Torsac
Torsac | |||||
Vue de l'église et du château. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Angoulême | ||||
Maire Mandat |
Catherine Bréard 2020-2026 |
||||
Code postal | 16410 | ||||
Code commune | 16382 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Torsacois | ||||
Population municipale |
729 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 33′ 50″ nord, 0° 12′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 73 m Max. 175 m |
||||
Superficie | 28,55 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Boëme-Échelle | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.torsac.fr | ||||
modifier ![]() |
Torsac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont les Torsacois et les Torsacoises[1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation et accès[modifier | modifier le code]
Torsac est une commune de l'aire urbaine d'Angoulême située à 11 km au sud d'Angoulême et 10 km au nord de Villebois-Lavalette, chef-lieu de son canton.
Le bourg de Torsac est aussi à 6 km au sud-est de Puymoyen, 5 km à l'ouest de Dignac, 5 km à l'est de Vœuil-et-Giget[2].
La D 81, route d'Angoulême à Villebois-Lavalette traverse la commune du nord au sud. Torsac est aussi située sur la D 41, route d'Hiersac à Combiers, et qui passe par Vœuil-et-Giget et Dignac, ainsi que la D 101 qui va de Dirac à Fouquebrune.
La D 674, route d'Angoulême à Libourne, borde la commune à l'ouest et passe à Vœuil-et-Giget. La D 939, route d'Angoulême à Périgueux, passe à l'est de la commune à 5 km du bourg, par Dignac[3].
Le GR 36, sentier de grande randonnée de la Manche aux Pyrénées-Orientales, traverse aussi la commune (section Angoulême - Périgueux).
Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]
On peut citer l'Andole (écrit parfois Andole, ou Landole), un gros hameau le long de la Charraud en descendant vers Vœuil ; on distingue La Grande Andole et la Petite Andole.
D'autres hameaux plus petits sont les Garands, les Courrières (la Petite et la Grande), Puymerle, le Maine Jarry, la Baronnie, Chamoulard, Chez Naulet, la Borde, la Faye, la Boissière, etc.[3].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La commune est occupée par des plateaux calcaires du Crétacé. On trouve le Turonien (aussi appelé Angoumien) dans les zones plus basses, autour des vallées des Eaux-Claires et de la Charraud. Les plateaux sont occupés par le Coniacien (calcaire plus graveleux), et on trouve du Santonien en limite sud de commune.
L'Angoumien a été exploité par des carrières de pierre de taille, souterraines ou à ciel ouvert, souvent reconverties en champignonnières ou abandonnées. Dans la commune, on n'en trouve que près de l'Andole.
Les hauteurs sont très localement recouvertes de dépôts du Tertiaire non calcaire (sables argileux à galets), comme au nord de la commune, à l'altitude de 150 m, entre Andole et Puymerle[4],[5],[6].
Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude de 130 à 150 m, entrecoupé par les vallées des Eaux-Claires en limite nord et de la Charraud au centre, parallèles et de direction sud-est - nord-ouest. Le point culminant de la commune est à une altitude de 175 m, situé en limite sud-est. Le point le plus bas est à 73 m, situé le long des Eaux-Claires au pied du Petit Chamoulard, sur la limite nord. Le bourg, situé près de la Charraud, est à environ 110 m d'altitude[3].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est traversée par la Charraud (ou Charreau), petit affluent de la Charente, et qui passe au pied du bourg. La source de ce ruisseau se situe dans la commune à 1 km en amont du bourg.
La Charraud a creusé une petite vallée à fond plat comme les autres petites vallées au sud d'Angoulême, qui va en se creusant vers l'aval en allant sur Vœuil, et dont les parois calcaires sont parfois apparentes.
La limite nord de la commune est bordée par les Eaux-Claires, autre affluent de la Charente, et qui prend sa source à la Prévalerie.
Sorti de ces deux ruisseaux, le terrain, calcaire, est assez sec et ne comporte aucun autre cours d'eau.
Quelques fontaines sont à noter, principalement dans la vallée de la Charreau : fontaine des Garands, du Pontreau, la Marthe, Font du Pont Roi, la Font Valade[3].
Climat[modifier | modifier le code]
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Végétation[modifier | modifier le code]
La commune est assez boisée. On trouve principalement du chêne. Sur les quelques hauteurs non calcaires on trouve aussi des châtaigniers et quelques pins maritimes.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Torsac est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom est attesté par la forme ancienne Torciaco en 1110[12] et vers 1300[13].
L'origine du nom de Torsac remonterait à un nom de personne gallo-romain Torcius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Torciacum, « domaine de Torcius »[14],[Note 3].
Limite dialectale[modifier | modifier le code]
La commune est dans la langue d'oïl (domaine du saintongeais), et marque la limite avec le domaine occitan (dialecte limousin) à l'est[15].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le lieu a été habité depuis la plus haute antiquité et les fouilles ont montré un site moustérien[16]. La grotte Castaigne a aussi montré dans ses niveaux supérieurs des tessons et céramique datant de La Tène III. Près de Puymerle, quatre sarcophages pouvant dater du VIe siècle ont été retrouvés[17].
Au VIIIe siècle Torsac a été le siège d'un des 13 archiprêtrés de l'Angoumois[18].
Au Moyen Âge il y avait un château dont des vestiges sont encore visibles, qui fut repris sur les Anglais et détruit pendant la guerre de Cent Ans par le maréchal de Sancerre[19]. Situé sur la route d'Angoulême, il faut aussi appelé Château des Anglais, et fut construit vers 1100. Il était aussi appelé Montgauguier, et les de La Place étaient seigneurs du lieu[20].
En 1542, Charles, duc d'Orléans et d'Angoulême (troisième fils de François Ier), donna à Pierre de La Place, écuyer, seigneur de Sallebœuf (paroisse de Cumont, Périgord), la Tour Garnier (Angoulême), Poursac et de Chantemerle (La Couronne), cette seigneurie qu'il venait d'acheter à Catherine de Clermont. Pierre de La Place, membre de cette importante famille angoumoisine, a été maire d'Angoulême en 1506, puis échevin de 1507 à 1539. Son fils aîné, qui s'appelait aussi Pierre de La Place, fut tué en 1572 lors de la Saint-Barthélemy à Paris. Protestant, il avait accompagné Henri de Navarre pour son mariage[19],[Note 4].
Hélie de La Place, seigneur de Torsac, a été maire d'Angoulême en 1561[21].
Au début du XXe siècle, deux moulins tournaient encore sur la Charraud, le moulin de la Combe et celui de Jolly[19].
Administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2018, la commune comptait 729 habitants[Note 5], en diminution de 7,02 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,1 %, 15 à 29 ans = 15,1 %, 30 à 44 ans = 20,9 %, 45 à 59 ans = 25,5 %, plus de 60 ans = 19,4 %) ;
- 49,1 % de femmes (0 à 14 ans = 19,8 %, 15 à 29 ans = 13 %, 30 à 44 ans = 22,8 %, 45 à 59 ans = 25,7 %, plus de 60 ans = 18,8 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,9 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).
Remarques[modifier | modifier le code]
De 1850 à 1946 Torsac a constamment perdu de la population, 50 % entre 1850 et 1921. La tendance s'est inversée à partir des années 1970 de par la proximité d'Angoulême.
Économie[modifier | modifier le code]
Agriculture[modifier | modifier le code]
La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[28].
Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
L'école est un RPI entre Fouquebrune et Torsac. Torsac accueille l'école élémentaire, avec deux classes, et Fouquebrune l'école primaire. Le secteur du collège est Villebois-Lavalette[29].
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
L'église paroissiale Saint-Aignan, qui a été construite au XIIe siècle puis remaniée aux XVe et XVIe siècles, possède un clocher octogonal. Elle a été inscrite monument historique par arrêté du [30].
Elle renferme quatre groupes de trois chapiteaux du XIIe siècle, des peintures du XVIIe siècle sur la coupole et le cul-de-four du chœur, un groupe en pierre sur la Trinité du XVe siècle ainsi qu'un autel du XVIIIe siècle. Ces éléments sont classés monument historique au titre objet depuis 1911[31].
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
Du château du XIIIe siècle, très remanié au XVIIe siècle il reste trois tours rectangulaires tronquées et de belles salles voûtées. Les créneaux sur mâchicoulis de fantaisie sont du XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les communes françaises de Torcy (Aisne), Torcé (Ille-et-Vilaine), Torcieu (Ain), Torxé (Charente-Maritime) ont la même étymologie.
- Comme François III de La Rochefoucauld, qui était au service d'Henri de Navarre.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le 24 juillet 2015)
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM.
- Carte du BRGM sous Géoportail.
- BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême » [PDF], sur Infoterre, (consulté le 17 novembre 2011).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 24 mars 2021).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le 24 mars 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 24 mars 2021).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le 24 mars 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 24 mars 2021).
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 75
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 679.
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- Louis Duport, Les gisements préhistoriques de la vallée des Eaux Claires : le gisement moustérien de Torsac, grotte E. Castaigne, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, , 250 p., p. 95
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 211
- Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. 5
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 386-387
- Office du tourisme de Pays d'Horte et Tardoire, Torsac, découverte en famille, , 27 p. (lire en ligne), p. 24
- De La Place, seigneur de la Tourganier
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Torsac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 3 août 2010)
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le 3 août 2010)
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le 7 novembre 2020)
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le 21 juillet 2012)
- « Église de Torsac », notice no PA00104523, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Mobilier de l'église de Torsac », base Palissy, ministère français de la Culture.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Catillus Carol, « Torsac », (consulté le 21 juillet 2012)
- Amigos del Románico, fiche descriptive de l'église romane Saint-Aignan