Mérignac (Charente)

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Mérignac
Mérignac (Charente)
L'église.
Blason de Mérignac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Cognac
Maire
Mandat
Jean-Christophe Cor
2020-2026
Code postal 16200
Code commune 16216
Démographie
Gentilé Mérignacais
Population
municipale
822 hab. (2021 en augmentation de 8,3 % par rapport à 2015)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 41′ 59″ nord, 0° 04′ 45″ ouest
Altitude Min. 23 m
Max. 101 m
Superficie 18,51 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Jarnac
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Mérignac
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Mérignac
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Mérignac
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Mérignac

Mérignac est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont les Mérignacais et les Mérignacaises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Mérignac est une commune de l'ouest du département de la Charente située à 8 km à l'est de Jarnac et à 19 km à l'ouest d'Angoulême.

Mérignac est aussi à 7 km à l'ouest d'Hiersac, 9 km au sud de Rouillac, 11 km au nord de Châteauneuf et 19 km à l'est de Cognac[2].

Cette importante commune est la plus orientale de son canton et la seconde en superficie.

La principale voie de communication est la route nationale 141 d'Angoulême à Cognac et Saintes, maillon occidental de la route Centre-Europe Atlantique, qui parcourt tout le sud de la commune. La D 18, route de Bassac à Échallat coupe cette dernière voie par un échangeur à l'important hameau de Bourras et traverse le bourg de Mérignac[3].

La gare la plus proche est celle de Jarnac, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.

Hameaux, lieux-dits, et écart[modifier | modifier le code]

Le bourg de Mérignac est un gros village.

L'important hameau de Villars, aussi appelé Villars-Marange, se trouve à l'extrémité orientale de la commune. Une partie de ce hameau appartient même à la commune voisine d'Échallat mais sa partie la plus importante est située sur la commune, autour du château.

Les autres hameaux sont Bourras et le Grand Bourras, Orlut (entre le bourg de Mérignac et Villars), Bois Renard (à l'est du bourg), Chatouflat (dans le sud de la commune, près de Bourras).

Les lieux-dits et fermes sont Moulin de Rambaud, le mon Garni, Montedoux, le Logis de Lafont, la Moufias, les Renardières, Grande Plante, les Crochettes[3].

Ecart : le Peu (touchant le bourg), la Lichère (touchant le bourg).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Mérignac
Fleurac Échallat
Foussignac Mérignac
Triac-Lautrait Bassac Moulidars

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le sol de la commune est calcaire et appartient au Portlandien (Jurassique supérieur). Sur la bordure sud-ouest (sud de Bourras et de Chatouflat), on trouve le Purbeckien, ancienne zone lagunaire de la fin du Jurassique, marquant le début du Pays Bas à l'ouest, et riche en gypse[4],[5],[6].

La commune de Mérignac occupe une vaste plaine légèrement inclinée vers le sud-ouest. Le pays est peu boisé. Le point culminant est à une altitude de 101 m, situé sur la bordure nord-est. Le point le plus bas est à 23 m, situé sur la Guirlande en limite sud. Le bourg est à environ 45 m d'altitude[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Mérignac.

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Guirlande et par un petit cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[8],[Carte 1].

La commune est parcourue du nord au sud, par le ruisseau la Guirlande, qui arrose le bourg de Mérignac, affluent de la Charente à Bassac[9].

Gestion des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[10]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [11].

Climat[modifier | modifier le code]

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mérignac est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (58,5 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), terres arables (12,5 %), prairies (3,2 %), zones urbanisées (2,3 %), forêts (2,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Mérignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Mérignac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 19,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 401 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 153 sont en aléa moyen ou fort, soit 38 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[18].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom est attesté sous les formes anciennes Matriniaco, Meyrinhac, Merinhac, Merignaco en 1405[23].

Le second élément est le suffixe gallo-roman *-ACU. Le premier élément semble être le nom de personne gallo-roman Matrinius, comme l'indiquent clairement les formes anciennes des autres Mérignac (cf. Gironde, Mairinaco 1102), avec une graphie occitane Mayrinhac-Lentour (Lot, Madriniacum 930) et les formes d'oïl comme Margny-les-Compiègne (Oise, Matriniacus 917) et Margny-sur-Matz (Oise, Matriniaco 917)[24].

L'évolution phonétique est parallèle à celle du latin mater « mère », à la base du surnom Matrinius, attesté en français sous les formes medre au Xe siècle et madre au XIe siècle, etc. Occitan maire [maʲre].

Histoire[modifier | modifier le code]

Un fossé circulaire double, d'origine protohistorique, est situé juste à l'ouest du village de Mérignac[25].

Selon Auguste Lièvre, le ruisseau de la Guirlande s'appelait autrefois l'Aigurande, nom qui comme Ingrandes dans le Poitou marque la limite entre deux anciennes provinces. En effet, ce ruisseau marque encore la limite entre les diocèses de Saintes et d'Angoulême, correspondant aux territoires des anciennes cités gallo-romaines, et sans doute auparavant des peuples gaulois des Santons et de celui resté anonyme occupant l'Angoumois[26]. L'ancienne forêt de Marange marquait aussi cette limite.

On voit encore, au bourg de Mérignac, un ancien logis. C'était le siège d'une seigneurie qui, au XVIe siècle, appartenait à la famille de Livenne. En 1661, Marie de Livenne épousa son cousin, Louis de Sainte-Hermine, sieur de Chenon et lui porta la seigneurie de Mérignac en dot. Les Saint-Hermine conservèrent Mérignac jusqu'à la Révolution. Le dernier représentant de cette branche, René-Louis de Saint-Hermine, mourut à Londres pendant « l'émigration ».

Au hameau de Villars-Marange, on remarque un logis de la période Renaissance, dont le propriétaire était, au XVIe siècle, Girard Dussault, écuyer et seigneur de Birac et de Villars, qui épousa Claire Méhée, fille de François Méhée et de Claire de la Guirande en 1556. La famille Dussault conserva Villars jusque vers le milieu du XVIIe siècle. À cette époque, le logis fut acquis par la famille de La Charlonnie. Au XIXe siècle, il passa entre les mains de M. Prévost du Las, qui avait épousé une demoiselle de La Charlonnie, ce dernier l'a vendu dans le dernier quart du XIXe siècle.

Le logis de la Font était au début du XVIIe siècle une maison forte protégée par des fossés et un pont-levis. Ce logis formait une dépendance de la seigneurie de Hautemoure à Saint-Simon et relevait de l'abbaye de Bassac.

Il fut acquis, au XVIIe siècle, par François Aigron de Combizan, vice sénéchal d'Aunis, Saintonge et Angoumois, dont la fille, Françoise, épousa, le , Louis Bernard, écuyer, conseiller du roi et lieutenant particulier au présidial d'Angoulême[27],[28].

Par contrat du , les héritiers de Louis Bernard vendirent La Font à Pierre Navarre, sieur de Boisderet, maître de poste à Villars-Marange, qui ne conserva pas longtemps cette terre : il la revendit dès le à Jean Fé de Ségeville, écuyer, conseiller du roi et lieutenant général au siège de Cognac.

La petite-fille de ce dernier, Louise Marie-Anne Catherine Fé, épousa le , Jean Philippe André Guillet des Fontenelles, dont la fille Marie Marguerite se maria avec M. Robin de Cognac.

Bourras, sur la route nationale, était, avant l'arrivée du chemin de fer d'Angoulême à Saintes, un relais de poste important[27].

Route de la Poste[modifier | modifier le code]

Chemin de la Poste près du château de Villars.

Le hameau de Villars était aussi situé avant le XVIIIe siècle sur l'ancienne route de la Poste entre Paris et Bordeaux, directe entre Chaunay et Barbezieux par Villefagnan, Aigre, Moulidars et Châteauneuf, avant que celle-ci ne soit déviée pour desservir Angoulême par Turgot, intendant de la généralité de Limoges[29],[30],[31],[3].

Il y avait un relais de poste, situé au sud du hameau près de la limite communale avec Moulidars, mentionné Poste de Villars sur la carte de Cassini, aujourd'hui totalement disparu[3].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1993 J. Melier    
1793 1794 Compte    
1794 1797 C. Souillard    
1797 1799 Martin    
1799 1803 Jean Tallon-Larente    
1803 1804 Matignon    
Les données manquantes sont à compléter.
1808 1816 Gentis    
1816 1830 La Charlonnie    
1830 1838 Lafont    
1838 1849 Matignon    
1849 1860 Louis Guillot    
1861 1871 Jean Bussac    
1871 1875 Pierre Jules Gentil    
1875 1878 Lucien Texier    
1878 1911 Léon Bussac    
1911 1925 Félix Cochet    
1925 1955 Maurice Sabouraud    
1955 1981 Maurice Lapeyronnie SE  
1981 1989 Georges Virollaud SE  
1989 1995 Henri Chambaud SE Viticulteur
1995 2014 Guy Rougier SE Viticulteur
2014 En cours Jean-Christophe Cor SE Viticulteur

Fiscalité[modifier | modifier le code]

La fiscalité en 2007 est d'un taux de 21,53 % sur le bâti, 40,61 % sur le non bâti, et 9,33 % pour la taxe d'habitation.

La communauté de communes de Jarnac prélève la taxe professionnelle au taux 10,26 %.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].

En 2021, la commune comptait 822 habitants[Note 2], en augmentation de 8,3 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
1 1111 2901 2971 3851 3021 2211 2901 2491 309
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
1 3321 3141 2121 1331 0881 008938860859
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
843847832828830844735783763
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
747806728751717691738760822
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,4 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 414 hommes pour 428 femmes, soit un taux de 50,83 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[36]
HommesClasse d’âgeFemmes
5,5 
90 ou +
6,8 
11,8 
75-89 ans
15,2 
19,1 
60-74 ans
20,3 
17,6 
45-59 ans
17,8 
17,7 
30-44 ans
17,9 
10,9 
15-29 ans
8,7 
17,3 
0-14 ans
13,4 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[37]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Mérignac possède une école primaire publique comprenant trois classes (une maternelle, deux élémentaires). Le secteur du collège est Jarnac[38].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Pierre, ancienne dépendance du chapitre cathédral, n'est datée par aucun texte. Elle a été remaniée à des époques diverses. La partie ancienne de l'église, à décor géométrique, a été édifiée au cours du troisième quart du XIIe siècle. Diverses additions et restaurations ont été menées en 1578, 1644 et 1734.

La nef est voûtée d'ogives à trois travées égales qui auraient été rehaussées en 1733-1734. La quatrième travée, beaucoup plus longue, a une voûte sensiblement de même date. On y remarque les restes de deux colonnes romanes et leurs chapiteaux sculptés. Toute la partie est de l'édifice date de 1578. Les travées de la nef ont des fenêtres à colonnettes et chapiteaux en forme de télescope sur les deux faces. Le chœur carré, en ogives, est éclairé à l'est par une fenêtre à réseau flamboyant. Au sud, a été construite une petite chapelle voûtée en berceau et au nord, le rez-de-chaussée du clocher forme le bras de transept. Il est surmonté d'une coupole sur pendentifs. La façade est très déformée par deux contreforts obliques appliqués sur ses angles au XVIe siècle. Le chevet est surmonté d'un pignon.

Le clocher rectangulaire a un premier étage dont les baies gothiques ont été bouchées et un second à trois baies jumelles dont celle du centre est plus large. Cet étage a été ajouté au XVIIIe siècle[39],[40].

L'église est inscrite monument historique depuis 1925[41].

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Château de Villars[modifier | modifier le code]

Le château de Villars, appelé aussi de Villars-Marange, présente un châtelet d'entrée du XVe siècle et un logis en retour d'équerre du XVIIe siècle. Le corps de logis le plus ancien comporte une bretèche et des fenêtres ornées de pinacles du XVIe siècle[42],[43]. Il est inscrit monument historique depuis le [44].

Château de Mérignac[modifier | modifier le code]

Le château de Mérignac, qui a appartenu à la famille de Livenne, a été bâti au XVIe siècle. Il a passé par mariage en 1661 aux Sainte-Hermine qui le conservèrent jusqu'à la Révolution, puis fut acquis en 1834 par la famille Sabouraud[45]. Il a été remanié au fil des siècles et forme désormais un corps de logis rectangulaire à un étage couvert de tuiles plates et encadré de quatre tours rondes. Il est ouvert sur une terrasse côté jardin[46],[47].

Logis de Lafont[modifier | modifier le code]

Le logis de Lafont (ou la Font), situé au sud de la commune, a été reconstruit au XIXe siècle et seuls les fossés en eau datent du XVIIe siècle[48].

Fermes et maisons[modifier | modifier le code]

Les maisons charentaises typiques sont nombreuses le long de la route du cognac[49].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Mérignac se blasonnent ainsi :

Tranché : au 1er d'azur à l'écusson losangé d'or et de gueules, au 2e de gueules à l'écusson cousu d'azur chargé d'une mitre d'argent accompagnée de trois fleurs de lis d'or, au filet ondé en bande d'argent brochant sur la partition.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Mérignac » sur Géoportail (consulté le 21 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c d et e Carte IGN sous Géoportail
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le ).
  7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le ).
  8. « Fiche communale de Mérignac », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le ).
  9. Sandre, « la Guirlande »
  10. « SAGE Charente », sur gesteau.fr (consulté le ).
  11. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Mérignac », sur Géorisques (consulté le ).
  19. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Mérignac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur charente.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  23. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 79
  24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 435.
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  30. Georges Reverdy, Histoire des routes de France du Moyen Âge à la Révolution, Presses de l'École nationale des ponts et chaussées, , 271 p. (ISBN 2-85978-280-X, lire en ligne), p. 231
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  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  36. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Mérignac (16216) », (consulté le ).
  37. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
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  39. Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, 1862, p. 293.
  40. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)
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  41. « Église Saint-Pierre », notice no IA00049618, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  42. « Château de Villars (notice) », notice no IA00042592, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  43. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 465-466
  44. « Château de Villars-Marange », notice no PA16000037, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  45. Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 30 p., p. 19
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  47. « Château de Mérignac », notice no IA00042572, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  48. « Logis de Lafont », notice no IA00042584, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  49. « Mérignac », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

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