Keizō Obuchi

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Keizō Obuchi
小渕 恵三
Illustration.
Keizō Obuchi en 1998.
Fonctions
Premier ministre du Japon

(1 an, 8 mois et 6 jours)
Monarque Akihito
Gouvernement 84e Cabinet
Législature 41e Chambre des représentants
Coalition PLD - Nouveau Kōmeitō - PL
Centre-droit
Prédécesseur Ryūtarō Hashimoto
Successeur Yoshirō Mori
Ministre des Affaires étrangères

(10 mois et 18 jours)
Premier ministre Ryūtarō Hashimoto
Gouvernement 83e Cabinet
Prédécesseur Yukihiko Ikeda
Successeur Masahiko Kōmura
Secrétaire général du PLD

(6 mois et 22 jours)
Président Toshiki Kaifu
Prédécesseur Ichirō Ozawa
Successeur Tamisuke Watanuki
Secrétaire général du Cabinet

(1 an, 6 mois et 28 jours)
Premier ministre Noboru Takeshita
Gouvernement 74e Cabinet
Prédécesseur Masaharu Gotōda
Successeur Masajūrō Shiokawa
Directeur du Bureau du Premier ministre
et de l'Agence de développement d'Okinawa

(8 mois et 8 jours)
Premier ministre Masayoshi Ōhira
Gouvernement 69e Cabinet
Prédécesseur Asao Mihara
Successeur Tarō Nakayama
Représentant du 5e district de Gunma
Villes de Shibukawa - Tomioka - Annaka
Districts de Gunma - Kitagunma - Kanra - Agatsuma

(3 ans, 4 mois et 29 jours)
Élection
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Yūko Obuchi
Représentant de l'ancien 3e district de Gunma
Villes de Takasaki - Shibukawa - Fujioka - Tomioka - Annaka
Districts de Gunma - Kitagunma - Tano - Kanra - Usui - Agatsuma

(32 ans, 9 mois et 18 jours)
Élection
Réélection








Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nakanojō (Japon)
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Bunkyō, Tokyo (Japon)
Nature du décès Accident vasculaire cérébral
Nationalité Japonaise
Parti politique Parti libéral-démocrate
Conjoint Chizuko Ono
Enfants Tsuyoshi Obuchi
Akiko Obuchi
Yūko Obuchi
Religion Bouddhisme, Shintoïsme

Keizō Obuchi
Premiers ministres du Japon

Keizō Obuchi (小渕 恵三, Obuchi Keizō?), né le [1] à Nakanojō dans la préfecture de Gunma et mort à Tokyo le , est un homme d'État japonais. Il fut le 54e Premier ministre du Japon du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Obuchi naît à Nakanojō, dans la préfecture de Gunma, le . Son père, Mitsuhei Obuchi, était député à la Diète du Japon, représentant la circonscription de Gunma[2].

À l'âge de treize ans, ses parents l'inscrivent à un collège privé de Tokyo. En 1958, il est admis à l'université Waseda, où il étudie la littérature anglaise, pensant devenir écrivain. La même année, son père décède ; il se rend compte qu'il souhaite prendre la relève, et s'inscrit à la faculté de science politique et d'économie de Waseda. Il obtient sa licence en 1962.

Entre janvier et , il voyage dans trente-huit pays sur toute la surface du globe, en effectuant des petits boulots pour payer ses déplacements. Il fait notamment la plonge dans un restaurant, devient assistant d'un professeur d'aïkido, ainsi qu'assistant-caméraman à Berlin. Aux États-Unis, il rencontre Bob Kennedy, à l'époque ministre de la Justice.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Keizo Obuchi et Bill Clinton au sommet du G8 de 1999.

En novembre de cette année, inspiré par sa conversation avec Kennedy, il se présente aux élections parlementaires et devient le député du troisième district de Gunma. Il devient le plus jeune député de l'histoire du Japon, à l'âge de 26 ans. En parallèle de son premier mandat, il entame un master à l'université Waseda.

En 1979, il devient directeur de cabinet du Premier ministre, ainsi que directeur de l'Agence du Développement d'Okinawa. Il y travaille pendant huit ans, avant de devenir secrétaire général du Cabinet en 1987. Deux ans plus tard, il annonce formellement la mort de l'empereur Shōwa. C'est lui qui annonce le nom de la nouvelle ère : Heisei.

En 1991, il devient secrétaire général du Parti libéral-démocrate, et en 1994, son vice-président. En 1997, Ryūtarō Hashimoto le nomme ministre des Affaires étrangères, où il traite notamment des négociations avec la Russie au sujet des Îles Kouriles, ainsi que des négociations au sujet de l'unification des deux Corées.

En 1998, le PLD perd la majorité. Hashimoto démissionne de son poste de président du parti, et nomme Obuchi comme successeur. Si la Diète est censée élire le prochain Premier ministre, il ne reçoit pas l'approbation de la chambre haute. La Constitution du Japon indiquant que si les deux chambres ne sont pas d'accord au sujet de la nomination d'un Premier ministre, la Chambre des représentants est chargée de le choisir, Obuchi est nommé Premier ministre le .

Durant son mandat, Obuchi s'occupe de deux grandes affaires : signer un traité de paix avec la Russie, et redynamiser l'économie japonaise. Il décide donc d'augmenter les dépenses publiques et de baisser l'impôt sur le revenu, ce qui permet de limiter la récession, mais pas d'en sortir. Afin de relancer la consommation, il distribue notamment des bons d'achats à 35 millions de citoyens.

Au niveau fiscal, Obuchi décida que le trésor japonais distribuerait plus de bons du Trésor afin de financer des constructions d'infrastructures publiques, faisant augmenter la dette japonaise[3].

Mort et succession[modifier | modifier le code]

Obuchi est frappé par une attaque cardiaque le , et tombe dans le coma à l'Hôpital Universitaire Juntendo, à Tokyo. Lorsqu'il fut clair qu'il ne pourrait jamais retrouver conscience, il est remplacé par Yoshirō Mori au poste de Premier ministre, le . Obuchi meurt le à l'âge de 62 ans.

Sont présents à ses obsèques Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies, Bill Clinton, président des États-Unis, et Kim Dae-jung, Premier ministre de la Corée du Sud.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est le père de la femme politique Yūko Obuchi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) Calvin Sims, « Keizo Obuchi, Premier Who Brought Stability as Japan's Economy Faltered, Dies at 62 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « Keizo Obuchi », The Economist,‎ (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le ).
  3. (ja) « Titre »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.nikkei.com, Nihon Keizai Shinbun (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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