Tanzan Ishibashi
Tanzan Ishibashi 石橋 湛山 | ||
Fonctions | ||
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Premier ministre du Japon | ||
– (2 mois et 2 jours) |
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Monarque | Shōwa | |
Prédécesseur | Ichirō Hatoyama | |
Successeur | Nobusuke Kishi | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Tokyo (Japon) | |
Date de décès | (à 88 ans) | |
Lieu de décès | Osaka (Japon) | |
Nationalité | Japonaise | |
Parti politique | Parti libéral-démocrate | |
Diplômé de | Université Waseda | |
Religion | Nichiren Shū | |
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Premiers ministres du Japon | ||
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Tanzan Ishibashi (石橋 湛山, Ishibashi Tanzan , - ) fut un journaliste, économiste libéral puis responsable politique membre de plusieurs gouvernements d'après guerre. Il fut le 53e Premier ministre du Japon, entre le et le .
Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Fils d'un prêtre issu du bouddhisme Nichiren, Tanzan Ishibashi naît à Tōkyō, au Japon. Il est admis à l'Université Waseda, où il étudie la philosophie. Il obtiendra plus tard un doctorat Honoris Causa de cette même université[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]Parcours journalistique
[modifier | modifier le code]Tanzan Ishibashi travailla d’abord comme journaliste pour le Mainichi Shimbun, puis pour le Toyo Keizai Shimpo (« Journal economique d’extreme-orient ») dont il devint président en 1941.
Pendant l'entre deux guerres, Tanzan Ishibashi fut une des rares personnalités japonaises à avoir exprimé des vues anti-colonialistes, à l'époque où le gouvernement japonais menait différentes expansions militarisées en Corée, Taiwan, Chine (Mandchourie), qui atteignirent ensuite leur paroxysme pendant la Seconde Guerre mondiale. A contrario, Tanzan Ishibashi prônait un « petit Japon » qui aurait renoncé au contrôle politique et militaire direct d'autres pays asiatiques et qui se serait concentré sur son propre développement économique et culturel[2],[3].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Après la Seconde Guerre mondiale, il est courtisé par le Parti socialiste japonais, qui lui propose d'être candidat à son compte.
Il devient Ministre des Finances au sein du gouvernement du premier ministre Shigeru Yoshida en 1946 et 1947. Admirateur de John Maynard Keynes, il propose une politique de relance budgétaire pour son pays, qui est économiquement à genoux à la suite des destructions engendrées par la guerre, 25,4 % de la richesse nationale ayant été détruite. Il met en place une politique keynésienne en faisant presque doubler les dépenses publiques entre 1946 et 1947[4].
Il s'oppose à certaines politiques du Commandant suprême des forces alliées, le général américain Douglas MacArthur, et perd ainsi son poste. Son renvoi marque une période d'instabilité au ministère des Finances, qui aura six ministres supplémentaires en l'espace de deux ans.
En 1951, après avoir fait partie d'une liste d'environ 3 000 personnes autorisées par les autorités américaines à reprendre des activités publiques, il s’allia à Ichirō Hatoyama, qui le nomma ministre de l’industrie lorsque ce dernier devient premier ministre en 1953.
En 1956, il fut élu président du parti conservateur Parti libéral-démocrate (LDP) puis élu Premier ministre du Japon face au favori initial, le conservateur nationaliste Nobusuke Kishi. Mais il dut démissionner après quelques mois pour raisons de santé, et fut remplacé par Nobusuke Kishi. À cette époque, Tanzan Ishibashi critiquait les vues nationalistes de Kishi et se déclarait en faveur d’un rapprochement du Japon avec la Chine.
En , il signa un accord commercial non-gouvernemental Chine-Japon en tant que président de la société japonaise pour la promotion du commerce international.
Il fut président de l'université Rissho (en) de 1952 à 1968 (la plus ancienne université japonaise, liée au bouddhisme de Nichiren).
Il décéda le [5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Honorary Doctorates, Prize and Awards, université Waseda, consulté le .
- Le Groupe de Genève et Pierre-François Souyri (dir.), Japon colonial, 1880-1930, Les Belles Lettres, 2014.
- (en) Kenji Nagano, The wisdom of Tanzan Ishibashi, The Japan Times, .
- (en) James D. Savage, « The Origins of Budgetary Preferences: The Dodge Line and the Balanced Budget Norm in Japan », Administration & Society, vol. 34, no 3, , p. 261–284 (ISSN 0095-3997 et 1552-3039, DOI 10.1177/009539902400387191, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Tanzan Ishibashi Dies at 88; Was Former Premier of Japan, The New York Times, .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre François Souyri (dir.) et J. Piguet, Ishibashi Tanzan et la grande illusion du colonialisme, in Japon colonial, 1880-1930. Les voix de la dissension, Les Belles Lettres, Paris, 2014, p. 67-72, suivi de Ishibashi Tanzan (trad. par J. Piguet), Les illusions de la doctrine du Grand Japon, p. 73-91.
- (en) Sharon H. Nolte, Liberalism in Modern Japan: Ishibashi Tanzan and His Teachers, 1905-1960, University of California Press, 1986.
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :