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Henri Sauguet

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Henri Sauguet
Description de l'image Henri Sauguet.jpg.
Nom de naissance Henri-Pierre Poupard
Naissance
Bordeaux, Drapeau de la France France
Décès (à 88 ans)
Paris 9e, Drapeau de la France France
Activité principale Compositeur, organiste
Maîtres Joseph Canteloube, Charles Koechlin
Distinctions honorifiques Académie des beaux-arts,
Officier de la Légion d'honneur,
Officier dans l'ordre national du Mérite,
Commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres

Œuvres principales

Henri Sauguet, de son vrai nom Henri-Pierre Poupard né le à Bordeaux et mort le à Paris, est un compositeur français.

Henri-Pierre Poupard naît le à Bordeaux, dans une famille installée au numéro 6 de la rue Leyteire. Dès l'âge de cinq ans, il reçoit de sa mère, Élisabeth Sauguet, dont il adopte plus tard le nom comme pseudonyme, et de Marie Bordier ses premières leçons de piano. Puis, il suit les cours de Mlle Loureau de la Pagesse, organiste de chœur de l'église Sainte-Eulalie de Bordeaux, sa paroisse. La musique d'église et plus spécialement l'orgue ont sans aucun doute marqué profondément sa jeunesse. En effet, il a été élève de Paul Combes, titulaire de l'orgue de l'église Notre-Dame et a occupé le poste d'organiste de l'église Saint-Vincent de Floirac de 1916 à 1922. « L'orgue ! Le rêve de ma jeune existence » écrit-il dans son ouvrage autobiographique, La Musique, ma vie.

Autre influence décisive, celle de Claude Debussy dont l'œuvre, découverte avec l'audition de La Fille aux cheveux de lin jouée à l'orgue de l'église Saint-Louis des Chartrons, l'enthousiasme. L'anecdote souvent racontée veut que la seule lettre qu'il se décida à lui écrire parvînt au compositeur le jour de sa mort, le [1].

La mobilisation de son père en 1915 l'oblige à s'occuper de la mercerie familiale ; il est l'aîné, son frère est trop jeune et sa mère trop inquiète délaisse la responsabilité de leur commerce. Une fois son père revenu après avoir été blessé, Henri devient employé à la Préfecture de Montauban en 1919-1920. Il se lie d'amitié avec Joseph Canteloube qui lui enseigne la composition (Canteloube est célèbre, par ailleurs, pour avoir collecté et harmonisé un certain nombre de chants traditionnels auvergnats, qu'il a réunis sous le titre de Chants d'Auvergne).

Revenu à Bordeaux, Sauguet fonde le « groupe des Trois » avec Louis Émié et Jean-Marcel Lizotte dans le but de faire entendre la musique la plus récente et libre de toute influence. Leur premier concert a lieu le avec des partitions du « groupe des Six » (Arthur Honegger, Francis Poulenc, Darius Milhaud, Georges Auric, Louis Durey, Germaine Tailleferre), d'Erik Satie et du « groupe des Trois » avec comme œuvre de Sauguet sa Danse nègre et sa Pastorale pour piano.

Dès , il se fixe à Paris pour compléter sa formation musicale avec Charles Koechlin et travaille comme secrétaire du musée Guimet tout en représentant une maison d'huiles de graissage.

En 1923, il fonde avec trois autres jeunes musiciens (Henri Cliquet-Pleyel, Roger Désormière et Maxime Jacob) l'École d'Arcueil par amitié pour Erik Satie qui demeurait dans cette commune et, le , ils présentent au théâtre des Champs-Élysées leur premier concert.

La carrière parisienne individuelle de Sauguet démarre en 1924 par le ballet Les Roses écrit à la demande du comte Étienne de Beaumont et continue avec un opéra-bouffe en un acte intitulé Le Plumet du colonel. Il intègre les cercles de la musique nouvelle et collabore, notamment, avec des hommes de théâtre comme Charles Dullin (Irma en 1926) et Louis Jouvet (Ondine en 1939, La Folle de Chaillot en 1945). En 1927, il compose la musique du ballet La Chatte pour les Ballets russes. Il s'impose avec des opéras-bouffes (La Contrebasse en 1930), des opéras et opéras-comiques (La Chartreuse de Parme en 1939, La Gageure imprévue en 1942, Les Caprices de Marianne d'après Musset en 1954), quatre symphonies dont la Symphonie expiatoire (1947) à la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale, deux concertos pour piano, deux concertos pour violon, une Mélodie concertante pour violoncelle et orchestre en 1964, de la musique de chambre (Quatuor à cordes pour deux violons, alto et violoncelle, 1948), la suite symphonique Tableaux de Paris (1950). Il participe également à l'écriture, en 1952, de La Guirlande de Campra.

Il travaille aussi activement entre 1933 et 1965 pour le cinéma et la télévision : L'Épervier (1933) et L'Honorable Catherine (1942) de Marcel L'Herbier, Premier de cordée (1944) de Louis Daquin, Les amoureux sont seuls au monde (1948) d'Henri Decoin, Clochemerle (1948) de Pierre Chenal, Don Juan (1956) de John Berry, Lorsque l'enfant paraît (1956) de Michel Boisrond, Les Compagnons de Baal (1968) de Pierre Prévert, etc.

Il compose vingt-sept ballets entre 1924 et 1965, dont La Chatte (1927), La Nuit (1929), Mirages (1943), La Dame aux camélias (1957) et Pâris (1964). Les Forains, créé le au théâtre des Champs-Élysées sur un argument de Boris Kochno, connaît un succès immédiat et lance son jeune chorégraphe, Roland Petit.

Enfin, il manifeste à partir de Soliloque (1958), un réel intérêt pour la guitare pour laquelle il compose Six pièces faciles pour flûte et guitare (1967), Trois préludes (1970) et Musique pour Claudel (1975)[2].

Tombe d'Henri Sauguet, cimetière de Montmartre, Paris

Henri Sauguet disait de son art : « Être simple en usant d'un langage complexe n'est pas facile. Il faut écouter le conseil de Rameau qui prescrivait de cacher l'art par l'art même et croire avec Stendhal que seules les âmes vaniteuses et froides confondent le compliqué, le difficile, avec le beau[3]. »

Il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1976, officier de la Légion d'honneur, officier dans l'ordre national du Mérite et commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres. Il préside durant de nombreuses années la Société des auteurs et compositeurs dramatiques et l'association Una Voce.

Henri Sauguet fut le compagnon du peintre et scénographe Jacques Dupont jusqu'à la mort de celui-ci en 1978[4],[5]. Le compositeur meurt le dans le 9e arrondissement de Paris[6]. Il est inhumé dans la même sépulture que celle de son ancien compagnon au cimetière de Montmartre (division no 27), à proximité immédiate d'un autre compositeur, André Jolivet.

En 1958, Henri Sauguet pose pour le sculpteur Boulogne (1926-1992) qui réalise son buste. Le plâtre original de l'artiste est conservé au Musée du Plâtre / Aux Musées Réunis de Cormeilles-en-Parisis.

Publication

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Discographie

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Musique de chambre

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  • Pièces pour piano : 3 Françaises, 3 Nouvelles Françaises, Feuillets d'album…, Billy Eidi (piano) (Discover 1987)
  • Choral varié pour accordéon de concert (Ed. Choudens 1972)
  • 12 pièces inédites pour piano : Pastorale de septembre, Hommage à Chostakovitch…, Isabelle Oehmichen (piano) (Marcal 1994)
  • Pièces pour 2 pianos : Les Jeux de l'amour et du hasard, Concert des mondes souterrains, Valse brève, Gisèle et Chantal Andranian (pianos) (SBCD 1989)
  • Les Amitiés musiciennes : Sonatine aux bois, Sonate crépusculaire, Golden Suite (Sonpact 1991)

Musique concertante

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Musique symphonique

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  • Les 4 Symphonies, solistes, chœurs et orchestre symphonique de Moscou, dir. Antonio de Almeida (Naxos 1995)

Musique vocale

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Musique de film

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Notes et références

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  1. « Notice sur la vie et les travaux de M. Henri Sauguet », Jean Prodromidès, Académie des beaux-arts, Institut de France, 20 mars 1991.
  2. Alain Mitéran, Histoire de la guitare, Bourg-la-Reine, Robert Martin, , 288 p. (ISBN 978-2-87750-079-1 et 2-87750-079-9), p. 268
  3. Henri Sauguet, La Musique, ma vie, Paris, Librairie Séguier, 1990.
  4. (en) Graham Johnson, Richard Stokes, A French Song Companion, Oxford University Press, Paperback, avril 2002, p. 472.
  5. « Le trait d'union entre ces jeunes gens, on l'a deviné, est, pour la plupart d'entre eux, l'homosexualité. Henri Sauguet et Jacques Dupont, ou Pierre Gaxotte et Jean Fazil laissent voir la nature de leurs relations. », Marie-France Pochna, Christian Dior, Paris, Flammarion, 1994, p. 387.
  6. Insee, « Extrait de l'acte de décès de Henri-Pierre Poupard », sur MatchID
  7. Olivier Saillard (dir.), Anne Zazzo (dir.), Laurent Cotta et al. (préf. Bertrand Delanoë), Paris Haute Couture, Paris, Skira, , 287 p. (ISBN 978-2-08-128605-4), « La robe Extase et Le Théâtre de la Mode », p. 192.
  8. Critique de l’œuvre par Claude Rostand, dans Le Figaro littéraire no 894 du semaine 8 juin 1968, p. 17

Bibliographie

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Liens externes

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