Antoine Reicha
Nom de naissance | Antonin Josef Rejcha |
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Naissance |
Prague, Bohême ![]() |
Décès |
(à 66 ans) Ancien 2e arrondissement de Paris |
Activité principale | compositeur, professeur de musique |
Lieux d'activité | Conservatoire de Paris |
Maîtres | Josef Reicha, Salieri, Albrechtsberger |
Élèves | George Onslow, Berlioz, Edmond Juvin, Franz Liszt, Charles Gounod, César Franck, Waldemar Thrane, Louis Charles de Mézeray |
Distinctions honorifiques | Académie des beaux-arts |
Antoine Reicha, né Antonín Josef Rejcha le à Prague et mort le dans l'ancien 2e arrondissement de Paris, est un compositeur, théoricien et professeur de musique français originaire de Bohême.
Reicha a fait des recherches approfondies sur la fugue, dont il a voulu faire une forme moderne (au XIXe siècle) permettant de moduler dans toutes les tonalités. Mais il est plus connu aujourd'hui pour ses pièces de musique de chambre pour instruments à vent[1] (de nombreux quintettes) et ses pièces expérimentant l'utilisation de mesures impaires.
Son Traité de haute composition est sans doute le premier ouvrage à décrire la « forme sonate », sous le nom de « grande coupe binaire ».
Biographie[modifier | modifier le code]
Antoine Reicha nait le 26 février 1770 à Prague[2]. Demi-orphelin, il apprend le violon et la flûte avec son oncle Josef Reicha, violoncelliste et compositeur à Wallerstein. En 1785, parti avec son oncle engagé à Bonn, Anton Reicha rencontre Beethoven[2] qui a le même âge que lui. Les deux musiciens se côtoient jusqu'au départ de Beethoven pour Vienne le . Reicha, fuyant les troupes françaises en 1794, passe ensuite quelques années à Hambourg[1], et après un détour par Paris, il se retrouve à Vienne, où il se lie avec Haydn[1] et termine sa formation de compositeur auprès de Salieri et Albrechtsberger.
Il émigre à Paris en 1808[2],[1]. Il est nommé professeur de contrepoint et de fugue au Conservatoire en 1818[1] et écrit des ouvrages théoriques et pédagogiques à destination de ses élèves, au nombre desquels on compte George Onslow, Hector Berlioz, Franz Liszt, Louis Clapisson, Charles Gounod, Hélène de Montgeroult, Daniel Jelensperger ou César Franck. Il compose le Te Deum demandé par Louis XVIII afin de célébrer la brillante campagne d'Espagne de 1823 et commandée par son neveu, le duc d'Angoulême.
Ses nom et prénom ont été orthographiés différemment au cours de sa vie : Antonín Rejcha en Tchécoslovaquie, il devient Anton Reicha à Vienne, puis Antoine à Paris. Il est naturalisé français en 1829[1] puis élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1835[1].

Mort à 66 ans à son domicile de la rue de la Chaussée d'Antin dans l'actuel 9e arrondissement[3],[2], Antoine Reicha était marié depuis octobre 1818[4] à Virginie Énaust (1793-1877)[5] dont il a eu deux filles Antoinette (1819-1892)[6] et Mathilde (1824-1870) dont la petite-fille, l'actrice Mathilde Bielecki, épousera en avril 1914[7] le poète, librettiste et auteur dramatique Charles Grandmougin (1850-1930).
il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (7e division)[8].
Distinction[modifier | modifier le code]

Œuvre[modifier | modifier le code]
Reicha laisse environ 260 œuvres musicales.
Musique pour la scène[modifier | modifier le code]
Fichiers audio | |
Wind Quintet op. 88 no 2 en mi bémol majeur 1. Lento – Allegro Moderato |
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Grand Duo – Lento | |
Variations pour basson et quartet à cordes, transcription pour basson et piano | |
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- 3 Singspiele
- L'Ermite dans l'île de Formose
- Amor, der JoujouSpieler
- Rosalia
- 3 Opéras-comiques
- Cagliostro
- Gusman d'Alfarache
- Bégri ou le chanteur de Constantinople
- Opéras
- Obaldi ou les Français en Égypte (1798)
- L'Ouragan (1801)
- Argina, regina di Granata (1802)
- Natalie ou la famille russe (1810)
- Sapho (1822)
Musique symphonique[modifier | modifier le code]
- Symphonie à grand orchestre (aussi intitulée Première Symphonie) en mi bémol majeur, op. 41 (Leipzig, 1803)
- Symphonie à grand orchestre en mi bémol majeur, op. 42 (Leipzig, 1803)
- Symphonie n°1 en sol majeur (1808)
- Symphonie n°2 en ré majeur (1808) (en grande partie perdue)
- Symphonie n°3 en fa majeur (1808)
- Symphonie (Grande symphonie n°2) (1808)
- Symphonie en ré majeur (Sinfonie à grand orchestre) (1809)
- Symphonie à grand orchestre n°1 (1809)
- Symphonie à grand orchestre n°2 (1811)
- Symphonie à petit orchestre n°1
- Grand concerto pour clarinette et orchestre en sol mineur (1815)
- Missa pro defunctis (Requiem)
- Symphonie concertante
Musique de chambre[modifier | modifier le code]
- Quatuors, trios, ou duos de flûtes
- op. 12
- op. 18
- op. 19
- op. 20
- op. 21
- op. 22
- op. 25
- op. 26
- op. 27
- 36 trios de cors
- op. 82 (24)
- op. 93 (12)
- 24 quintettes d'instruments à vent
- op. 88 (6) : Quintettes à vent op. 88 (1811-1817)
- op. 89 : Quintette pour clarinette et quatuor à cordes en si bémol majeur (1820)
- op. 91 (6)
- op. 99 (6)
- op. 100 (6)
- 4 sonates pour violon et piano
- op. 44
- op. 55 (2)
- op. 62
- 18 quatuors à cordes
- op. 48 (3)
- op. 49 (3)
- op. 90 (6)
- op. 94 (3)
- op. 95 (3)
- Quatuor scientifique
- 2 duos violon, violoncelle op. 84
Œuvres pour piano[modifier | modifier le code]
- Études de transition et 2 fantaisies (op. 31)
- Études ou Exercices pour le pianoforte (op. 30)
- Trente-six Fugues (op. 36)
- Sonate en mi bémol majeur (op. 43)
- Art de varier (op. 57)
- Fantaisie en mi majeur (op. 61)
- Études pour le pianoforte dans le genre fugué (op. 97)
- Études de piano ou 57 variations sur un thème suivies d'un rondeau (op. 102)
Écrits[modifier | modifier le code]
- Traité de mélodie, J. L. Sherff, 1814
- Petit traité d'harmonie pratique, 1814
- Cours de composition musicale, ou Traité complet et raisonné d'harmonie pratique, 1818
- Traité de haute composition, Zetter, 1824 (réimpression ou deuxième édition en 1826 ?)
- Art du compositeur dramatique, ou Cours complet de composition vocale, 1833
Enregistrement[modifier | modifier le code]
- Bläserkonzerte par Dieter Klöcker (clarinette), Sarah Willis (cor) et Karl-Otto Hartmann (basson), avec le Prager Kammerorchester, dir. Milan Lajčik (label Orfeo C 170 021 A, 2002)
Références[modifier | modifier le code]
- Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0, BNF 42393299), p. 1173
- Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 978-2-04-010726-0, BNF 34644729), p. 917
- Acte de décès reconstitué en 1872 (vue 49/51. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil reconstitué, dossiers des décès de 1836.
- Ville de Paris, 2° mairie. Extrait du registre des actes de mariage de l'an 1818 (vue 6/47). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil reconstitué, dossiers des mariages de 1818.
- Acte de décès n° 2082 (vue 11/12). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 6e arrondissement, registre des décès de 1877.
- Acte de décès n° 1247 (vue 25/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 6e arrondissement, registre des décès de 1892.
- Acte de mariage n° 316 (vue 27/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 8e arrondissement, registre des mariages de 1914.
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 294
- Notes manuscrites sur Antoine Reicha, page 7/12, à lire en ligne sur Gallica. Dossier absent de la Base Léonore. Cette distinction figure dans l'acte de son décès et sur son monument funéraire.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notice biographique. "Antoine Reicha le précurseur" sur MusicaBohemica
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Compositeur autrichien de la période classique
- Compositeur autrichien de la période romantique
- Compositeur autrichien de symphonie
- Théoricien de la musique
- Étudiant de l'université rhénane Frédéric-Guillaume de Bonn
- Académie des beaux-arts (France)
- Naissance en février 1770
- Naissance à Prague
- Naissance dans le royaume de Bohême
- Décès en mai 1836
- Décès dans l'ancien 2e arrondissement de Paris
- Décès à 66 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 7)