Gien-sur-Cure

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gien-sur-Cure
Gien-sur-Cure
Vue sur Gien-sur-Cure.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs
Maire
Mandat
Laurent Cottin
2020-2026
Code postal 58230
Code commune 58125
Démographie
Population
municipale
90 hab. (2021 en diminution de 4,26 % par rapport à 2015)
Densité 8,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 08′ 16″ nord, 4° 06′ 01″ est
Altitude Min. 584 m
Max. 695 m
Superficie 11,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Château-Chinon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Gien-sur-Cure
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Gien-sur-Cure
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Voir sur la carte topographique de la Nièvre
Gien-sur-Cure
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Gien-sur-Cure

Gien-sur-Cure (Zin en bourguignon-morvandiau) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Gien-sur-Cure se trouve dans le nord-est de la Nièvre, près de Montsauche-les-Settons.

Commune du parc naturel régional du Morvan, son territoire est peu accidenté et très découvert, mais il est maigre et froid à cause de son élévation qui varie de 632 à 714 mètres au-dessus du niveau de la mer. Au XIXe siècle, la forêt recouvrait encore 171 hectares. Ce finage confine avec les départements de la Côte-d'Or et de Saône-et-Loire. Il est agréablement situé près de la route de Château-Chinon à Saulieu. Il est divisé en deux par un vallon, au fond duquel se trouvait un grand étang, au nord duquel s'élève la Montagne des Epaux et au sud, la Montagne du Gousset. Un autre réservoir plus considérable existait en 1865 au sud du premier. Ils servaient tous les deux au flottage qui commençait autrefois au bas du village.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Cure à Gien-sur-Cure, près de sa source.

La Cure, le ruisseau des Avers, le ruisseau des Vernets sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

Géologie[modifier | modifier le code]

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts[modifier | modifier le code]

  • La croix de Chèvres,

au sud, composé de quelques chaumières faisait partie en 1865 de trois communes, d'autant de départements et de diocèses.

  • Monceau-lès-Gien

Au sud près des bois, fief qui était possédé en toute justice par la Maison de Chaugy-Roussillon. Le , Hugues de Chaugy, fit un traité avec Mathurin Brossard, verrier de Vergigny, près de Saint-Florentin, pour y établir une usine de verrerie. Il lui abandonna à cet effet un emplacement près de l'extrémité gauche de la chaussée de l'étang du lieu, pour y bâtir une maison, un fourneau et une halle, et lui céder tous les bois nécessaires à la construction de ces édifices et à l'entretien du feu, moyennant quatre écu sol d'or, en or, payable chaque année à la Saint-Martin d'hiver. Accord conclu devant Louis Desplaces, notaire royal à Montcinet.

  • Bois d'Alligny, fief situé au nord et tenu en toute justice. Il passa des sires d'Alligny aux comtes du Montal, seigneur du lieu et de Saint-Brisson, qui se disaient en conséquence, sieurs de Gien en partie.
  • La Coupe-Lyonnet et Les Liguerons, situés au nord, appartenait à la Maison de Loppin de Montmort, qui le posséda jusqu'à la chute des institutions féodales. Les habitants de la Coupe-Launay, passaient jadis pour être Vaudois et étaient fort redoutés de leurs voisins. Un incendie le consuma en 1854. Lignerons, divisé en haut et bas, tire son nom d'une ancienne famille qui l'habitait.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Moux-en-Morvan Rose des vents
Planchez N Ménessaire
(Côte-d'Or)
O    Gien-sur-Cure    E
S
Anost (Saône-et-Loire) Cussy-en-Morvan
(Saône-et-Loire)

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 36 161 mm, avec 14,9 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) à 15 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 252,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Gien-sur-Cure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,7 %), prairies (35,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), terres arables (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune s'appelait Joen au XIVe siècle, Jocus, c'est-à-dire Jeu. Selon l'abbé Baudiau, ce surnom viendrait de la position de cette commune près des sources de la rivière de la Cure qui sort d'un bois d'Anost.

La paroisse était autrefois du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré d'Anost, elle était en 1865, l'une des cinq composant le doyenné d'Ouroux-en-Morvan. En 1790, elle fit partie du canton qui avait été créé en ce bourg. La collation de la cure était à l'évêque et les dîmes appartenaient au curé et au marquis de Roussillon. Supprimée par le Concordat de 1801, elle devint annexe de Moux-en-Morvan, dont elle fut séparée en 1845, avec un nouveau titre.

La seigneurie de ce pays était dans la mouvance de Château-Chinon, et appartenait jadis à l'abbé de l'abbaye Saint-Rigaud, à Ligny-en-Brionnais, près de La Clayette, sur lequel elle fut vendue par les officiers du roi au bailliage de Mâcon, en 1564. Elle fut acquise par Hugues de Chaulgy Chaugy, baron de Roussillon pour la somme de 1500 livres et en recéda la moitié à Jean de Fussey, chevalier, stipulant par Jean de Vaulx, son beau-père seigneur de Ménesserre. À partir de cette époque elle resta annexée à ces terres[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Gien-sur-Cure fait partie de la communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs.

Curés

(liste non exhaustive)

  • 1665 - Claude Guillaume
  • 1772 - Méteau
  • 1850 - Mathieu Chalet, a bâti avec l'aide d'une souscription le presbytère en 1851.
Maires élus
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1986 2014 Paulette Sautereau PS Retraitée
mars 2014 En cours Laurent Cottin    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

En 2021, la commune comptait 90 habitants[Note 3], en diminution de 4,26 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
230234276248249280269340345
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
341337344341366347353382336
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
336322312256240220241193182
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
19217016113810010211111396
2018 2021 - - - - - - -
9790-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18]. |recens-prem=2008 .)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la commune est essentiellement basée sur la sylviculture et l'élevage bovin et ovin.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Paysage à Gien-sur-Cure.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Léger de Gien-sur-Cure : église romane du XIIe siècle, dont il reste de cette époque une abside et le chœur, à voûte d'arête, une grille en fer forgé le séparant de la nef, sans caractère surmontée d'une flèche en bardeaux. À l'intérieur, un christ en croix. Elle est sous le vocable de saint Léger, dont elle possédait les reliques avec celles de saint Benoit en 1667, renfermées dans un bras peint. Il y existait une fondation d'une messe par semaine, suivie d'un répons, faite par une dame de Roussillon, qui avait donné deux prés à la cure. Le cimetière en ce temps-là n'était pas clos, on y dansait les jours de fêtes et quelquefois on s'y battait[19]. À l'intérieur, statue en pierre calcaire polychrome de saint Léger, datée du troisième quart du XVe siècle et Logo monument historique Inscrit MH (1972). Elle est attribuée à Antoine Le Moiturier, dernier grand imagier des ducs de Bourgogne[20].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Gien-sur-Cure et Château-Chinon (Ville) », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Archives du Château de Chastellux, titres de Roussillon.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Archives de l'Evêché d'Autun, cité par Baudiau.
  20. Bernard Lauvergeon, Trésors cachés des églises de la Nièvre, La Camosine, 1990, notice no 44, p.63/160.p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :