Cécilia Attias

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Cécilia Attias
Cécilia Attias
Épouse du 23e président de la République française
 – 
(4 mois et 29 jours)
Prédécesseur Bernadette Chirac
Successeur Carla Bruni-Sarkozy
Biographie
Nom de naissance Cécile María Sara Isabel Ciganer
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
Conjoint Jacques Martin (1984-1989)
Nicolas Sarkozy (1996-2007)
Richard Attias (depuis 2008)

Cécilia Attias, née Cécile María Sara Isabel Ciganer[1] le à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est une personnalité française.

Mariée de 1984 à 1989 à l’animateur de radio et télévision Jacques Martin, elle épouse, en 1996, l'homme politique Nicolas Sarkozy. Lors de l'investiture de son mari à la présidence de la République française le , Cécilia Sarkozy devient la « Première dame de France » jusqu'au , date de son divorce d'avec le chef de l'État.

Le , Cécilia Ciganer-Albéniz se marie avec l'homme d'affaires et publicitaire Richard Attias. Elle fonde l'année suivante la Fondation Cécilia Attias pour les femmes, qui finance des projets visant à améliorer les conditions de vie des femmes dans les pays en voie de développement[2].

Biographie

Son père, André Ciganer, de son vrai nom Aron Chouganov[3], né à Bălţi (ville de l'actuelle Moldavie, à l'époque en Bessarabie appartenant à l'Empire russe) en 1898, est issu pour moitié d'une famille de propriétaires terriens juifs de Bessarabie et pour autre moitié de tziganes de Moldavie (d'où le nom Chouganov/Ciganer). Lorsqu'éclate la révolution de 1917, il quitte son pays et parcourt l'Europe muni d'un passeport d'apatride. Il rencontre à Biarritz en 1947 (présenté par le peintre Gaëtan de Rosnay[4]) sa future épouse et mère de Cécilia, Diane Teresita Albeniz de Swert, présidente de la fondation Albeniz[5], fille de l'ambassadeur espagnol Alfonso Albéniz et petite-fille du compositeur catalan Isaac Albéniz, dont Cécilia adoptera le nom de famille (en nom d'usage nom de sa mère accolé à son nom de famille). Par la suite André Ciganer se liera d'amitié avec Joseph Kessel et s'installera à Paris dans les années 1940, comme fourreur.

Cécilia Attias a trois frères aînés :

Par ailleurs, elle est la cousine de l'ancien maire de Madrid et actuel ministre espagnol de la justice, Alberto Ruiz-Gallardón[7].

Tout en suivant des études de piano, Cécilia obtient son baccalauréat B après treize années à l'Institut de l'Assomption, (rue de Lubeck), et entame des études de droit à l'Université Paris-II Assas. À l'époque, elle vit de petits emplois, travaille dans la communication et devient mannequin-cabine chez Schiaparelli. Elle abandonne finalement le droit et devient assistante de René Touzet, sénateur de l'Indre (Gauche démocratique)[8] et ami de son frère[réf. nécessaire].

Quelques années après avoir rencontré Jean-Daniel Lorieux, elle se fiance avec lui. Le mariage est annoncé en septembre 1980 à l'abbaye de Royaumont, mais au dernier moment, les noces sont rompues[9].

Elle rencontre, puis épouse le Jacques Martin (1933-2007), l'animateur vedette de Dimanche Martin et de L'École des fans. Ce mariage a lieu à la mairie de Neuilly-sur-Seine et est célébré par son maire Nicolas Sarkozy. Elle cesse alors de travailler. Ils auront ensemble deux filles, Judith (née le ) et Jeanne-Marie (née le ).

Elle retrouve Nicolas Sarkozy en 1984 et débute une relation avec lui avant de devenir sa compagne officielle à la suite du divorce de ce dernier. Ils se marient le 23 octobre 1996 à Neuilly. Ils ont eu un fils ensemble, Louis, né le 28 avril 1997.

Lors de la campagne du référendum français sur la constitution européenne, elle n'apparaît plus aux côtés de son mari. Les médias français se font l'écho de la rumeur de problèmes conjugaux[10]. Ailleurs en Europe, des journaux comme Le Matin de Suisse romande et La Libre Belgique indiquent qu'elle est partie à New York et qu'elle entretiendrait une liaison avec le directeur de Publicis Events, Richard Attias. En août 2005, la Une de Paris Match dévoile une photo de Cécilia Sarkozy avec Richard Attias. Nicolas Sarkozy attaque en justice Le Matin pour « intrusion et atteinte à la vie privée » et obtient partiellement gain de cause. Le journal n'arrivera à diffuser que quelques centaines d'exemplaires en France.

Le , après de nombreuses rumeurs relayées par la presse suisse puis française, le divorce par consentement mutuel du couple[11], prononcé par un juge trois jours auparavant, est rendu public par l'Élysée[12].

Le , Cécilia Sarkozy épouse le publicitaire Richard Attias à New York[13]. Elle va s'installer à Dubaï en compagnie de son mari promu PDG de la Dubaï Event Management Corporation début mai 2008[14].

Le couple vit à New York depuis 2011.

Rôle en politique

Avant l'élection présidentielle de 2007

Elle devient une personnalité connue des médias comme membre des cabinets ministériels de son mari dès 2002, même si elle a toujours été présente à ses côtés dans ses différentes activités politiques. Afin d'éviter toute polémique, Nicolas Sarkozy indique que son épouse n'est pas rémunérée pour son travail.

Elle n'a en général pas eu de rôle officiel, seulement un bureau à côté de son mari, sauf dans une occasion : elle a été officiellement nommée conseiller technique au cabinet de son époux le ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie (Journal officiel du samedi 24 avril 2004).

En juillet 2004, le quotidien Libération écrit « Cécilia Sarkozy, fière de n'avoir « aucune goutte de sang français dans les veines »[15] ». Cet article est rappelé pendant la campagne présidentielle de 2007 par Marine Le Pen, qui attribue à Cécilia Sarkozy l'intégralité de la phrase[16] après que son père Jean-Marie Le Pen eut considéré Nicolas Sarkozy comme le candidat « issu de l'immigration[17] ».

Le , selon Le Canard enchaîné du , Nicolas Sarkozy convoque au ministère de l'Intérieur le président-directeur général des Éditions First, Vincent Barbare, pour le menacer de « foudres judiciaires et variées ». Cette maison d'édition s'apprêtait à publier le une biographie non autorisée de Cécilia Sarkozy. L’ouvrage, signé par la journaliste de Gala Valérie Domain, est finalement publié le sous le titre Entre le cœur et la raison, sous forme de roman aux éditions Fayard[18].

En mai 2005, elle confie dans une interview à Télé Star : « Je ne me vois pas en First lady. Cela me rase. Je ne suis pas politiquement correcte. Je me balade en jean, en treillis ou en santiags. Je ne rentre pas dans le moule[19]. ».

Début 2007, lorsque Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour la prochaine campagne présidentielle, elle devient son chef de cabinet au siège de l'Union pour un mouvement populaire (UMP)[20].

Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2007, elle vote en compagnie de son mari et de ses deux filles, mettant fin à plusieurs semaines d'absence médiatique qui avait alimenté diverses rumeurs. Cependant le , soit dix jours avant le second tour de l'élection présidentielle, divers journaux étrangers[21] reprennent l'information d'une nouvelle séparation du couple Cécilia et Nicolas Sarkozy[22]. La presse française reste largement muette[23]. Au-delà du respect de la vie privée voulu par la loi, ces mêmes journaux pointent du doigt le manque d'indépendance des journaux français soupçonnés de faiblesse vis-à-vis du pouvoir[22]. Dès lors elle ne fait aucune apparition durant la campagne du second tour de l'élection présidentielle, elle n'apparaît plus au QG de campagne de Nicolas Sarkozy où elle a pourtant son bureau et elle ne vote pas non plus aux côtés de celui-ci comme lors du premier tour. Selon un article du Journal du dimanche qui n'aurait pas pu paraître à cause de pressions, elle n'a pas voté au second tour[24]. Elle fait une réapparition remarquée le soir de l'élection vers 23 h en accompagnant son mari, qui vient d'être élu, place de la Concorde où l'UMP fête sa victoire à l'élection présidentielle.

Interrogée sur son rôle possible d'épouse de président, elle a répondu selon le New York Times que, dans dix ans, elle se voyait plutôt « à New York, en train de faire du jogging dans Central Park[25] ».

Épouse du président de la République (mai - octobre 2007)

Cécilia Attias lors du Salon du livre de Paris, le .

Cécilia Sarkozy assiste à l'investiture de son époux à la présidence de la République française, au cours d'une cérémonie au palais de l'Élysée, le . Le lendemain, Cécilia Sarkozy se rend au fort de Brégançon, résidence d'été présidentielle située à Bormes-les-Mimosas, dans le Var.

À la fin du mois de , une polémique éclate sur la mise à sa disposition d'une carte de paiement dont les sommes dépensées sont directement prélevées sur les fonds publics de la Présidence de la République. Le député René Dosière[26], apparenté socialiste, indique à ce sujet que si la pratique est habituelle pour les collaborateurs de l'Élysée et que « les montants sont modestes »[27], elle pose la question de la légalité de l'usage des fonds publics en l'absence de statut juridique du conjoint du chef de l’État[28]. Cécilia Sarkozy rend rapidement sa carte début juillet et, pour couper court à toute controverse, Nicolas Sarkozy demande à Philippe Séguin (premier président de la Cour des comptes) d'établir des règles de transparence pour les fonds alloués à la Présidence[29].

Installée à l'Élysée, elle dispose en tant que « Première dame » d'une attachée de presse et d'un chef de cabinet. Selon Raphaëlle Bacqué, journaliste au Monde et Christophe Barbier, rédacteur en chef de L'Express, Cécilia Sarkozy aurait choisi et introduit, au sein du cabinet présidentiel, les différents principaux conseillers de Nicolas Sarkozy, aujourd'hui connus du grand public, à l'image notamment d'Henri Guaino, ancien conseiller spécial du président de la République. Elle a également eu un rôle diplomatique au début de la présidence de son ex-mari. Nicolas de la Granville, 45 ans, l'a conseillée dans ses déplacements à l'étranger[30]. Sa première action en 2007 a été d'accompagner, en toute fin de négociations menées par l'Union européenne, la libération du médecin et des infirmières bulgares en se rendant à deux reprises à Tripoli en Libye. Pour son rôle dans ces libérations, elle a été promue citoyenne d'honneur de Sofia en même temps que Nicolas Sarkozy et l'émissaire européenne Benita Ferrero-Waldner[31]. En mars 2013, à l'occasion de cette cérémonie, Cécilia Attias et les infirmières bulgares se sont retrouvées après 7 ans, dans une atmosphère « très émouvante »[32].

Fondation Cécilia Attias pour les femmes

En octobre 2008, Cécilia Attias crée la Fondation Cécilia Attias pour les femmes[33], dont l’objectif est d’améliorer concrètement les conditions de vie des femmes, notamment dans le Tiers-Monde, en leur proposant des solutions financières, logistiques, médiatiques et stratégiques pour développer des projets.

En juin 2012, cette fondation organise, en collaboration avec la fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille, le « Dialogue for Action Africa » (DFAA), un forum qui se tient à Libreville, au Gabon, et dont l’objectif est de promouvoir la cause de la femme en Afrique[34].

Bibliographie

De Cécilia Attias

Sur Cécilia Attias

Notes et références

  1. Nom d'usage avant de se marier : Cécilia Ciganer-Albéniz, Ciganer étant le nom de son père, Albéniz, celui de sa mère.
  2. « Cecilia Attias poursuit son combat pour les femmes », Elle, 5 mars 2010]
  3. Gala.
  4. Céclia Attias, Une envie de vérité, Paris, Flammarion, 2013, p. 31
  5. revue Héraldique & Généalogie, juillet-septembre 2007, no 184, p.  295
  6. Cécilia Attias, Une envie de vérité, Paris, Flammarion, 2013, p. 35
  7. (es) « Sebastián: "Para Gallardón el urbanismo es un tema personal" » El País, 17 mai 2007
  8. LCI Info : biographie succincte de Mme Cécilia Ciganer | http://lci.tf1.fr/biographies/cecilia-ciganer-albeniz-4883640.html
  9. L'histoire cachée de Cécilia, sur Le Point
  10. Par exemple, Le Nouvel Observateur, « Le couple Sarkozy connait des difficultés », 30 juin 2005
  11. Libération.
  12. Un second communiqué et les déclarations de l'avocate du couple ont précisé que la terminologie « séparation par consentement mutuel » employée dans un premier temps désignait un divorce. Source : « C'est officiel, Nicolas et Cécilia Sarkozy divorcent », RTL, , site consulté le 5 novembre 2007 à 5h
  13. « Cécilia ex-Sarkozy s'est remariée dimanche à New-York », levif.be
  14. « Richard Attias va s'installer à Dubaï pour diriger une société locale », dépêche AFP, 5 mai 2008.
  15. « La deuxième dame de France », Libération, .
  16. « Question: qui a dit « je suis fière de n'avoir aucune goutte de sang français dans les veines » ? Cécilia Sarkozy et ça, ça me choque »
  17. « Marine Le Pen s'en prend à Cécilia Sarkozy », Le Point,
  18. Cecilia Sarkozy : qui est-elle vraiment ?, Gala
  19. Télé Star, 2 mai 2005
  20. Christophe Deloire et Christophe Dubois, Sexus Politicus, éditions Albin Michel, 2006, page 200.
  21. L'information a été publiée en Angleterre (The Independent), en Italie (La Repubblica), en Turquie (Sabah), aux États-Unis (The New York Times). Interrogé par le New York Times sur la séparation éventuelle du couple, Franck Louvrier a répondu par courriel qu'il s'agissait d'une affaire privée (The New York Times, 27 avril 2007).
  22. a et b « Cherchez la femme: the mystery of Mme Sarkozy » in The Independent, Londres, repris et traduit dans « Le mystère Cécilia » in le Courrier international.
  23. Voir cependant « Paris Match, Cécilia et les rumeurs », Daniel Schneidermann, Libération, .
  24. « Lagardère aurait censuré un scoop sur Cécilia Sarkozy », Le Nouvel Observateur,
  25. The New York Times, .
  26. René Dosière joua un rôle important dans la médiatisation de l'affaire, comme l'indique Catherine Nay dans son ouvrage L'Impétueux, publié en mars 2012.
  27. René Dosière, L'Argent de l'État : Un député mène l'enquête, Seuil, 2012.
  28. « Pourquoi Cécilia Sarkozy a-t-elle une Carte bleue de l'Elysée ? », Julien Martin, Rue89, mis en ligne le 4 juillet 2007.
  29. Catherine Nay, « L'impétueux », édition Grasset, mars 2012.
  30. « Cécilia Sarkozy aura un conseiller diplomatique », Le Figaro, .
  31. « À Sofia : "Je n'ai vécu que pour ce moment" », Le Figaro,
  32. Le Figaro.
  33. Article du Nouvel Observateur.
  34. Au féminin.
  35. Article disponible sur liberation.fr

Liens externes

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