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Élection présidentielle américaine de 1988

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Élection présidentielle américaine de 1988
538 membres du collège électoral
(majorité absolue : 270 membres)
Type d’élection Élection présidentielle[a]
Mandat Du au
Débat(s) [b]
[c]
[b]
Corps électoral et résultats
Population 247 372 257
Inscrits 182 628 000
Votants 91 602 291
50,16 %[1],[2],[3],[4] en diminution 3,1
George H. W. Bush – Parti républicain
Colistier : Dan Quayle
Voix 48 886 597
53,37 %
Grands électeurs 426
Michael Dukakis – Parti démocrate
Colistier : Lloyd Bentsen
Voix 41 809 476
45,65 %
Grands électeurs 111[d]
Collège électoral
Carte
Président des États-Unis
Sortant Élu
Ronald Reagan
Parti républicain
George H. W. Bush
Parti républicain
Logo officiel de l'élection

L'élection présidentielle américaine de 1988 est la cinquante-et-unième élection présidentielle depuis l'adoption de la Constitution américaine en 1787. Elle se déroule le mardi .

Le taux de participation fut le plus faible de l'histoire récente et le plus faible depuis l'élection présidentielle de 1924[3]. George H. W. Bush devient le premier vice-président sortant à être élu depuis Martin Van Buren lors de l'élection présidentielle de 1836[5]. Malgré la victoire de Bush, le Parti démocrate renforce son contrôle sur le Congrès.

Conditions d'éligibilité

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Ne peuvent se présenter, selon l'article II section première de la Constitution[e], que les citoyens américains :

  • Américains de naissance ;
  • âgés d'au moins 35 ans ;
  • ayant résidé aux États-Unis depuis au moins 14 ans.

Depuis l'adoption du XXIIe amendement en 1947 par le Congrès et sa ratification en 1951, les anciens présidents qui ont déjà été élus deux fois ne sont plus éligibles[f].

Les présidents Gerald Ford et Jimmy Carter, qui n'ont effectué qu'un seul mandat (non complet pour Ford), étaient donc éligibles pour se présenter, mais renoncèrent à cette possibilité. Ronald Reagan, ayant été élu à deux reprises, n'était quant à lui pas éligible pour se présenter[6],[7].

Pour la première fois depuis l'élection présidentielle de 1968, le président sortant n'était pas candidat à sa succession[8].

Lors des élections de mi-mandat en novembre 1986, le Parti démocrate reprend le contrôle du Sénat et devient majoritaire dans les deux chambres du Congrès[9]. La révélation de l'affaire Iran-Contra joua un grand rôle dans la défaite républicaine, et rejaillit sur Ronald Reagan qui connaît une érosion de sa popularité[7].

Nominations

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Parti démocrate

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Logo du Parti démocrate
Logo du Parti démocrate
Ticket démocrate de 1988
Michael Dukakis Lloyd Bentsen
Candidat à la présidence Candidat à la vice-présidence
65e et 67e
Gouverneur du Massachusetts
(1975-1979 et 1983-1991)
Sénateur fédéral
pour le Texas

(1971-1993)
Campagne

Candidats à la nomination

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Les candidats sont classés en fonction de leur progression durant les primaires et jusqu'à la convention du parti
Jesse Jackson Al Gore Paul Simon Dick Gephardt
Pasteur baptiste et militant pour les droits civiques
(Caroline du Sud)
Sénateur fédéral pour le Tennessee
(1985-1993)
Sénateur fédéral pour l'Illinois
(1985-1997)
Représentant fédéral pour le Missouri
(1977-2005)
Campagne Campagne
Éliminé à la convention du parti () Suspend sa campagne ()
Apporte son soutien à Michael Dukakis ()
Suspend sa campagne ()
Apporte son soutien à Michael Dukakis ()
Se retire des primaires ()
Apporte son soutien à Michael Dukakis ()
13 primaires remportées
6 788 991 voix
1 023 délégués
7 primaires remportées
3 185 806 voix
374 délégués
1 primaire remportée
1 082 960 voix
161 délégués
3 primaires remportées
1 399 041 voix
137 délégués
Gary Hart Bruce Babbitt Patricia Schroeder Joe Biden
Ancien sénateur fédéral pour le Colorado
(1975-1987)
Ancien gouverneur de l'Arizona
(1978-1987)
Représentante fédérale pour le Colorado
(1973-1997)
Sénateur fédéral pour le Delaware
(1973-2009)
Campagne
Se retire des primaires () Se retire des primaires ()
Apporte son soutien à Michael Dukakis ()
Se retire des primaires () Se retire des primaires ()
Apporte son soutien à Michael Dukakis ()
415 716 voix 77 780 voix

Personnalités ayant renoncé à se présenter aux primaires

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Parti républicain

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Logo du Parti républicain
Logo du Parti républicain
Ticket républicain de 1988
George H. W. Bush Dan Quayle
Candidat à la présidence Candidat à la vice-présidence
43e
Vice-président des États-Unis
(1981-1989)
Sénateur fédéral
pour l'Indiana

(1981-1989)
Campagne

Candidats à la nomination

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Les candidats sont classés en fonction de leur progression durant les primaires et jusqu'à la convention du parti
Bob Dole Pat Robertson Jack Kemp Pierre du Pont IV
Sénateur fédéral pour le Kansas
(1969-1996)
Télévangéliste
(Virginie)
Représentant fédéral pour l'État de New York
(1971-1989)
Ancien gouverneur du Delaware
(1977-1985)
Campagne Campagne
Se retire des primaires[13] ()
Apporte son soutien à George H. W. Bush[13] ()
Se retire des primaires ()
Apporte son soutien à George H. W. Bush ()
Suspend sa campagne () Se retire des primaires ()
5 primaires remportées
2 333 375 voix
463 délégués
4 primaires remportées
1 097 046 voix
207 délégués
331 333 voix
101 délégués
49 783 voix
Alexander Haig Harold Stassen Paul Laxalt
Ancien secrétaire d'État des États-Unis
(1981-1982)
Ancien gouverneur du Minnesota
(1939-1943)
Ancien sénateur fédéral pour le Nevada
(1974-1987)
Campagne
Se retire des primaires[14],[15] ()
Apporte son soutien à Bob Dole[14],[15] ()
Se retire des primaires[16] ()
26 619 voix 2 682 voix

Personnalités ayant renoncé à se présenter aux primaires

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Parti libertarien

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L
Logo du Parti républicain
Ticket libertarien de 1988
Ron Paul Andre Marrou (en)
Candidat à la présidence Candidat à la vice-présidence
Représentant fédéral pour le Texas
(1979-1985)
Ancien représentant
de l'Alaska

(1985-1987)
Campagne

Candidats à la nomination

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Carte du Super Tuesday.

En janvier 1987, le Time Magazine publie un article dans lequel il pose la question de savoir « Quel est le vrai George Bush ? »[18]. En mars, Jimmy Carter prédit que le vice-président sortant sera le futur candidat républicain à la présidence et annonce qu'il renonce à se représenter[10].

Le premier évènement important de la campagne arrive assez vite. Le , le Miami Herald révèle que l'ancien sénateur du Colorado Gary Hart aurait une liaison extraconjugale[19],[20]. Dans un premier temps, Hart nie les faits, notamment lorsqu'un journaliste du Washington Post lui demande s'il a déjà commis un adultère[20]. Après avoir tenté de résister aux diverses pressions, il se retire deux semaines plus tard[19],[20]. Ce fut le premier évènement d'une longue série de révélations et d'attaques en séries contre des candidats[21]. Hart était pourtant le candidat le plus crédible pour le Parti démocrate après le refus du gouverneur de l'État de New York Mario Cuomo de concourir aux primaires[11]. Commentant le retrait de Hart, le journal Le Monde écrivit la chose suivante[22] :

«  La seconde course à la présidence de M. Gary Hart aura duré ce que durent les roses. A peine lancée, elle vient d'être stoppée net, plongeant d'un coup le Parti démocrate dans la confusion. Et quelle est la cause de ce désastre politique? Quelle est la grave affaire qui a soudain pris le pas dans les bulletins d'information de la télévision et les éditoriaux de la presse la plus sérieuse sur le scandale de l'« Irangate » ou la menace commerciale japonaise? Le candidat à la candidature présidentielle Gary Hart a commis l'imprudence d'inviter sous son toit, à l'heure où les enfants dorment sagement dans leur lit, une ancienne reine de beauté de Caroline du Sud dont le charme et peut-être le talent lui avaient valu des seconds rôles dans des séries comme Miami Vice.  »

L'affaire créé des remous jusqu'au sein des rédactions, mais la pratique finit par se répandre[19],[20].

Le , un des figures montantes du Parti démocrate, le sénateur du Delaware Joe Biden, annonce sa candidature aux primaires du parti[23].

Le , le sénateur du Nevada Paul Laxalt se retire des primaires du Parti républicain, presque quatre mois après l'annonce de sa pré-candidature, son comité exploratoire ne parvenant pas à récolter suffisamment de fonds pour mener campagne[16]. À ce moment-là, le vice-président sortant George H. W. Bush et ses équipes avaient déjà récolté 11 millions de dollars[16]. George H. W. Bush déclare officiellement sa candidature le suivant[24]. Onze jours plus tôt, le pasteur télévangéliste Pat Robertson entre officiellement en campagne[25],[26],[27]. Entre-temps, le sénateur du Delaware Joe Biden se retire des primaires du Parti démocrate, miné par des accusations de plagiat et diverses gaffes[23],[25],[28],[29]. En octobre, un sondage commandé par CBS News et The New York Times indique que les candidats favoris des primaires sont George H. W. Bush et Bob Dole pour le Parti républicain et Michael Dukakis et Paul Simon pour le Parti démocrate[30]. En décembre, Gary Hart revient dans la course aux primaires du Parti démocrate. Mais sa campagne patine, victime des révélations du Miami Herald[19].

Le premier évènement marquant de la campagne est la défaite surprise de George H. W. Bush lors du caucus de l'Iowa, où il termina seulement troisième derrière Bob Dole et Pat Robertson[13],[31].

Le , l'ancien secrétaire d'État de Ronald Reagan et ancien commandant suprême de l'OTAN Alexander Haig se retire des primaires du Parti républicain avant la tenue de la primaire du New Hampshire, apportant son soutien au sénateur du Kansas Bob Dole[14],[15]. Il faut dire que les sondages pour la primaire du New Hampshire lui étaient très défavorables, avec à peine 1 % des sondés se déclarant en sa faveur (sondage pour CBS News réalisé auprès de 499 personnes)[15]. Malgré son retrait, des bulletins de votes à son nom furent imprimés pour 16 primaires où la date limite pour retirer sa candidature était dépassée[15]. Trois semaines plus tard, George H. W. Bush triomphe lors du Super Tuesday en remportant la quasi-totalité des primaires du jour (sauf celle de l'État de Washington)[13]. Malgré son échec lors du caucus de l'Iowa, le vice-président sortant parvient à survoler la campagne des primaires, bien aidé par le bon bilan de l'administration Reagan auquel il contribua, notamment en politique étrangère[8],[9],[18]. Jamais le Parti démocrate ne fut en mesure d'exploiter les échecs de l'administration, notamment la gestion des rapports avec le Panama de Manuel Noriega, l'intervention américaine durant la Guerre du Liban ou les aides militaires consenties au Nicaragua[8]. De manière surprenante, le protectionnisme émergea comme un thème majeur de la campagne, porté notamment par le représentant démocrate du Missouri Dick Gephardt[8].

Le , Bob Dole se retire des primaires du Parti républicain et apporte son soutien à George H. W. Bush[13].

En juin, un sondage indique que les Américains craignent davantage la concurrence économique du Japon que la concurrence militaire de l'Union soviétique[8].

Lloyd Bentsen fut le troisième candidat démocrate à la vice-présidence originaire du Texas depuis l'élection présidentielle de 1932[32]. Après la Convention nationale du Parti démocrate (en), Michael Dukakis avait 17 points d'avance sur George H. W. Bush d'après l'institut Gallup[8],[32]. Au même moment, 60 % des Américains pensaient que le pays allait dans la « mauvaise direction »[8]. Dukakis souffrait cependant d'un déficit d'image. 28 % des électeurs le considérait comme « libéral » tandis que 25 % des électeurs démocrates du Sud le considérait comme « conservateur »[32]. Alors que son programme économique était ambitieux, les difficultés économiques et les hausses d'impôts qu'il a consenti comme gouverneur du Massachusetts sont venues s'immiscer dans la campagne[8],[32]. En plus de cela, il déclare que l'élection se jouera non pas sur l'idéologie mais les compétences propres de chaque candidat[8]. Il fut aussi handicapé par le fait que Lloyd Bentsen concourait également pour conserver son siège de sénateur[32]. Son choix de colistier lui aliéna également le soutien d'une partie des partisans de Jesse Jackson[8]. À la surprise générale, George H. W. Bush ne choisit pas Jack Kemp, une personnalité pourtant appréciée au sein du parti comme colistier, mais Dan Quayle, jeune sénateur inexpérimenté de l'Indiana[18],[30].

À partir du mois d'août, la campagne devint extrêmement agressive[21]. Le magazine Time fit justement remarquer que Dukakis voulait adoucir son programme pour masquer le libéralisme du Parti démocrate, tandis que George H. W. Bush voulait cacher ses défauts de conception de programme[21],[32]. En septembre, 45 % des Américains considéraient toujours que le pays allait dans la « mauvaise direction »[8]. Paradoxalement, un autre sondage publié un mois plus tôt indiquait que 69 % des Américains estimaient connaître une meilleure situation personnelle qu'en 1980[7]. Cependant, George H. W. Bush devançait largement Michael Dukakis dans les sondages[8],[33].

George H. W. Bush a fait principalement campagne sur les impôts, la défense et la criminalité[32]. Il a notamment réussi à mettre en avant les lacunes de son adversaire en matière de politique de défense[8].

Un sondage publié par NBC News et le Wall Street Journal quelques jours avant le vote montrait que 62 % des électeurs désapprouvaient les méthodes utilisées pendant la campagne pour dénigrer certains candidats[21].

Second débat entre George H. W. Bush et Michael Dukakis à l'Université de Californie à Los Angeles, le .

Lors du second débat, Michael Dukakis ne parvient pas à se défaire de son image d'homme froid et distant[33]. Sa réponse sur une question concernant la peine de mort en prenant l'exemple du meurtre de son épouse ne lui a pas permis d'attendrir le public, au contraire de son adversaire[8],[33].

De son côté, Lloyd Bensten remporte le débat face à Dan Quayle, qui effectue plusieurs gaffes notamment en tentant de se comparer à l'ancien président John Fitzgerald Kennedy[8].

Résultats du vote populaire de l'élection présidentielle américaine de 1988[4],[34]
Inscrits 182 620 197
Abstentions 91 017 906 49,84 %
Votants 91 602 291 50,16 %
Bulletins enregistrés 91 602 291
Bulletins blancs ou nuls 7 605 0,01 %
Suffrages exprimés 91 594 686 99,99 %
Candidat Parti Suffrages Pourcentage
George H. W. Bush Parti républicain 48 886 597 53,37 %
Michael Dukakis Parti démocrate 41 809 476 45,65 %
Ron Paul Parti libertarien 431 750 0,47 %
Autres candidats[g] Divers 466 863 0,51 %
Résultats du collège électoral de l'élection présidentielle américaine de 1988[4],[34],[35]
Inscrits 538
Abstentions 0 0 %
Votants 538 100 %
Bulletins enregistrés 538
Bulletins blancs ou nuls 0 0 %
Suffrages exprimés 538 100 %
Candidat Parti Suffrages Pourcentage
George H. W. Bush Parti républicain 426 79,18 %
Michael Dukakis Parti démocrate 111 20,63 %
Lloyd Bentsen Parti démocrate 1 0,19 %

Par rapport à l'élection précédente, le Parti républicain a perdu près de 6 millions d'électeurs tandis que le Parti démocrate en a gagné près de 4 millions. Une partie des Reagan Democrats se retourna sur Michael Dukakis[8]. Le politologue Kevin Phillips (en) écrivait à ce propos après la réélection de Reagan que l'électorat républicain était « trop disparate »[36]. George H. W. Bush fut le dernier président élu avec la majorité absolue des suffrages du vote populaire jusqu'à l'élection présidentielle de 2004.

Certains analystes considèrent que la victoire de George H. W. Bush s'est jouée très tôt, grâce au bon état de santé de l'économie américaine et à la popularité de Ronald Reagan[7]. D'ailleurs, un sondage commandé par le Los Angeles Times à la sortie des urnes indique que 60 % des Américains sont satisfaits de la présidence de Ronald Reagan[7]. De même, 68 % des Américains estimaient en septembre 1988 que l'économie américaine se portait bien (sondage pour CBS News et The New York Times)[7]. D'autres considèrent en revanche que Michael Dukakis a perdu à cause des messages de campagne, notamment la photo désastreuse sur un char M1 Abrams et son positionnement en faveur de l'abolition de la peine de mort[8].

Comme tous les présidents élus issus du Parti républicain depuis le début du XXe siècle, George H. W. Bush l'a emporté en Californie, dans l'Illinois et dans l'Ohio[32]. De même, comme à quasiment chaque élection depuis l'élection présidentielle de 1904 (sauf en 1956), le vainqueur a gagné dans le Missouri[37],[38]. Parmi les sept swing states identifiés (Californie, Illinois, Michigan, New Jersey, Ohio, Pennsylvanie, Texas), aucun n'a voté majoritairement pour Michael Dukakis[32]. 23 États ont voté majoritairement pour le candidat issu du Parti républicain pour la sixième fois consécutive depuis l'élection présidentielle de 1968, George H. W. Bush l'emportant dans 40 États[8],[32],[39]. Michael Dukakis fut le premier candidat issu du Parti démocrate à l'emporter dans des États de l'Ouest depuis Hubert Humphrey lors de l'élection présidentielle de 1968. D'ailleurs, depuis cette élection, qualifiée de « Réalignement politique (en) », le Parti républicain l'a emporté cinq fois sur six (sauf en 1976)[7],[8]. Pire, sur les quarante dernières années, le Parti démocrate n'a dépassé les 50,1 % qu'une seule fois, lors de l'élection présidentielle de 1964[8].

En même temps, 98 % des élus de la Chambre des représentants furent réélus, tandis que le Parti démocrate renforça son contrôle sur le Congrès[7],[8].

Notes et références

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  1. Élection au suffrage universel indirect. Le vote populaire permet aux grands électeurs désignés par les différents partis de voter pour le candidat arrivé en tête dans chaque État.
  2. a et b Débat entre George H. W. Bush et Michael Dukakis.
  3. Débat entre Dan Quayle et Lloyd Bentsen.
  4. Michael Dukakis a remporté 112 grands électeurs. Un grand électeur de Virginie-Occidentale s'est désisté et a décidé de voter pour Lloyd Bentsen à la présidence et Dukakis à la vice-présidence.
  5. Conditions requises par la clause 5 de l'article 2 de la Constitution des États-Unis.
  6. Auparavant, Theodore Roosevelt avait été élu comme vice-président en 1900, avant de succéder à William McKinley après son assassinat, puis réélu en 1904. Il s'est présenté en 1912 comme candidat du Parti progressiste après avoir rompu tout lien avec son successeur William Howard Taft. Avant lui, Martin Van Buren et Millard Fillmore se sont représentés après leur départ de la Maison-Blanche, tandis que Ulysse S. Grant y a renoncé en 1880. Il fut d'ailleurs le seul à l'envisager avant Theodore Roosevelt après avoir effectué deux mandats, de 1869 à 1877.
  7. Les autres candidats ont obtenu les résultats suivants[4],[34] :

Références

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  2. (en) « National General Election VEP Turnout Rates, 1789-Present », sur www.electproject.org (consulté le ).
  3. a et b (en) Richard L. Berke, « 50.16% Voter Turnout Was Lowest Since 1924 », sur nytimes.com, New York Times, (consulté le ).
  4. a b c et d (en) David Leip, « 1988 Presidential General Election Data - National », sur uselectionatlas.org (consulté le ).
  5. (en) Arthur Levine, « President-Elect Martin Van Bush? », sur nytimes.com, New York Times, (consulté le ).
  6. Bernard Guetta, « Les raisons d'un grand marchandage », sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  7. a b c d e f g et h (en) Everett Carll Ladd (en), « The 1988 Elections : Continuation of The Post-New Deal System », Political Science Quarterly (en), vol. 104, no 1,‎ , p. 1-18 (lire en ligne, consulté le ).
  8. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u (en) Norman Ornstein (en) et Mark Schmitt (en), « The 1988 Election », Foreign Affairs, vol. 68, no 1,‎ , p. 39-52 (lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b André Kaspi 2014, p. 311.
  10. a et b (en) « Former President Jimmy Carter said today Vice President George Bush is the likely Republican nominee for the 1988 presidential elections », sur www.upi.com, (consulté le ).
  11. a et b (en) John Dillin, « Cuomo's `no' opens door for dark horses », sur www.csmonitor.com, (consulté le ).
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Bibliographie

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Filmographie

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Jeux vidéos

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Liens externes

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