Territoire communal depuis 1974.Heyriat et la forêt.
Sonthonnax-la-Montagne se situe au centre-est du département de l'Ain dans le Haut Bugey, dans le massif du Jura. La commune actuelle résulte de la fusion en 1973 dela commune de Sonthonnax-la-Montagne et de la commune la moins peuplée du département à l'époque : Napt. Son territoire est vallonné par les Monts Berthiand. Il est délimité par les communes de Matafelon-Granges, Izernore, Nurieux-Volognat, Leyssard et Bolozon.
La commune comprend quelques hameaux : Heyriat et les deux anciennes fermes Revers et Vernon étaient déjà rattachées à Sonthonnax, le ferme du Pin étant, à l'époque, rattachée au hameau de Napt.
Le territoire communal est traversé par deux ruisseaux : celui de Mailloux qui se jette dans l'Ain et celui de Nébois qui se jette dans l'Oignin.
La forêt occupe une place importante sur le territoire communal.
Le village se trouve à environ 9 km de l'entrée "La Croix Châlon" de l'autoroute A 404. Celle-ci rejoint l'autoroute A 40 en 6 km.
Sonthonnax-la-Montagne est située sur la route départementale 11d qui relie Mornay à Nébois. Cette route croise la route départementale 11e ou « route de la Serra » à Heyriat, et permet de rejoindre Napt. Cette route permet de rejoindre Bolozon et les bords de l'Ain par une petite route dans une longue descente.
Sonthonnax-la-Montagne est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (65 %), prairies (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), zones urbanisées (2,4 %)[8].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune située sur un versant est des monts Berthiand est allongée sur un axe nord-sud. Tout au sud, Leyssard est limitrophe de Sonthonnax par une petite pointe. Bolozon se situe au sud-est, mais sur le versant ouest. À l'est se trouvent les communes de Nurieux-Volognat et d'Izernore. Enfin, du nord-est à l'ouest, Matafelon-Granges est limitrophe de Sonthonnax.
Le nombre total de logements dans la commune est de 132[9]. Parmi ces logements, 80,3 % sont des résidences principales, 12,9 % sont des résidences secondaires et 6,8 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour une part 97,2 % des maisons individuelles, aucun appartement et enfin seulement 2,8 % sont des logements d'un autre type. La part d'habitants propriétaires de leur logement est de 85,8 %[9]. Ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui se monte à près de 55,3 %. En conséquence, la part de locataires est de 9,4 % sur l'ensemble des logements qui est inversement inférieur à la moyenne nationale qui est de 39,8 %[9]. On peut noter également que 4,7 % des habitants de la commune sont des personnes logées gratuitement alors qu'au niveau de l'ensemble de la France le pourcentage est de 4,9 %. Toujours sur l'ensemble des logements de la commune, 1,9 % sont des studios, 2,8 % sont des logements de deux pièces, 14,2 % en ont trois, 24,5 % des logements disposent de quatre pièces, et 56,6 % des logements ont cinq pièces ou plus[9].
La dernière consonne est rarement prononcée, ou bien sa prononciation indique l’origine étrangère du locuteur. Pour les noms multisyllabiques, « x » indique l’accentuation sur la dernière syllabe le différenciant avec le z final qui sert à marquer le paroxytonisme et ne devrait pas être prononcé dans sa langue d'origine.
Le village[10] de Napt est mentionné au XIIe siècle par un document au nom de Guillaume de Nat en 1164, celui de Sonthonnax apparaît au XIIIe siècle.
Les communes de Napt et Sonthonnax-la-Montagne dépendaient de la province du Bugey[11] et du diocèse de Saint-Claude. Napt dépendait du mandement de Montréal et Sonthonnax de celui de Matafelon.
Il existait un château sur le territoire de la commune de Napt. Celui-ci fut construit par les sires de Thoire. Il n'est reste rien aujourd'hui. Le , un immense incendie détruisit une partie des habitations et réduisit le tiers des habitants de Napt à la mendicité.
Il existait également un château à Heyriat. La famille de Bussy y était installée. Ils étaient seigneurs de Brion et d'Izernore et vécurent à Heyriat entre, environ, 1300 et jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
Le nouveau propriétaire devint baron d'Heyriat en 1749, ensuite ses fils prirent la succession en y ajoutant les titres de baron de Mornay pour Jean-Pierre en 1751. Marie-Anthoyne de Moyria racheta le titre de baron de Mornay en 1770, puis enfin Joseph-François devint maire de Sonthonnax.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des forces de la Résistance s'abritaient à Heyriat. C'est pour cela que les Allemands provoquèrent de cruelles représailles en 1944. Les fermes de Vernon et de Revers furent complètement incendiées, leurs habitants furent fusillés. Une partie de la population fut déportée, mais tous ne revinrent pas des camps.
Le , l'ancienne commune de Napt est intégrée à Sonthonnax.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2020, la commune comptait 299 habitants[Note 3], en diminution de 7,14 % par rapport à 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population de la commune est jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,3 % la même année, alors qu'il est de 23,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 165 hommes pour 141 femmes, soit un taux de 53,92 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,33 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[17]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,4
3,1
75-89 ans
2,2
17,9
60-74 ans
20,3
29,6
45-59 ans
29,0
14,8
30-44 ans
19,6
13,0
15-29 ans
9,4
21,6
0-14 ans
18,1
Pyramide des âges du département de l'Ain en 2020 en pourcentage[18]
La mairie-école de Sonthonnax fut construite en 1866. Ce bâtiment de deux étages abritait deux salles de classes au rez-de-chaussée. Elle est aujourd'hui fermée. Il en est de même pour la mairie-école de Napt, qui a été construite en 1866, elle a été fermée en 1954 car tous les enfants de la commune se rendent aujourd'hui à l'école d'Heyriat. Elle date de 1899 et est composée de deux salles de classe. Les enfants de Crépiat[19] s'y rendent également.
Le collège le plus proche de Sonthonnax est le collège Théodore-Rosset de Montréal-la-Cluse. Le département de l'Ain met à disposition un transport scolaire gratuit le matin et le soir qui passe par plusieurs arrêts dans les différents hameaux de la commune.
Il en est de même pour le transport jusqu'au lycée. Sonthonnax se situe dans le secteur du lycée Xavier-Bichat de Nantua, mais certaines navettes permettent aux jeunes d'aller jusqu'aux lycées Arbez-Carme de Bellignat ou Paul-Painlevé d'Oyonnax suivant les orientations choisies.
Sonthonnax se situe dans le secteur du centre hospitalier du Haut Bugey[20] à Oyonnax. Ce bâtiment ouvert en 2007 a permis le regroupement des hôpitaux d'Oyonnax et de Nantua qui dataient de l'avant-guerre, mais également une mise aux normes de leurs infrastructures.
Le journal Le Progrès propose une édition locale aux communes du Haut-Bugey. Il parait du lundi au dimanche et traite des faits divers, des évènements sportifs et culturels au niveau local, national, et international. La chaîne France 3 Rhône Alpes Auvergne est disponible dans la région.
La commune a longtemps vécu de l'agriculture[22], jusqu'en 1950 environ. L'amélioration des techniques agricoles permettait de conserver les mêmes surfaces du culture qu'auparavant, sauf qu'en 1992 elles étaient réparties pour sept exploitations. Celles-ci sont également spécialisées dans la production de lait et de fromage[10].
La plasturgie a pris une place importante dans la commune, car une unité ndustrielle de transformation de matière plastique test implantée à Heyriat. L'artisanat dans les domaines de la menuiserie, de la maçonnerie st également présent dans la commune. En ce qui concerne le reste et la majorité de la population, ils exercent leur activité notamment dans les usines du bassin industriel d'Izernore.
Selon l'enquête de l'INSEE en 1999[23], les revenus moyens par ménage sont de l'ordre de 20 461 euros par an, alors que la moyenne nationale est de 15 027 euros par an. Par contre, aucun foyer n'est soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune.
En 1999, la population de Sonthonnax-la-Montagne se répartissait à 46,9 % d'actifs, ce qui est à peine supérieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale, 11,9 % de retraités, un chiffre inférieur au 18,2 % national. On dénombrait également 29,7 % de jeunes scolarisés et 11,6 % d'autres personnes sans activité.
Le taux d'activité de la population des 20 à 59 ans de Sonthonnax-la-Montagne était de 87 %, avec un taux de chômage de 2,1 %, en 1999 donc bien inférieur à la moyenne nationale de 12,9 % de chômeurs. On peut noter que cette tendance est à la hausse puisque 4,6 % de chômeurs sont recensés en 2004.
On dénombre, en 2004[24], 12 entreprises dont la majorité sont des services aux particuliers (3), des industries des biens intermédiaires (10) et des commerces (3).
Une seule création d'entreprise a été comptabilisée à Sonthonnax en 2004, ce qui classe la commune au 19 301e rang des communes créatrices d'entreprise en France.
Le château d'Heyriat[25] était la résidence de la famille de Bussy. Il date du début du XIVe siècle. La famille de Menthon en fit l'acquisition au XVIIe siècle puis à la famille de Laguette en 1748, la descendance en est encore le propriétaire aujourd'hui. Le passage des Allemands en 1944 fut difficile pour le château puisqu'il fut incendié, mais des travaux de rénovation ont permis une reconstruction partielle par la suite.
L'église de Sonthonnax-la-Montagne[26] est située au cœur du village. Elle est dédiée à saint Laurent, mais à l'origine, elle l'était à saint Donat. Elle est de style gothique et remonte au IXe siècle.
L'église de Napt[26] est de style gothique. Elle est dédiée à saint Martin et date du XIIIe siècle ou du XIVe siècle. Elle est au centre du village et est entourée d'un cimetière. La date de construction exacte est inconnue.
La chapelle dite « des Chasseurs »La chapelle Notre-Dame-de-l'Étoile[26] ou chapelle « des Chasseurs » est située à Napt. Son nom vient du fait que les chasseurs s'y donnaient rendez-vous pour l'ouverture de la chasse. Elle est située sur un belvédère et propose une vue sur la vallée de l'Ain, du Revermont et de la Bresse. Sa consécration a eu lieu le et un pèlerinage y a lieu le dimanche précédent le 15 août.
On observe des vestiges de murailles et de canalisation en pierres plates[21] sur le chemin menant de d'Heyriat à Bombois, au lieudit Très le Four. Ils indiquent le lieu où était implanté le monastère de femmes fondé par les frères saint Romain et Lupicin vers 430. Il était confié à la direction de leur sœur, sainte Yode. À la fin du VIe siècle 120 nonnes y étaient recensées. Elles observaient la règle de saint Benoît.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.