Échallon

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Échallon
Échallon
Mairie.
Blason de Échallon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Nantua
Intercommunalité Haut-Bugey Agglomération
Maire
Mandat
Thierry Pernod
2023-2026
Code postal 01130
Code commune 01152
Démographie
Population
municipale
765 hab. (2021 en augmentation de 0,39 % par rapport à 2015)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 39″ nord, 5° 44′ 31″ est
Altitude Min. 510 m
Max. 1 082 m
Superficie 28,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Oyonnax
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nantua
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Échallon
Liens
Site web echallon.fr

Échallon est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune d'Échallon est située dans l'Ain, à h 15 de route au nord de Lyon et à une heure de route à l'ouest de Genève. L'altitude du chef-lieu est de 800 mètres.

Le territoire communal, situé entre 500 et 1 100 mètres d'altitude, est délimité par les communes de Belleydoux, Giron, Saint-Germain-de-Joux, Plagne, Charix, Oyonnax, Arbent et Viry.

Bien que le nom de la commune soit « Échallon », aucun des quelque 17 hameaux qui la composent ne porte ce nom. Le chef-lieu de la commune est le hameau de Miribel, dans lequel se situe la mairie. Les autres hameaux sont la Pallud, le Caquet, la Pendue, le Crêt, le Favillon, les Essarts, le Bugnon, le Reverjoux, les Étrets, la Fluaz, le Sermet, la Côte Drued, l'Éculaz, le Montarquis...

La partie est du lac Genin est situé sur le territoire de la commune.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes d’Échallon
Oyonnax Viry (Jura) Belleydoux
Échallon Giron
Plagne Saint-Germain-de-Joux , Charix

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 771 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Giron à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 8,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 672,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Échallon est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,1 %), prairies (16,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,1 %), zones urbanisées (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

En 930, les terres d'Échallon sont données par Albitius, comte de Genève à l'abbaye de Nantua.

En 1159, le prieur de Nantua établit les limites entre la paroisse d'Échallon et les terres de l'abbaye de Saint-Claude (Jura).

En 1230, les querelles entre Étienne Ier, sire de Thoire et le prieur de Nantua Humbert de Mornay, entraînent prises, pillages et incendies dans les paroisses d'Échallon et Nantua.

En 1303, le prieur de Nantua établit un traité frappant de redevances les habitants de la paroisse d'Échallon.

En 1460, et après de nombreux désaccords relatifs au traité de 1303, Belleydoux et Échallon reconnaissent tous les droits du prieur de Nantua. À cette période, Belleydoux (et son hameau Gobet) se séparent d'Échallon, les limites entre les deux paroisses sont toutefois mal définies.

Au XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1608, la mainmorte est supprimée pour les paroisses dépendant de l'abbaye de Nantua.

En 1617, le cadastre (alors appelé terrier) est rénové.

Le , les limites définitives entre Belleydoux et Échallon sont fixées.

En 1668, frappée par la guerre de Dévolution, la population d'Échallon n'est plus que de 70 habitants.

En 1692, dans le cadre du partage entre le prieur de l'abbaye de Nantua et les religieux du monastère, les châtellenies de Saint-Germain-de-Joux et d'Échallon sont données au chapitre.

Au XXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1944, le 1er août, la Prairie d'Échallon est, en plein jour le théâtre d'un parachutage d'armes et de munitions par les forces alliées. 300 à 400 tonnes de matériels sont larguées à partir de 15 h 30-16 h par trois vagues successives de 12 forteresses volantes Boeing B-17 escortées par 4 groupes de 4 chasseurs P-51 Mustang (au rayon d'action étendu par des réservoirs supplémentaires largables). Ces livraisons ont été rendues possibles par la présence de longue date de l’agent du Special Operations Executive (SOE) Richard Heslop (nom de code Xavier), qui rencontre et collabore avec le chef de la Résistance locale Romans-Petit[13]. Cet évènement fait l'objet d'un récit par l'agent américain de SOE, Denis Owen Jonhson dit "Paul" acteur de ce parachutage en plein jour au musée départemental d'histoire de la résistance et de la déportation de l'Ain et du Haut-Jura à Nantua.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Panneau d'entrée.

Échallon vient de l'ancien français escaillon signifiant échelle[14].

Durant la Révolution française, la commune prend temporairement le nom de La Montagne[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune d'Échallon est membre de l'intercommunalité Haut-Bugey Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Oyonnax. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Nantua pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1965 Eugène-Émile Tournier-Colletta    
1965 1983 Fernand Humbert    
1983 1995 Raymond Neyron    
1995 2008 Louis Adobati   Réélu en 2001
2008 2023 Daniel Savoye SE Retraité - Réélu en 2014 et 2020, démissionnaire en 2023
2023 En cours Thierry Pernod SE Retraité - Conseiller municipal de 2001 à 2008 - Adjoint de 2008 à 2023
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 765 habitants[Note 3], en augmentation de 0,39 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1401 3341 3741 1541 4251 4271 4831 5071 370
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3021 2471 1981 1011 1811 0911 057955888
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
846776712546553552502468419
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
427410423462550663760770760
2021 - - - - - - - -
765--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune d'Échallon bénéficie essentiellement d'activités liées aux forêts recouvrant les de la surface de la commune. Des scieries, toujours en activité, exploitent cette ressource, notamment le long de la Semine, rivière affluent de la Valserine.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments
Monuments Date Lieux Descriptions
Église Saint-Maurice 1865 Miribel Église néoclassique par Pierre Bossan (l'architecte de la basilique Notre-Dame de Fourvière)
Monument aux Ailes Alliées[23] 1947 Prairie d'Échallon Édifice de 7,5 mètres surmonté d'une croix de Lorraine. Cérémonie commémorative le 1er dimanche de juillet
Monument aux Ailes Alliées.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

  • Site classé du lac Genin (dont une petite partie se trouve sur la commune).

Le village se situe en limite du parc naturel régional du Haut-Jura[24].

Paysage d'Échallon et de la vallée alentour.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Anthoine Brunet, sieur de Péron (Oyonnax vers 1600 - Montanges 1639), capitaine d'un corps-franc bugiste d'Échallon lors de la guerre de Dix Ans (1634 - 1644). Jusqu'il y a peu, la mémoire collective se souvenait de lui comme du "brave capitaine Brunet" ; son prénom, ainsi que ses origines géographiques, familiales et sociales, viennent seulement d'être redécouvertes[25].
  • François-Joseph Aymard (Échallon 6/12/1773 - Nancy 4/09/1842), héros des guerres napoléoniennes.
  • Émile Tournier-Coletta (1887 - 1976), ancien maire et résistant des maquis de l'Ain.
  • Charles Bletel (Paris 20/02/1920 - Échallon 14/07/1944), résistant, chef de groupe des Maquis de l'Ain.

Special Operations Executive[modifier | modifier le code]

Les agents du Special Operations Executive, venus aider le Maquis de l'Ain et du Haut Jura en 1943 et 1944, et dont les cendres reposent dans le monument symbolisant l'aide des Alliés :

  • le colonel britannique Richard Heslop « Xavier » (1907 - 1973) ;
  • le capitaine américain Owen Denis Johnson « Gaël » (1918 - 1993) ;
  • le capitaine français Raymond Aubin dit « Alfred » (1909 - 1991) ;
  • le lieutenant canadien Marcel Veilleux « Yvello » (1921 - 2004).

Sports[modifier | modifier le code]

Le tour de France 2014 passe par Échallon au cours de la 11e étape du Tour de France 2014.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Échallon Blason
De gueules, à une échelle de trois couples d'or mise en bande. Armes parlantes.
Détails
Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey Par Edmond Révérend du Mesnil[26].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Échallon et Giron », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Giron », sur la commune de Giron - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Giron », sur la commune de Giron - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Interview de Jean Crémieux-Brilhac par Jean-Pierre Azéma, « Ce que la Résistance doit aux Anglais », L’Histoire, no 381, novembre 2012, p. 12
  14. Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs », sur henrysuter.ch (consulté le ).
  15. « Noms révolutionnaires des communes du département de l'Ain », sur ain-genealogie.fr (consulté le ).
  16. « Haut-Bugey Agglomération - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Échallon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Le Monument aux Ailes Alliées de la Prairie d'Échallon sur le site des Maquis de l'Ain et du Haut-Jura.
  24. « Présentation de Descartes - Parc naturel régional du Haut-Jura », sur parc-haut-jura.fr (consulté le ).
  25. Études sur les Brunet d’Oyonnax et apparentés.
  26. Edmond Révérend du Mesnil, Armorial historique de Bresse, , 714 p. (lire en ligne), p. 242.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]