Aller au contenu

Le drapeau noir flotte sur la marmite

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le drapeau noir flotte sur la marmite
Description de cette image, également commentée ci-après
La véritable casquette d'officier marinier de Jean Gabin, qu'il porte dans le film. Exposée au musée Jean-Gabin à Mériel.
Réalisation Michel Audiard
Scénario Michel Audiard
Jean-Marie Poiré
Musique Georges Brassens
Acteurs principaux Jean Gabin
Ginette Leclerc
Sociétés de production Marianne Productions
Profilm
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie
Durée 78 minutes
Sortie 1971

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le drapeau noir flotte sur la marmite est un film français réalisé par Michel Audiard en 1971.

Le film sort pour la première fois en édition DVD / Blu-ray au cours de l'année 2023.

Alexandre Volabruque, le chef d'Antoine Simonet à la SNCF, à Villeneuve-Saint-Georges, félicite chaleureusement son employé pour la construction d'une maquette en allumettes d'une frégate avec laquelle il vient de remporter un prix à l'exposition des artistes cheminots. Mais Volabruque, qui a de la suite dans les idées, tient à présent à ce que Simonet lui construise un véritable bateau pour pêcher la daurade. Il a en effet l'idée fixe d'aller passer sa retraite à Dieppe, à bord d'un Grondin, qui lui permettrait de vivre du produit de sa pêche. Simonet, songeant à son avancement, n'ose pas refuser, d'autant plus que Volabruque a encore deux ans à faire avant de prendre sa retraite… et n'est pas réputé pour être tendre.

Il ne lui reste plus qu'à faire appel à l'oncle Victor Ploubaz, un vieux loup de mer ayant sillonné tous les océans. Ploubaz s'installe chez Simonet après avoir imposé à Volabruque de renoncer à construire son Grondin, au profit d'un sloop à gréement Marconi. On en comprendra plus tard la raison. Le voilier est construit dans le jardin familial avec l'aide de collègues de Simonet qui se prennent tous au jeu et ne jurent bientôt plus que par la mer et les bateaux. Balloche, en particulier, renonce à sa passion exclusive pour le vélo, pour ne plus rêver que vagues et gréements. Après quelques semaines, et plusieurs incidents , le voilier est enfin prêt. Mais le fameux loup de mer n'est pas celui que l'on croit, et le sort du bateau et des parties de pêche de Volabruque est bientôt remis en question...

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Sortie et accueil

[modifier | modifier le code]

Le film sort dans les salles françaises le [n 1] et démarre à la sixième place du box-office la semaine de sa sortie avec 66 809 entrées[3], dont 56 421 sur Paris, où, distribué dans 12 salles, il atteint la deuxième place du box-office[4]. Le film gagne des spectateurs la semaine suivante avec une quatrième place au box-office 127 446 entrées durant cette période, pour un total de 194 255 entrées depuis sa sortie[5]. Par la suite, le film se stabilise mais voit sa fréquentation passer en dessous des 100 000 entrées durant les deux semaines suivantes avant de connaître une forte chute un mois après sa sortie avec 40 519 entrées en cinquième semaine d'exploitation en salles, le faisant approcher les 400 000 entrées depuis sa sortie[6]. Deux mois après sa sortie, le film parvient à atteindre les 500 000 entrées[7] et finit l'année avec un décevant 561 259 entrées, ce qui lui vaut d'être à la 65e place du box-office annuel de 1971[8].

Avec 756 439 entrées en fin d'exploitation[9], Le Drapeau noir flotte sur la marmite s'avère être un échec commercial[10] aussi bien pour Michel Audiard en tant que réalisateur, après celui du Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, sorti huit mois plus tôt (839 293 entrées en fin d'exploitation)[11], mais aussi pour Jean Gabin, qui connaît une perte de vitesse au box-office au début des années 1970, qui a pourtant bien débuté après le succès de La Horse et ses 2,1 millions d'entrées en 1970, mais son film suivant, Le Chat n'a pas connu le même écho auprès du public, avec à peine un million d'entrées en 1971[12],[n 2]. Le film est également le quatrième de cinq films avec Gabin en tête d'affiche à ne pas atteindre le million d'entrées[12],[n 3].

Exploitations ultérieures

[modifier | modifier le code]

En raison de problèmes de droits, le film, ayant été enfermé pendant plus d'une cinquantaine d'années dans les tiroirs de la Paramount à Hollywood[10], n'a été que rarement diffusé à la télévision, la seule diffusion connue date du sur TF1 dans le cadre de l'émission Caméra pour rire d'André Halimi, suivi d'un débat[13],[14],[n 4] et n'a jamais connu d'exploitation sur support vidéo en VHS[15]. Il aura fallu la persévérance de Thierry Blondeau, fondateur de la société d'édition indépendante Coin de Mire Cinéma pour convaincre les ayant droits à lui vendre les droits du film, afin de l'éditer pour la première fois en vidéo dans une version restaurée en 4k en DVD et Blu-ray, sorti le [16].

Autour du film

[modifier | modifier le code]
Le drapeau noir flotte sur la marmite (n°6) à l'affiche du cinéma K7 sur La Canebière, en 1971.
  • Il s'agit du seul film réalisé par Michel Audiard dans lequel joue Jean Gabin.
  • René Fallet, auteur d'Il était un petit navire, le roman qui a servi de base au film, était fils de cheminot et natif de Villeneuve ; il était également un ami intime de Georges Brassens, qui a composé la musique du film.
  • Les ferrovipathes retiendront les scènes ferroviaires du film et notamment celles sur le pont tournant de la rotonde à locomotives.
  • Les spécialistes auront noté que le Grondin n'est pas vraiment un bateau de pêche, mais plutôt un bateau de plaisance. C'est aussi le cas d'ailleurs, pour le sloop conçu par Victor Ploubaz...
  • Jean Gabin a affirmé au cours d'une interview avec Pierre Tchernia, réalisée pour la promotion du film, avoir porté dans le film sa propre casquette de marin[17].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Certaines sources cinématographiques donnent d'autres dates de sortie en salles comme Unifrance (le ), AlloCiné (le et le CNC (le ).
  2. En 1972, Jean Gabin connaîtra un autre échec commercial avec le film policier Le Tueur (plus de 910 000 entrées, avant de connaître un dernier succès au box-office avec Deux hommes dans la ville en 1973 avec 2,4 millions d'entrées.
  3. Avant Le Drapeau noir flotte sur la marmite, seuls Pour l'amour du ciel (679 163 entrées en 1951), Le Jardinier d'Argenteuil (868 897 entrées en 1966) et Sous le signe du taureau (641 890 entrées en 1969) n'avaient pas atteint le million d'entrées en salles. En 1972, Le Tueur, sorti peu après le film d'Audiard, totalise 910 500 entrées, devenant le cinquième long-métrage de l'acteur à ne pas atteindre le seuil du million d'entrées.
  4. Le film fut un temps annoncé pour une diffusion télévisée sur TF1 le également dans le cadre de l'émission Cinéma pour rire, mais d'après la page du programme Télé 7 Jours de TF1 du , il est annoncé en bas de l'encadré annonçant le film et le débat que la diffusion en janvier 1975 a été déprogrammée à la dernière minute.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Le Drapeau noir flotte sur la marmite », sur Ciné-Ressources (consulté le )
  2. « Le Drapeau noir flotte sur la marmite », sur EncycloCiné (consulté le ).
  3. Fabrice Ferment, « Box-office France de la semaine du 20 au 26 octobre 1971 », sur Les Archives du Box-Office, (consulté le ).
  4. Renaud Soyer, « BOX OFFICE PARIS DU 20/10/1971 AU 26/10/1971 », sur Box Office Story, (consulté le ).
  5. Fabrice Ferment, « Box-office France de la semaine du 27 octobre au 2 novembre 1971 », sur Les Archives du Box-Office, (consulté le ).
  6. Fabrice Ferment, « Box-office France de la semaine du 17 au 23 novembre 1971 », sur Les Archives du Box-Office, (consulté le ).
  7. Fabrice Ferment, « Box-office France de la semaine du 15 au 21 décembre 1971 », sur Les Archives du Box-Office, (consulté le ).
  8. Fabrice Ferment, « Box-Office Annuel 1971 », sur Les Archives du Box-Office, (consulté le ).
  9. « Le Drapeau noir flotte sur la marmite », sur Jp Box Office (consulté le ).
  10. a et b JamesDomb, « Test Blu-ray / Le Drapeau noir flotte sur la marmite, réalisé par Michel Audiard », sur Homepopcorn.fr, (consulté le ).
  11. Renaud Soyer, « MICHEL AUDIARD BOX OFFICE », sur Box Office Story, (consulté le ).
  12. a et b Renaud Soyer, « JEAN GABIN BOX OFFICE », sur Box Office Story, (consulté le ).
  13. « Les films à la télévision française : 1975 », sur sur Kino Digital, Le cinéma à la télévision, autrefois : 1960-1981, (consulté le ).
  14. « Le Drapeau noir flotte sur la marmite », sur BDFF : Base de données de films français (consulté le ).
  15. Frédéric Strauss, « “Des centaines de films français magnifiques sont laissés à l’abandon”, Thierry Blondeau éditeur et collectionneur », sur Télérama, .
  16. « Le Drapeau noir flotte sur la marmite (1971) - Blu-ray », sur DVDFr.com (consulté le ).
  17. (en) « Jean Gabin le drapeau noir » [vidéo], sur Dailymotion (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]