Lézat-sur-Lèze
Lézat-sur-Lèze | |
Une rue de Lézat-sur-Lèze. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Intercommunalité | Communauté de communes Arize Lèze |
Maire Mandat |
Jean-Claude Courneil 2020-2026 |
Code postal | 09210 |
Code commune | 09167 |
Démographie | |
Gentilé | Lézatois, Lézatoises |
Population municipale |
2 336 hab. (2018 ![]() |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 16′ 37″ nord, 1° 20′ 51″ est |
Altitude | 213 m Min. 197 m Max. 315 m |
Superficie | 40,13 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arize-Lèze |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lezat.fr |
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Lézat-sur-Lèze est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Lézatois.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune de l'aire urbaine de Toulouse située dans la vallée de la Lèze. C’est la commune la plus au nord du département ; elle se situe dans une avancée de l’Ariège dans le département de la Haute-Garonne, dont elle est limitrophe. Elle est traversée par l’ancienne route nationale 626 (nouvelle route départementale 919).
La commune s’inscrit dans le Pays des Portes d'Ariège-Pyrénées.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Lézat-sur-Lèze est limitrophe de huit autres communes dont sept dans le département de la Haute-Garonne.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est arrosée par la Lèze, affluent de l’Ariège et l'Aunat, affluent de la Garonne qui la borde dans sa partie ouest en limite de la commune de Lacaugne.
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La superficie de la commune est de 4 013 hectares ; son altitude varie de 197 à 315 mètres[2].
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
- Par la route : ancienne route nationale 626
- Par l'autobus : la ligne 358 du réseau Arc-en-Ciel dessert la commune.
- Par le train : TER Midi-Pyrénées, gare de Carbonne sur la ligne de Toulouse à Bayonne ou Gare d'Auterive sur la ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda (frontière).
- Par l'avion : aéroport de Toulouse-Blagnac.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Lézat-sur-Lèze est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
L'histoire de Lézat est liée à son abbaye bénédictine Saint-Antoine-et-Saint-Pierre, son abbatiale est devenue l'église Saint-Jean-Baptiste et les restes de l'abbaye sont occupés par la mairie[7]dont le rayonnement est très important dans la région (Ariège, Aude et Haute-Garonne). Jusqu'à la Révolution française, Lézat faisait partie du diocèse de Rieux (Rieux-Volvestre) et du comté de Foix. Voir cartes de Cassini.
Les vestiges archéologiques attestent de la présence humaine à Lézat dès l'époque néolithique (5000 à 2000 ans avant J.-C.). Des fouilles entreprises par Urbain Gondal (1905-1975)[8], historien, ont mis au jour quelques mosaïques gallo-romaines, des pièces de monnaie dont un valentinius.
La commune de Lézat-sur-Lèze est la municipalité la plus riche en établissements ruraux gallo-romains[9].
La légende raconte qu'en l'an 842, Aton-Benoît, vicomte de Béziers, fonde un monastère à Lézat, placé sous le vocable de Saint-Pierre, et soumis à la règle de Saint Benoît. Des sources historiques situent sa création plutôt vers l'an 940, sous l'impulsion d'un vicomte toulousain Aton-Benoît[10], apparenté à la puissante maison de Carcassonne[11]. Au milieu du Xe siècle, la puissance de ce monastère s'étend sur 6 comtés, 5 abbayes,12 églises, 22 villes, dominant le Sud toulousain jusqu'à Saint-Béat. En 1073, il est rattaché à l'ordre de Cluny et bénéficie de son rayonnement culturel, religieux, artistique, il ne doit obéissance qu'au Pape et à lui seul.
Commence alors une grande rivalité avec l'abbaye de Moissac. Roger II, comte de Foix, de retour de la première Croisade apporte les reliques de Saint Antoine, l'Égyptien, l'ermite du désert (251-356), à l'abbé de Lézat Odon de Bagéras (25e abbé). En 1114, une procession portant les reliques sur Toulouse, s'arrête au niveau de Beaumont. La châsse contenant les reliques est si lourde que les porteurs ne peuvent plus la transporter et les reliques de Saint Antoine retourneront à Lézat.
Le village devient alors un lieu de guérison du « feu de Saint Antoine ». Une source intarissable apaise ceux qui souffrent, abritée par l'ermitage de St Antoine. Une petite chapelle romane, paroissiale, populaire (différente de l'abbaye St Pierre - St Antoine, siège du pouvoir politique et religieux) s'agrandit et devient l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste. En 1242, l'abbaye Saint- Pierre-Saint-Antoine subit des pillages successifs et se met sous la protection du comte de Foix. L'abbé Pierre de Dalbs signe un paréage avec Roger IV de Foix, en échange d'un partage des revenus du monastère.
L'abbé Hunaut de Lanta octroie à la ville une charte des coutumes qui régit l'organisation de la cité, le commerce, la police, la circulation des personnes et des biens, délimitant une zone de « sauveté » à l'intérieur de laquelle toute personne est en sécurité.
Au XIVe siècle, l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste sera agrandie. Lézat accueillera en 1309 le pape Clément V qui fut évêque du Comminges.
Au XVIe siècle, deux hôpitaux seront construits pour accueillir gratuitement les malades.
Henri IV descendra à plusieurs reprises dans le château des Batac de Cachac.
Avec la Révolution, le décret de suppression et d'extinction est signé le par le dernier évêque de Rieux, Joseph de Lastic. L’abbaye est vendue en adjudication au district de Mirepoix le .
Les reliques de saint Antoine, les panneaux appartenant à la chapelle de Saint-Antoine, située dans l'abbatiale Saint-Pierre-Saint-Antoine, seront transportés dans l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, le jour de Noël 1794.
Vendue en lots de pierres, l'église abbatiale sera démontée. Les pierres seront réutilisées en réemploi pour la construction des maisons des particuliers. Seuls resteront encore visibles, une partie de l'escalier à vis accédant au clocher, la sacristie avec l'ouverture romane aux colonnes géminées, un mur du XIVe siècle, ainsi que le monastère, devenu depuis l'hôtel de ville. Le lot des pierres du chœur sera racheté par le meunier François Page pour construire un second moulin sur le Pech de la Garde.
Une relique supposée de Sainte Appolonie, patronne des dentistes, est conservée dans l'église du village, il s'agit d'une dent enchâssée sur un manche d'argent. La relique aurait le pouvoir de calmer les dents des bébés. La relique est apposée et frottée sur les gencives des enfants. De nos jours encore ce rituel est pratiqué régulièrement[12].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Son blasonnement est : D'azur à trois tours d'argent, celle du milieu plus haute que les deux autres, rangées sur une terrasse de sinople.
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 1 500 habitants et 2 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de dix neuf[13],[14].
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
Commune faisant partie de la communauté de communes Arize - Lèze et du Arize-Lèze (bureau centralisateur) (avant le redécoupage départemental de 2014, Lézat-sur-Lèze faisait partie de l'ex-canton du Fossat).
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelage[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2018, la commune comptait 2 336 habitants[Note 3], en diminution de 1,56 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,52 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
selon la population municipale des années : | 1968[21] | 1975[21] | 1982[21] | 1990[21] | 1999[21] | 2006[22] | 2009[23] | 2013[24] |
Rang de la commune dans le département | 13 | 12 | 12 | 13 | 12 | 14 | 13 | 14 |
Nombre de communes du département | 340 | 328 | 330 | 332 | 332 | 332 | 332 | 332 |
Économie[modifier | modifier le code]
L'agriculture basée sur la culture de céréales (maïs, blé…) a encore une place importante mais tend à diminuer en faveur de zones résidentielles liées à la proximité de l'agglomération toulousaine.
L'artisanat ainsi que le commerce y sont bien représentés.
Un pôle d'innovation collaborative sur 600 m² a ouvert en 2018 avec un hôtel d'entreprises, un espace de coworking et un atelier d'impression 3D.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Jean-Baptiste de Lézat-sur-Lèze dont le clocher possède un carillon manuel de 16 cloches, récemment restauré. Elle est classée au titre objet des monuments historiques depuis 1986[25].
- Église de Villaret.
- Chapelle Saint-Antoine de Lézat-sur-Lèze.
- Croix des forgerons, dite croix de Durban, symbolise la virtuosité des artisans - forgerons, (tout comme l'escalier intérieur de l'Hôtel de ville), mais aussi la richesse des paysans par la représentation des différentes céréales. Elle est classée Monument historique depuis 1950[26].
- Abbaye Saint-Antoine-et-Saint-Pierre inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1988[27].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Amanieu d'Albret (1478-1520), cardinal.
- Eugène Desmoulins (1822-1866), diplomate cartographe. A couronné le premier roi du Cambodge Norodom Ier en 1864.
- Jules Lasbaysses (1831-1893), né à Lézat, député de l'Ariège, maire de Pamiers.
- Jules Esquirol (1881-1954), romancier, y est né.
- Louis-Henry Destel (1885-1962), né à Lézat, écrivain, poète, capitaine du Saint-Girons Sporting Club, champion de France en 1908 et 1914, auteur de nombreux romans dont l'action se situe en Ariège.
- François Verdier (1900-1944) résistant né à Lézat, chef régional des Mouvements Unis de la Résistance, désigné pour occuper le poste de commissaire de la République, il est arrêté et torturé par la Gestapo le à Toulouse et assassiné le en forêt de Bouconne.
- Urbain Gondal (1905-1975), historien né à Lézat, a consacré toute sa vie avec rigueur à la découverte de l'histoire de Lézat.
- Jacques Fauché (1927-2013), peintre, professeur aux beaux-arts de Toulouse, proche de Fernand Léger.
- Jacques Dupont (1928-2019), champion de France amateur, champion de France militaire sur route, champion olympique en 1948 aux Jeux olympiques d'été de 1948, remporte la course Paris-Tours, () à 42 km/h de moyenne, puis Paris-Tours en 1955 et a détenu le record de la meilleure moyenne, « le ruban bleu », à plus de 43 km/h, en 1954 il remporte le championnat de France sur route, arrive second de la course Bordeaux-Paris en 1955.
- Dominique Fajeau (1951-), peintre d'art contemporain, né à Toulouse.
Vie pratique[modifier | modifier le code]
Service public[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
Lézat-sur-Lèze fait partie de l'académie de Toulouse et compte une école maternelle et l'école élémentaire François-Rozès avec restauration scolaire. Sur le territoire de la commune se trouve également un collège portant le nom de François Verdier, en son hommage.
Culture et festivités[modifier | modifier le code]
- Foyer rural, danse, théâtre, bibliothèque, école de musique. L'association historique Urbain Gondal[28], présidée par Maryse Bouche, s'évertue depuis 1991 à rechercher et faire connaître l'histoire de Lézat-sur-Lèze.
Activités sportives[modifier | modifier le code]
- FC Lézat : équipe de football
- Le XV lézatois : équipe de rugby à XV
- Le coquelicot lézatois : équipe de basketball
Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Urbain Gondal, La Communauté de Lézat au XVIIe siècle d'après le cadastre de 1679 (Extrait des Actes du XXIe Congrès de la Fédération des Sociétés académiques et savantes de Languedoc - Pyrénées - Gascogne).
- Henri-Louis Duclos, Histoire des Ariégeois, 874 pages
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 6 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 6 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 6 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 6 novembre 2020)
- « Abbaye Saint-Antoine-et-Saint-Pierre » , Bibliothèque nationale de France
- « Urbain Gondal, le chantre de l'histoire de Lézat », La Dépêche du midi, (lire en ligne)
- Jean-Marie Escudé-Quillet et Catherine Maissant, Carte archéologique de la Gaule: 09. Ariège, Les Editions de la MSH, (ISBN 978-2-87754-050-6, lire en ligne)
- Claude de Vic - Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les pièces justificatives, Volume 2, Toulouse, J-B Paya, , 855 pages p. (lire en ligne), page 572
- traduit par Paul Ourliac,et Anne-Marie Magnou, Cartulaire de Lézat
- Cartes et légendes : une dent aux pouvoirs magiques, Journal Télévisé de 13 heures, France 2, 18 janvier 2020
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le 20 septembre 2020).
- « Roger Monereau nous a quitté », sur Le Petit Journal,
- « Lézat-sur-Lèze. Disparition brutale de Gilbert Sieurac », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- « Eglise Saint-Jean-Baptiste », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le 6 juin 2020)
- « Croix de Durban », notice no PA00093805, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 1er mai 2019.
- « Ancienne abbaye bénédictine », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le 6 juin 2020)
- « L'histoire du petit peuple présentée par Urbain Gondal », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)