La Bastide-de-Sérou

La Bastide-de-Sérou | |
La halle. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Saint-Girons |
Canton | Couserans Est (bureau centralisateur) |
Intercommunalité | Couserans - Pyrénées |
Maire Mandat |
Alain Metge 2014-2020 |
Code postal | 09240 |
Code commune | 09042 |
Démographie | |
Gentilé | Bastidiens |
Population municipale |
958 hab. (2016 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 00′ 46″ nord, 1° 25′ 43″ est |
Altitude | 406 m Min. 354 m Max. 692 m |
Superficie | 43,62 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairielabastidedeserou.fr |
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La Bastide-de-Sérou (occitan : La Bastida de Seron) est une commune française située dans le département de l'Ariège en région Occitanie.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Commune du piémont pyrénéen située dans le massif du Plantaurel entre Foix et Saint-Girons. Elle fait partie fait partie de la communauté de communes Couserans - Pyrénées et du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
La commune de Suzan forme une enclave au milieu du territoire de La Bastide-de-Sérou. Suzan est la seule commune française non délimitée. Elle est cadastrée entièrement sur la commune de La Bastide-de-Sérou[2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Pays des Serones, ancienne peuplade gauloise.
Histoire[modifier | modifier le code]
Des vestiges de l'antiquité sont encore visibles dans les environs : amphores de Nescus, lac asséché d'Alzen, mines des Atiels, chemin gallo-romain vers Castelnau-Durban...
Au Moyen Âge, le village est chef-lieu de l'une des seize châtellenies du comté de Foix.
En 1150, la Bastide-de-Sérou s'appelait Montesquieu (Mont Farouche) et était alors composée des quartiers Noir et de la Faurie. Puis, en 1246, Montesquieu devient la Bastide d'Antuzan.
Le comte de Foix conforte son domaine vers l'ouest en prenant l'initiative de créer des bastides, d'abord Le Mas d'Azil (1246) puis La Bastide-de-Sérou[3] .En 1252, la commune passe sous le régime de la charte de Roger IV de Foix qui remet en question le monopole des moulins et forges. La place retrouve son nom primitif et Roger IV l'entoura d'une enceinte de murailles avec quatre portes : la porte du Mas, la porte de Foix, la porte d'Arize et la porte de la Faurie.
C'est au XIVe siècle que le bourg prend son nom actuel. Le château, mentionné en 1255, fut rasé sous ordre de Louis XIII. Il abritait une garnison du comte de Foix, ainsi qu'une prison. Son imposante enceinte était suivie par des escoussières (chemin de ronde). La ville était encore enclose en 1672.
Gaston Ier de Foix-Béarn, qui avait épousé Ferdinande de Nègrepont, fut appelé à la cour de Philippe le Bel. Ce dernier encouragea les amours de sa nièce, Jeanne d'Artois, et de Gaston Ier, au détriment de Ferdinande de Nègrepont. Gaston Ier envoya une ambassade au pape pour recevoir une autorisation de répudiation de Ferdinande. Ce qui lui fut refusé. Philippe le Bel passa outre et obligea son chapelain à consacrer son nouveau mariage. Ferdinande se réfugia au château de la Bastide-de-Sérou. Leur relation perdura néanmoins et Ferdinande tomba enceinte. Elle s'établit alors à « la Tour » de la Bastide-de-Sérou, où naquit le garçon, Lou. (« La Tour de Lou » devenue aujourd'hui « La Tour du loup »). Gaston Ier fit construire pour Ferdinande l'abbaye des Salenques aux Bordes-sur-Arize [réf. nécessaire].
Le titre de maire apparaît pour la première fois en 1745. Comme de nombreuses communes de la région, femmes et hommes étaient en égalité pour la prise des décisions.
Les événements de 1789, qui furent connus plus tard, entraînèrent à La Bastide la confiscation des armes des nobles, la peur des prêtres dont certains se cachèrent, la fermeture de l'église dont six cloches seront fondues.
L'arbre de la Liberté était dressé en haut de la place et fut replanté en 1848. Il donne naissance à une chanson : Aquet arbré, aro l'aben arrapat …
En 1823, le champ de Mars est planté d'ormeaux qui seront remplacés par des platanes en 1836. Également en 1823, la mairie achète un immeuble place de l'église pour en faire un hospice.
La halle actuelle date de 1829-1830, remplaçant l'ancienne, dont le couvert reposait sur 21 piliers de pierre. Les mesures sont en place depuis 1872.
L'église Saint-Jean-Baptiste, remaniée sans style déterminé, abrite un christ rhénan du XVe siècle et une piéta, tous les deux classés.
Vers 1843, les rues furent éclairées de douze réverbères. La chapelle Saint-Roch date de 1852. Une terrible épidémie de choléra frappa le bourg en 1854 ; elle fit de nombreux morts dont la majorité fut inhumée dans la nouvelle chapelle.
À l'intérieur des murailles, les petites gens disposaient toujours de maisons où les animaux vivaient également. La Bastide-de-Sérou a longtemps manqué d'eau à l'intérieur de ses murailles : source du foirail, source del cassé et quelques puits locaux. Après 1858, l'eau fut amenée de la tour de Loli, alimentant les bornes fontaines.
Fondation de la caisse d'épargne en 1862 puis, en 1864, construction du bureau du télégraphe. Vers 1870, il y avait quatre foires par an, chacune durant deux jours. La Maison commune (hôtel de ville) était alors à l'angle de la rue de Foix et de la rue de la Rose. Le couvent des Cordeliers, qui date de 1222, abrite une ferme depuis 1882.
La commune était sur la ligne ferroviaire de Foix à Saint-Girons mise en service en 1902 depuis Foix puis en 1903 vers Saint-Girons. Elle a été fermée au service des voyageurs le 23 mars 1955. Elle a été valorisée en voie verte pour la randonnée pédestre et cycliste dans autour de 2010.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[6].
En 2016, la commune comptait 958 habitants[Note 1], en diminution de 0,1 % par rapport à 2011 (Ariège : +0,51 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
École municipale et son CLAE
Sports[modifier | modifier le code]
- Eco-golf Ariège-Pyrénées : un golf 18 trous, à Unjat
- Piscine municipale,
- Terrain de rugby,
- Deux courts de tennis éclairés avec club-house,
- le Centre national du cheval de Mérens.
Économie[modifier | modifier le code]
Au Champ-de-Mars se tient un marché hebdomadaire le jeudi matin.
De nombreux artisans et producteurs « bio » sont installés dans le périmètre de la commune. La foire "Ariège en bio 2018" s'y déroulera le 14 octobre 2018.
- "El Biscarron", fromage de type pâte molle produit à partir de lait cru de vache, crottins de chèvre nature et aux herbes, ferme de la Biscarrère, au hameau les Estaniels.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Deux arbres remarquables : le chêne d’Antuzan, 700 ans, 6 m de circonférence (coordonnées GPS : 370273 – 4764679) et le châtaignier de la Beuze, 300 ans, 6 m de circonférence. (coordonnées GPS : 372102 – 4764145).
- Réserve d'eau transformée en un lac de montagne, avec maîtres nageurs en été.
- Élevage et exposition de reptiles, à Brouzenac.
- Lieux Historiques
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Adolphe d'Assier (1827-1889), explorateur et écrivain français né à La Bastide et mort à Aulus-les-Bains.
- Lucien Lafont de Sentenac, directeur des haras de Cluny (années 1920), Pau - Gelos (1930), Villeneuve-sur-Lot (1940), Tarbes (1950), habitant à Estaniels (hameau de La Bastide), a réhabilité le cheval de Mérens comme cheval de compagnie.
- Mathilde Mir, née à La Bastide-de-Sérou en 1896, morte en 1958, est une enseignante, résistante et écrivaine française.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D'azur à une tour d'or sur une terrasse de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes de l'Ariège
- Liste des bastides
- Comtes de Foix
- Liste des cavités naturelles les plus longues de l'Ariège
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- La Bastide-de-Sérou sur le site de l'Institut géographique national
- La Bastide-de-Sérou sur le site de l'Insee
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Cadastre de la commune de La Bastide-de-Sérou
- Simone Hernry, Comminges et Couserans, Toulouse, Privat, , 254 pages p. (ISBN 2-7089-7108-5), page 76
- Site de la mairie.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.