Aller au contenu

Démographie de Mayotte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 23 janvier 2022 à 11:46 et modifiée en dernier par Mightymights (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Démographie de Mayotte
Dynamique
Population 279 500 hab.
(estimation 2020[1])
Accroissement naturel  3,3 %
Indice de fécondité 4,16 enfants par [2]
Taux de natalité 38,9 [3]
Taux de mortalité 7,7 [4]
Taux de mortalité infantile 13,5 [5]
Âges
Espérance de vie à la naissance 76,3 ans[6]
Structure par âge 0-14 ans : 46,0 %
15-64 ans : 52,3 %
65 ans et plus : 1,7 %
Sex-ratio
À la naissance 103 /100

Mayotte, département français de l'océan Indien situé dans l'archipel des Comores, est une île marquée par de nombreuses particularités démographiques par rapport à la France métropolitaine, mais aussi par rapport aux autres DOM-TOM.

Mayotte est le plus petit département d'outre-mer français, et le moins peuplé ; cependant c'est aussi le territoire avec la plus forte croissance démographique[7], et la population de l'île devrait bientôt dépasser celle de la Guyane. Mayotte est cependant déjà largement en tête en termes de densité de population, avec 682 hab./km2 (devant la Réunion avec 340 hab./km2)[8].

La population de Mayotte est passée de 11 000 habitants en 1911 à 256 518 en 2017[9], avec un taux de fécondité qui s'élève à 4,16 enfants par femme en 2020[10], très au-dessus des autres départements français, et similaire à celui de l'Union des Comores voisine.

Mayotte est, en conséquence, le département le plus jeune de France : plus de la moitié de la population a moins de 18 ans.

En outre, plus de 40 % de la population est de nationalité étrangère en 2018, essentiellement comorienne[11], et 84 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Histoire

La population mahoraise est descendante des Makuas et des Swahilis d'Afrique continentale, de Comoriens d'Anjouan et de la Grande Comore et de Saklavas et de Antalaotsy de Madagascar [12].

Les estimations du seizième siècle oscillent autour de 16 000 habitants. Lorsque la France par achat prend possession de l'île de Mayotte (1841-1843), la population comptabilisée ne dépasserait pas 3 000 habitants, dont plus de la moitié d'esclaves : le long conflit entre les quatre sultans batailleurs des Comores et les monarchies malgaches, ainsi que les fréquentes razzias malgaches, avaient laissé une Mayotte considérablement dépeuplée.

La composition de la population mahoraise en 1843 peut s'établir comme suit[13] :

  • 500 Mahorais (1/6 de la population)
  • 600 Malgaches sakalaves
  • 700 Arabes
  • 1500 esclaves venus d'Afrique noire (environ 50 % : ce sont des « makoas », venus essentiellement du Mozambique)

Cette composition démographique est à prendre avec précaution dans la mesure où beaucoup de Mahorais s'étaient réfugiés dans les îles voisines lors des razzias et des tensions émanant des introductions de princes malgaches dans les trônes de ces îles : une partie revient en 1846. Si les données sont cohérentes pour le rivage et les plantations, elles minorent fortement la population mahoraise de pauvres cultivateurs réfugiés à l'intérieur de l'île. Longtemps peu accessible, l'intérieur de l'île, tout en étant soumis à l'autorité dominante et protectrice, n'a pas fait l'objet d'un comptage rigoureux[14].

En 1846, l'abolition de l'esclavage mis en place par l'autorité militaire française provoque une émigration massive des maîtres et de leurs esclaves. Désormais la population de Mayotte est insuffisante pour fournir de la main d'œuvre, malgré les appels au retour des populations exilées du temps de razzias. Aussi la mise en place de travail forcé, pour le monopole de compagnie française, amène une insurrection dès 1856. Le repeuplement s'opère pourtant rapidement dès 1860. Mais l'administration ne favorise pas seulement le retour des Mahorais, elle invite à s'installer des familles d'Anjouanais qui, disposant de plus grande richesse, achètent des terres et assurent une mainmise de plus en plus hégémonique sur l'économie de l'île au grand lagon.

Évolution de la population

Au début du XXIe siècle, La croissance démographique est extrêmement forte à Mayotte, du fait de la fécondité et de l'immigration importantes : la population a été multipliée par 7 entre 1950 et les années 2010[7]. Mayotte a même la plus forte croissance démographique de tout le continent africain, à l'exception du Niger, pays le plus jeune de la planète[8].


Année Population Accroissement
annuel en %
dû au
solde naturel
dû au
solde migratoire
1841 1 200
1843 3 300
1846 5 268
1851 6 898
1855 6 829
1858 7 122
1866 11 731
1869 12 000
1911 11 000
1958 23 364
1966 32 607 4,3 2,7 1,6
1978 47 246 3,1 2,9 0,2
1985 67 205 5,2 3,8 1,4
1991 94 410 5,8 4,1 1,7
1997 131 320 5,7 4,0 1,7
2002 160 265 4,1 3,6 0,5
2007 186 452 3,1 3,8 -0,7
2012 212 645 2,7 3,1 -0,4
2017 256 518 3,8 3,3 0,5
Sources : recensements de la population de 2002[15], de 2007[16], de 2012[17], de 2017[18] et fiches démographique de l'INSEE[19].

source 1958-2017[20],[21].

Le recensement de 2017 a dénombré 256 518 habitants, contre 212 645 lors du recensement de 2012 et 186 452 habitants en 2007. Cela en fait le département français avec le plus fort taux de croissance démographique (3,8 % par an), ainsi que la plus importante densité hors départements d'Île-de-France (682 hab./km2)[9]. À titre de comparaison, le second DOM le plus densément peuplé est la Réunion, avec seulement 339 hab./km2, soit moins de la moitié de la densité mahoraise[8]. Mayotte a une population très jeune : six Mahorais sur dix étaient âgés de moins de 25 ans en 2012 et trois sur dix avaient moins de 10 ans[22].

Ces chiffres font de Mayotte le département français avec la plus importante densité de population de France (hors Paris) avec 690 hab./km2[9].

Ces chiffres de l'INSEE sont toutefois contestés par certains acteurs locaux du fait de la supposée grande proportion de clandestins, qui avancent parfois des estimations de population beaucoup plus importantes, entre 300 000 et 500 000 habitants. Cependant, ces chiffres fondés essentiellement sur un ressenti populaire sont considérés comme fantaisistes par l'INSEE[9], et appuyés par aucune étude de terrain sérieuse.

Le taux d'accroissement annuel de la population est le plus élevé de France avec 3,8 %, devant la Guyane qui est à 2,4 %[9]. Cela en fait le territoire avec la plus forte croissance démographique de tout le continent africain, après seulement le Niger[8]. Selon une projection de l'ONU, la population pourrait atteindre 497 000 habitants en 2050[23].

Espérance de vie

L'espérance de vie moyenne à Mayotte est très basse pour un département français : 74,7 ans pour les hommes et 77,9 ans pour les femmes[24], soit une moyenne de 76,3 ans contre 82,4 ans en Métropole. Il s'agit donc du département à l'espérance de vie la plus faible. Ce chiffre est cependant nettement supérieur à ceux des Comores (64 ans[25]) et de Madagascar (65,5 ans), et placerait Mayotte, à l'échelle mondiale, parmi les pays en développement, à égalité avec l'Argentine à la 50e place du classement mondial, la France dans son ensemble occupant la 10e place (sur 194 pays).

Malgré une très faible proportion de personnes âgées (1,7 % de plus de 65 ans), Mayotte compte toutefois quelques personnes très âgées, dont Tava Colo, officiellement née le à Passamaïnty[26] et décédée dans la même ville le (à 118 ans), et qui fut doyenne des Français pendant plusieurs années[27].

Mortalité

L'amélioration des conditions d'hygiène, de santé publique (médecine rurale, préventive, gratuite pour tous jusqu'en 2005) et du niveau de vie a eu pour conséquence une diminution du taux de mortalité passé de 25  habitants lors du recensement de 1958, à 7,36  en 2008 puis 2,9  (ce qui reste important par rapport à l'extrême jeunesse de la population)[25].

La mortalité infantile est estimée en 2017 à 13,5  (soit 1,35 %), ce qui est quatre fois supérieur à la moyenne française, et le maximum national[28].

Natalité

Mayotte est le département français où le taux de natalité est le plus élevé. L'amélioration des conditions de santé et d'éducation, parallèle au maintien de traditions natalistes, expliquent en partie la croissance très rapide de la population mahoraise.

En 2007, l'indice de fécondité était de 5 enfants par femme : 6,4 pour les mères nées à l’étranger (principalement aux Comores) et 3,4 pour les mères nées en République française (à Mayotte ou ailleurs sur le territoire national)[29]. En 2020, l'indice de fécondité s'élève à 4,16 enfants par femme[10].

Le CHM de Mayotte est ainsi la « première maternité de France » et d'Europe, avec 9 800 naissances par an[30].

Actuellement, plus d'un habitant sur deux a moins de 20 ans à Mayotte (contre 1/3 à la Réunion et 1/4 en métropole)[7]. Sur les 9 800 naissances répertoriées en 2018 (soit 3% de hausse), trois quarts des mères sont de nationalité étrangère, dont 69% Comoriennes et 4% Malgaches[30]. Dans la moitié des cas le père déclaré est français, mais les autorités soupçonnent une pratique répandue de reconnaissance frauduleuse de paternité[30]. Une mère sur 20 est mineure (soit 470 naissances par an), dont 120 mères de moins de 15 ans, et deux de 12 ans[30].

Évolution de la natalité à Mayotte[31]
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Naissances 7 306 8 997 9 496 9 762 9 590 9 768[32] 9 184[33] 10 500[34]
Indice de fécondité
(enfants par femme)
4,12 4,87 4,95 4,92 4,66 4,59 4,16
Taux de natalité
(naissances pour mille habitants)
32,3 ‰ 38,2 ‰ 38,7 ‰ 38,3 ‰ 36,3 ‰ 35,6 ‰

Croissance urbaine

Longtemps petite île aux nombreux villages de brousse, Mayotte voit la croissance démographique rapide changer ses paysages. L'urbanisation rapide est marquée par la multiplication des villes moyennes que l'État doit équiper des infrastructures communes aux autres villes françaises.

Les dix principales communes de l'île sont, en 2017[35] :

  • Mamoudzou, 71 437 h. contre 53 022 h. en 2007
  • Koungou, 32 156 h. contre 19 831 h. en 2007
  • Dzaoudzi, 17 841 h. contre 15 339 h. en 2007
  • Dembéni, 15 848 h. contre 10 141 h. en 2007
  • Bandraboua, 13 989 h. contre 9 013 h. en 2007
  • Tsingoni, 13 934 h. contre 9 200 h. en 2007
  • Pamandzi, 11 442 h. contre 9 077 h. en 2007
  • Sada, 11 156 h. contre 8 007 h. en 2007
  • Bandrele, 10 282 h. contre 6 838 h. en 2007
  • Ouangani, 10 203 h. contre 6 577 h. en 2007

Originalité mahoraise, une grande partie de la population est encore rurale[8].

Conditions matérielles

Taudis à Kawéni, surnommé le plus grand bidonville de France[36]

Les conditions matérielles d'une importante partie de la population demeurent très faibles, avec une extension des bidonvilles qui est sans doute la première d'Europe : « 28 % des logements ne disposent pas d'eau courante, 59 % n'ont pas de toilettes à l'intérieur de l'habitation et 52 % n'ont ni baignoire ni douche »[37]. 79% des ménages de Mayotte vivent en habitat précaire, et seulement 3% bénéficient de logements sociaux[38].

On estime que 84 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté à Mayotte[39]. L'indice de développement humain pour Mayotte a été estimé à 0,75[40], ce qui selon les auteurs de l'estimation placerait Mayotte à la soixante-dixième place du classement mondial (à égalité avec la Bosnie-Herzégovine).

Les minorités ethniques et religieuses

Environ 95 % de la population mahoraise est musulmane. La tradition sunnite y fut introduite par des populations arabo-persanes tandis que la culture africaine est venue la teinter d'animisme[41]. Dès l'âge de six ans, une grande partie des enfants fréquentent en parallèle l'école coranique et l'école primaire publique. Cela dit cette double fréquentation est en perte de vitesse du fait de l'influence croissante de la République française et des médias français. La madrassa est donc de moins en moins une formalité nécessaire pour les Mahorais. L'islam mahorais est de tradition chaféite, réputé modéré, ouvert et tolérant[42], et l'île n'a jamais connu de conflit religieux, ni de problème lié à la radicalisation[43]. Cependant, une influence saoudienne commence à se faire sentir (passant vraisemblablement par les Comores), et le châle traditionnel est désormais parfois remplacé par un voile islamique (interdit en tant que tel à l'école), voire dans certaines familles de l'ouest de l'île par le niqab (théoriquement interdit sur la voie publique)[44].

La communauté catholique, très minoritaire, formée d'environ 4 000 personnes, ne dispose que d'une seule paroisse avec deux lieux de cultes : l'église Notre-Dame-de-Fatima à Mamoudzou et l'église Saint-Michel à Dzaoudzi[45]. S'ils se sentent « tolérés dans le cadre de témoignages ou de missions auprès des exclus », les catholiques n'ont toutefois pas le droit de faire sonner leurs cloches avant la messe[46].

La communauté indienne (au sens large, certains venant de la Réunion, de Maurice ou du Sri Lanka) de Mayotte compte environ 500 membres, en majorité musulmans mais d'un rite différent de celui en vigueur à Mayotte (Khojas, ismaélites...) et certains hindous[13].

Migrations

Selon Didier Breton de l'INED, « Le solde global migratoire à Mayotte est négatif. Il y a plus de personnes qui partent que de personnes qui rentrent »[47].

L'immigration régulière

L'immigration clandestine

Un kwassa kwassa, canot de pêche utilisé par les migrants pour se rendre à Mayotte.

Il est difficile d'estimer la part de l'immigration clandestine dans la population mahoraise. Elle n'est pas un phénomène récent. Déjà en 1978, à la suite des dramatiques troubles internes au nouvel État comorien, Mayotte, restée française, avait accueilli en quelques années plus de 7 000 réfugiés. À la suite de la reconquête d'Anjouan par les autorités comoriennes (évacuation du colonel Mohamed Bacar par la France le 27 mars 2008), le conseil général de Mayotte estime que l'afflux de réfugiés atteint 400 nouveaux clandestins par jour, soit 12 000 pendant le mois d'avril.

Mayotte est aujourd'hui confrontée à une immigration clandestine importante, qui a beaucoup augmenté avec la départementalisation de 2011[48] et, conséquemment depuis mai 2014, le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) s'applique à Mayotte[49]. En mars 2018 la population immigrée totale (légale et clandestine) est estimée à 45 % de la population adulte de l’île[39]. 95 % des étrangers sont de nationalité comorienne ; en 2012, 39 % de ces étrangers étaient nés sur le territoire mahorais, essentiellement des mineurs qui pourront donc prétendre à la nationalité à leur majorité[8].

La disparité énorme entre les conditions économiques de cette île française soutenue par la métropole et les autres îles de l'Union des Comores dont Mayotte ne fait pas partie, en fait une région frontière entre les Pays du Nord et les Pays du Sud. Chaque année au moins une dizaine de milliers de clandestins franchissent le bras de mer large de 70 km dans de frêles embarcations appelées kwassa kwassa (bateaux de pêche en résine à très faible coût produits dans une usine spécialisée à Anjouan et financés par l'ONU, initialement dans le but d'augmenter l'effort de pêche comorien). Environ 12 000 personnes auraient trouvé la mort en tentant de rejoindre Mayotte dans ces embarcations de fortune[50], ce qui fait du bras de mer séparant Mayotte d'Anjouan le premier cimetière marin au monde[51].

Mayotte apparaît donc comme un territoire français où le nombre de clandestins serait supérieur à l'effectif des immigrés en situation régulière[52]. La maternité de Mamoudzou est la plus grosse maternité de France avec ses 9 800 naissances annuelles : 65 à 75 % de ces naissances seraient en fait issues de l'immigration clandestine[53].

Le nombre d'expulsions de personnes en situation irrégulière, qui était de 8 536 en 2004, a atteint 16 040 en 2008 (soit plus de la moitié des expulsions réalisées par la France)[54], et on estime en 2019 le flux entrant d'immigrés clandestins à environ 25 000 à 30 000 personnes par an, pour 18 000 à 20 000 reconduites à la frontière. Malgré la présence marginales d'Africains continentaux, ce flux serait essentiellement constitué de Comoriens, et notamment d'Anjouanais[55]. Malgré ces reconduites à la frontière, on note, de par cette arrivée de clandestins, un développement anarchique de l'habitat spontané sur des terrains squattés, comme le quartier de Kawéni, un des plus vastes bidonvilles de France voire d'Europe[56].

De nombreuses associations (comme l’Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) et personnalités mahoraises dénoncent une complicité active de l’État comorien dans ce drame[8] : l'usine qui produit les fragiles embarcations à Anjouan n'a jamais été inquiétée, et sur les 450 à 500 départs estimés chaque année, les autorités comoriennes en interceptent à peine un, laissant ainsi prospérer cette sinistre industrie de mort[57], et abandonnant l'ensemble de la gestion de ce drame humanitaire à l’État français, de l'autre côté de l'océan[58].

Cette immigration incontrôlée a également entraîné des réactions exaspérées voire violentes de la part de certain mahorais, qui accusent les clandestins d'alimenter l'insécurité spectaculaire de l'île, ainsi que de saturer ses services (hôpital, écoles, services sociaux, eau potable...), ce qui a donné lieu à de nombreuses manifestations et grèves, comme le Mouvement social de 2018 à Mayotte[59]. En outre, des milices anti-comoriens ont vu le jour, et se sont livrées à des exactions particulièrement violentes dans certains bidonvilles (« crise des décasages »[60])[59].

L'émigration vers les Comores

On enregistrerait fin 2005 un vaste mouvement de retour au pays d'un certain nombre de Comoriens inquiets quant à l'augmentation du ressentiment qu'ils suscitent.

À la suite des événements marqués par les tentations séparatistes en particulier d'Anjouan, l'Union des Comores refuse le retour de ses ressortissants illégaux expulsés par les autorités françaises[réf. nécessaire].

La diaspora mahoraise

Entre 13 000 et 35 000 Mahorais vivraient désormais à La Réunion et 35 000 en métropole.

Selon Didier Breton de l'INED, « énormément de natifs de Mayotte quittent l'île pour étudier en métropole ou à La Réunion »[47]. Seule une petite fraction revient sur l'île, le bassin d'emplois étant trop faible.

Notes et références

  1. https://www.insee.fr/fr/statistiques/4277596?sommaire=4318291
  2. L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour une année donnée est la somme des taux de fécondité par âge observés cette année. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés cette année-là. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de l'année considérée.
  3. Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes l'année à la population totale moyenne de l'année.
  4. Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès, au cours d'une année, à la population moyenne de l'année.
  5. Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
  6. L'espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de l'année considérée. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de l'année considérée.
  7. a b et c « Au rythme de la vie mahoraise », Caribou à Mayotte - magazine spécial nouveaux arrivants,‎ , p. 12.
  8. a b c d e f et g Gérard-François Dumont, « Découvrir Mayotte, une géopolitique singulière », sur DiploWeb.com, .
  9. a b c d et e Ornella Lamberti, « Mayotte remporte le record démographique de France », sur Mayotte Hebdo, .
  10. a et b Insee - Indicateur conjoncturel de fécondité en 2020 : comparaisons régionales et départementales
  11. http://www.insee.fr/fr/insee_regions/mayotte/themes/dossiers/tem/tem_2-4-migrations.pdf
  12. Ali Saïd Attoumani, « Mayotte : prise en compte du shimaore et du kibushi dans la charte européenne des langues régionales », Expressions,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. a et b Marie Céline Moatty et Yves Moatty, Mayotte en 200 questions-réponses, Chevagny-sur-Guye, Orphie, , 191 p. (ISBN 978-2-87763-479-3).
  14. Les Mahorais non comptabilisés, dispersés et abrités à l'intérieur de l'île, pourraient être plus d'un millier. L'estimation grossière est la même pour les exilés susceptibles de rentrer.
  15. INSEE Première no 940 - Mayotte : recensement de la population du 30 juillet 2002
  16. Insee - Populations légales à Mayotte au recensement de 2007
  17. Insee - Populations légales à Mayotte au recensement de 2012
  18. Insee - 256 500 habitants à Mayotte en 2017
  19. Insee Mayotte -Karibou Maore
  20. 256 500 habitants à Mayotte en 2017
  21. À Mayotte, près d’un habitant sur deux est de nationalité étrangère
  22. « Mayotte, département le plus jeune de France », Insee Première, no 1488, , consulté le .
  23. La Cour des comptes s’alarme de la situation à Mayotte, la-croix.com, 13 janvier 2016
  24. Commission nationale consultative des droits de l’homme, « Avis sur le droit à la protection de la santé dans les territoires ultramarins », sur cncdh.fr, .
  25. a et b Anne Perzo-Lafont, « INSEE : Espérance de vie de 77 ans pour les femmes et 74 ans pour les hommes à Mayotte », sur Le Journal de Mayotte, .
  26. Ornella Lamberti, « La doyenne des Français serait Mahoraise », sur Mayotte Hebdo, .
  27. « Tava Colo, la Mahoraise doyenne de France s’est éteinte à l’âge de 118 ans », sur Mayotte la 1ère (consulté le )
  28. Ornella Lamberti, « La commission des droits de l’homme sévère sur l’accès aux soins à Mayotte », sur Mayotte Hebdo, .
  29. http://www.insee.fr/fr/insee_regions/mayotte/themes/dossiers/tem/tem_2-5-natalite-fecondite.pdf
  30. a b c et d Yohann Deleu, « 9800 naissances l’an dernier, un nouveau record pour Mayotte », sur lejournaldemayotte.yt.
  31. Insee - La situation démographique en 2019
  32. Insee - Les naissances au plus haut comme en 2017
  33. Démographie : des naissances en baisse de 6% en 2020 à Mayotte
  34. Démographie - Mayotte : Une hausse de 14% des naissances entre 2020 et 2021 qui ne sera pas sans conséquences
  35. « 256 500 habitants à Mayotte en 2017 », Insee Focus, no 105, 14 décembre 2017, consulté le 18 décembre 2017.
  36. La vie misérable à Kawéni, plus grand bidonville de France.
  37. Ornella Lamberti pour l'AFP, « Mayotte relève le défi de recenser sa population dans les bidonvilles », sur lepoint.fr, .
  38. B. Miroux/CGET, « Des conditions de logement difficiles dans les quartiers prioritaires », sur cget.gouv.fr, .
  39. a et b Renaud Février, « Crise sociale à Mayotte : 4 questions pour tout comprendre », L'Obs, .
  40. [PDF] L'indice de développement humain : une évaluation pour Mayotte (2012), par Michaël Goujon (Univ. Auvergne) et François Hermet (Univ. de la Réunion).
  41. Voir sur leparisien.fr.
  42. « Mayotte - Culture », sur outre-mer.gouv.fr, .
  43. Yohann Deleu, « Mayotte, entre bouclier et porte d’entrée aux intégristes », sur Journal de Mayotte, .
  44. YD, « La parentalité à Mayotte, ou comment l’Ecole des Fans a tué la pédagogie par les contes », sur Le Journal de Mayotte, .
  45. Bienvenue à la paroisse Notre-Dame de Fatima - Paroisse Notre-Dame de Fatima à Mayotte, 7 janvier 2012
  46. Visite d’un nonce apostolique en terre musulmane
  47. a et b Elise Lambert, « Mayotte : pourquoi l'immigration est un sujet explosif sur l'archipel », sur francetvinfo.fr, .
  48. Patrick Roger, A Mayotte, la Cour des comptes fustige la « fuite en avant » de la départementalisation, Le Monde,
  49. « Ordonnance n° 2014-464 du 7 mai 2014 », sur gisti.org, .
  50. Laura Philippon, « Anjouan-Mayotte : la mer Méditerranée n’est pas le seul cimetière maritime de migrants », sur la1ere.francetvinfo.fr, .
  51. Manuel Marchal, « Entre Anjouan et Mayotte, l ’effroyable cimetière marin », L'Humanité, .
  52. Déclaration de Ahamed Attoumani Douchina, président du conseil général de Mayotte, Les Échos, 2 mai 2008, p. 4.
  53. Patrick Roger, Une brèche dans le droit du sol de Mayotte, dans Le Monde du 20 juin 2018 p. 9
  54. A Mayotte, futur département français, tout reste à construire, Le Monde, 27 mars 2009
  55. Geoffroy Vauthier, « Sur l'immigration à Mayotte », Mayotte Hebdo, no 868,‎ .
  56. Benoît Hopquin, « Mayotte - Porte dérobée de l'Europe », Le Monde, 21 octobre 2005 [1]
  57. Rémi Rozie, « L’immigration illégale: une véritable industrie et un enjeu économique », sur Le Journal de Mayotte, (consulté le ).
  58. Nassuf Mohamed, « Comores : où est l’État ? », sur mayottedepartement.fr.
  59. a et b « "Un de mes amis a été poignardé devant le lycée" : pourquoi l'insécurité dans les établissements scolaires a fait déborder le vase à Mayotte », sur francetvinfo.fr,
  60. « Mayotte, les décasages : expulsions d’étrangers proches dans le monde rural », sur diploweb.com, (consulté le )

Voir aussi