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Opération Gardien de la prospérité

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Opération Gardien de la prospérité
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de l’activité des Houthis en Arabie du Sud pendant la crise de la mer Rouge :
  • Territoire yéménite contrôlé par les Houthis (SPC)
  • Territoire yéménite contrôlé par le gouvernement du Yémen (PLC)
  • Attaques des Houthis (en rouge) et détournements de navires (en bleu)
Informations générales
Date Depuis le
(10 mois et 15 jours)
Lieu Mer Rouge, Golfe d’Aden, Yémen
Casus belli Attaque des Houthis contre les navires liés à Israël naviguant en mer rouge
Belligérants
Ansar Allah Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de Bahreïn Bahreïn
Drapeau du Canada Canada
Drapeau du Danemark Danemark
Drapeau de la Grèce Grèce
Drapeau de la Norvège Norvège
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des Seychelles Seychelles
Commandants
Abdul-Malik al-Houthi
Mohammed Ali al-Houthi
Mohammed Abdelkarim al-Ghamari
Yahya Saree
Abdel Aziz ben Habtour
Mehdi Hussein al-Machat
Drapeau des États-Unis Joe Biden
Drapeau de Bahreïn Hamed ben Issa Al Khalifa
Drapeau du Canada Justin Trudeau
Drapeau du Danemark Mette Frederiksen
Drapeau de la Grèce Kyriákos Mitsotákis
Drapeau de la Norvège Jonas Gahr Støre
Drapeau des Pays-Bas Mark Rutte
Drapeau du Royaume-Uni Rishi Sunak
Drapeau des Seychelles Wavel Ramkalawan
Forces en présence
Inconnues
Drones armés
Drapeau des États-Unis États-Unis
Plusieurs navires dont l'USS Dwight D. Eisenhower
Drapeau de Bahreïn Bahreïn
Drapeau du Canada Canada

Drapeau du Danemark Danemark
1 frégate
Drapeau de la Grèce Grèce
1 frégate
Drapeau de la Norvège Norvège
10 hommes
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
2 hommes
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
3 destroyer

Drapeau des Seychelles Seychelles
Pertes
  • 3 bateaux
  • 15 morts
  • 8 blessés
Aucune

Implication des Houthis durant la guerre Israël-Hamas de 2023-2024
Guerre civile yéménite

Batailles


m

L'opération Gardien de la prospérité (en anglais : Prosperity Guardian) est une opération militaire lancée par une coalition multinationale formée le pour répondre aux attaques contre les navires en transit de/vers Israël en mer Rouge[1],[2].

Annoncée par le secrétaire à la Défense des États-Unis Lloyd Austin, cette coalition internationale maritime se donne pour objectif de répondre aux attaques et menaces des Houthis contre les vaisseaux commerciaux, notamment ceux considérés par ces derniers comme liés à Israël, en réponse à l'offensive terrestre israélienne de 2023 dans la bande de Gaza[3].

L'armée américaine revendique le avoir attaqué et coulé trois bateaux yéménites à la suite de tirs des Houthis visant des hélicoptères américains. Dix personnes sont tuées dans l’attaque américaine selon des sources portuaires[4].

Le , les États-Unis et le Royaume-Uni bombardent plusieurs villes du Yémen, dont la capitale Sanaa, la ville portuaire d'Al-Hodeïda, ainsi que les villes de Taïz et Saada[5].

Des centaines de milliers de Yéménites manifestent le 12 janvier en réponse aux bombardements américains et britanniques sur le Yémen[6].

Annonce de la coalition

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Lors de son annonce du 18 décembre, Lloyd Austin déclare que « plus d’une vingtaine de pays participent à cette mission » parmi lesquels[7] le Bahreïn, le Canada, l'Espagne, les États-Unis, la France, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les Seychelles. Après cette première annonce, plusieurs pays donnent des détails sur leur participation ou non à l'opération.

Pays ayant confirmé leur participation

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  • Le Royaume-Uni confirme l'envoi du destroyer HMS Diamond[8].
  • La Grèce annonce sa participation à la coalition le 21 décembre[7], et confirme l'envoi d'une frégate[8].
  • L'Australie, la Norvège, les Pays-Bas et le Danemark annoncent l'envoi respectivement de 11, 10, 2 et 1 officiers de marine, mais d'aucun navire. Les 10 officiers norvégiens sont envoyés à Bahreïn, base de la cinquième flotte des États-Unis[8]. Le 29 décembre, le gouvernement danois annonce l'envoi d'une frégate[9].
  • Les Seychelles ne mettront ni navire ni personnel à disposition mais promettent de « fournir des informations »[10].

Pays ayant refusé de participer

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  • L'Espagne annonce qu'elle ne participera à aucune opération unilatéralement, mais seulement sous l'égide de l'OTAN ou de l'Union européenne[11],[12]. Le gouvernement espagnol de Pedro Sánchez déclare par ailleurs le 23 décembre qu'il s'oppose à un élargissement de l'opération Atalante et appelle à la création d'une nouvelle mission européenne, à laquelle l'Espagne « ne participera pas ». Enfin, il affirme ne pas avoir été consulté avant l'annonce de Lloyd Austin[13].
  • L'Italie envoie la frégate multi-missions Virginio Fasan mais précise que le but est de protéger ses intérêts dans le cadre de ses opérations existantes, et non de l'opération Gardien de la prospérité[8],[14].
  • La France fait également savoir qu'elle opère déjà dans la région depuis Djibouti, qu'elle a envoyé la frégate Languedoc dans le cadre de ses opérations existantes et que ses forces resteront exclusivement sous commandement français[8]. Le Canard enchaîné du prétend que le président français Emmanuel Macron « étudie l'hypothèse d'une intervention militaire au Yémen contre les rebelles Houthis »[15].

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, par ailleurs en guerre contre les Houthis depuis 2015 dans le cadre de l'opération Restaurer l'espoir, n'annoncent pas leur participation à la coalition[réf. nécessaire].

Aucun des États riverains de la mer Rouge n’adhère, pas même l’Égypte, qui est le pays le plus touché par la perte de revenus liée au passage par le canal de Suez[16].

Déroulement

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31 décembre 2023

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Le commandement central (CENTCOM) de l'armée américaine annonce avoir coulé trois embarcations, faisant 10 morts et deux blessés parmi les houthis qui attaquaient un navire de la compagnie Maersk (le Maersk Hangzhou, battant pavillon singapourien)[17]. Cette dernière déclare suspendre ses opérations en mer Rouge pendant 48 heures. La veille, CENTCOM affirme avoir abattu deux missiles balistiques visant ce même navire[18],[19].

12 janvier 2024

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Les États-Unis et le Royaume-Uni bombardent les Houthis au Yémen dans plusieurs villes[20]. Les bombardements font cinq morts et six blessés[21].

13 janvier 2024

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Les États-Unis mènent des frappes sur les sites de radar et de défense aérienne des Houthis dans la capitale Sanaa, près de la base aérienne d'Al-Dailami, en réponse à un missile balistique anti-navire lancé contre un navire commercial dans le golfe d'Aden[22].

23 janvier 2024

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Les États-Unis et le Royaume-Uni bombardent huit sites, un site souterrain de stockage et des sites de missiles et de surveillance aérienne, de la capitale yéménite Sanaa et d'autres secteurs tenus par les Houthis à la suite de tirs contre des navires marchands. Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé que « ces attaques ne resteront pas sans réponse et impunies »[23].

24 janvier 2024

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Trois missiles balistiques antinavires sont tirés par les Houthis vers le porte-conteneurs battant pavillon américain M/V Maersk Detroit, transitant par le golfe d'Aden. Un missile tombe en mer. Les deux autres missiles sont ciblés et abattus avec succès par l'USS Gravely (DDG-107). C'est le troisième navire marchand américain visé par les Houthis[24].

26 janvier 2024

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Vers 13 h 30 (heure de Sanaa), des militants houthis tirent un missile balistique antinavire vers le destroyer USS Carney (DDG-64) dans le golfe d'Aden. Ce dernier l' abat[25].

Dans la soirée, des tirs ont lieu contre le pétrolier britannique Marlin Luanda qui subit un incendie, l'équipage est sauf et réussit à l'éteindre dans la journée du 27 avec l'aide de navires de guerre indien, français et américain[26].

27 janvier 2024

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À environ h 45 locales, un missile houthi est détruit avant son lancement par une frappe américaine[27] près d'Al-Hodeïda[28].

3 février 2024

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Les États-Unis et le Royaume-Uni annoncent avoir bombardé des dizaines de cibles au Yémen. Les villes de Sanaa, Hajja, Dhamar, Al-Bayda, Taëz et Hodeida sont visées par les bombardements[29].

Selon Trita Parsi (en), spécialiste irano-suédois au Quincy Institute for Responsible Statecraft (en), « les frappes ne feront qu'engendrer la même chose : l'escalade des tensions qui renforcent le blocus de facto des Houthis et augmentent la possibilité que le conflit se transforme en une guerre régionale à part entière. C'est un résultat que l'administration Biden prétend vouloir empêcher »[30].

Notes et références

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  1. « Une coalition en mer Rouge créée pour contrer les attaques des Houthis », sur Le Point, (consulté le ).
  2. (en) Natasha Bertrand (en) et Michael Williams, « US and allies scramble to respond to Houthi attacks on key Red Sea shipping lanes », CNN, (consulté le ).
  3. « Mer Rouge : la France dans une coalition de 10 pays lancée par les États-Unis contre les attaques des Houthis », sur Libération (consulté le ).
  4. « Mer Rouge : l'armée américaine coule trois navires Houthis, dix morts », sur Le Figaro, (consulté le ).
  5. « Attaques en mer Rouge : les États-Unis et le Royaume-Uni bombardent les houthistes au Yémen », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. « Frappes au Yémen: des centaines de milliers de manifestants à Sanaa », sur L'Express, .
  7. a et b « La coalition en mer Rouge contre les Houthis compte désormais plus de 20 pays membres », sur France 24, (consulté le ).
  8. a b c d et e (en) « What is U.S.-led Red Sea coalition and which countries are backing it? », sur Reuters, (consulté le ).
  9. (en) « Danish government plans to send a frigate », sur X (ex-Twitter), (consulté le ).
  10. (en) « Seychelles' participation in "Operation Prosperity Guardian" is only information exchange », sur Seychelles News Agency (consulté le ).
  11. Agence France Presse, « Coalition en mer Rouge : l'Espagne n'y participera pas unilatéralement », sur Times of Israel, (consulté le ).
  12. (en) Charlie Bradley, « Joe Biden warned 'no one takes him seriously' as EU brutally snubs US », sur Express.co.uk, (consulté le ).
  13. Libération et AFP, « Coalition anti-Houthis en mer Rouge : l'Espagne refuse de participer à l'alliance militaire », sur Libération, (consulté le ).
  14. (en-GB) « Italy Navy deploys FREMM frigate Virginio Fasan to counter Houthis activities », sur Navy Naval News Navy Recognition, (consulté le ).
  15. « Emmanuel Macron prèt à en découdre avec les Houthis du Yémen », sur Mondafrique, (consulté le ).
  16. (en-US) « Joe Biden’s Air Strikes on Yemen Are Reckless and Wrong », sur jacobin.com, .
  17. « Un bombardement américain tue 10 rebelles Houthis du Yémen », sur TVA Nouvelles, (consulté le ).
  18. (en) « US forces sink 'Houthi' boats in Red Sea after attack on Maersk vessel », sur Al-Jazeera, (consulté le ).
  19. Par Le Parisien avec AFP Le 31 décembre 2023 à 16h46, « Mer Rouge : l’armée américaine coule trois navires houthis, dix rebelles tués dans le bombardement », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  20. « Les États-Unis et le Royaume-Uni ont frappé les Houthis au Yémen, plusieurs villes visées », sur BFMTV (consulté le ).
  21. « Mer rouge : les frappes au Yémen ont fait 5 morts et 6 blessés parmi les rebelles », sur Le Soir, (consulté le ).
  22. « Yémen: l'armée américaine frappe de nouveau les rebelles Houthis », sur BFMTV (consulté le ).
  23. « Nouvelles frappes américaines et britanniques au Yémen », sur Le Figaro, .
  24. (en) « Houthis Attack Commercial Shipping Vessel with Anti-Ship Missiles », sur United States Central Command, .
  25. (en) « Houthis Fire Anti-Ship Ballistic Missile Toward USS Carney (DDG 64) », sur United States Central Command, .
  26. (en) « Crew extinguish fire on tanker hit by Houthi missile off Yemen », euronews.com, 27 janvier 2024.
  27. « Yémen : une frappe américaine après une attaque des houthistes contre un pétrolier britannique », sur Le Monde, .
  28. « Mer Rouge : les Houthis tirent un missile sur un navire de guerre américain », Euronews, 27 janvier 2024.
  29. « Les États-Unis et le Royaume-Uni frappent des dizaines de cibles houthies au Yémen », sur Le Figaro, .
  30. « Mer Rouge : 4 questions pour comprendre la situation entre les Houthis et la coalition menée par les États-Unis - L'Humanité », sur humanite.fr, .