Ismaël Haniyeh
Ismaïl Haniyeh إسماعيل هنية | |
![]() Ismaïl Haniyeh en 2020. | |
Fonctions | |
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Chef du bureau politique du Hamas | |
En fonction depuis le (6 ans, 6 mois et 27 jours) |
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Prédécesseur | Khaled Mechaal |
Dirigeant de facto de la Bande de Gaza | |
– (2 ans, 8 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Prise de l'autonomie |
Successeur | Yahya Sinwar |
Premier ministre de Palestine[N 1] | |
– [N 2] (8 ans, 3 mois et 14 jours) |
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Président | Mahmoud Abbas |
Gouvernement | Haniyeh I et II |
Prédécesseur | Ahmed Qoreï |
Successeur | Salam Fayyad[N 3] |
Biographie | |
Nom de naissance | Abdel Salam Ahmed Haniyeh |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Camp de réfugiés de Chati (Bande de Gaza) |
Nationalité | Palestinienne |
Parti politique | Hamas |
Diplômé de | Université islamique de Gaza |
Religion | Islam sunnite |
Résidence | Qatar et Turquie |
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Premiers ministres de Palestine | |
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Ismaël Haniyeh ou Ismaïl Haniya (en arabe إسماعيل هنية, Ismāʿīl Haniyya ou إسماعيل عبد السلام أحمد هنية, Ismāʿīl ʿAbd as-Salām Aḥmad Haniyya), né le , est un homme d'État palestinien membre (et chef de file depuis le [1]) du Hamas, mouvement islamiste palestinien classé terroriste par certains États[2],[3],[4].
Il occupa également le poste de Premier ministre de l'Autorité nationale palestinienne du [5] au 14 juin 2007, date à laquelle son gouvernement fut limogé par le président Mahmoud Abbas[6].
Biographie[modifier | modifier le code]
Né à Chati, camp de réfugiés palestiniens au nord de Gaza, Ismaïl Haniyeh étudie la littérature arabe à l'université islamique de Gaza. Il adhère rapidement à la politique militante et milite au sein du Hamas dès la création du mouvement pour la libération de la Palestine.
Le gouvernement de Yitzhak Rabin l'expulse vers le Liban en 1992 après 3 ans de prison. Il rentre à Gaza en 1993 et devient l'homme de confiance et le secrétaire du chef spirituel du Hamas, Ahmed Yassine, qui est assassiné par un missile de l'armée israélienne en mars 2004.
Ismaïl Haniyeh, partisan d'une ligne pragmatique, devient une personnalité incontournable. Il fait prendre un tournant au mouvement en l'intégrant à la vie politique palestinienne[réf. nécessaire].
En 2005, une trêve de presque un an dans les attentats-suicides est adoptée et permet le retrait israélien de la bande de Gaza.
Après la victoire du Hamas aux élections municipales palestiniennes de 2005, Haniyeh est la tête de liste aux élections législatives de janvier 2006. Il annonce lui-même la victoire du Hamas qui remporte 74 sièges au parlement palestinien et se dit prêt à travailler avec le Fatah de Mahmoud Abbas.
Le , il devient Premier ministre de l'Autorité palestinienne, après le succès massif de son parti aux élections législatives.
Ce mandat est marqué par une grave crise politique avec le rejet de ce gouvernement par l'Occident, des affrontements armés avec Israël et des tensions interpalestiniennes. À la suite des négociations de la Mecque, Ismaïl Haniyeh démissionne le et revient quelques semaines plus tard au pouvoir en composant un gouvernement d'union nationale le .
Il échappe à plusieurs tentatives d'assassinat dont une, le , imputée à Mohammed Dahlan[7],[8].
Le , il est limogé par le président Mahmoud Abbas à la suite de la prise du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza au profit du ministre des Finances, Salam Fayyad. Cependant, le Hamas ne considère pas ce limogeage comme légitime.
Le , il annonce que la domination de Gaza par le Hamas n'est que « temporaire. » Il déclare, sur un site internet proche du Hamas : « Notre administration, à Gaza, est temporaire. » Il souhaite que le dialogue avec le Fatah reprenne[9].
Le , à Tunis, à l'occasion de sa première sortie de la bande de Gaza depuis 2007, Ismaïl Haniyeh, qui a entrepris une « tournée régionale » dans plusieurs pays musulmans, promet « des jours difficiles » à Israël et appelle «les peuples du printemps arabe à lutter pour la Palestine ». Il déclare sous les ovations de près de 5 000 personnes qui se sont essuyé les pieds sur une étoile de David, à l'entrée de la coupole de Menzah où se tenait le meeting, ne pas « céder un seul bout de la Palestine », « continuer le combat » et ne pas « lâcher les armes » en appelant « les peuples de la Révolution à bâtir l'armée d'al-Qods ». Les représentants officiels du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas ont regretté de ne pas avoir été associés à la visite de Haniyeh[10].
Le à Téhéran, dans un discours durant les célébrations du 33e anniversaire de la Révolution islamique de 1979, Ismaïl Haniyeh déclare que « le Hamas ne reconnaîtra jamais Israël. » Plus tard, dans une allocution retransmise par la télévision iranienne, il réaffirme que « la lutte (des Palestiniens) continuera jusqu'à la libération de la totalité de la terre de Palestine et de Jérusalem, et le retour de tous les réfugiés palestiniens chez eux[11]. »
Le , il est élu à la tête du bureau politique du Hamas, remplaçant ainsi Khaled Mechaal[12].
Depuis 2020, il bénéficie (ainsi que son fils) de la nationalité et d'un passeport turcs, octroyés par le président turc Recep Tayipp Erdogan.[13]. Il vit volontairement en exil au Qatar et en Turquie. Après l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, il se félicite de la victoire palestinienne avec d’autres responsables du Hamas, dans ses locaux à Doha[14].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Premier ministre de l'Autorité palestinienne jusqu'au .
- Il demeure reconnu Premier ministre par le Parlement palestinien jusqu'à la réconciliation Fatah-Hamas et la nomination de Rami Hamdallah comme Premier ministre consensuel le 2 juin 2014.
- Ismaël Haniyeh demeure reconnu Premier ministre par le Parlement jusqu'à la nomination de Rami Hamdallah à la tête du gouvernement d'union nationale.
Références[modifier | modifier le code]
- « Ismaïl Haniyeh élu à la tête du mouvement palestinien Hamas », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « National Counterterrorism Center | Groups », sur www.dni.gov (consulté le )
- Sécurité publique Canada, « Entités inscrites actuellement », sur www.securitepublique.gc.ca, (consulté le )
- (en) Council Decision (CFSP) 2022/152 of 3 February 2022 updating the list of persons, groups and entities subject to Articles 2, 3 and 4 of Common Position 2001/931/CFSP on the application of specific measures to combat terrorism, and repealing Decision (CFSP) 2021/1192, (lire en ligne)
- « Ismaïl Haniyeh nommé premier ministre de l'Autorité palestinienne », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Le président Abbas annonce le limogeage du gouvernement et l'état d'urgence dans les territoires palestiniens », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Hamas vows revenge for attempted hit on Haniyeh », The Jerusalem Post, (consulté le )
- (en) Ali Waked, « Hamas: Dahlan behind assassination attempt », Yediot Aharonot, (consulté le )
- « Le Monde - Toute l’actualité en continu », sur Le Monde.fr (consulté le )
- Voir sur fr.news.yahoo.com.
- « Le Hamas "ne reconnaîtra jamais Israël", réaffirme le Premier ministre de Gaza », Le Point, (lire en ligne)
- « Ismaïl Haniyeh élu à la tête du mouvement palestinien Hamas », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Danielle Kleinman, « Hamas Operatives in Turkey Recruit Palestinians for Terror Attacks », sur FDD, (consulté le )
- « Qui sont les principaux chefs du Hamas ? », L'Obs, (consulté le )
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Naissance en Palestine
- Réfugié palestinien
- Naissance dans un camp de réfugiés
- Naissance en janvier 1963
- Étudiant de l'université islamique de Gaza
- Personnalité du conflit israélo-palestinien
- Membre du Hamas
- Premier ministre de la Palestine
- Victime d'une tentative de meurtre
- Dirigeant de parti politique en Palestine