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Electronic body music

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Electronic body music
Origines stylistiques Musique industrielle, musique post-industrielle, synthpunk, synthpop
Origines culturelles Début des années 1980 ; Allemagne, Belgique
Instruments typiques Boîte à rythmes, clavier, échantillonneur, séquenceur, synthétiseur
Popularité Faible
Voir aussi Liste de genres de musique électronique

Genres associés

New beat, électro-industriel, dark electro, techno, goa trance, futurepop

L'electronic body music (EBM) est un genre musical mêlant les éléments sonores de la musique post-industrielle et du synthpunk[1]. Le genre émerge initialement en Belgique[1], et fait partie intégrante du mouvement new wave. L'electronic body music originale est souvent appelée old-school EBM, et ne doit pas être confondue avec l'aggrotech, le dark electro ou la musique industrielle[2].

Terminologie

Le terme electronic body music est initialement utilisé par Ralf Hütter, membre du groupe de musique électronique allemand Kraftwerk, en 1978 pour expliquer le son plus physique de leur album The Man-Machine[3]. En 1980 et 1981, D.A.F. fait usage du terme « Körpermusik » (body music) pour décrire leur son punk électronique[4]. Le terme est ensuite utilisé par le groupe belge Front 242 en 1984 pour décrire la musique de leur EP No Comment[5],[6].

Histoire

1981–1987

Lancé au début des années 1980, le genre s'inspire clairement de groupes comme Throbbing Gristle, Cabaret Voltaire, D.A.F., Die Krupps[7], Liaisons Dangereuses, Portion Control (en), et la new wave de type synthpop ou electropop de Kraftwerk et Depeche Mode. Les archétypes du genre s'intitulent Verschwende Deine Jugend et Mussolini (D.A.F.), Wahre Arbeit, Wahrer Lohn et Augenblick (Die Krupps), Être assis ou danser et El Macho y la Nena (Liaisons Dangereuses), et Body to Body et U-Men (Front 242).

Front 242 situent leur approche entre Throbbing Gristle et Kraftwerk[6]. Nitzer Ebb et Skinny Puppy, puis Cabaret Voltaire, s'inspirent de D.A.F.[8]. Des groupes empruntent souvent l'esthétisme du réalisme socialiste soviétique de manière ironique[9]. D'autres premiers groupes et musiciens du genre incluent Vomito Negro, Borghesia, The Neon Judgement[10], à;GRUMH...[11], A Split-Second[12], Parade Ground et The Invincible Spirit[13].

1988–1993

Dans la seconde moitié des années 1980, le genre se popularise au Canada (Front Line Assembly[14]), aux États-Unis (Ministry[15], Revolting Cocks[16], Schnitt Acht[17]), en Suède (Inside Treatment, Pouppée Fabrikk, Cat Rapes Dog) et Japon (2nd Communication, DRP, Phew). Les groupes nord-américains se lancent dans l'usage d'éléments sonores européens et les mêlent à l'agressivité du punk hardcore et du thrash metal (cf. metal industriel). Nine Inch Nails continuent à mêler EBM et musique rock[18] et le résultat donne l'album Pretty Hate Machine (1989).

Pendant ce temps, l'EBM se popularise dans les clubs underground, en particulier européens. À cette période, les labels les plus importants sont les labels belges Play It Again Sam et Antler-Subway, le label allemand Zoth Ommog, le label américain Wax Trax!, et le label suédois Energy Rekords. Des musiciens et groupes significatifs du genre à cette période sont And One[19], Armageddon Dildos[20], Bigod 20[21], Insekt[22], Scapa Flow[23], Orange Sector[24], et Attrition[25].

Entre le début et le milieu des années 1990, des groupes d'EBM se séparent, ou changent de direction musicale, en empruntant des éléments « industriels » ou de rock ou de metal.

Revirement

À la fin des années 1990 et au passage du millénaire, des groupes belges, suédois et allemands comme Ionic Vision, Tyske Ludder, et Spetsnaz[26] font revivre le style. À cette période, un nombre de groupes issus de la scène techno européenne commencent à utiliser davantage d'éléments d'EBM à leur son. Cette tendance se développe en parallèle à la scène electroclash et, tandis que la scène commence à décliner, un nombre de groupes qui y sont associés, comme The Hacker, DJ Hell[27], Green Velvet, et Black Strobe[28] s'orientent vers les styles techno ou genres dérivés de l'EBM. Il existe une convergence grandissante entre cette scène et la scène old school EBM. Des groupes et musiciens se mêlent les uns aux autres. En particulier, Terence Fixmer se joint à Douglas McCarthy de Nitzer Ebb pour former Fixmer/McCarthy[29].

Notes et références

  1. a et b (en) Dan Sicko, Techno Rebels: The Renegades of Electronic Funk, Billboard Books, 1999, p. 142.
  2. (en) « What is dark electro music all about ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ), bodycall.net, consulté le 15 décembre 2014.
  3. (en) (25 novembre 2007) Klein, MJ « WSKU Radio (Kent - Ohio) - Ralf Hütter - 19/06/1978 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ). kraftwerk.technopop.com.br (consulté le 28 janvier 2008).
  4. (en) Uncle Dave Lewis, « D.A.F. bio » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  5. (en) (20 juin 2004) Monsoon, Jon EBM - A revolution in progress iAfrica.com (consulté le 3 août 2007).
  6. a et b (en) Ernie Rideout, interview with Front 242, Keyboard Presents the Best of the '80s, Backbeat, 2008, p. 57, consulté le 15 décembre 2014.
  7. (en) Release Magazine: Die Krupps - Too Much History. releasemagazine.net, consulté le 15 décembre 2014.
  8. (en) Ned Raggett, « That Total Age review » (fiche album), sur AllMusic (consulté le ) .
  9. (en) Ned Raggett, « Die Kleinen und die Bösen review » (fiche album), sur AllMusic (consulté le ) .
  10. (en) Steve Huey, « Neon Judgement: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  11. (en) Steve Huey, « à;GRUMH: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  12. (en) Steve Huey, « A Split Second: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  13. (en) The Invincible Spirit, last.fm, consulté le 15 décembre 2014.
  14. (en) Jason Ankeny, « Front Line Assembly: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  15. "... this album probably owes more to Front 242 than anything." (en) Alan Esher, « Twitch review » (Identifiant twitch-mw0000207831 peu probable - vérifier et adapter, SVP), sur AllMusic (consulté le ) .
  16. (en) David Jeffries, « Revolting Cocks: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  17. (en) Alex Henderson, « Subhuman Minds: Overview » (fiche album), sur AllMusic (consulté le ) .
  18. (en) Steve Huey, « Nine Inch Nails: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  19. (en) Jason Ankeny, « And One: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le )
  20. (en) Steven McDonald, « Homicidal Dolls: Overview » (fiche album), sur AllMusic (consulté le ) .
  21. (en) John Bush, « Bigod 20: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  22. (en) Insekt, Discogs, consulté le 15 décembre 2014.
  23. (en) Scapa Flow, Discogs, consulté le 15 décembre 2014.
  24. (en) Orange Sector, Discogs, consulté le 15 décembre 2014.
  25. (en) MacKenzie Wilson, « Attrition: Biography » (fiche artiste), sur AllMusic (consulté le ) .
  26. (en) Vorndran, Daniela: Spetsnaz, Reflections of Darkness: A Dark Music webzine, 6 mars 2006.
  27. (en) Rob Theakston, « Electronicbody-Housemusic > Overview », allmusic, (consulté le ).
  28. (en) Andy Kellman, « Chemical Sweet Girl > Overview », AllMusic, (consulté le ).
  29. (en) « Music | CD Reviews », Gothtronic (consulté le ).

Liens externes