Structure des votes aux élections présidentielles françaises au suffrage universel direct

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Cette page recense la structure des votes aux élections présidentielles sous la Cinquième République depuis 1965 et en dernier lieu celle de l'élection présidentielle française de 2012.

Résultats de la gauche aux élections présidentielles depuis 1965

Courant politique 1965 1969 1974 1981 1988 1995 2002 2007 2012
Écologistes - - 1,32 %
désigné par
groupes écologiques
3,88 %
(MEP)
3,78 %
(LV)
3,32 %
(LV)
5,25 %
(LV)
1,57 %
(LV)
2,31 %
(EELV)
Altermondialisme - écologie - - - - - - - 1,32 %
écolo -
altermondialiste
-
Souverainisme de gauche
Républicanisme
- - - - - - 5,33 %
Pôle républicain
25,58 %
(PS)
28,63 %
(PS)
Radicalisme (de gauche) 31,72 %
(CIR),
- investiture SFIO,
PCF,
Radicaux)
PSU -
5,01 % 43,25 %,
(PS)
- Union de la gauche -
2,21 %
(MRG)
- - 2,32 %
(PRG)
SFIO-PS 25,85 %
(PS)
34,11 %
(PS)
23,3 %
(PS)
16,18 %
(PS)
Parti communiste français 21,27 % 15,35 % 6,76 % 8,64% 3,37 % 1,93 % 11,10 %
(Front de gauche)
Socialistes hors PS 3,61 %
(PSU)
1,10 %
(PSU)
2,10 %
(CIS)
- - -
LCR/NPA - 1,06 % - - - 4,25 % 4,08 % 1,15 % (NPA)
Lutte ouvrière - - 2,33 % 2,30 % 1,99 % 5,30 % 5,72 % 1,33 % 0,56 %
Lambertisme - - - - 0,38 %
(MPPT)
- 0,47 %
(PT)
0,34 %
(PT)
-
Total
Mouvance trotskiste et post-trotskiste
- 1,06 % 2,33 % 2,30 % 2,37 % 5,30 % 10,44 % 5,75 % 1,71 %
Total PS et centre gauche
(Hors écologistes)
31,72 % 5,01 % 43,94 % 28,06 % 34,11 % 23,30 % 18,50 % 25,85 % 28,63 %
Total Gauche radicale
(3e, 4e Internationale, alters et autres EXG)
- 25,94 % 2,33 % 18,75 % 11,23 % 13,94 % 13,81 % 9,00 % 12,81 %
Ratio candidature majoritaire / total de la Gauche 100 % (CIR) 68,72 % (PCF) 90,88 % (PS) 51 % (PS) 69,44 % (PS) 57,45 % (PS) 37,73 % (PS) 70,20 % (PS) 65,44 % (PS)
Total 1er tour 31,72 % 30,95 % 47,59 % 50,69 % 49,12 % 40,56 % 42,88 % 36,44 % 43,75 %
Total 2d tour 44,80 % - 49,19 % 51,76 % 54,02 % 47,36 % - 46,94 % 51,62 %
Évolution entre-deux-tours + 13,08 %
Défaite
Gauche
non présente
Défaite
+ 1,60 %
Défaite
+ 1,07 %
Victoire
+ 4,90 %
Victoire
+ 6,80 %
Défaite
Gauche
non présente
Défaite
+ 10,5 %
Défaite
+ 7,87 %
Victoire

Résultats de la droite et du centre aux élections présidentielles depuis 1965

Courant politique 1965 1969 1974 1981 1988 1995 2002 2007 2012
Extrême droite (hors FN) 5,20 % - - - - - 2,34 % (MNR) - -
Front national - - 0,75 % - 14,38 % 15,00 % 16,86 % 10,44 % 17,90 %
Autres conservateurs - - 3,17 % 1,33 % - 4,74 %
(MPF)
1,19 %
(FRS)
2,23 %
(MPF)
1,79 %
(DLR)
Autres gaullistes - - - 1,66 % - - - -
Défense de la ruralité - - - - - - 4,23 (CPNT) 1,15 % (CPNT) 27,18 % (UMP)
Parti gaulliste et successeurs 44,65 %
(UNR)
44,47 %
(UDR)
investiture RI
15,11 %
(UDR,
soutenu par le CDP)
18,00 %
(RPR)
19,96 %
(RPR)
20,84 %
(RPR)
19,88 %
(RPR)
31,18 %
(UMP)
Libéraux 15,57 %
(MRP)
soutien CNIP
et élus radicaux
32,60 %
(RI,
soutenu par le CD)
28,32 %
(UDF)
16,54 %
(UDF)
18,58 %
(investiture UDF)
3,91 %
(DL)
Centre 23,31 %
(CD)
6,84 %
(UDF)
18,57 %
(UDF)
9,13 %
(MoDem)
Divers centre 1,71 %
(PLE)
1,27 %
radical-socialiste
"indépendant"
0,69 %
(MDSF)
- - 1,88 %
(Cap 21)
- -
Total Centre 17,28 % 24,58 % 33,29 % 28,32 % 16,54 % 20,46 % 6,84 % 18,57 % 9,13 %
Total Droite modérée et Centre 61,93 % 69,05 % 50,88 % 49,32 % 36,50 % 44,10 % 36,05 % 51,87 % 38,10 %
Total Extrême-droite 5,20 % - 0,75 % - 14,38 % 15,00 % 19,20 % 10,44 % 17,90 %
Total Droite hors Centre 51,56 % 45,74 % 21,99 % 21,00 % 34,34 % 40,58 % 46,53 % 45,00 % 46,87 %
Ratio candidature majoritaire / total de la Droite et du Centre 66,51 %
(UNR)
64,40 %
(UDR)
62,88 %
(RI),
soutenu par le CD
57,42 %
(UDF)
39,22 %
(RPR)
35,23 %
(RPR)
35,98 %
(RPR)
49,04 %
(UMP)
41,53 %
(UMP)
Total 1er tour 67,13 % 69,05 % 51,14 % 49,32 % 50,88 % 59,16 % 55,25 % 63,57 % 56 %
Total 2d tour 55,80 % 100 % 50,81 % 48,24 % 45,98 % 52,64 % 100 % 53,06 % 48,38 %
Évolution entre-deux-tours - 11,33 %
Victoire
Droite
seule présente
Victoire
- 0,82 %
Victoire
- 1,07 %
Défaite
- 4,90 %
Défaite
- 6,51 %
Victoire
Droite
seule présente
Victoire
- 10,50 %
Victoire
- 7,62 %
Défaite

Lors de certains scrutins (1965, 1974, 1995), les évolutions respectives de la gauche et de la droite entre les deux tours ne se sont pas strictement compensées ; ceci tient à la présence au stade préliminaire de candidats non considérés par le Ministère de l'Intérieur comme relevant de ce spectre dichotomique. La candidature de Jacques Cheminade, présent en 1995 et 2012, ou celles des fédéralistes (Guy Héraud, Jean-Claude Sebag) et du royaliste (Bertrand Renouvin) en 1974 sont à cet endroit particulièrement illustratives.

Rapport entre la gauche et la droite en 2012

Le total des voix de gauche au premier tour équivalait à 43,75 % des votes exprimés, nettement en-deçà des records de 1974 (47,59 %), 1981 (50,69 %) et 1988 (49,14 %). La sommes des droites (telles que comprises par René Rémond) s'élèvait à 56 %, en retrait de 6,31 % par rapport aux 62,31 % des suffrages cumulés en 2007 par Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Le Pen, Frédéric Nihous, Philippe de Villiers et François Bayrou. Cela alors que le MPF et le CPNT avaient, préalablement au scrutin, rallié l'UMP.

De fait, à l'exclusion de la présidentielle de 1981 ayant vu l'élection de François Mitterrand, le total des suffrages apportés aux candidats de gauche au premier tour est toujours inférieur à l'addition des voix de droite. Toutefois, entre les deux tours, il se produit un rééquilibrage — très variable selon les scrutins — au profit du candidat de gauche. Cet apport provient tant du socle initial d'un bloc des droites (par essence tripartite et divisé) que de la mobilisation d'une part plus ou moins conséquente des abstentionnistes.

En mai 2012, la configuration avant le second tour, s'avérait compliquée pour Nicolas Sarkozy. En effet, outre la présence d'un segment frontiste (32 % du total des droites) dont la représentante évoqua publiquement « l'implosion de la droite » après avoir signifié qu'elle voterait « blanc », le président sortant devait rallier les suffrages d'un centre redevenu, à l'image d'un François Bayrou, qui le 3 mai 2012, annonça « à titre personnel » s'être décidé pour Hollande, comme dans les années 1960, autonome voire oppositionnel.

Nicolas Sarkozy sera finalement défait sur un score similaire à celui obtenu par Valéry Giscard d'Estaing le 10 mai 1981.

Notes et références