Saison 1990-1991 du Stade rennais FC

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Stade rennais football club
1990-1991

Généralités
Président Jean-Raphaël Soucaret puis René Ruello
Entraîneur Raymond Keruzoré
Résultats
Championnat 20e[1]
7V-14N-17D, 28 points
29 buts pour, 51 contre
Coupe de France Trente-deuxièmes de finale
FC Rouen 0 - 1
Meilleur buteur Championnat :
François Omam-Biyik (14)
Toute la saison :
François Omam-Biyik (14)

Maillots

Domicile

Extérieur

Chronologie

La saison 1990-1991 du Stade rennais football club débute le avec la première journée du Championnat de France de Division 1, pour se terminer le avec la dernière journée de cette même compétition.

Le Stade rennais FC est également engagé en Coupe de France.

Résumé de la saison[modifier | modifier le code]

Après la remontée arrachée en fin de saison 1989-1990, le Stade rennais retrouve pour la énième fois la Division 1, quittée trois ans plus tôt, avec la ferme intention de s'y maintenir. La municipalité souhaite contribuer à cet objectif et apporte un soutien financier « sans précédent » à son club de football : 23 millions de francs doivent ainsi être progressivement injectés[2]. Logiquement resté en poste, Raymond Keruzoré enregistre l'arrivée au sein du staff technique d'Yves Colleu, qui, comme l'ensemble de l'encadrement du Stade quimpérois, vient d'être remercié pour cause de descente en D3[2], mais aussi celle de son ancien coéquipier Loïc Kerbiriou, qui devient coordinateur technique[3].

Pour affronter la saison qui s'annonce, l'équipe première se renforce. Certes, elle perd le héros de la montée, Jean-Christophe Cano, mais elle enregistre les arrivées de quelques éléments d'expérience, tels que le Toulousain Jacky Paillard et le Cannois Jocelyn Rico, petit frère de Robert, l'ancienne gloire rennaise[4]. Mais le transfert de l'intersaison est celui du Camerounais François Omam-Biyik, qui sort d'une Coupe du monde magnifique, où il eut l'honneur d'être le premier buteur du tournoi, face à l'Argentine tenante du titre[5]. Pendant un temps, il est espéré que la nouvelle recrue sera associée à Laurent Delamontagne et Erik van den Boogaard au sein d'une ligne d'attaque à trois explosive[2], mais le buteur néerlandais est finalement transféré au FC Rouen pour des raisons techniques et financières, au grand regret de nombreux supporters[2].

La saison débute de façon très positive pour le Stade rennais qui, après avoir obtenu un bon nul à Saint-Étienne, parvient à battre de façon convaincante le Paris Saint-Germain, grâce à un superbe doublé d'Omam-Biyik (2 - 1). Le buteur s'affirme rapidement comme le fer de lance de son équipe, dont il marquera près de la moitié des buts durant la saison[6], mais l'attaque rennaise connaît beaucoup de difficultés à s'exprimer, et la défense, rapidement amputée de François Denis, gravement blessé, se révèle catastrophique. Troisième après la 4e journée[7], le SRFC enchaîne cinq défaites consécutives et se retrouve vingtième et dernier à la mi-septembre[8]. Les illusions de l'été dissipées, le club sait alors qu'il devra se battre pour son maintien toute la saison.

Pour suppléer François Denis, un joker est engagé en octobre : il s'agit du défenseur néerlandais Arnold Oosterveer, qui évoluait depuis deux saisons à Niort[9]. En octobre également, le club change de président. Jean-Raphaël Soucaret choisit de prendre du recul pour devenir président du conseil de surveillance de la SEM, et laisse son poste à René Ruello, industriel local intronisé par Edmond Hervé le maire de Rennes[3].

Sur les terrains, la situation ne s'arrange guère, malgré quelques victoires obtenues çà et là, souvent grâce aux exploits d'Omam-Biyik. Bordeaux et Toulouse tombent ainsi sous les coups de boutoir du Camerounais route de Lorient, avant que les Rennais ne remportent fin décembre un derby mouvementé face au Brest Armorique FC. Après l'ouverture du score par Laurent Delamontagne, les Brestois sont réduits à dix après la sortie sur blessure de Sékana Diaby (Slavo Muslin ayant déjà réalisé ses deux changements), puis à neuf après l'expulsion de Corentin Martins. Omam-Biyik et Sénoussi en profitent alors pour alourdir le score (3 - 0). Incapables de s'extirper de la zone de relégation, les Rennais voient avec espoir l'annonce des graves difficultés financières touchant les Girondins de Bordeaux : l'annonce de leur rétrogradation administrative au printemps fait reculer la place de barragiste à la dix-neuvième position. Reste que les « Rouge et Noir », éliminés peu glorieusement dès leur entrée en Coupe de France par le FC Rouen sur un but... d'Erik van den Boogaard, ont toutes les peines du monde à se débarrasser de leur vingtième place.

Une deuxième victoire lors d'un derby, cette fois contre le FC Nantes (2 - 0), entretient cet objectif, qui est enterré trois journées plus tard avec une défaite en déplacement face à Toulouse, concurrent direct pour le maintien. Comme un symbole, c'est une énorme erreur défensive, exploitée par le Toulousain Debève, qui scelle le score du match. Deux journées plus tard, et après une nouvelle défaite à Monaco (1 - 2), la relégation est définitivement acquise. Une nouvelle fois, un grand ménage s'annonce dans l'effectif et sur le banc de touche, puisque Raymond Keruzoré, de même que Loïc Kerbiriou, sont priés de s'en aller, rejetés par une bonne partie du personnel du club, dont la direction, les services administratifs et commerciaux, ainsi que le staff technique de la section amateurs et la structure de formation[3].

On croit que le SRFC va une nouvelle fois faire l'ascenseur, et repartir en juillet en deuxième division, mais un coup de théâtre se produit durant le début été. Comme Bordeaux avant eux, l'OGC Nice et le Brest Armorique FC sont à leur tour épinglés par la DNCG, et doivent respectivement repartir en D2[10] et chez les amateurs en D3[11]. Conséquence, deux clubs sont repêchés. Après des tractations de trois semaines entre le club et la Ligue, le SRFC est finalement maintenu en D1 grâce à ses efforts en matière de gestion[12], tout comme Toulouse, qui avait échoué en barrages face au RC Lens.

Transferts en 1990-1991[modifier | modifier le code]

Nom Nationalité Provenance/Destination
Arrivées
Sébastien Chauvel Drapeau de la France France FC Maure-de-Bretagne
Laurent Huard Drapeau de la France France Saint-Marc-le-Blanc
Cyril L'Helgouach Drapeau de la France France Le Mans UC
Éric Martin Drapeau de la France France US Ploubalay
François Omam-Biyik Drapeau du Cameroun Cameroun Stade lavallois
Arnold Oosterveer Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Chamois Niortais FC[13]
Jacky Paillard Drapeau de la France France Toulouse FC
Jocelyn Rico Drapeau de la France France AS Cannes
Sylvain Ripoll Drapeau de la France France CPB Rennes
Moussa Traoré Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire Rio-Sports d'Anyama
Départs
Jean-Christophe Cano Drapeau de la France France Olympique de Marseille
Albert Falette Drapeau de la France France Le Mans UC
Christophe Fauvel Drapeau de la France France CS Louhans-Cuiseaux (prêt)
Thierry Turban Drapeau de la France France Le Mans UC (prêt)
Erik van den Boogaard Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas FC Rouen


L'effectif de la saison[modifier | modifier le code]

Poste¹ Nat.² Nom Naissance Sélection³ Championnat Coupe France Total Saison Notes
M But inscrit M But inscrit M But inscrit
M FRA Sébastien Chauvel 22 novembre 1972 - 2 0 0 0 2 0
A FRA Laurent Delamontagne 9 octobre 1965 A' 34 5 1 0 35 5
M FRA Patrick Delamontagne 18 juin 1957 A 33 4 1 0 34 4
D FRA François Denis 14 mai 1964 - 15 0 0 0 15 0
D FRA Régis Gorguès 6 mai 1972 - 1 0 0 0 1 0
M FRA Thierry Goudet 11 novembre 1962 - 30 0 1 0 31 0
M FRA Yannick Guillochon 2 juin 1960 - 9 0 1 0 10 0
M FRA Frédéric Guimard 12 juin 1970 - 2 0 0 0 2 0
G FRA Pierrick Hiard 27 avril 1955 A 21 0 0 0 21 0
M FRA Laurent Huard 26 août 1973 - 10 0 1 0 11 0
D FRA Serge Le Dizet 27 juin 1964 A' 34 1 1 0 35 1
D FRA Arnaud Le Lann 7 novembre 1970 - 2 0 0 0 2 0
D FRA Cyril L'Helgouach 25 septembre 1970 - 27 0 0 0 27 0
G FRA Franck Mantaux 19 août 1965 - 17 0 1 0 18 0
D FRA Éric Martin 8 août 1973 - 1 0 0 0 1 0
D FRA Jean-Marc Miton 24 décembre 1959 - 7 0 0 0 7 0
D FRA Alain Noël 3 février 1964 - 3 0 0 0 3 0
A CMR François Omam-Biyik 21 mai 1966 A 38 14 1 0 39 14
D NED Arnold Oosterveer 1er mars 1963 - 24 0 0 0 24 0 Arrive en octobre de Niort
M FRA Jacky Paillard 6 décembre 1962 - 26 0 0 0 26 0
M FRA Jean-Luc Ribar 26 février 1965 - 35 1 1 0 36 1
D FRA Jocelyn Rico 17 décembre 1959 - 28 0 1 0 29 0
D FRA Sylvain Ripoll 15 août 1971 - 9 0 1 0 10 0
M CHA Bob Sénoussi 15 octobre 1966 - 24 2 0 0 24 2
D FRA Michel Sorin 18 septembre 1961 - 38 0 1 0 39 0
A CIV Moussa Traoré 25 décembre 1970 - 15 0 1 0 16 0

Équipe-type[modifier | modifier le code]


Les rencontres de la saison[modifier | modifier le code]

Liste[modifier | modifier le code]

Match Date Compétition Tour Adversaire Lieu ¹ Score Class. Buteurs pour le Stade rennais
1 21 juillet Division 1 1 Saint-Étienne E 0–0 11
2 28 juillet Division 1 2 Paris SG D 2–1 4 Omam-Biyik But inscrit But inscrit
3 4 août Division 1 3 Brest E 0-0 5
4 11 août Division 1 4 Nancy D 1–0 3 Danio Inscrit contre son camp (csc)
5 18 août Division 1 5 Sochaux E 0–4 7
6 25 août Division 1 6 Toulon E 0-1 13
7 29 août Division 1 7 Nice D 0–3 16
8 8 septembre Division 1 8 Auxerre E 0–4 19
9 15 septembre Division 1 9 Montpellier D 1–2 20 Omam-Biyik But inscrit
10 22 septembre Division 1 10 Lyon E 0–0 18
11 29 septembre Division 1 11 Metz D 0–2 20
12 6 octobre Division 1 12 Lille E 1-1 19 P. Delamontagne But inscrit
13 17 octobre Division 1 13 Caen D 1-1 20 Omam-Biyik But inscrit
14 27 octobre Division 1 14 Nantes E 0-2 20
15 2 novembre Division 1 15 Bordeaux D 2–1 19 Omam-Biyik But inscrit But inscrit
16 11 novembre Division 1 16 Marseille E 1–4 20 Ribar But inscrit
17 24 novembre Division 1 17 Toulouse D 2-0 19 Omam-Biyik But inscrit But inscrit
18 2 décembre Division 1 18 Cannes E 0-1 20
19 7 décembre Division 1 19 Monaco D 1-1 20 Omam-Biyik But inscrit
20 16 décembre Division 1 20 Paris SG E 1–1 20 L. Delamontagne But inscrit
21 23 décembre Division 1 21 Brest D 3-0 19 L. Delamontagne But inscrit Omam-Biyik But inscrit Sénoussi But inscrit
22 13 janvier Division 1 22 Nancy E 0–0 19
23 20 janvier Division 1 23 Sochaux D 1–1 19 Omam-Biyik But inscrit
24 27 janvier Division 1 24 Toulon D 0-0 19
25 3 février Division 1 25 Nice E 2-2 18 Le Dizet But inscrit L. Delamontagne But inscrit
26 10 février Division 1 26 Auxerre D 2-2 19 Sénoussi But inscrit L. Delamontagne But inscrit
27 13 février Division 1 27 Montpellier E 0–1 19
28 24 février Division 1 28 Lyon D 2–0 19 Garde Inscrit contre son camp (csc) L. Delamontagne But inscrit
29 2 mars Division 1 29 Metz E 0-2 19
30 9 mars Coupe de France 1/32 finale Rouen (D2) E 0-1
31 16 mars Division 1 30 Lille D 1–3 20 Omam-Biyik But inscrit
32 23 mars Division 1 31 Caen E 0–2 20
33 6 avril Division 1 32 Nantes D 2-0 20 P. Delamontagne But inscrit But inscrit
34 13 avril Division 1 33 Bordeaux E 0-1 20
35 19 avril Division 1 34 Marseille D 1–1 20 P. Delamontagne But inscrit
36 27 avril Division 1 35 Toulouse E 0–2 20
37 10 mai Division 1 36 Cannes D 1-1 20 Omam-Biyik But inscrit
38 17 mai Division 1 37 Monaco E 1-2 20 Omam-Biyik But inscrit
39 24 mai Division 1 38 Saint-Étienne D 0–2 20
  • 1 N : terrain neutre ; D : à domicile ; E : à l'extérieur ; drapeau : pays du lieu du match international

Détail des matchs[modifier | modifier le code]

Division 1[modifier | modifier le code]

Aller[modifier | modifier le code]
Retour[modifier | modifier le code]

Coupe de France[modifier | modifier le code]

Bilan des compétitions[modifier | modifier le code]

Compétition Vainqueur final Débute au tour Place ou tour final Première rencontre Dernière rencontre Nombre
Division 1 Olympique de Marseille 1re journée 20e 38
Coupe de France AS Monaco 1/32 de finale 1/32 de finale 1


Division 1[modifier | modifier le code]

Classement[modifier | modifier le code]

Classement
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
17 Nancy 33 38 11 11 16 38 58 -20
18 Sochaux 32 38 8 16 14 24 33 -9
19 Toulouse (Barragiste)[14] 31 38 8 15 15 33 45 -12
20 Rennes (Relégation en Division 2)[1] 28 38 7 14 17 29 51 -22

Résultats[modifier | modifier le code]

Total Domicile Extérieur
Matchs Points V N D BP BC Diff. V N D BP BC Diff. V N D BP BC Diff.
38 28 7 14 17 29 51 -22 7 7 5 23 21 +2 0 7 12 6 30 -24

Résultats par journée[modifier | modifier le code]

Journée 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38
Terrain E D E D E E D E D E D E D E D E D E D E D E D D E D E D E D E D E D E D E D
Résultats N V N V D D D D D N D N N D V D V D N N V N N N N N D V D D D V D N D N D D
Points 1 3 4 6 6 6 6 6 6 7 7 8 9 9 11 11 13 13 14 15 17 18 19 20 21 22 22 24 24 24 24 26 26 27 27 28 28 28
Place 11 4 5 3 7 13 16 19 20 18 20 19 20 20 19 20 19 20 20 20 19 19 19 19 18 19 19 19 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20

Source : Liste des rencontres
Terrain : D = Domicile ; E = Extérieur. Résultat: D = Défaite ; N = Nul ; V = Victoire.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Le Stade rennais se maintient finalement en D1 en raison des relégations administratives de Bordeaux, Brest et Nice pour déficits budgétaires trop importants. Le Stade rennais est ainsi repêché alors même qu'il avait terminé le championnat en position de lanterne rouge
  2. a b c et d Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton 1901-1991, Éditions Apogée, 1994, p. 439
  3. a b et c Claude Loire, op. cit., p. 441
  4. Claude Loire, op. cit., p. 472
  5. « Tout est dans la tête », FIFA.com, 7 mai 2009
  6. 14 buts sur 29 marqués, soit 48 %
  7. Classement de la D1 1990-1991 après la 4e journée sur LFP.fr
  8. Classement de la D1 1990-1991 après la 9e journée sur LFP.fr
  9. Fiche d'Arnold Oosterveer sur Footballdatabase.eu
  10. Historique de l'OGC Nice sur Footballenfrance.fr
  11. Historique du Stade brestois sur Footballenfrance.fr
  12. Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton, volume II : 1991-1997, Éditions Apogée, 1997, p. 17
  13. Arnold Oosterveer n'est recruté qu'en octobre, après avoir commencé la saison avec Niort
  14. La place de barragiste habituellement dévolue au 18e est cette fois attribuée au 19e, les Girondins de Bordeaux étant rapidement condamnés à une rétrogradation administrative. Brest et Nice suivront plus tardivement

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Claude Loire, Le Stade rennais, fleuron du football breton 1901-1991, Éditions Apogée, 1994