La Planète des singes : Les Origines

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La Planète des singes :
Les Origines
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo du film.
Titre québécois La Montée de la planète des singes
Titre original Rise of the Planet of the Apes
Réalisation Rupert Wyatt
Scénario Rick Jaffa
Amanda Silver
Jamie Moss
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Chernin Entertainment
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction
Durée 110 minutes[1]
Sortie 2011

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Planète des singes : Les Origines, ou La Montée de la planète des singes au Québec[2] (Rise of the Planet of the Apes) est un film de science-fiction américain réalisé par Rupert Wyatt, mettant en scène James Franco et Andy Serkis, sorti en 2011[1].

C'est un reboot de la saga cinématographique La Planète des singes, adaptée du roman éponyme de Pierre Boulle.

Résumé

San Francisco. Le scientifique Will Rodman (James Franco) tente de développer un remède contre la maladie d'Alzheimer dans les laboratoires de la compagnie Gen-Sys. Son propre père, Charles (John Lithgow) est atteint par la maladie. Son équipe inocule un rétrovirus, le ALZ-112, sur des cobayes chimpanzés, qui voient rapidement leurs facultés cognitives augmenter. Lors de la présentation de ce produit novateur, le principal sujet des tests, une femelle nommées « Beaux Yeux », s'évade et sème la panique. Elle est finalement abattue dans la salle de réunion, sous les yeux horrifiés du conseil. Le directeur Steven Jacobs (David Oyelowo) ordonne à Franklin (Tyler Labine) d'euthanasier les douze autres primates. Will et Franklin découvrent que « Beaux Yeux » avait mis bas dans sa propre cage, cherchant simplement à protéger son petit. À l'insu de Jacobs, Will recueille le bébé dans son propre foyer...

Pendant trois ans, le petit César va développer une intelligence accrue, transmise génétiquement par sa mère. Il se passionne pour les jeux de stratégie et communique par langage des signes. Will se lie d'amitié avec une vétérinaire du zoo, Caroline (Freida Pinto). Devant l'état critique de son père, le jeune scientifique décide de lui injecter un échantillon du virus ALZ-112 pour éliminer la maladie neurodégénérative. L'état de Charles s'améliore effectivement au delà de toute attente. Mais cinq ans plus tard, son système immunitaire commence à combattre le rétrovirus. Un jour, pris de démence, il entre en conflit avec l'un de ses voisins. Témoin de la scène, César, devenu adulte et dangereux, se précipite pour protéger son maître. Il propulse le voisin au sol et le mord. Le singe est capturé par les autorités et forcé de rejoindre un refuge pour primates, à San Bruno. Lui qui n'a jamais été en contact avec ses semblables, il est forcé de cohabiter avec une bande de primates abandonnés par leurs maîtres et maltraités par des gardiens sans scrupules. Il parvient à assurer son autorité sur le mâle dominant, grâce à l'aide d'un gorille nommé Buck et d'un ancien Orang-outan de cirque, Maurice.

En attendant l'autorisation administrative pour faire libérer son singe, Will mène activement ses recherches sur la maladie d'Alzheimer. Il crée une forme plus puissante de rétrovirus sous forme d'aérosol, le ALZ-113, et effectue des expériences sur de nouveaux chimpanzés. Mais son père Charles décède, emporté par la maladie. Au même moment, Franklin découvre à ses dépens la haute toxicité du ALZ-113 pour l'Homme. En voulant avertir Will à son domicile, le chercheur contamine par mégarde le voisin de ce dernier. Puis son corps est retrouvé sans vie dans son appartement.

César redevient de plus en plus sauvage au contact de ses semblables. Il semble définitivement avoir choisi son camp. Il s'évade et pénètre dans son ancien foyer. Ayant souvent observé son maître, il sait que ce dernier utilise le frigo du garage pour placer des échantillons. Il y dérobe trois flacons du ALZ-113 et, de retour au refuge, les utilise sur ses acolytes. Leur intelligence boostée par le rétrovirus, les primates se réunissent pour établir le plan de leur libération. Dans l'altercation, le fils du gardien, Dodge (Tom Felton), est tué. Les bêtes s'échappent et envahissent la ville afin de libérer leurs semblables.

Will et Caroline assistent, impuissants, à la lutte entre le groupe mené par César et les forces de l'ordre sur le Golden Gate Bridge. Les singes continuent leur route vers la forêt de Muir Woods. Will tente de ramener César à la maison, en lui promettant sa protection. Le chimpanzé répond "César est chez lui" et rejoint ses compagnons. Pendant ce temps, le voisin de Will, pilote de ligne, commence à sentir les premiers effets du virus qui se traduisent par des saignements de nez. Il se rend à l'aéroport pour embarquer sur un vol commercial, menant sans le savoir l'humanité à sa perte...

Fiche technique

Andy Serkis incarne le rôle de César.
Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau du Canada Canada : [5]
Drapeau de la France France, Drapeau de la Belgique Belgique : [1]

Distribution

Production

Développement

En 2008, la 20th Century Fox annonce la mise en chantier d'un nouveau volet de la saga La Planète des singes. Le producteur Tom Rothman explique qu'il s'agira « d'un retour aux grands thèmes sociaux qui ont marqué le premier opus mais avec une vision beaucoup plus contemporaine ». Le projet est nommé Ape : Genesis (La genèse des singes)[7].

Le projet est similaire à La Conquête de la planète des singes, quatrième opus de la saga qui voit la révolte d'un singe nommé César, tout en prenant une direction radicalement différente. Rick Jaffa, Amanda Silver et Scott Frank livrent un scénario d'épouvante dans lequel des singes de laboratoire se vengent de l'Homme en le contaminant avec un virus. Ces singes prennent le pouvoir sur Terre, guidés par le premier chimpanzé à avoir parlé.

« L'idée m'est venue à partir de plusieurs sources sur lesquelles je travaillais, comme le nombre de personnes dans notre pays qui élèvent des chimpanzé dans leur maison comme animaux de compagnie (...) J'avais fait beaucoup de recherches pour d'autres projets sur le génie génétique, et d'autres sur les témoignages de personnes qui avaient été attaqués par leurs propres animaux après les avoir élevé...(...) Nous n'avons jamais voulu rivaliser avec l'original [de 1968, ndlr] et la Statue de la Liberté. Nous voulions aborder cette question de façon très réaliste. Il est déjà expliqué dans les autres films comment les singes ont pris la relève, mais c'est un autre César que nous voyons, ce n'est pas le même (...) » explique le scénariste Rick Jaffa[8].

La Fox craint un film trop sombre et pessimiste, remercie Frank et charge le duo Jaffa/Silver de ré-écrire l'intrigue une fois de plus, avec l'aide de Mark Bomback . Les singes ne cherchent plus à prendre le pouvoir mais à s'échapper d'un refuge pour mauvais traitements. Le virus est propagé par l'Homme même, suite à une série d'incidents fortuits. En mars 2010, le projet est renommé Caesar : Rise of the Apes (César : le soulèvement des singes) et Rupert Wyatt est annoncé à la réalisation. « C'est une partie de la mythologie et il devra être vu ainsi. Ce n'est pas la continuité des autres films, c'est une histoire originale. Il satisfera les fans qui ont aimé ces films, exactement comme Batman Begins (...) C'est une réinvention totale, mais qui garde certains aspects de l'histoire des films originaux (...) Nous avons façonné de nouvelles origines pour recréer une nouvelle mythologie[9]. ».

Il est aussi révélé que les singes ne seront pas des acteurs maquillés en costumes, comme dans les précédents volets, mais des créatures entièrement numériques créées par la compagnie Weta Digital de Peter Jackson. Weta se concentre sur la technologie de la motion capture pour assurer un rendu réaliste des chimpanzés, gorilles et orang-outans du film. L'Université Columbia offre son aide pour fournir des équations mathématiques précises, basées sur la physique, pour simuler la fourrure. Andy Serkis est annoncé dans le rôle de César, incarnant un personnage en images de synthèse pour la septième fois dans sa carrière après les trois opus du Seigneur des Anneaux, King Kong, Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne et Le Hobbit.

Tobey Maguire et Shia LaBeouf refusent le rôle de Will Rodman, qui revient à James Franco[10]. À l'origine, le personnage trouve la mort à la fin de l'histoire. Un groupe d'hommes armés tente d'abattre les singes en fuite, mais Will s'interpose et prend une balle perdue. Dans une autre version du scénario, c'est Landon, le gardien du refuge (incarné par Brian Cox), qui venge la mort de son fils (Tom Felton). Will est finalement gardé en vie dans une énième ré-écriture du script[11],[12],[13],[14]. Il subsiste une scène de ces fins alternatives (coupée au montage) : le singe Koba ramasse le fusil qui a servi pour tuer Will et apprend à tirer[15].

Tournage

Le tournage a débuté en à Vancouver en Colombie-Britannique au Canada[16],[17]. D'autres scènes ont été tournées à San Francisco, en Californie, ainsi qu'à Oahu dans l'Archipel d'Hawaï (États-Unis)[18].

La date de sortie est annoncée pour le 24 juin 2011, mais la fabrication des effets spéciaux retarde la production. La date du 23 novembre de la même année est alors évoquée, et le film change une fois de plus de titre pour Rise of the Apes puis Rise of the Planet of the Apes. Puis la Fox avance et fixe la sortie définitive en août[19].

Musique

Rise of the Planet of the Apes
Motion picture soundtrack

Bande originale de Patrick Doyle
Sortie [20]
Durée 61:04[20]
Genre musique de film
Compositeur Patrick Doyle
Label Colosseum / Varèse Sarabande
Critique

Albums de Patrick Doyle

Bandes originales de La Planète des singes

La musique du film est composée par Patrick Doyle.

Liste des titres
  1. The Beginning - 2:48
  2. Bright Eyes Escapes - 3:37
  3. Lofty Swing - 1:36
  4. Stealing the 112 - 1:51
  5. Muir Woods - 1:20
  6. Off You Go - 2:16
  7. Who Am I? - 2:20
  8. Caesar Protects Charles - 3:57
  9. The Primate Facility - 2:44
  10. Dodge Hoses Caesar - 1:39
  11. Rocket Attacks Caesar - 1:23
  12. Visiting Time - 2:16
  13. Caesing the Knife - 2:04
  14. Buck is Released - 1:51
  15. Charles Slips Away - 1:16
  16. Cookies - 1:15
  17. Inhaling the Virus - 2:45
  18. Caesar Says No - 4:23
  19. Gen-Sys Freedom - 4:56
  20. Zoo Breakout - 2:40
  21. Golden Gate Bridge - 5:21
  22. The Apes Attack - 2:09
  23. Caesar and Buck - 1:57
  24. Caesar's Home - 2:40

Clins d’œil et références

Ce nouvel opus de La Planète des singes comporte de nombreux clins d’œil au film de 1968.

  • On apprend via des journaux télévisés que le vaisseau spatial « Icarus » disparaît des écrans en dépassant la planète Mars. C'est un hommage évident au premier film où Taylor (joué par Charlton Heston) et son équipage font un bond dans le futur pour se retrouver sur une Terre dominée par des singes intelligents.
  • Stewart, Dodge et Landon, qui étaient les membres de l'équipage de l'« Icarus », apparaissent également dans ce nouvel opus de La Planète des Singes, mais dans des rôles très différents. Dodge Landon est le jeune employé du refuge incarné par Tom Felton.
  • Dans l'une des scènes, César, dans sa chambre du grenier, manipule une statue de la Liberté miniature[21].
  • La mère de César, sujet principal pour les tests du sérum Gen-Sys, est appelée « Beaux Yeux » (« Bright Eyes »), un autre clin d’œil au film original où Taylor était appelé « Beaux Yeux » par la scientifique chimpanzé Zira[21].
  • La femelle chimpanzé enlevée du refuge se prénomme Cornelia, référence au docteur Cornélius[21].
  • La réplique « C'est un asile de fous ! » (en anglais : « It's a madhouse! ») de Tom Felton est aussi celle de Charlton Heston dans le film original[21]. De même que pour la réplique « Enlève tes sales pattes » qui provoque la révolte de César dans le refuge[21].
  • L'orang-outan se prénomme Maurice, référence à l'acteur Maurice Evans qui interprétait le docteur Zaïus.
  • Dans une scène, l'un des gardiens du refuge regarde un film où apparaît brièvement Charlton Heston.
  • Steve Jacobs et Franklin de Gen-Sys font référence au producteur (Arthur P. Jacobs) et au réalisateur (Franklin J. Schaffner).

Accueil

Réception critique

La plupart des critiques ont été positives. Selon le site Rotten Tomatoes, qui lui donne une note moyenne de 7,1/10 (basée sur 164 avis) : « Servie par la réalisation stylée de Rupert Wyatt, des effets spéciaux impressionnants et l'interprétation envoûtante d'Andy Serkis, Rise of the Planet of the Apes apporte un souffle nouveau à une franchise de longue durée[22]. »

Box-office

Pays Box-office
Box-office Monde Monde 468 940 806 $
Box-office Drapeau des États-Unis États-Unis 176 140 806 $
Box-office International 292 800 000 $
Box-office Drapeau de la France France 29 754 730 $ (3 218 611 entrées)

Selon Box Office Mojo[3], le film a réalisé 19,7 millions de dollars américains le premier jour d'exploitation et 54 millions de dollars pour son premier weekend aux États-Unis. Il se classe premier devant Les Schtroumpfs et Cowboys et Envahisseurs. Pour son deuxième weekend, il est toujours premier et engrange 27,8 millions de dollars.

Au box-office international pour son premier weekend, il arrive en 4e place avec 23,8 millions de dollars de recettes en date du . En France, lors de sa sortie, il est premier avec 3 938 entrées devançant Green Lantern. Le film enregistre le 5e meilleur démarrage de 2011 devant Pirate des Caraïbes 4[23].

Distinctions

Récompenses

Nominations

Suite

Dans le film suivant, César dirige une nouvelle génération de singes dans les ruines de San Francisco, alors que l'Homme est condamné à l'extinction par le virus ALZ-113.

Notes et références

  1. a b et c « La Planète des singes : Les Origines », sur Allociné (consulté le ).
  2. « La Montée de la planète des singes », sur bandes-annonces.ca (consulté le ).
  3. a et b (en) « Rise of the Planet of the Apes », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  4. (en) Amy Kaufman, « Movie Projector: 'Apes' will rise above 'Change-Up' at box office », sur Los Angeles Times, (consulté le ).
  5. (en) Fox moves again the release date for Rise of the Apes. Moviefy.net (23 mars 2011). Consulté le 16 avril 2011.
  6. Carton de doublage.qc.ca.
  7. Un nouveau remake pour La Planète des Singes | Allociné, 2008
  8. SlahsFilms visits the set of Rise of the Planet of the Apes
  9. (en) Germain Lussier, Collider Visits The Set of Rise of the Planet of the Apes sur Collider.com, 14 avril 2011.
  10. How Spider-Man lost the lead role in 'Rise Of The Apes' to the Green Goblin | Hit Fix
  11. The alternate ending for Rise of the Planet of the Apes we never saw | Badass Digest
  12. Rise of the Planet of the Apes podcast, 2011
  13. Original Ending to RISE OF THE PLANET OF THE APES Revealed
  14. The Deadly Rise of the Planet of the Apes Ending You Didn't See
  15. Rise of the Planet of the Apes, Deleted scene (Blu-ray) : Koba Gets a Shotgun
  16. (en) « Tom Felton begins shooting 'Rise of the Apes', stars in Ashley Greene film », sur ontheredcarpet.com, .
  17. Christopher Ramoné, « La Planète des singes : Les Origines : le blockbuster de l'été ? », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  18. « Lieux de tournage », sur Internet Movie Database.
  19. Fox moves again the release date for Rise of the Apes | Moviefy.net
  20. a b et c (en) « Patrick Doyle Rise of the Planet of the Apes (Original Motion Picture Soundtrack) », sur Allmusic.com (consulté le ).
  21. a b c d et e La Planète des singes, les origines : 5 clins d’œil cachés au premier film - L'Express.fr.
  22. (en) Rise of the Planet of the Apes sur Rotten Tomatoes, 6 août 2011.
  23. « Box-office Paris 14h du 10 août 2011 : La Planète des singes triomphe, Green Lantern déçoit », sur aVoir-aLire, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes