Abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens

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Abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens
Abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens, logis du prieur (XVIIIe siècle, Monuments historiques, 1992)
Abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens, logis du prieur (XVIIIe siècle, Monuments historiques, 1992)

Ordre chanoines réguliers, Ordre de Prémontré
Abbaye mère Abbaye de Prémontré
Fondation 1124
Fermeture 1790
Diocèse Amiens
Fondateur Guy de Flixecourt
Dédicataire Saint-Jean
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1940).
Localisation
Emplacement Amiens (Somme)
Pays Drapeau de la France France
Coordonnées 49° 53′ 00″ nord, 2° 19′ 28″ est
Géolocalisation sur la carte : Picardie
(Voir situation sur carte : Picardie)
Abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens

L'abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés d'Amiens était une abbaye de chanoines réguliers de l'Ordre de Prémontré fondée en 1124 et supprimée à la Révolution.

Histoire

Fondation

Fondée en 1124 par Guy de Flixecourt, châtelain d'Amiens, l'abbaye Saint-Jean était située près de l'église Saint-Firmin-au-Val dans Amiens puis fut transférée, en 1136, sous l'abbatiat de Foulque de Montdidier, sur les bords de la Selle dans une propriété rurale donnée par Gérard de Picquigny, vidame d'Amiens. L'abbaye bénéficia de nombreuses donations dont celles du comte Jean de Ponthieu et en 1185 et 1190, du roi Philippe-Auguste[1].

Ruine et relèvement

En 1358, L'abbaye fut ruinée par les troupes du roi de Navarre, Charles le Mauvais qui s'opposa au roi de France Jean le Bon.

Jacques Foulon la releva de 1474 à 1488

Transfert de l'abbaye dans Amiens intra muros

En 1599, l'abbaye Saint-Jean-hors-les-murs fut détruite sur ordre de Portecarrero. Les religieux décidèrent alors de se réfugier dans Amiens et de s'y fixer définitivement[1].

Sous Antoine Séguier, abbé commendataire, les moines se soulevèrent contre le prieur Pierre du Rieu qui dut quitter sa charge. En 1618, son successeur René Pavie rétablit les règles anciennes et releva les bâtiments conventuels et l'église.

L'abbaye Saint-Jean-des-Prémontrés était la plus riche abbaye de la ville d'Amiens, vers 1730, ses revenus annuels s'élevaient à 26 000 livres[1].

Déclarée Bien national à la Révolution l'église abbatiale fut démolie et les bâtiments conventuels restants furent transformés en lycée de garçons au XIXe siècle.

Le 19 mai 1940, la ville d'Amiens subit un violent bombardement qui détruisit une grande partie du centre-ville et ce qu'il restait de l'abbaye. Seuls les murs extérieurs restaient debout. Ces murs et leur décoration sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1940[2].

Architecture des bâtiments conventuels

Les bâtiments restants de l'abbaye ont été reconstruits après 1940 en réutilisant les murs extérieurs construits en brique et pierre aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ils s'organisent autour du cloître conçu par Étienne de Faye. La cour d'honneur est délimitée par un corps de bâtiment en U dont un côté abrite une galerie voûtée datant du XVIIe siècle. L'aile centrale est doté d'une entrée en saillie construite en pierre avec une porte cintrée surmontée d'un balcon en fer forgé reposant sur des consoles décorées de fleurs sculptées[3]. Dans la cour d'honneur se dresse la statue de l'abbé Charles François Lhomond par Gédéon de Forceville.

Notes et références

  1. a b et c Ronald Hubscher (sous la direction de, Histoire d'Amiens, Toulouse, Éditions Privat, 1986 (ISBN 2-7089-8232X)
  2. Notice no PA00116042, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Philippe Seydoux, Abbayes de la Somme, Paris, Les Nouvelles Éditions latines, 1975