Abbaye Saint-Michel de Doullens

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Abbaye Saint-Michel de Doullens
Fonts baptismaux de l'abbaye du XIIe siècle.
Fonts baptismaux de l'abbaye du XIIe siècle.

Ordre Bénédictin
Fondation 1104
Fermeture 1790
Diocèse Diocèse d'Amiens
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région historique Picardie Picardie
Subdivision administrative région : Hauts-de-France
Subdivision administrative département de la Somme
Commune Doullens
Coordonnées 50° 09′ 27″ nord, 2° 20′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte : Somme
(Voir situation sur carte : Somme)
Abbaye Saint-Michel de Doullens
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Saint-Michel de Doullens

L'abbaye Saint-Michel de Doullens était une abbaye de moniales bénédictines située à Doullens dans le département de la Somme.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une fondation au XIIe siècle[modifier | modifier le code]

L'abbaye Saint-Michel de Doullens fut fondée au début du XIIe siècle, sans doute en 1104,mais il en est fait mention pour la première fois en 1138 [1], par le comte de Ponthieu. Elle fut construite sur les bords de l'Authie et chaque soir, l'abbesse avait la garde des clés de la ville la nuit. La première abbesse dont le nom nous est connu fut Adde cité dans un document de 1156[2].

En 1173, les moniales demandèrent la protection du pape Alexandre III.

Au XIVe siècle , les moniales quittèrent les bords de l'Authie et s'installèrent dans la ville. L'abbaye conservait les reliques de saint Blaise, qui furent translatées dans une nouvelle châsse en 1515.

Déclin et disparition de l'abbaye[modifier | modifier le code]

L'abbaye fut victime d'un incendie au cours du XVIe siècle et toutes ses archives disparurent dans les flammes. L'abbesse Gabrielle de Forceville mena le monastère à la ruine, dilapida tous les biens (reliques comprises) et chassa les religieuses[1]. Sa remplaçante, Elisabeth de Séricourt d'Esclainvillers nommée par le roi en 1637, releva l'abbaye. Marie-Anne Le Boucher d'Orsay de Marolles poursuivit l’œuvre de redressement et fonda la confrérie du Sacré-Cœur.

À la Révolution française, l'abbaye, comptant encore 12 moniales, fut supprimée en 1791. Les bâtiments abritèrent ensuite diverses administrations. La démolition débuta en 1876 et se termina en 1896 afin de permettre la construction de l'hôtel de ville actuel[3].

Vestiges[modifier | modifier le code]

Aucun élément architectural de l'abbaye n'a été conservé hormis une cuve baptismale du XIe siècle conservé au Musée Lombart[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Abbaye Saint-Michel. Doullens, Somme (1104 - 1791) - Organisation - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  2. « Histoire de la ville de Doullens », sur Gallica, (consulté le ).
  3. a et b Florence Charpentier et Xavier Daugy, Sur le chemin des abbayes de Picardie, histoire des abbayes picardes des origines à nos jours, Amiens, Encrage Edition, 2008

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]