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Élections générales québécoises de 1989

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Élections générales québécoises de 1989
125 sièges de l'Assemblée nationale
(Majorité absolue : 63 sièges)
Type d’élection Élection législative
Corps électoral et résultats
Inscrits 4 670 690
Votants 3 501 068
74,96 % en diminution 0,7
Votes exprimés 3 408 909
Votes nuls 92 159
PLQ – Robert Bourassa
Voix 1 702 808
49,95 %
en diminution 6
Sièges obtenus 92 en diminution 7
PQ – Jacques Parizeau
Voix 1 369 067
40,16 %
en augmentation 1,5
Sièges obtenus 29 en augmentation 6
EGA – Robert Libman
Voix 125 726
3,69 %
Sièges obtenus 4 en augmentation 4
Assemblée nationale
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Robert Bourassa
PLQ
Robert Bourassa
PLQ

L’élection générale québécoise de 1989 se déroule le afin d'élire les députés de la 34e législature à l'Assemblée nationale du Québec. Il s'agit de la 34e élection générale dans la province depuis la confédération canadienne de 1867. Le Parti libéral du Québec, dirigé par le premier ministre Robert Bourassa et au pouvoir depuis 1985, est reporté au pouvoir, formant un deuxième gouvernement majoritaire. Le Parti québécois de Jacques Parizeau forme l'opposition officielle.

Contexte de l'élection

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Le , l'Assemblée nationale adopte le texte de l'Accord du lac Meech et se prononce pour l'adhésion du Québec à la constitution canadienne. L'accord n'est cependant pas ratifié par l'ensemble des législatures provinciales tel que requis et reste lettre morte.

Le chef de l'opposition et président du Parti québécois, Pierre Marc Johnson, démissionne le et est remplacé par Guy Chevrette à titre de chef de l'opposition. Le , Jacques Parizeau devient président du Parti québécois. Il ne cherche cependant pas à se faire élire à l'Assemblée nationale avant les élections de 1989.

Cette élection marque l'arrivée du Parti Égalité sur la scène politique québécoise. Le parti avait été formé afin de militer pour les droits de la minorité anglophone au Québec. Grâce à une forte concentration d'anglophones dans quelques circonscriptions de l'île de Montréal, ainsi qu'un fort mécontentement de la population anglophone face au Parti libéral, leur parti traditionnel, le Parti Égalité fait élire quatre députés lors de cette élection. Toutefois, il n'obtiendra plus de succès lors des élections subséquentes.

Déroulement de la campagne

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Dates importantes

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Soutiens de la presse

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Soutiens accordés
En 1985 En 1989
Le Devoir Parti libéral Parti libéral
Le Soleil Parti libéral Parti libéral
La Presse Parti libéral Parti libéral
The Gazette Parti libéral Soutien partagé

Le Le Soleil prend position pour le Parti libéral dans un éditorial de Claude Gravel, éditeur adjoint et rédacteur en chef du journal. L'éditorial souligne le flegme de Robert Bourassa dans une campagne difficile mais pointe la difficulté de décerner sa position sur certains enjeux, tel un éventuel échec de l'Accord du Lac Meech. Claude Gravel relève également son admiration pour la prestation offerte par Jacques Parizeau au cours de la campagne, souhaitant son élection dans la circonscription de L'Assomption et une forte représentation du Parti québécois à l'Assemblée nationale. Le bilan très positif du Parti libéral doit cependant conduire à sa réélection logique selon l'éditorial, grâce à sa compétence et la « qualité indéniable de la majorité de ses ministres »[1].

Comme en 1981 et 1985, La Presse soutient le Parti libéral dans un éditorial du de son directeur et éditeur Roger D. Landry. Dans cet éditorial, il souligne la force de l'équipe libérale et les réussites du gouvernement sur le plan économique et de la stabilité politique, en particulier dans ses trois premières années de mandat. Il estime ainsi que le gouvernement mérite un nouveau mandat malgré les controverses suscitées par le débat linguistique et les retombées de l'incendie d'un entrepôt de BPC à Saint-Basile-le-Grand[2].

Un peu moins d'un an après le vote de la Loi 178 qui cause un fort mécontentement dans la communauté anglo-québécoise le journal The Gazette publie un éditorial qui ne soutient pas un unique parti politique pour l'élection à venir. L'éditorial spécifie que le gouvernement de Robert Bourassa a un bilan contrasté. Si la garantie de certains services en anglais est soulignée (le journal salue par exemple le travail de la ministre Louise Robic), la politique linguistique du gouvernement et la Loi 178 sont sévèrement critiqués. Le journal recommande à ses lecteurs d'appuyer le Parti libéral dans toutes les circonscriptions où le Parti québécois a des chances de gagner. Dans les autres, le journal appuie certaines candidats libéral jugés compétents (Sam Elkas, Joan Dougherty ou Harold Thuringer) et Robert Libman pour le Parti égalité dans D'Arcy-McGee. Pour la circonscription de Westmount le journal appuie le candidat du Parti vert plutôt que celui du Parti libéral (jugé compétent mais parachuté) et du Parti égalité (jugé peu sérieux)[3].

Le Parti libéral du Québec entre dans la campagne avec une avance significative sur ses adversaires. Le PLQ perd cependant une partie du vote anglophone qui se reporte sur le Parti égalité au cours de la campagne électorale. Le Parti québécois entre dans la bataille relativement affaibli mais consolide sa position au cours de la campagne. L'appui au NPD Québec s'effondre quant à lui au cours de l'été 1989[4].

Libéral Parti québécois Égalité
92 sièges 29 sièges 4 sièges
^
majorité

Résultats par parti politique

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élections précédentes • Résultats des élections générales de 1989 • élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
1985 Élus Nb % +/-
     Libéral Robert Bourassa 125 99 92 1 702 808 50 % -6,04 %
     Parti québécois Jacques Parizeau 125 23 29 1 369 067 40,2 % +1,47 %
     Égalité Robert Libman 19
-
4 125 726 3,7 % -
     Vert Jean Ouimet 46
-
-
67 675 2 % +1,85 %
     NPD Québec Roland Morin 55
-
-
41 504 1,2 % -1,20 %
     Parti Unité James Atkinson 16
-
-
33 862 1 % -
     Parti citron Denis R. Patenaude 11
-
-
7 550 0,2 % -
     Travailleurs 19
-
-
5 497 0,2 % -
     Progressiste conservateur André Asselin 12
-
-
4 750 0,1 % -0,89 %
     Parti indépendantiste (1985) Gilles Rhéaume 12
-
-
4 607 0,1 % -0,31 %
     Marxiste-léniniste 30
-
-
4 245 0,1 % -
     Parti 51 11
-
-
3 846 0,1 % -
     Crédit social uni Jean-Paul Poulin 11
-
-
2 973 0,1 % +0,04 %
     Mouvement socialiste 10
-
-
2 203 0,1 % +0,01 %
     République du Canada 11
-
-
1 799 0,1 % -0,02 %
     Communiste Samuel Walsh 10
-
-
808 0 % +0,00 %
     Libertarien[note 1] 1
-
-
192 0 % -
     Indépendant 33
-
-
29 797 0,9 % +0,44 %
Total 557 122 125 3 408 909 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 75 % et 92 159 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 4 670 690 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.

Résultats par circonscription

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Notes et références

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  1. Le Parti libertarien n'est officiellement pas reconnu par le Directeur général des élections lors de l'élection de 1989. Toutefois, l'auteur Pierre Drouilly retrace un candidat lors de cette élection (Voir : Pierre Drouilly, Statistiques électorales du Québec. 1867-1989. 3e éd., Québec, Assemblée nationale du Québec, , 962 p. (ISBN 2-551-12466-2)

Références

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  1. Claude Gravel, « Oui aux libéraux », Le Soleil,‎ , A-10 (lire en ligne)
  2. Roger D. Landry, « Le choix de La Presse », La Presse,‎ , B2 (lire en ligne)
  3. (en) « Monday's dilemma », The Gazette,‎ , B-2
  4. Denis Monière, L'Année politique au Québec, Montréal, Québec Amérique, , 315 p. (ISBN 2-89037-494-7, lire en ligne), p. 131