Trouble cognitif
Un trouble cognitif désigne un trouble mental qui affecte la capacité de perception et de cognition, plus particulièrement et principalement la mémoire et la capacité de résolution de problèmes et à prendre des décisions (fonctions exécutives), ou encore la fluidité d’expression orale (ou fluence verbale). Malgré le fait que certains troubles mentaux comme le trouble anxieux, le trouble de l'humeur, et la psychose peuvent affecter les fonctions mémorielles et cognitives, le DSM-IV-TR ne les considère pas comme des troubles cognitifs, car la perte de la fonction cognitive n'en est pas le symptôme primaire[1].
Les causes varient entre les différents types de trouble, mais la plupart de ces causes incluent des lésions cérébrales[2],[3],[4]. Les traitements dépendent de la manière dont les lésions ont été causées. Les médicaments et thérapies sont les principaux traitements ; cependant, pour quelques types de trouble comme certains types d'amnésie, le traitement peut considérablement diminuer les symptômes sans permettre une réelle guérison[3],[4].
Classifications
[modifier | modifier le code]Dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR), qui détaille 250 troubles et leurs symptômes, les troubles cognitifs sont classifiés comme trouble psychologique d'axe I[4]. Les trois principaux types de trouble cognitif marqués par le DSM-IV-TR sont le delirium, la démence et l'amnésie[1].
Causes
[modifier | modifier le code]Le délire peut être causé par l'abus de toutes sortes de substances toxiques et même de divers médicaments, du sevrage de tout produit qui provoque une dépendance, de troubles psychiques, psychologiques, une intense souffrance, la privation de sommeil, etc.[2]. Pour la démence, les causes sont multiples : causes génétiques, traumatisme cérébral, accident vasculaire cérébral, et des problèmes cardiaques. Les principales causes sont la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, et la maladie de Huntington car elles affectent et détériorent les fonctions cérébrales[3].
Des causes environnementales existent, avec par exemple très probablement (selon une expertise collective de l'Inserm publiée en 2021) l’exposition aux pesticide, et principalement aux organophosphorés, chez les agriculteurs, confirmée par[5], ou encore l'exposition chronique à la pollution de l'air qui affecte la mémoire, la fluidité d’expression orale (ou fluence verbale) et la capacité à prendre des décisions (ou fonctions exécutives)[6].
L'amnésie peut être causée par : commotions, traumatismes cérébraux, trouble de stress post-traumatique, et alcoolo-dépendance. La plupart des problèmes sont causés par des lésions cérébrales de la mémoire comme l'hippocampe[4].
Prise en charge
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Guerrero, Anthony, Problem-Based Behavioral Science of Medicine, New York, Springer, , 367–79 p.
- (en) Torpy, Janet, Delirium, vol. 300,
- (en) Torpy, Janet, Dementia, vol. 304,
- (en) Cicerelli, Saundra, Psychology, Upper Saddle River, Pearson Prentice Hal
- #, « Publication de l’expertise collective Inserm – « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données » », sur Salle de presse Inserm, (consulté le )
- #, « Être exposé à la pollution atmosphérique augmenterait le risque d’avoir de moins bonnes performances cognitives », sur Salle de presse, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Archana Singh-Manoux, Mika Kivimaki, M. Maria Glymour et Alexis Elbaz, « Timing of onset of cognitive decline: results from Whitehall II prospective cohort study », BMJ, vol. 344, , d7622 (ISSN 0959-8138 et 1468-5833, PMID 22223828, PMCID PMC3281313, DOI 10.1136/bmj.d7622, lire en ligne, consulté le )
- (en) Lauren Allo, John Riskind, Margaret Manos, Abnormal Psychology, McGraw Hill, , 88–89 p. (ISBN 0-07-242298-X)