Saint-Martin-le-Châtel

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Saint-Martin-le-Châtel
Saint-Martin-le-Châtel
Église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse
Maire
Mandat
Sandrine Dubois
2020-2026
Code postal 01310
Code commune 01375
Démographie
Gentilé Castelmartinois
Population
municipale
781 hab. (2021 en diminution de 2,62 % par rapport à 2015)
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 16′ 58″ nord, 5° 06′ 59″ est
Altitude Min. 197 m
Max. 225 m
Superficie 12,77 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourg-en-Bresse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Attignat
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web mairie-saintmartinlechatel.fr

Saint-Martin-le-Châtel est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Les habitants de Saint-Martin-le-Châtel se nomment les castelmartinois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Martin-le-Châtel fait partie de la Bresse.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Martin-le-Châtel est entièrement placée sur le bassin hydrographique du Reyssouzet.

Ayant pris sa source sur la commune de Polliat, le Reyssouzet entre à Saint-Martin-le-Châtel par le sud sous le nom de Bief de L'Etang Machard. Les principaux affluents sur la commune sont, sur sa droite, le Bief de Charluat, le bief de l'étang Dubois, le Bief de la Clef et le Bief de l'étang Cordier, et sur sa gauche, le Bief de l'Etang Poincet, le Bief de l'Etang Samyon, le Bief de l'Etang des Gouttes et Bief de l'étang de Fenille. Il sort de la commune à proximité du pont du Temple sur la commune de Montrevel-en-Bresse. Le pont de Curlin est indiqué sur la carte Cassini. Un moulin dit "moulin de Servette" a fonctionné jusque dans les années 1940.

Le Reyssouzet a donné son nom à la commune lors de la période révolutionnaire.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 014 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat à 20 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Martin-le-Châtel est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (56,7 %), prairies (28,7 %), terres arables (7,1 %), zones urbanisées (4,5 %), forêts (3 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution, la commune s'appelait "Saint-Martin-le-Chastel".

Grâce à Françoise de La Baume, dame de compagnie de Catherine de Médicis, le comté de Saint-Martin-le-Chastel est élevé au rang de marquisat le 10 août 1584[13].

Le marquisat de Saint-Martin était considérablement grand et important avant la Révolution française. Il appartenait à la très célèbre et puissante famille de La Baume de Montrevel. Lorsque les enfants de Claude-François de La Baume-Montrevel se marièrent ils fondèrent chacun une nouvelle branche de la maison de La Baume-Montrevel. L'ainé, Ferdinand (1603-1678), reçut le marquisat de Montrevel et son frère Charles-François (né en 1611) le marquisat de Saint-Martin-le-Châtel. Comme les deux frères portaient le même nom, on surnomma le cadet « de La Baume Saint-Martin » ou également « marquis de Saint-Martin ». Le marquisat resta dans cette branche de la famille jusqu'à la Révolution. En 1754, c'est la marquise de Ligniville, née Jeanne-Marguerite de La Baume-Montrevel (1728-1808), qui le reçut en héritage de son frère qui venait de mourir sans alliance.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Saint-Martin-le-Châtel est membre de la communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bourg-en-Bresse. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Attignat pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la première circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
nommé le 31 Octobre 1794   Claude Guerry    
1800 cité jusqu'en 1806 Denis Rigaud    
cité de 1809 à 1817 Jean Bernoud    
1817 Octobre 1830 Moine    
nommé d'Octobre 1830 à 1838 Jean Benoît Bernoud    
nommé de 1838 à 1840 Genton    
nommé de 1840 à 1844 Jean Benoît Bernoud    
nommé de 1844 à 1846 Olivier    
nommé de 1846 à 1848 Jean Dubois    
Élu en 1848 puis nommé le 17 Juillet 1852 10 Juin 1855 Pierre Chanel    
nommé le 10 Juin 1855 17 Juin 1857 Louis Genton    
nommé le 17 Juin 1857 Mai 1871 Paul Reverchon    
Mai 1871 10 Février 1874 Pierre Dugat    
nommé le 10 Février 1874 12 Octobre 1876 André Marie Sydenier    
12 Octobre 1876 23 Janvier 1881 Pierre Dugat    
23 Janvier 1881 Mai 1884 André Marie Sydenier    
Mai 1884 Mai 1900 Claude Laurent Charvet    
Mai 1900 Décembre 1900 Pierre Marie Bessonnard    
Décembre 1919 26 Septembre 1944 Prosper Blanc Rad. ind. Député
nommé le 26 Septembre 1944 Mai 1945 Joanny Turchet    
mai 1945 Mars 1977 (remplacé en cours de mandat) Clément Diot    
mars 1971 (élu maire au cours du mandat précédent) Mars 1983 René Veuillet    
mars 1983 Mars 1989 Hippolyte Curial    
mars 1989 Mars 2008 Jean-Pierre Jenton    
Mars 2008 mars 2014 Dominique Liébaud    
Mars 2014 2020 Jean-Luc Jacquet    
2020 En cours Sandrine Dubois SE Fonctionnaire

Source : Dominique Saint-Pierre "Dictionnaire des hommes et des femmes politiques de l'Ain de 1789 à 2003" M&G Editions (2003) (ISBN 2-910267-59-8)

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 781 habitants[Note 3], en diminution de 2,62 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
788853813906867862906953963
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
872884918908918902882871835
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
824790793665691664645634614
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
603561498519555652735767778
2014 2019 2021 - - - - - -
804782781------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La Poype du Temple : Située à l'extrême nord de la commune de Saint-Martin-le-Châtel, au lieu-dit le Temple, la poype couvre une aire d'environ 10 m sur 6 m et a une hauteur d'environ 2 m. En 1840, la hauteur était du double[21].
  • Le monument aux morts : Le monument aux morts de Saint-Martin-le-Châtel, situé place de l'église, représente sur une stèle un poilu à pied en tenue 1915 "bleue horizon" avec manteau, bandes molletières, casque acier "Adrian", havresac et musette, et tenant son fusil Lebel avec baïonnette au canon. La sculpture est l'œuvre de M. Mouillet, sculpteur à Lyon. Le monument a été inauguré le 3 juillet 1921. La stèle porte le nom des 46 Castelmartinois tombés au Champ d'Honneur. Ont été rajoutés les noms des castelmartinois tombés durant les guerres de 1870-1871, 1939-1945 et 1954-1962[22].
  • Maison templière de Saint-Martin-le-Châtel  : Membre de la commanderie de l'Aumusse, le domaine templier de Saint-Martin-le-Châtel regroupait de nombreux biens à Saint-Martin-le-Châtel, notamment à Balmont, Confranchesse, Corvengel, Curlin, Fenille, La Chapelle, mais également dans les villages voisins tels Cuet (La Bouchardière, La Potière, Le Temple), Curtafond (à Cormassime, Planchemel, Servignat), Saint-Didier-d'Aussiat (Clermont, Les Bruelles), Marsonnas, Polliat .... La maison du Temple de Saint-Martin-le-Châtel ne consistait qu'en un grand domaine[23].
  • Château de Fenille : Manoir de la famille Varennes de Fenille, situé au hameau de Fenille, détruit en 1922. Il ne reste que les dépendances (domaine privé).
  • Église Saint-Martin de Saint-Martin-le-Châtel.

Espaces verts et fleurissement[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune de Saint-Martin-le-Châtel bénéficie du label « ville fleurie » avec « 1 fleur » attribuée par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[24].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Saint-Martin-le-Châtel et Ceyzériat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Samuel (1607-1664) Auteur du texte Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey. Partie 3 / . Contenant ce qui s'y est passé de mémorable... jusques à l'eschange du marquisat de Saluces, avec les fondations des abbayes,... justifiée par chartes, titres,... par Samuel Guichenon,..., (lire en ligne)
  14. « communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  15. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Saint-Martin-le-Châtel », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  16. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Eugène Dubois, Histoire des pays qui ont formé le département de l'Ain. II. Temps protohistoriques. Age du bronze. Age du fer. Gaule, , p. 271
  22. « Monument aux morts de Saint-Martin-le-Châtel », sur Les monuments aux morts - site de l'Université de Lille (consulté le ).
  23. Marie Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg-en-Bresse et Lyon, A. Brun, (lire en ligne Accès libre), p. 375
  24. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]