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Philippe Martin (homme politique, 1953)

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Philippe Martin
Illustration.
Philippe Martin en 2013.
Fonctions
Président du conseil départemental du Gers[1]

(7 ans, 6 mois et 10 jours)
Réélection 2 avril 2015
Prédécesseur Jean-Pierre Pujol
Successeur Philippe Dupouy

(15 ans, 3 mois et 22 jours)
Prédécesseur Yves Rispat
Successeur Jean-Pierre Pujol
Conseiller départemental du Gers

(6 ans, 9 mois et 4 jours)
Élection 29 mars 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Canton de Baïse-Armagnac
Prédécesseur Canton créé
Successeur Philippe Bret
Député français

(3 ans, 1 mois et 18 jours)
Élection 10 juin 2012
Circonscription 1re du Gers
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2014-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Franck Montaugé
Successeur Jean-René Cazeneuve

(11 ans, 1 mois et 14 jours)
Élection 16 juin 2002
Réélection 10 juin 2007
10 juin 2012
Circonscription 1re du Gers
Législature XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (2002-2007)
SRC (2007-2013)
Prédécesseur Jean-Pierre Pujol
Successeur Franck Montaugé
Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie

(9 mois)
Président François Hollande
Premier ministre Jean-Marc Ayrault
Gouvernement Ayrault II
Prédécesseur Delphine Batho
Successeur Ségolène Royal
Conseiller général du Gers

(16 ans, 11 mois et 23 jours)
Élection 22 mars 1998
Circonscription Canton de Valence-sur-Baïse
Prédécesseur Guy Philip
Successeur Canton supprimé
Biographie
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance La Garenne-Colombes (France)
Nationalité Française
Parti politique PS

Philippe Martin, né le à La Garenne-Colombes (Seine), est un haut fonctionnaire et homme politique français, membre du Parti socialiste.

Président du conseil général et député du Gers, il est ensuite ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie du au . Remplacé au gouvernement par Ségolène Royal, il retrouve son siège de député et le conserve jusqu'aux élections législatives de 2017, lors desquelles il ne se représente pas. Il est président de l’Agence française pour la biodiversité depuis 2017.

Il est condamné pour détournement de fonds publics en janvier 2022, et démissionne dans la foulée de la présidence du département.

Parcours et action politique

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Titulaire d'une licence de géographie[réf. nécessaire], Philippe Martin est adjoint au secrétaire général de la mairie de Suresnes en 1978, et conseiller parlementaire du groupe socialiste de l'Assemblée nationale l'année suivante. Il poursuit sa carrière comme chef de cabinet ministériel, auprès de Roger Quilliot, ministre de l’Urbanisme et du Logement de 1981 à 1983, puis auprès de Paul Quilès, successeur de M. Quilliot avant d’être nommé ministre de la Défense en 1985. De 1986 à 1988[2], il est directeur aux relations extérieures de la Société d'administration et de réalisation d'investissements (SARI), société immobilière présidée alors par Christian Pellerin[3], devenue filiale de Nexity. Il devient chef de cabinet de Michel Charasse, ministre du Budget, entre 1988 et 1992, date à laquelle il est nommé préfet du Gers et, de 1994 à 1995, des Landes.

En , il est élu conseiller général du canton de Valence-sur-Baïse et président du conseil général du Gers.

En 1999, il acquiert une notoriété nationale en déclarant qu'il va faire abattre environ 6 000 platanes au bord des routes du Gers, qu'il considère comme responsables de la mortalité sur les routes du département[4].

En 2001, il est en outre élu conseiller municipal et adjoint au maire de Valence-sur-Baïse.

Ce fabiusien est élu député[5] en 2002, puis le , pour la XIIIe législature (2007-2012), dans la 1re circonscription du Gers. Il fait partie, au sein de l’Assemblée nationale, du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC), et occupe la place no 571 de l'hémicycle. C'est pour lui une occasion de voir sa notoriété locale confirmée mais il sera vivement critiqué pour s'être fait élire dans un département, le Gers, où il a été précédemment préfet.

Lors des élections législatives 2012, il est réélu député dans la même circonscription dès le premier tour le 10 juin avec 52,36 % des suffrages exprimés.

Le , il demande aux restaurateurs et cavistes d’arrêter de vendre des vins de Californie pour protester contre l’entrée en vigueur dans cet État américain d'une loi interdisant la production et la vente de foie gras au nom du bien-être animal[6].

Le , il est nommé ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie du gouvernement français, en remplacement de Delphine Batho. En août, il annonce la création prochaine d'une « contribution climat énergie » (taxe carbone)[7].

Analysant le conflit autour du projet de barrage de Sivens, l'universitaire Philippe Subra relève que « la DUP [publiée en octobre 2013] est rendue possible par la nomination d'un nouveau ministre de l'Écologie, Philippe Martin, jusque-là président du Conseil général du Gers, un département où intervient la Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne [maître d'ouvrage du projet] et où l'irrigation et la maïsiculture sont très développés. Une des premières décisions du nouveau ministre consiste à lever le moratoire sur le financement et la création de retenues d'eau qu'avait décrété sa prédécesseure, Delphine Batho. Le fait que le département du Tarn soit alors dirigé par une majorité socialiste, comme la plupart des départements du Sud-Ouest, n'est sans doute pas totalement étranger à la décision du ministre »[8].

En mars 2015, il est élu conseiller départemental du canton de Baïse-Armagnac en tandem avec Gisèle Biémouret[9].

En , il est nommé président de l’Agence française pour la biodiversité[10].

Préférant rester président du conseil départemental du Gers, il ne se représente pas lors des législatives de 2017[11].

La question des OGM

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Le , Philippe Martin, en tant que président, fait adopter par le conseil général du Gers un vœu qui exprime son opposition aux cultures OGM en plein champ. Saisi par le préfet du Gers, Jean-Michel Fromion, le tribunal administratif annule la délibération du conseil général le . Confirmée par la cour administrative d'appel de Bordeaux, la décision est finalement infirmée par le Conseil d'État statuant en dernier ressort le [12].

Philippe Martin propose l'organisation du premier référendum départemental sur la présence d'essais OGM en plein champ. En 2005, cette initiative est soutenue par voie de pétition par plus de 10 % du corps électoral gersois, condition nécessaire pour organiser une telle consultation, comme le prévoit la loi du [13]. Cependant sa validité fait elle aussi l'objet d'une contestation par le préfet Fromion. À la suite de quoi, le projet de référendum est suspendu[14].

Philippe Martin quitte, avec la FNSEA et les représentants des semenciers, mais pour des raisons fort différentes, le Grenelle de l'environnement en octobre 2007, lorsqu'il est question de geler les cultures OGM en plein champ, à la suite de la constatation générale de l'impossibilité de contrôler la dissémination hypothétique [15].

Siégeant au sein de la Haute Autorité sur les OGM, il soutient l'activation de la clause de sauvegarde afin de suspendre l'utilisation de maïs transgénique Monsanto 810.

Fonctions au Parti socialiste

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Le , il est nommé deuxième vice-président du groupe socialiste, radical et citoyen, chargé du développement durable et de l'agriculture. Il est aussi membre de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.

Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, le nomme en , vice-président du Forum des territoires, nouvelle instance dans laquelle il a entre autres rôles celui d'élaborer la doctrine du Parti socialiste en matière de décentralisation en vue des échéances électorales de 2012[16].

Lors de la primaire citoyenne de 2017, il apporte son soutien à Benoît Hamon[17]. Après la victoire de ce dernier, il est chargé d'une « mission Énergies 2025 » dans le cadre de sa campagne présidentielle[18].

Le , il participe au lancement du mouvement du 1er Juillet[19], renommé par la suite Génération·s, sans pour autant quitter le PS.

Affaires judiciaires

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En 2018, il fait l'objet d'une enquête judiciaire concernant des emplois fictifs présumés au profit de ses proches et notamment de son épouse Joëlle, ancienne élue municipale d’Auch, durant ses mandats de député du Gers, de 2002 à 2013 puis de 2014 à 2017. Dans le cadre de cette enquête, il reçoit le une convocation à se présenter au siège du Parquet national financier (PNF) à Paris au début de l'année 2022[20].

Il est reconnu coupable de détournement de fonds publics et condamné à deux ans de prison avec sursis et à rembourser 238 000 euros à l’Assemblée nationale. Son épouse est condamnée à six mois de sursis probatoire pour « complicité et recel de détournements de fonds publics »[21]. De plus, ils sont tous les deux déclarés inéligibles pour trois ans et devront payer respectivement 70 000 et 30 000 euros d’amende[21]. Philippe Martin renonce à faire appel et démissionne de la présidence du conseil départemental en janvier 2022[22].

Notes et références

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  1. Président du conseil général de 1998 à 2013.
  2. Qui est Philippe Martin, le nouveau ministre de l'Écologie ?, Midi Libre, 2 juillet 2013 [1]
  3. Christian Pellerin, l'ex-roi de l'immobilier, revient à… La Défense, Le Parisien, 25 décembre 2008 [2] ; Nathalie Bensahel, Christian Pellerin. On croyait le promoteur de La Défense enterré. Erreur, il construit toujours pour Vivendi, Libération, 27 août 1999 [3]
  4. Dans le Gers, pour plus de sécurité routière, le président du conseil général lance une opération visant à abattre les platanes jugés dangereux parce que trop proches de la chaussée. Cet abattage est source de polémique. Images d'illustration et d'archives. Interview de Didier BACH, Directeur du service des roues du conseil général du Gers ; de Philippe MARTIN, Président du conseil général du Gers ; de Chantal FAUCHE, Présidente de l'association de protection des arbres du Gers ; de Jacques AUBE, Directeur de cabinet du conseil général de Haute-Garonne (Muriel Lassaga, Journal télévisé, France 2, le 24 février 1999 diffusé à 20:32:27:00 - durée 00:02:56:00, Inathèque, Catalogue du dépôt légal)
  5. Fiche de Philippe Martin sur le site de l’Assemblée nationale
  6. Le Gers boycottte le vin californien, Le Figaro, 1er juillet 2012.
  7. « Philippe Martin annonce la création d'une "contribution climat énergie », in nouvelbobs.com, 22 août 2013.
  8. Philippe Subra, « Les ZAD : une radicalisation des luttes environnementales en France ? », dans Philippe Subra, Géopolitique locale : territoires, acteurs, conflits, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-27539-6), p. 101-103
  9. « Les conseillers départementaux », sur Le Département du Gers : Site Internet (consulté le ).
  10. « Philippe Martin, président de l’Agence française pour la biodiversité », sur afbiodiversite.fr, (consulté le ).
  11. PIERRE JEAN PYRDA, « Philippe Martin ne briguera pas un 4e mandat de député », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « OGM : le Conseil d'État soutient le Gers » sur le blog de Philippe Martin, 6 janvier 2010
  13. « Un référendum sur les OGM dans le Gers ? » lcitf1.fr 13 juin 2005
  14. « OGM : le Conseil d'État donne raison au conseil général du Gers » La Dépêche, 6 janvier 2010
  15. « OGM : la FNSEA claque la porte au nez de Borloo »
  16. Quatre régionaux dans la nouvelle direction du parti
  17. Laure Bretton, « Philippe Martin : «Benoît Hamon est le candidat de la sociale-écologie» », liberation.fr, (consulté le )
  18. « Hamon forme une nouvelle "gouvernance" de sa campagne, avec Peillon et Montebourg », lepoint.fr, 26 février 2017.
  19. « Hamon lance le "mouvement du 1er juillet" à Paris », lepoint.fr, 1er juillet 2018.
  20. « Soupçons d’emplois fictifs: Philippe Martin, ex-ministre et président du Département du Gers, convoqué par le Parquet national financier », sur ladepeche.fr (consulté le )
  21. a et b « L’ancien ministre socialiste Philippe Martin condamné à deux ans de prison avec sursis pour emploi fictif à l’Assemblée nationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Gers : le président du département Philippe Martin démissionne après sa condamnation pour détournements de fonds publics », sur www.ladepeche.fr, 2022/01/06/

Articles connexes

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Liens externes

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