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Marc Jacquet

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Marc Jacquet
Fonctions
Sénateur français

(6 ans)
Circonscription Seine-et-Marne
Groupe politique RPR
Député français

(5 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 12 mars 1967
Réélection 30 juin 1968
Circonscription 1re de Seine-et-Marne
Législature IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique UDVe (1967-1968)
UDR (1968-1973)
Prédécesseur Albert Görge
Successeur Alain Vivien

(4 ans et 28 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
Circonscription 1re de Seine-et-Marne
Législature Ire et IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR (1958-1962)
UNR-UDT (1962-1963)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Albert Görge

(4 ans, 4 mois et 26 jours)
Élection 17 juin 1951
Circonscription Seine-et-Marne
Législature IIe (Quatrième République)
Groupe politique RPF
Ministre des Travaux publics et des Transports

(3 ans, 1 mois et 2 jours)
Gouvernement Pompidou II
Prédécesseur Roger Dusseaulx
Successeur Roger Dusseaulx
Secrétaire d'État aux Relations avec les États associés

(10 mois et 28 jours)
Gouvernement Laniel I
Laniel II
Maire de Melun

(12 ans)
Prédécesseur Jean Petit
Successeur Jean Malpel
Maire de Barbizon

(18 ans)
Prédécesseur Jean Creuze
Successeur Roger Leroux
Conseiller général de Seine-et-Marne

(16 ans)
Circonscription Canton de Melun-Sud
Prédécesseur Marcel Houdet
Successeur René Tabourot

(7 ans)
Circonscription Canton de Melun-Sud
Prédécesseur Marcel Houdet
Successeur Marcel Houdet
Biographie
Nom de naissance Marc Constant Charles Jacquet
Date de naissance
Lieu de naissance Mercy-le-Bas (Meurthe-et-Moselle)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès 10e arrondissement de Paris
Résidence Morbihan

Marc Jacquet est un homme politique et industriel français, né le à Mercy-le-Bas (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Paris[1].

Il étudie le droit aux universités de Paris et de Kiel et obtient le doctorat en droit. En 1938, Marc Jacquet effectue son service militaire dans l'armée de l'Air à la 54ème escadre aérienne et suit la filière des élèves officiers où il en sort avec le grade de sous-lieutenant. Mobilisé, il est rapidement promu lieutenant et affecté au groupe de bombardement de la 38ème escadre aérienne où il est nommé chef du Deuxième bureau de son unité. Démobilisé en août 1940, il est nommé adjoint du lieutenant-colonel Alfred Heurtaux, chef de cabinet du général d'aviation Jean d'Harcourt, le secrétaire général à la Famille et à la Jeunesse. Ancien as de l'aviation durant la Première Guerre Mondiale et futur Compagnon de le Libération, Alfred Heurtaux, qui occupe la fonction de vice-président de la Légion française des combattants, propose à Marc Jacquet de faire partie du réseau de résistance "Hector" dont il est en train de jeter les bases. En novembre, Jacquet accepte de suivre son patron à Paris qui, sous couvert de la Légion, a décidé de développer son réseau de renseignements en zone occupée. Sous le pseudonyme de "capitaine Vauthier", Marc Jacquet, durant un an, va effectuer de nombreuses missions dans le domaine du renseignement et du recrutement. Ses activités au sein du réseau Hector cessent en novembre 1941, à la suite de l'arrestation d'Alfred Heurtaux et de plusieurs membres de son organisation. En juillet 1945, Alfred Heurtaux attestera de la participation de Marc Jacquet à son organisation : "Je soussigné colonel Alfred Heurtaux, Compagnon de la Libération, certifie que monsieur Marc Jacquet-Vauthier a été mon adjoint direct du 28 septembre 1940 à novembre 1941 dans l'organisation de résistance et de renseignements dont j'étais le chef. Il m'a apporté pendant cette période son concours total et désintéressé, encourant les risques les plus graves avec la plus grande bonne humeur et le courage le plus clairvoyant. Après mon arrestation, il a tenté de sauver le réseau et, recherché par la police allemande, a continué en Afrique du Nord aux côtés de monsieur Henri d'Astier de La Vigerie, Compagnon de la Libération, le travail commencé à Paris"[2].

Aidé par son ami Alfred Pose, directeur général de la Banque Nationale pour le commerce et l'industrie (qui deviendra la BNP en 1966) avec qui il a travaillé avant la guerre, Marc Jacquet passe en Afrique du Nord à la fin du mois de décembre1941. Pose le nomme directeur des Services économiques de sa filiale, la BNCI-Afrique, qui est la banque la plus importante de toute l'Afrique française. A Alger, où il occupe un studio à la résidence Algéria située boulevard Saint-Saëns, il fait la connaissance d'Henri d'Astier de La Vigerie qui l'informe de l'action qu'il mène avec quatre de ses amis (Jacques Lemaigre-Dubreuil, Alphonse Van Hecke, Jacques Tarbé de Saint-Hardouin et Jean Rigault), en vue d'un débarquement allié en Afrique du Nord[3].A la fin du mois d'octobre 1942, Marc Jacquet avertit Alfred Pose par télégramme que le débarquement est sur le point de se réaliser et il l'invite à le rejoindre rapidement. Pose arrive à Casablanca le 7 novembre. A minuit ce jour là, Henri d'Astier de La Vigerie, à la tête de 400 jeunes patriotes et secondé par José Aboulker, déclenche l'opération destinée à neutraliser les points stratégiques de la ville d'Alger afin de faciliter le débarquement des troupes alliées. Marc Jacquet fait partie du groupe de résistants chargés d'occuper la radio d'Alger. Du point de vue militaire le débarquement est un succès. Henri d'Astier et ses amis avaient prévu de placer le général Giraud à la tête de l' Afrique du Nord mais, à la suite de circonstances improbables, les Américains donnent le pouvoir à l'amiral Darlan, chef des armées françaises et successeur désigné du maréchal Pétain. Marc Jacquet ne se satisfait pas de la tournure politique prise par les évènements : "Le 8 novembre 1942,quand les évènements ont débuté j'avais l'assurance que le général Giraud allait prendre le pouvoir, mais dès le 12 novembre il a fallu me rendre à l'évidence qu'il ne prendrait pas le pouvoir politique qui se trouvait dans les mains de l'amiral Darlan."[4]

Les détails de son activité durant la Seconde guerre mondiale faisant l'objet de témoignages sont surtout en lien avec les événements en Algérie pendant et après l'opération Torch.

Ainsi Antoine Argoud a fait sa connaissance, sous une fausse identité, en Algérie en 1943 (citations extraites de son livre La décadence, l'imposture et la tragédie - éditions Fayard)[5] : Argoud est alors capitaine au 3eme RCA stationné près de Mostaganem. Le lieutenant-colonel commandant le 3eme RCA lui présente un capitaine de réserve : « Il répondait au nom de Marc VAUTHIER. D'où venait-il exactement ? Beau parleur, intelligent, très sociable, il racontait ses campagnes à qui voulait l'entendre ».

Il prétendait avoir été reçu à l’École polytechnique mais avoir renoncé à y entrer. Argoud, polytechnicien, et les autres officiers ont progressivement des doutes : « Il ignorait les rudiments de mathématique indispensables à un candidat au baccalauréat première partie. Nous en vînmes ainsi à douter de l'authenticité de ses autres faits d'armes. Mais, étant donné les circonstances, nous respectâmes son incognito. En fait nous apprîmes plus tard qu'il aurait de près ou de loin trempé dans un des complots montés contre Darlan, et qu'après l’assassinat de ce dernier on aurait jugé bon, en haut lieu, de le faire changer d'air et... d'identité ».

Le lieutenant-colonel « qui était sensible aux pressions politiques [] confia au capitaine Vauthier, malgré les doutes qui pesaient sur sa compétence » le commandement du 1er escadron.

« C'est à la tête de son escadron qu'il débarqua le 15 août 1944 à Saint-Tropez. Mais, l'attendait sur la plage la prévôté de la division. Elle s'assura de sa personne et le rembarqua aussitôt ».

« Nous ne le revîmes jamais au régiment. Lorsque je le retrouvai neuf ans plus tard, il portait son vrai nom, il était député de Barbizon et secrétaire d’État aux États associés ! »

Ce témoignage d'Argoud est en accord avec ce qu'expose Pierre Ordioni dans un livre qui précise le rôle de Marc jacquet (Citations extraites de LE SECRET DE DARLAN - Editions ALBATROS[6] dans lequel Marc Jacquet est mentionné 40 fois).

Ainsi en 1942 Marc Jacquet est dans le camp royaliste et complote en faveur de la prise du pouvoir par le comte de Paris[7]. À la suite de l'attentat contre l'amiral Darlan, Marc Jacquet fait partie, fin 1942, des personnes recherchées. Avec des complicités, il adopte alors la fausse identité.

Pierre Ordioni confirme l'arrestation : « La prévôté aux Armées venait de l'identifier sous le nom de Vauthier et le déguisement de capitaine de cavalerie, l'avait arrêté et ramené "illico" à Alger. Rien n'avait donc servi à ce "futur parlementaire très connu" de mettre la mer entre le théâtre de ses exploits et lui ».

Il fut renvoyé devant la justice militaire avec comme chef d'accusation : « Complot dans le but de changer le gouvernement, complot suivi d'un acte destiné à en préparer l'exécution, à savoir l'assassinat de l'amiral Darlan, chef du gouvernement légalement établi. »

L'article nécrologique[8] paru dans le journal Le Monde, le 20 avril 1983, mentionne aussi que Marc Jacquet, à Alger en 1942 « joua un rôle dans la tentative de restauration du comte de Paris après le débarquement américain ». Cette même nécrologie ne mentionne aucune action de résistance dans le réseau Hector.

Délégué agricole du mouvement gaulliste, il est élu député RPF de Seine-et-Marne de 1951 à 1955. Il se défend d’être à l’origine des fuites sur les communications des généraux Ely et Salan qui ont paru dans l'Express. Battu en 1956, il oriente ses activités vers l’industrie du bâtiment. Il avait également été membre, dès 1952, de l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier.

Sous la Ve République, il est élu député (UNR) de la première circonscription de Seine-et-Marne en 1958 et est réélu jusqu’à sa défaite en 1973. Il exerce au Palais Bourbon la fonction de rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale. Il devient président du groupe UDR en 1969 et dirige ce groupe jusqu’en 1973. C'est lui qui annonce à ses compagnons le décès du général de Gaulle en ces termes: « Mes enfants, le père est mort ! ». En 1977, il devient sénateur et préside le groupe RPR de la Haute Assemblée de 1978 à 1981. Il meurt en fonctions.

Il est maire de Barbizon de 1953 à 1971 puis de Melun de 1971 à sa mort.

Il est inhumé au cimetière Saint-Benoît à Vire, dans le Calvados.

Fonctions gouvernementales

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Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970.
  2. Jacques Tribotté et Michel Kamianecki, Marc-Jacquet, Ministre du général de Gaulle, Paris, Mairie de Melun, , 304 p. (ISBN 2-9521587-0-3), page 280.
  3. Alain Decaux, Morts pour Vichy, Paris, Perrin, , p. 21-36
  4. Audition de Marc Jacquet, procès-verbal du 15 janvier 1943, Dossier d'Astier de La Vigerie et consorts, Dépôt central d'archives de la Justice militaire, Le Blanc.
  5. Antoine ARGOUD, « La décadence, l'imposture et la tragédie », sur Portail des bibliothèques et centres de documentation du ministère des Armées, (consulté le ).
  6. Pierre Ordioni, « LE SECRET DE DARLAN » [PDF], sur excerpts.numilog.com, (consulté le ).
  7. Geoffroy d'Astier de La Vigerie, L'Exécution de Darlan, La fin d'une énigme, Paris, Librinova, , 360 p. (ISBN 979-10-405-1294-3).
  8. Le Monde, « Décès de M. Marc Jacquet sénateur R.P.R. de Seine-et-Marne », (consulté le ).