Classe Tripartite

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Type Tripartite
Image illustrative de l'article Classe Tripartite
Le Céphée (M652) français, ex-M919 Fuchsia belge
Caractéristiques techniques
Type Chasseur de mines
Longueur 51,50 m
Maître-bau 8,96 m
Tirant d'eau 3,60 m
Tirant d'air 18,50 m
Déplacement 560 t
Propulsion 1 Diesel de 1 370 kW surchargé « Werkspoor RUB 215 » V12 entraînant une hélice à 5 pales à pas variable,
2 ACEC gouvernails actifs avec hélices à pas fixe, chacun propulsé par 1 moteur électrique de 180 kW et un système de propulsion d'étrave HOLEC
Puissance 1 Alternateur DAF 180 kW pour la croisière
3 Turbines à gaz Turbomeca Astazou de 250 kW pour opérations
Une série de batteries de 24V en cas de panne de puissance

Le nouvel équipement Belgo Hollandais remplace les générateurs par 3 générateurs Volvo de 250 kW

Vitesse 15 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement  Marine nationale:
2 mitrailleuses .50 pour la destruction des mines flottantes
1 canon 20 mm F2 antiaérien
 Composante marine:
3 Mitrailleuses .50
Rayon d’action 3 000 Nq
Autres caractéristiques
Équipage  Marine nationale:
5 officiers
17 officiers-mariniers
25 matelots
 Composante marine:
4 officiers
15 sous-officiers
17 matelots
Histoire
Constructeurs Arsenal de Lorient (France)
A servi dans  Composante marine
 Marine nationale
Marine indonésienne
Marine néerlandaise
 Marine pakistanaise
 Marine bulgare
Forces navales lettones
Commanditaire Belgique
France
Pays-Bas
Date début commande 1974
Période de
construction
1981-1989
Période de service 1981
Navires construits 35
Navires prévus 35
Le canon de 20 mm

Le type Tripartite, ou en France la classe Eridan, est une série de 35 chasseurs de mines conçue selon un projet commun aux marines belge, française et néerlandaise, ratifié par les chefs d'État-Major des trois marines le .

Historique[modifier | modifier le code]

Ils ont été construits en coopération durant les années 1980. La France a été chargée des équipements de chasse des mines, la Belgique a fourni les équipements électroniques et les Pays-Bas ont réalisé le système de propulsion. La Belgique et la France ont commandé dix exemplaires chacun et les Pays-Bas quinze.

Tous les chasseurs de mines tripartites, durant leur service dans les marines européennes, font partie de la Standing NATO Mine Countermeasures Group 1 de l'OTAN[réf. nécessaire].

Les autorités irakiennes après la guerre du Golfe ont déclaré qu’ils avaient mouillé 1 157 mines marines dans le Golfe Persique. 1 240 ont été détruites par la coalition internationale, car il y avait des mines de la guerre Iran-Irak. Les bâtiments européens en ont détruit à eux seuls 898 et à l’intérieur de ces unités européennes, les chasseurs de la classe Tripartite français, belges et néerlandais en ont détruit 530[1].

Navires[modifier | modifier le code]

Embarcation et « Poisson Auto Propulsé » du navire français Sagittaire.

La particularité de ces chasseurs de mines est d'être propulsés par trois turbines à gaz Turbomeca Astazou IVM1 disposées bien au-dessus de la ligne de flottaison. Bien qu'ajoutant du poids dans les hauts du bâtiment, cette configuration assure une meilleure discrétion acoustique lors de la phase de chasse aux mines. Ils sont équipés dès l’origine de robots sous-marins autonomes nommés dans les marines françaises et belges « PAP » pour « Poisson(s) Auto- Propulsé(s) » de ECA Group.

Leur armement fixe d'autodéfense est léger avec seulement des mitrailleuses, et sur les navires français, un canon de 20 mm. Mais, il est possible de rajouter de l'équipement occasionnellement tel le poste de tir de missile Milan installé sur le Crocus belge en 1988 alors en mission dans le golfe Persique[2].

Belgique[modifier | modifier le code]

Classe Aster, aussi appelée classe Flower (les Tripartites sont aussi appelés CMT (Chasseur de Mines Tripartite))

Bulgarie[modifier | modifier le code]

  • Tsibar (ex-M922 Myosotis belge)

France[modifier | modifier le code]

Classe Éridan (modernisée par le groupe Thales)

En , la marine française dispose de onze de ces navires – huit à la base navale de Brest et trois à la base navale de Toulon – équipés de 35 « Poissons auto-pilotés[3] ». En , la construction de drones chasseur de mines est à l'étude pour les remplacer[4] devant entrer en service à partir de 2023. En 2020, il y est prévu que les derniers navires soient retirés du service en 2029[5]

Indonésie[modifier | modifier le code]

Classe Pulau Rengat

  • 711 Pulau Rengat (à l'origine prévu pour être le M864 Willemstad hollandais)
  • 712 Pulau Rupat (à l'origine prévu pour être le M863 Vlaardingen hollandais)

Lettonie[modifier | modifier le code]

  • M-04 Imanta (ex-M854 Harlingen hollandais)
  • M-05 Viesturs (ex-M855 Scheveningen hollandais)
  • M-06 Talivaldis (ex-M852 Dordrecht hollandais)
  • M-07 Visvaldis (ex-M851 Delfzijl hollandais)
  • M-08 Rusins (ex-M850 Alkmaar hollandais)

Pakistan[modifier | modifier le code]

Classe Munsif

  • M166 Munsif (ex-M650 Sagittaire français, premier du nom)
  • M167 Muhafiz (construit en France, terminé au Pakistan)
  • M168 Mahmood (construit au Pakistan en 1997)

Pays-Bas[modifier | modifier le code]

Classe Alkmar

  • M850 Alkmaar (vendu à la Lettonie)
  • M851 Delfzijl (vendu à la Lettonie)
  • M852 Dordrecht (vendu à la Lettonie)
  • M853 Haarlem
  • M854 Harlingen (vendu à la Lettonie)
  • M855 Scheveningen (vendu à la Lettonie)
  • M856 Maasluis
  • M857 Makkum
  • M858 Middelburg
  • M859 Hellevoetsluis
  • M860 Schiedam
  • M861 Urk
  • M862 Zierikzee
  • M863 Vlaardingen[6]
  • M864 Willemstad[7]

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Classes de chasseur de mines similaires[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La participation militaire française à la guerre du Golfe », Cahiers du Centre d'études d'histoire de la défense, no 21,‎ , p. 63 (lire en ligne).
  2. http://i24.servimg.com/u/f24/11/36/46/11/021_en10.jpg
  3. Sébastion Panou, « DCNS conserve l’entretien des chasseurs de mines », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  4. « Guerre des mines : Thales et BAE Systems remportent la mise », sur Le Marin, (consulté le ).
  5. Philippe Chapleau, « Florence Parly à la découverte du futur système franco-britannique de lutte contre les mines », sur Ouest-France, (consulté le ).
  6. (nl) Ministerie van Defensie, « Zr. Ms. Vlaardingen », sur www.defensie.nl (consulté le )
  7. « Zr. Ms. Willemstad », sur www.defensie.nl (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]