Buhl (Haut-Rhin)
Buhl | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Guebwiller |
Maire Mandat |
Yves Coquelle 2020-2026 |
Code postal | 68530 |
Code commune | 68058 |
Démographie | |
Gentilé | Buhlois |
Population municipale |
3 331 hab. (2018 ![]() |
Densité | 379 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 55′ 43″ nord, 7° 11′ 14″ est |
Altitude | Min. 313 m Max. 842 m |
Superficie | 8,8 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Guebwiller (banlieue) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guebwiller |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Buhl est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Buhlois et les Buhloises.
Géographie[modifier | modifier le code]
Buhl est située dans la vallée de la Lauch, au pied du massif des Vosges et du Grand Ballon (1 424 m) et entouré de forêts dont les massifs atteignent des altitudes comprises entre 395 et 860 mètres. Le village est traversé par la Lauch, paisible rivière aux eaux claires et limpides, et est situé au cœur de la vallée du Florival, à 3 km de Guebwiller. Buhl doit son nom à sa situation pittoresque au haut d'une colline (Bühele), d'où il domine, avec son église, une grande partie de la vallée de la Lauch. Le ban communal atteint une superficie de 880 ha et s'étend sur deux vallées confluentes. Il est traversé par trois cours d'eau : la Lauch, le Murbach et le Krebsbach. Buhl fait face à plusieurs massifs forestiers qui bordent le village :
- le Demberg (altitude 628 m) qui domine le village, séparé par le Hohrupf (813 m) à travers le col du Schrangen ;
- le Schimberg (582 m) dont les versants pentus sont couverts de vignes ;
- le Geisskopf (735 m) séparé par l'Ebeneck et le col du Münsterraeckerlé ;
- l'Ebeneck (859 m) qui est le point culminant du banc de Buhl ;
- le Hochkopf (545 m) qui se trouve au-dessus du château du Hugstein et qui est séparé du Geisskopf par le Kohlgraben et le Peternit.
C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Cours d'eau[modifier | modifier le code]
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
- Saint-Barnabé
- Rimlishof
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Buhl est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guebwiller, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[5] et 28 756 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Du germanique bühel ou bühl « colline »[10].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le Vivier des Pèlerins[modifier | modifier le code]
D'après la légende, c'est près du village, à l'entrée du vallon de Murbach, que se trouvait le Vivier des Pèlerins (Vivarius Peregrinorum) dont la digue ouverte a donné aux prairies le nom de Weihermatten. Ce fut près d'un étang que Saint Pirmin, le fondateur de Murbach, s'arrêta pendant quelque temps avec sa colonie de moines irlandais, avant de s'enfoncer plus en avant dans la solitude des montagnes. Ils s'installèrent sur un petit monticule connu sous le nom de Kathrinabuckel entouré de marécages. Ils furent ensuite rejoints par un moine-évêque itinérant, Pirmin, venant de l'abbaye de Reichenau (lac de Constance). C'est ainsi que naquit la première communauté bénédictine. Les moines fondèrent ensuite l'abbaye de Murbach en 728. L'origine de Buhl date de cette époque. À la même époque, le comte Eberhard d'Eguisheim donna ensuite toute la vallée aux moines, ainsi que le domaine de Pfetterhouse dans le sud de l'Alsace[11].
La première mention de Buhl[modifier | modifier le code]
On trouve la première trace écrite du village de Buhl dans un document établi par un abbé du prieuré des Augustins de Goldbach[12]. Ce prieuré possédait à l'époque des terres sur cette partie de cette vallée encore envahie par la forêt. Dans ce document daté de 1135, l'abbé Erlof donne le nom de « Bühele » dont l'orthographe va changer au fil des années. Vers le XIIIe siècle, le lieu est appelé Buohele, Buohile, puis au XIVe siècle Bühel, et enfin Bühl à partir du XVIe siècle. Le village s'est depuis beaucoup agrandi du côté de la Lauch et le long de la route.
Construction d'une chapelle[modifier | modifier le code]
Vers 1205, le patriarche de Jérusalem, Girold, se rend à Murbach et y consacre une chapelle dédiée à sainte Catherine. Cette chapelle construite près de la digue du Pilgerweiher aurait été le lieu où les moines de Murbach avaient établi le premier sanctuaire[13].
La construction du château du Hugstein[modifier | modifier le code]
L'abbé Hugo de Rothenburg fait construire le château du Hugstein pour protéger l'entrée de la vallée.
La première guerre mondiale[modifier | modifier le code]
La commune a été décorée le 2 novembre 1921 de la croix de guerre 1914-1918[14].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Buhl se blasonnent ainsi :
|
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2018, la commune comptait 3 331 habitants[Note 3], en augmentation de 0,91 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Église Saint-Jean-Baptiste[modifier | modifier le code]
La présence d'un curé à Buhl est attestée dès 1243. À la suite d'une forte croissance démographique au XIXe siècle, une nouvelle église est bâtie pour remplacer l'ancien sanctuaire qui se trouvait sur place. Elle est remplacée par un vaste édifice de style néo-roman. Langestein édifie la nef de 1868 à 1870[21],[22], le chœur étant construit par Hartmann en 1877, après une interruption due à la guerre de 1870. Une partie de la tour primitive est reconstruite en 1899 et surmontée d'un clocher octogonal par l'architecte Kreyer. L'ancienne église possédait de grandes fenêtres en plein cintre et correspondait donc au type même de ce qu'on pouvait observer au XVIIIe siècle.
C'est en 1860 que la municipalité décida d'agrandir l'église devenue trop petite par rapport au nombre d'habitants. La population de l'époque dépassait les 2 000 habitants. Après des discussions, on décida de reconstruire d'abord la nef entre 1868 et 1870 d'après les plans de l'architecte Langenstein originaire de Cernay. La guerre vint interrompre les travaux qui ne reprirent qu'en 1877 avec la reconstruction du chœur. Le nouvel édifice, en style néo-roman, n'est pas orienté, car il avait été disposé perpendiculairement à l'ancienne église, dont la tour-porche conservée, se trouvait adossée au mur nord du chœur. En 1899, on démolit l'étage supérieur qui menaçait ruine, pour le remplacer par un clocher octogonal, dont les plans furent établis par l'architecte Kreyer de Colmar.
L'église abrite un retable consacré à la Passion du Christ (volets ouverts) et à la Vierge (volets fermés). Ce chef d'œuvre est acheminé à Colmar pendant la Révolution lorsque les couvents sont vidés de leur mobilier. Deux habitants de Buhl ramènent le retable du XVe caché dans leur transport de fourrage pour le rendre à l'église du village une fois la Révolution passée. Ce retable provient probablement d'un couvent des Dominicains et très probablement des catherinettes de Colmar. Le style du retable permet de penser que la réalisation est l'œuvre d'un peintre formé à l'école du Colmarien Martin Schongauer[23].
Ruines du château du Hugstein (XIIIe s.)[modifier | modifier le code]
Autres monuments religieux[modifier | modifier le code]
- Chapelle des Maquisards ;
- Chapelle Notre-Dame ;
- Calvaire du Rimlishof ;
- Chapelle du cimetière ;
- Chapelle Sainte-Catherine.
Autres curiosités[modifier | modifier le code]
- Menhirs de l'Appenthal
La forêt[modifier | modifier le code]
Buhl est une commune forestière : environ 250 ha de forêts sont sur son territoire, dont près de 140 ha sont situés à proximité de l'agglomération (canton du Schimberg), où se trouve le chemin des carrières, qui passe par d'anciennes carrières.
Particularités[modifier | modifier le code]
En 2010, la commune de Buhl a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »[24].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Maurice Koechlin : né à Buhl, concepteur de la structure de la tour Eiffel.
- Pierre Matter : sculpteur-ferrailleur résidant dans la commune.
- Alexandre Bida : artiste peintre du XIXe siècle décédé à Buhl.
- Marie Thérèse Jecker : résistante de la guerre 1939-1945. Donatrice de la chapelle des maquisards.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Buhl, p. 211
- Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 662 p. (ISBN 2-7165-0250-1)Buhl, Tableaux de l'église catholique Saint-Jean-Baptiste, p. 75
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel de la ville de Buhl
- Buhl sur le site de la Communauté de Communes de la Région de Guebwiller
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 3 avril 2021).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 3 avril 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 3 avril 2021).
- « Unité urbaine 2020 de Guebwiller », sur https://www.insee.fr/ (consulté le 3 avril 2021).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le 3 avril 2021).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le 3 avril 2021).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le 3 avril 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le 3 avril 2021).
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 719 - (ISBN 2600001336).
- Pfertterhouse appelé à l'époque Petrosa possédait deux églises dédiées respectivement à la sainte Vierge et aux martyrs de la foi Dizier et Andoche
- Prieuré de Saint-Augustin fondé en 1135 et cédé à l'abbaye de Murbach en 1566. Il n'existe plus que quelques traces éparses de cette fondation, sur lesquels on a construit des maisons et un mur qui entoure le cimetière. L'église de Goldbach a été reconstruite avec des restes de pierres de l'ancien prieuré
- Cette information est rapportée par la Chronique des Dominicains de Colmar, 1271
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- B.E., « ELECTIONS MUNICIPALES », Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne, consulté le 26 juin 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Eglise catholique Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00085356, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Eglise paroissiale Saint-Jean-Baptiste », notice no IA00054793, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Guide Vert, Alsace-Lorraine, Michelin.
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 19/12/2009.