Linthal (Haut-Rhin)
Linthal | |
L'entrée du village de Linthal par le côté sud. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Guebwiller |
Maire Mandat |
Maurice Kech 2020-2026 |
Code postal | 68610 |
Code commune | 68188 |
Démographie | |
Population municipale |
584 hab. (2020 ![]() |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 56′ 51″ nord, 7° 07′ 52″ est |
Altitude | Min. 429 m Max. 1 320 m |
Superficie | 20,84 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Guebwiller (banlieue) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Guebwiller |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Linthal [lintal] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Le village est dispersé dans un vallon, au bord de la rivière de la Lauch jusque sur les hauteurs du Petit Ballon, sur un ruisseau qui descend du Hilsenfirst. Les habitants sont baptisés les Linthalois.
La commune est à 2,6 km de Lautenhachzell, 3,2 de Lautenbach, 5,9 de Buhl et 9,5 de Guebwiller[1].
C'est une des 201 communes réparties sur quatre départements : les Vosges, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
- Le col du Hilsenfirst et la chaîne des Vosges près du Hohneck[3].
- Sorbier des oiseleurs, col du Hilsenfirst[4].
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan, par le BRGM :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
Sismicité[modifier | modifier le code]
Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[5].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Première mention du village à partir du XIIe siècle.
- Lindtal, 1154
- Linttalweg 1543
- Leintal, 1576
- Lintel, 1724
- Linthall, 1775
Écarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]
- Hilsen
- Obersengern
- Remspach
- Rimbuhl
- Hoefen
- Lintelkopf
- Linzermatt
- Schnapsacker
- Lac de la Lauch
- Durbahl
Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Cours d'eau[modifier | modifier le code]
- La Lauch
- Linthalbach
- Belchenbach
- Höllruntz
- Schmelzrunz
- Schellrunz
- Klinzruntz
- Rivière La Vieille Thur
Lacs[modifier | modifier le code]
- Lac de la Lauch (942 mètres d'altitude)[7].
Climat[modifier | modifier le code]
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Linthal est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guebwiller, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[11] et 28 756 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,4 %), prairies (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), zones urbanisées (1,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]
Voies routières[modifier | modifier le code]
La D 430 permet d'atteindre le lac de la Lauch, le lac du Ballon[17], le Markstein et une autre route à la sortie gauche, au nord du village, le Boenlesgrab où se trouve une ferme auberge.
A35 à Réguisheim, échangeur n°9 Niederentzen et n°8 Niederhergheim.
Transports en commun[modifier | modifier le code]
Transport collectif : Une liaison par bus est assurée à destination de Mulhouse avec 2 allers-retours quotidiens et à destination de Guebwiller avec 6 allers-retours quotidiens[18].
SNCF[modifier | modifier le code]

- Gare de Metzeral,
- Gare de Muhlbach-sur-Munster,
- Gare de Breitenbach,
- Gare de Luttenbach-près-Munster,
- Gare de Munster-Badischhof.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Commune membre de la Communauté de communes de la Région de Guebwiller.
Histoire[modifier | modifier le code]
Un village relevant du chapitre de Lautenbach[modifier | modifier le code]
La première mention du village apparaît dans les archives sous la dénomination de « Lindtal » en 1154[19] époque à laquelle il appartenait partiellement à la prévôté de Lautenbach[20]. Les chanoines de Lautenbach en devinrent les véritables propriétaires en 1363.
Il est gouverné par le chapitre ecclésiastique de Lautenbach propriétaire des terres de cette vallée encaissée et entourée de montagnes jusqu'à la Révolution. À l'origine le village est occupé par une petite communauté de paysans qui vit du bétail et de la transhumance. En 1251, les habitants de Linthal voulurent construire un moulin sans l'accord du chapitre. Ils furent réprimandés et durent démolir le moulin qu'ils avaient déjà installé. Les charrons furent par contre autorisés à couper du bois dans la forêt du Wartbuhl appartenant au chapitre.
Le lent déclin du village[modifier | modifier le code]
Le village se dépeuple à la suite des différentes guerres du Moyen Âge et des épidémies de peste et de choléra. Après la guerre de Trente Ans le village se repeuple de nouveau grâce à l'arrivée d'habitants originaires de Suisse qui commencent à défricher les forêts sur les pentes de la montagne. C'est à la suite de ces défrichements qu'apparaissent les hameaux où s'installent des marcaires qui vivent de l'élevage du bétail.
Un village indépendant[modifier | modifier le code]
À la Révolution, en 1797, Linthal devient un village autonome et compte alors 900 habitants. À partir du XIXe siècle, le nombre d'habitants progresse considérablement, passant en 1832 à 1 200 habitants.
Le village se repeuple[modifier | modifier le code]
L'installation d'usines textiles et les travaux en forêt procurent du travail à une importante partie des habitants de la vallée. En 1871, Linthal compte 1 222 habitants. Ensuite un lent déclin s'amorce. En 1910, la population chute à 1 003 habitants. La Première Guerre mondiale n'arrange pas les choses, le front qui passe à proximité des montagnes faisant d'énormes dégâts. L'agriculture de montagne en souffre particulièrement et les paysans sont obligés de descendre de la montagne et de s'installer dans les villages.
La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Commune lourdement marquée par la Première Guerre mondiale. Les troupes allemandes incendient, le , les maisons se trouvant dans l'Unterdorf et le quartier du Hoefen. Les annexes sont évacuées en février et , tandis que les combats font rage au Hilsenfirst. L'usine de tissage Klein frères est partiellement détruite. Après les hostilités, elle est reconstruite. Le futur maréchal Erwin Rommel (1891-1944) fit aussi ses premières armes sur le front du Hilsenfirst.
La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[21].
La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Le village de Linthal est libéré le par une patrouille de la 4e Division Marocaine de Montagne venue de Guebwiller et par le Corps franc Pommiès descendant des hauteurs du Markstein (Massif des Vosges).
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Linthal se blasonnent ainsi : |
---|
Le tilleul rappelle l'étymologie du nom de Linthal, la vallée du tilleul, et les clous la clouterie artisanale de la Nagelschmide. Pour connaitre le blason de Linthal, veuillez consulter l'armorial du Haut-Rhin.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Budget et fiscalité 2021[modifier | modifier le code]
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[23] :
- total des produits de fonctionnement : 433 000 €, soit 711 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 362 000 €, soit 595 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 135 000 €, soit 221 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 244 000 €, soit 401 € par habitant ;
- endettement : 326 000 €, soit 535 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 8,17 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 21,82 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 86,62 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 710 €[24].
Économie[modifier | modifier le code]
Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]
Agriculture[modifier | modifier le code]
- Fermes, Apiculteur[25].
- Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses[26].
- Élevage d'ovins et de caprins.
- Élevage d'autres animaux.
Tourisme[modifier | modifier le code]
- Restaurant alsacien : Auberge "La vallée des tilleuls"[27].
- Hôtel restaurant "Au sapin"[28].
- Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée.
- Marcairie.
Commerces[modifier | modifier le code]
- Commerces et services de proximité[29].
- Exploitation forestière.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2020, la commune comptait 584 habitants[Note 2], en diminution de 8,03 % par rapport à 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Établissements d'enseignements[36] :
- École maternelle et primaires,
- Collèges à Buhl, Munster, Saint-Amarin, Guebwiller,
- Lycées à Guebwiller, Munster.
Santé[modifier | modifier le code]
Professionnels et établissements de santé[37] :
- Médecins à Lautenbach, Buhl, Guebwiller, Wuenheim, Soultzmatt,
- Pharmacies à Lautenbach, Buhl, Guebwiller, Soultzmatt, Soultz-Haut-Rhin, Saint-Amarin,
- Hôpitaux à Guebwiller, Oderen, Rouffach, Munster.
Cultes[modifier | modifier le code]
- Culte catholique, Communauté de paroisses Haut Florival[38], Diocèse de Strasbourg.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux :
-
L'église Sainte-Marie-Madeleine. -
Chapelle Notre-Dame des sept douleurs[39]. -
La vierge du sommet du petit ballon. -
Monument aux morts.
L'église Sainte Marie Madeleine[modifier | modifier le code]
Jusqu'en 1837, date de construction de cette église, Linthal formait une seule et même paroisse avec Lautenbach et relevait alors du doyenné de Marckolsheim, évêché de Strasbourg. L'église comporte un clocher-porche en vaisseau unique et un chœur à une travée, l'abside étant semi-circulaire.
- Mobilier[40]:
- Statue Vierge à l'Enfant[41],[42].
- L'orgue est de Jean Frédéric Verschneider, 1840[43],[44].
- L’horloge de l’église[45].
Chapelle Notre Dame des Sept-Douleurs[modifier | modifier le code]
Cette petite chapelle située au milieu de l'ancien village a été bâtie en 1761[46], comme le prouve la date qui se trouve sur le linteau de la porte d'entrée. Elle était église locale avant la construction de l'église Sainte-Marie-Madeleine. Elle a d'abord été dédiée à Marie Madeleine puis a été consacrée à Notre-Dame des Sept Douleurs après la construction de l'église paroissiale. Un grand Christ en forme de croix se trouve au-dessus de la porte et mentionne l'année 1762. Il a été restauré en 1852, puis lors des différentes rénovations entre 1980 et 1983. Le tableau d'autel représente une crucifixion. Sur la façade occidentale de la chapelle se trouve un Christen bois, qui remonte à 1762[47], et plusieurs fois restauré depuis.
La cloche installée sur le clocher de la chapelle a été commandée en 1655 par le Chapitre de Lautenbach. Sur le fronton de la cloche, on trouve les armes de la ville de Bâle et le nom du fondeur, Rodt Hans Ulrich, ainsi que les patronymes des parrains (ou donateurs): les familles Cladt et Ritter. La cloche a sans doute été fondue à Bâle[50],[51].
- Tableaux de la chapelle[52] :
- Tableau saint Joseph à l'Enfant[56].
Oratoire du Hilsen (1860 ?)[modifier | modifier le code]
L’oratoire du Hilsen a été construit entre 1856 et 1860, à l’initiative de l’abbé François-Joseph Schmidt (1801-1880), premier curé de la paroisse[59].
Oratoire du Hoefen[modifier | modifier le code]
Comme les cultivateurs des hameaux d’altitude étaient géographiquement éloignés de la « maison de Dieu », le prêtre a doté les hauteurs de lieux de recueillement de proximité[60].
Croix de chemin[modifier | modifier le code]
Croix de chemin[61] XIXe siècle (?).
Chapelle et Vierge à l'Enfant de la Kuppelstatt[modifier | modifier le code]
- 1. Un oratoire entouré de forêt
L’oratoire du Kuppelstatt, était situé au milieu de la forêt, sur un piton rocheux et au carrefour des sentiers qui relient, l’un le Remspach à Linthal, l’autre le Remspach au Hoefen. Sa construction semble correspondre à la période 1855 à 1860. Cet oratoire contenait une magnifique Vierge à l’Enfant polychrome plus connue sous la dénomination « Notre-Dame du Kuppelstatt » L’étymologie du mot Kuppelstatt semble être issue des deux mots allemands: Kuppeln (lier, attacher ou faire rencontrer) et Stätte (lieu, endroit ). Il est donc le lieu de rencontre de deux chemins. Il peut aussi signifier l’endroit où les couples ou futurs couples se rencontraient en se donnant rendez-vous.
Durant le premier conflit mondial, cette chapelle a été la cible de tirs croisés entre les troupes allemandes stationnées au Remspach et les soldats français cantonnés sur le versant opposé au Gustiberg et à l’Eck. Plusieurs tranchés creusées par l’armée du Kaiser sillonnent encore de nos jours ce site baptisé «Kapellstellung» dans les comptes rendus et rapports journaliers de l’armée allemande. En 1915, de violents combats faisaient rage dans les proches environs de cet oratoire. Le commandement allemand décida alors de détruire cette bâtisse qui servait de repère à l’ennemi. Il fit appeler le prêtre de Linthal, pour vider la chapelle de son contenu avant la destruction totale. Selon la tradition orale, un soldat a été chargé de porter la Vierge à l’enfant, jusqu’à l’église paroissiale. Elle a été déposée sur l’autel de la Vierge, lieu où elle se trouve encore de nos jours[62],[63]. Le , la paroisse a inauguré un nouvel oratoire, érigé avec les dommages de guerre perçus pour l’ancien, à un nouvel emplacement situé plus près des maisons d’habitation du Niederremspach.
- 2. La Vierge à l’Enfant.
Cette statue couronnée est représentée comme la femme de l’Apocalypse avec une lune sous ses pieds. D’une hauteur de 1,46m, elle est en bois polychrome, Les ateliers Brutschi de Ribeauvillé l’ont restaurée en 1935. La Vierge hanchée est debout sur un croissant de lune à visage humain. Elle tient le Christ assis sur sa main gauche et un sceptre dans la main droite.
L’enfant, nu croise les jambes, bénit le fidèle de la main droite et tient un globe surmonté d’une croix dans l’autre main. Ses cheveux bouclent en grosses coquilles. Par-dessus une robe froncée, la Vierge porte une cape drapée de manière traditionnelle, moulant une jambe tout en formant ailleurs de fins plis cassés. L’œuvre la plus proche est la statue de Sainte Catherine qui se trouve dans la basilique de Thierenbach, mais les plis sont également à comparer avec une Vierge conservée à Karlsruhe, dont l’auteur est le sculpteur Hans Wydyz originaire de Meissen en Saxe.
Ce dernier œuvra dans tout le Rhin supérieur depuis Strasbourg jusqu’à Fribourg-en-Brisgau entre 1492 et 1518. Les spécialistes de l’art de la sculpture de la fin du Moyen âge, pensent pouvoir dater cette statue entre 1480 et 1520. Mais les visages épais et graves ne répondent guère aux schémas de la fin du XVe siècle. La polychromie et une restauration hardie en sont probablement la cause.
- 3. Vers un pèlerinage marial
Après le retour de la statue des ateliers de Ribeauvillé, le prêtre, Alphonse Marrer chargé d’âmes de la paroisse de 1932 à 1937, émit le souhait d’ériger un pèlerinage marial autour de cette Vierge à l’Enfant. L’atelier Brutschi n’avait pas été choisi au hasard puisque le curé Marrer, avant sa nomination à Linthal, occupait un poste de vicaire dans cette cité des Ménétriers.
L’ecclésiastique entreprit alors diverses démarches auprès de l’Evêché de Strasbourg afin d’obtenir cette autorisation. Mais toutes ses demandes furent rejetées par l’Evêque. Il fit néanmoins réaliser avec l’approbation épiscopale, une importante quantité de cartes postales et fit imprimer des images souvenir comportant au recto la reproduction de la statue et sur le verso une prière de dévotion à la Vierge. En 1937 l’abbé Marrer, appelé à d’autres fonctions, quitta la paroisse du Haut-Florival, pour s’installer à Biesheim sur les bords du Rhin. Avec le départ du prêtre, les demandes de pèlerinage furent interrompues, car son remplaçant et le conseil de fabrique ne firent aucune nouvelle démarche.
Un pèlerinage marial ne vit donc jamais le jour à Linthal. Pourtant un article, paru en 1973 dans une publication d’une société de science historique, sur les pèlerinages en Alsace mentionne : « il faut remarquer que, depuis un temps immémorial des pèlerinages d'ordre matrimonial étaient courants : au Schäfertal de Soultzmatt, et à Linthal à la chapelle montagnarde de la Kuppelstatt.»
Les images souvenir et les cartes postales créées par le curé Marrer sont et resteront les seuls témoins d’un pèlerinage inexistant[64] dans le Haut - Florival, un pèlerinage qui devait honorer «Notre Dame du Kuppelstatt»
Chapelle du Niederremspach[modifier | modifier le code]
Cette modeste chapelle, située à flanc de colline, a été inaugurée le . Elle a été construite après la Grande Guerre grâce à des fonds provenant des Dommages de guerre pour remplacer l'oratoire de la Kuppelstatt qui avait été détruit sur les avant-postes allemands.
Chapelle du Hilsenfirst[modifier | modifier le code]
Le Hilsenfirst, un des champs de bataille de la bataille dans le massif des Vosges pendant la Première Guerre mondiale, est situé à 3 km à l'ouest de Chapelle Notre-Dame-Des-Sept-Douleurs[65].
Oratoire de la Nagelschmiede[modifier | modifier le code]
Située en amont du village, la Nagelschmide se trouve à l'emplacement d'une ancienne clouterie appartenant à la famille Latscha, comme l'indique son nom. Vers 1850 est édifié un oratoire abritant une Vierge à l'enfant désormais déposée dans la salle paroissiale[66].
Vierge du Petit Ballon[modifier | modifier le code]
La vierge du sommet du petit ballon[67].
Monument aux Morts[modifier | modifier le code]
Monument aux morts et chapelle dédiée à Sainte Madeleine[68],[69].
Presbytère[modifier | modifier le code]
Maison paroissiale de Linthal (Presbytère)[70].
Patrimoine civil :
-
Ancienne fontaine murale du XVIIIe siècle. -
Fontaine circulaire du XIXe siècle. -
Château d'Husenbourg. -
Lac de la Lauch-Barrage.
Fontaine murale XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]
Fontaine murale en vasque demi-circulaire située 80 rue du Hilsenfirst. Elle aurait été ramenée de Murbach par le premier curé de Linthal. On ne trouve pratiquement plus d'inscription, sauf quelques mots en latin difficilement lisibles[71].
Fontaine circulaire du XIXe siècle[modifier | modifier le code]
Fontaine de forme circulaire située au centre du village qui pourrait dater du XIXe siècle. Elle servait aux habitants pour se ravitailler en eau[72].
Mairie-école[modifier | modifier le code]
La mairie se situe au 79 rue Hilsenfirst[73].
École maternelle et élémentaire.
Assiettes exécutées par N. Schettgen, prisonnier interné à Linthal[modifier | modifier le code]
Guerre 1914-1918 (Collection Henri Leblanc)[74],[75],[76],[77]. Lieu de conservation du tirage Île-de-France ; Yvelines ; Montigny-le-Bretonneux ; Médiathèque du patrimoine et de la photographie (fort de Saint-Cyr).
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jacob Steiner. Il a inventé le concept de ferme-auberge au lendemain de la Révolution. Sa fromagerie produisait d'excellents fromages et des gruyères. C'était un érudit et un prédicateur de renom, un herboriste et un expert de la distillation de gentiane[78].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Le pèlerinage pèlerinage inexistant, Maurice Kech, .
- haut-florival-linthal
- La croix latine du monument aux morts de Linthal
- L'association "Les Castors randonneurs" et les circuits de randonnées
- Randonnée « Mémoire de passeurs, passeurs de Mémoire » à Linthal
- Charles-Laurent Salch, Nouveau Dictionnaire des Châteaux Forts d'Alsace, Ittlenheim, alsatia, Conception et réalisation Lettrimage, , 384 p. (ISBN 2-7032-0193-1)Husenbourg, co. Lautenbachzell, p. 157, Dessins de relevés et d'illustration sont de Walter Herrmann, André Lerch, Christian Rémy. Images de synthèse de Fabien Postif et Photos de Dominique Martinez
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Lautenbachzell, Husenbourg, p. 664
- Décapole (Saint-Empire)[79].
- Baquol: L'Alsace ancienne et moderne: dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, 1865
- Almanach Sainte Odile 2014 Service de communication de l’Église catholique d’Alsace
- L'arbre de noël
- La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d'Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel de la commune de Linthal
- Linthal sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la Région
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Itinéraires
- Liste des 201 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
- « Le col du Hilsenfirst et la chaîne des Vosges près du Hohneck », notice no AP99L002382, base Mémoire, ministère français de la Culture
- « Sorbier des oiseleurs », notice no AP99L002383, base Mémoire, ministère français de la Culture
- Fiche de synthèse des risques majeurs
- « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
- « Lac de la Lauch, vue aérienne », notice no AP99L001933, base Mémoire, ministère français de la Culture
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Guebwiller », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Le Lac du Ballon se trouve en dessus du Grand Ballon. Une route bitumée à droite, s'enfonçant dans la forêt, à la sortie de Linthal, permet d'atteindre le lac.
- Présentation du village
- Historique église de Linthal de 1838 à 1988
- « Village », notice no IA00055103, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- Armorial des villes et villages de France
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- Fermes
- Annuires
- Auberge "La vallée des tilleuls"
- Hôtel restaurant "Au sapin"
- Le cadre de vie des Territoires
- L'ancien maire de Linthal,Robert Weigel, est décédé
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Établissements d'enseignements
- Professionnels et établissements de santé
- Communauté de paroisses Haut Florival
- La Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
- « Eglise paroissiale Sainte-Marie-Madeleine », notice no IA00054787, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PM68000227, base Palissy, ministère français de la CultureStatue Vierge à l'Enfant
- « Statue : Vierge à l'Enfant, vue générale », notice no AP68W01164, base Mémoire, ministère français de la Culture
- Orgue de Jean Frédéric Verschneider
- Notice no IM68000470, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue de l'église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine
- L’horloge de l’église
- « Chapelle Notre-Dame », notice no IA00054944, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IM68000472, base Palissy, ministère français de la CultureCroix
- Notice no PM68000527, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de la chapelle Notre-Dame
- Notice no IM68000481, base Palissy, ministère français de la Culture cloche classée au titre des objets mobiliers
- Notice no PM68000527, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1655
- Notice no IM68000481, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche de la chapelle Notre-Dame
- Notice no IM68000473, base Palissy, ministère français de la CultureEnsemble de 4 tableaux
- Notice no IM68000474, base Palissy, ministère français de la CultureTableau sainte Apollonie d'Alexandrie
- Notice no IM68000475, base Palissy, ministère français de la CultureTableau saint Gengoulph
- Notice no IM68000476, base Palissy, ministère français de la CultureTableau saint Joseph
- Notice no IM68000479, base Palissy, ministère français de la CultureTableau saint Joseph à l'Enfant
- Notice no IM68000469, base Palissy, ministère français de la CultureTableau saint Joseph à l'Enfant
- Notice no IM68000480, base Palissy, ministère français de la CultureTableau Immaculée Conception
- L’oratoire du Hilsen
- Oratoire du Hoefen
- « Croix de chemin », notice no IA00054893, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PM68000227, base Palissy, ministère français de la Culture statue : Vierge à l'Enfant
- Notice no IM68000469, base Palissy, ministère français de la Culture Statue : Vierge à l'Enfant
- Le pèlerinage inexistant
- Hilsenfirst
- Le pèlerinage inexistant
- La vierge du sommet du petit ballon
- Monument aux Morts
- La croix latine du monument aux morts de Linthal
- maison paroissiale de Linthal (Presbytère)
- « Fontaine », notice no IA00054951, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fontaine », notice no IA00054892, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Site de la mairie
- « Assiette exécutée par N. Schettgen, prisonnier interné à Linthal, Suisse », notice no APR0002673, base Mémoire, ministère français de la Culture
- « Photographe Famechon, Edmond (1883-1961), opérateur R de l'armée française », notice no APR0002667, base Mémoire, ministère français de la Culture
- « Photographe Famechon, Edmond (1883-1961), opérateur R de l'armée française », notice no APR0002674, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- « Assiette exécutée par Joseph Fasen », notice no APR0002671, base Mémoire, ministère français de la Culture
- Jacob Steiner, personnalité liée à la commune de Linthal, inventa le concept de ferme-auberge
- Les possessions en Alsace avant la Guerre de Trente Ans. 2.6.3 Le bailliage d'Eguisheim