Eisbach (Rhin)

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Eisbach
die Eis, cours inférieur Altbach
Illustration
Eiswoog, l'hôtel sur le barrage, Eistalviadukt du Train de la vallée de l'Eis
Carte.
Cours d'eau de l'Eisbach (en haut)
Caractéristiques
Longueur 38,2 km [1]
Bassin 130,182 km2 [1]
Bassin collecteur Bassin versant du RhinVoir et modifier les données sur Wikidata
Cours
Source Hohe Bühl
· Localisation près de Ramsen
· Altitude 89 m
· Coordonnées 49° 29′ 54,11″ N, 7° 59′ 10″ E
Embouchure Rhin
· Localisation Worms
· Altitude 89 m
· Coordonnées 49° 37′ 23,16″ N, 8° 22′ 54,94″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Hollerbach, Rodenbach, Quirnheimer Bach, Reisbach
· Rive droite Bockbach, Seltenbach
Pays traversés Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Régions traversées Rhénanie-Palatinat

Sources : DE:23918

L’Eisbach (dans la région aussi die Eis ou Altbach) est un ruisseau d'une longueur de 38 km[1] dans le Nord-Est du Palatinat rhénan et dans le Sud-Est de la Hesse rhénane (tous deux situés en Rhénanie-Palatinat). Sa source se trouve près de Ramsen dans le Nord du Pfälzerwald et prend son chemin vers l'est dans le Rhin près de Worms.

Cours[modifier | modifier le code]

Eiswoog, les rives

Il y a sept sources pour l'Eisbach dont la plus forte se trouve sur le versant nord du Hohen Bühl (443 m NHN) dans le Nord du Pfälzerwald et au sud-ouest de la commune de Ramsen (384 m NHN). Après 1,5 km conflue le Hollerbach qui est avec 2 km un peu plus long mais apporte moins d'eau. Les ruisseaux unis se jettent alors dans le barrage Eiswoog avec une surface de 6 ha. Un peu plus bas vers le hameau Kleehof le Eisbach se joint avec le Bockbach (longueur de 3,5 km). À partir de là la direction du cours d'eau change de nord à nord-est jusqu'à l'arrivée au Rhin.

Nom[modifier | modifier le code]

En 766 l'Eis est mentionnée pour la première fois dans un document du Codex de Lorsch où on parle de Isna [2]. Le nom Eis (fr : la glace) n'a rien à faire avec de l'eau glacée selon les onomastiquiens mais soit avec le fer qu'on appelle en allemand : Eisenerz et qu'on a exploité autrefois dans la région ou avec le mot germanique īs qui signifie « se déplacer violemment, se précipiter, couler vite ». L'interprétation comme Eisenbach est donnée par Ernst Christmann [3] et qui est soutenu par le nom de la ville Eisenberg autrefois Isenberg.

Le changement du nom Eis à Eisbach est dû au Royaume de Bavière qui régnait en 1816 dans le district du Palatinat rive gauche du Rhin. Les cartographes bavarois voulaient souligner que l'Eis est un ruisseau (allemand : Bach) d'où le nom Eisbach. Par contre, l'ancien nom existe encore dans la région dans les noms de village comme « Mühlheim an der Eis », un quartier de la commune d'Obrigheim.

Géologie[modifier | modifier le code]

Les traces les plus anciennes de l' Eis sont des gisements de sable rouge trouvé près de Monsheim. Il s'agit de Trias inférieur dans le Haardt qui était probablement transporté dans la Glaciation de Mindel par un ruisseau coulant doucement (peut-être le précurseur de l'Eis) pour devenir une terrasse alluviale[4]. Les terrasses de l' Eisbach ne sont pas encore inspectées géologiquement. La succession relative est assez claire mais l'ordre chronologique n'est pas encore assuré[5],[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Curiosités[modifier | modifier le code]

Eistal[modifier | modifier le code]

Eiswoog

Au sud-est de la commune Ramsen l'Eisbach est retenu est forme le barrage appelé Eiswoog. Un hôtel-restaurant se trouve sur le barrage (plutôt un remblai) et derrière il y a une pisciculture. Un sentier est installé autour du lac. Dans l'Eiswoog il y a des truites, des perciformes, des grands brochets et des ombles de fontaine; mais la pêche est interdite étant terrain privé. Sur les rives le martin-pêcheur d'Europe fait son nid. Le traquet motteux, très rare en Allemagne et depuis 2008 sur la liste rouge de l'UICN, y est trouvé comme passager[7].

Ponts ferroviaires

Les ponts d'Eistalbahn sont des curiosités remarquables dans la vallée de l'Eisbach:

  • Le Eistalviadukt (Eiswoogbrücke), construit en 1932 et en service jusqu'en 1988, a une hauteur de 35 m et est avec une longueur de 250 m le pont ferroviaire le plus long du Palatinat.
  • Le Bockbachtalbrücke qui franchit le Bockbach (28,50 m haut et 170 m long) coûtait 375 000 RM.
  • Le Dreibrunnentalbrücke (245.000.- RM) a une hauteur de 23 m et un seul arc.
Stumpfwaldbahn

Le Stumpfwaldbahn est un chemin de fer muséal à voie étroite (600 mm). Il est en service comme attraction touristique entre Ramsen et l'Eiswoog.

La main imputrescible

La soi-disant Main imputrescible est exposée dans une vitrine de l'église protestante à Eisenberg dont on raconte un Folklore allemand (de: Sage) concernant un parjure.

Erdekaut

Un musée de l'industrie minière

Worms[modifier | modifier le code]

Worms, l'ancienne ville libre d'Empire et siège de l'évêque de Worms, situé à la bouche de l'Eisbach compte parmi les villes les plus anciennes de l'Allemagne comme Borbetomagus celtique. La ville est impressionnante par son passé médiéval.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Willi Gutting, Die Eis, éditeur : Willi Gutting, ouvrage collectif Lebensläufe pfälzischer Bäche, 2e édition, édition Arbogast, Otterbach et Kaiserslautern, 1982, pages 125–133
  • Georg Spieß, Der Eiswoog im Wandel der Zeiten, éditeur Nordpfälzer Geschichtsverein, ouvrage collectif Nordpfälzer Geschichtsblätter, annuaire 82, Rockenhausen, 2002, pages 49–53

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Les coordonnées de cet article :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Wasserwirtschaftsverwaltung Rheinland.
  2. Lorscher Codex 900
  3. Ernst Christmann, Die Siedlungsnamen der Pfalz, volume 1, édition 2, Spire, 1968, page 133
  4. Wilhelm Weiler, Pliozän und Diluvium im südlichen Rheinhessen. II. Teil. Das Diluvium, dans l'ouvrage collectif Notizblatt des Hessischen Landesamtes für Bodenforschung, annuaire 81, Wiesbaden, 1953, pages 206–235
  5. Hans-Jürgen Scharpff, Erläuterungen zur Geologischen Karte von Hessen, 1:25.000, feuille 6316 Worms, Wiesbaden, 1977, pages 21s.
  6. Il existe une tabelle qui explique les terrasses de l'Eisbach dans le Pléistocène
  7. Observation d'automne 2004
  8. Traduction : Association pour la protection de l'environnement et de la nature en Allemagne