Stade phallique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 26 mars 2021 à 18:00 et modifiée en dernier par JBBP2 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le stade phallique est, selon les théories de la psychanalyse, la troisième phase, entre les âges de trois ans et sept ans, de l'évolution affective d'un enfant, dans laquelle les pulsions partielles s'organisent autour du phallus, le seul organe génital reconnu est le masculin. Il succéderait au stade anal et serait marqué par le complexe d'Œdipe.

Stade oral Stade anal
(+ oral)
Stade phallique
(+oral, +anal)
Période de latence
(+oral, +anal, +phallique)
Stade génital
Jusqu'à 18 mois De 18 mois à 3 ans De 3 ans à 7 ans
Situation œdipienne
Dès 7-8 ans Adolescence

Description de la théorie du stade phallique

Selon la théorie freudienne (1923)[1], la zone érogène est alors génitale et urétrale, et le plaisir est lié à l’exhibition, au voyeurisme concernant les organes génitaux. C'est la période la plus marquée par l'angoisse de la castration et de sa reconnaissance. À ce moment le sujet ne reconnaît pour les deux sexes que le seul organe génital mâle, le phallus et son absence (phallique ou châtré). Cette phase phallique peut mener à la reconnaissance de l'organe génital féminin, aboutir à la différenciation des sexes (pénis ou vagin) et à une reconnaissance de l’identité sexuelle (masculin ou féminin) et de la sexualité.

Mais apparaît aussi un conflit lié à l'interdit de l'inceste aspirée par le complexe d'Œdipe : l'enfant veut posséder sa mère mais pour cela il doit détruire son père, son rival, or il aime son père et l'admire. Ce sentiment d'ambivalence crée un conflit important duquel l'enfant doit sortir. Pour posséder sa mère il va donc s'identifier au père en subissant son autorité ; pourtant en s’identifiant à lui, il se détachera de sa mère. Le père qui était un rival devient l'objet à imiter pour s’approprier sa puissance.

Notes et références

  1. Freud S., (1923) "L'organisation génitale infantile" in La vie sexuelle, Paris, PUF, 1969, p. 113-115

Bibliographie

  • André Green, Narcissisme de vie, narcissisme de mort, Paris, Éditions de Minuit ; éd. poche, Paris, Éditions de Minuit, 2007, (ISBN 2-7073-2013-7).

Voir aussi

Articles connexes