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Luiz Inácio Lula da Silva

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Luiz Inácio Lula da Silva
Illustration.
Portrait officiel de Luiz Inácio Lula da Silva (2007).
Fonctions
Ministre de la Maison civile

(1 jour)
Président Dilma Rousseff
Prédécesseur Jaques Wagner
Successeur Eva Chiavon (intérim)
Eliseu Padilha
Président de la république fédérative du Brésil

(8 ans)
Élection
Réélection
Vice-président José Alencar Gomes da Silva
Prédécesseur Fernando Henrique Cardoso
Successeur Dilma Rousseff
Député fédéral

(5 ans)
Circonscription São Paulo
Président du Parti des travailleurs

(14 ans, 9 mois et 5 jours)
Prédécesseur Parti créé
Successeur Rui Falcão
Biographie
Nom de naissance Luiz Inácio Ferreira da Silva
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Caetés, Pernambouc, Brésil
Nationalité Brésilien
Parti politique Parti des travailleurs
Conjoint Maria de Lourdes da Silva (1969-1971)
Marisa Letícia Casa (1974-2017)
Rosângela da Silva (depuis 2022)
Profession Ouvrier métallurgiste
Religion Catholicisme romain

Signature de Luiz Inácio Lula da Silva

Luiz Inácio Lula da Silva
Présidents de la République fédérative du Brésil

Luiz Inácio Lula da Silva (/luˈiz iˈnasju ˈlulɐ dɐ ˈsiwvɐ/[1] Écouter), plus connu sous le nom de Lula, né le à Caetés, est un homme d'État brésilien, président de la République du au .

Ouvrier métallurgiste de profession, il participe à la fondation du Parti des travailleurs (PT), mouvement d'inspiration socialiste. Il se présente sans succès aux élections présidentielles de 1989, 1994 et 1998.

Élu président de la République fin 2002 et entré en fonction l’année suivante, il met en place des programmes sociaux d'importance et améliore sensiblement la situation économique. Après avoir été réélu en 2006, il ne peut se représenter pour un troisième mandat consécutif et voit sa cheffe de cabinet, Dilma Rousseff, lui succéder en 2011.

Alors qu'il est soupçonné de corruption et de blanchiment d'argent, Dilma Rousseff le nomme en 2016 ministre de la Maison civile, mais cette nomination controversée est suspendue par la justice. En 2018, il est condamné en appel à douze ans de prison pour corruption dans l'affaire Petrobras. Alors qu'il est désigné candidat du PT à l'élection présidentielle de 2018, pour laquelle il est donné favori, il est emprisonné et déclaré inéligible. Il est condamné l'année suivante dans une autre affaire. Il est libéré l'année suivante, à la suite d’un recours invoquant son habeas corpus.

En 2021, le Tribunal suprême fédéral reconnaît la partialité du juge Sergio Moro, qui l'avait condamné, et annule pour vice de forme ses deux condamnations, ce qui permet à Lula de retrouver ses droits politiques et rend possible sa candidature à l’élection présidentielle de 2022.

Situation personnelle

Origines

Fils d'Aristides Inácio da Silva et d'Eurídice Ferreira de Mello, il reçoit, à sa naissance (selon la tradition des pays lusophones), comme double nom l'un des deux noms de sa mère (Ferreira) suivi de l'un des deux noms de son père ([da] Silva). Il est donc déclaré à sa naissance comme Luiz Inácio Ferreira da Silva. Surnommé « Lula », diminutif affectueux de « Luiz » – Lula signifie également calamar – il intègre officiellement ce surnom à son nom de famille en 1982 sur les registres de l'état civil, omettant désormais le nom de sa mère, son nom complet devenant ainsi Lula da Silva. Son surnom officialisé sert à le désigner de façon abrégée, le patronyme (da) Silva étant extrêmement courant. C'est traditionnellement ce dernier qui se transmet en tant que nom de famille, mais les enfants du président brésilien portent désormais le patronyme Lula da Silva, en dehors de sa première fille, née d'une relation hors mariage.

Il est né le , officiellement le [2], dans le village de Caetés dans l'État du Pernambouc. Il est le septième et avant-dernier enfant d'une famille modeste. Fuyant la misère de la campagne de sa région natale du Nordeste, son père part s'engager comme docker dans le port de Santos à 72 km de São Paulo.

Jeunesse

Alors qu'il a sept ans, sa mère (qui élevait seule les huit enfants) décide de rejoindre son mari. Arrivés dans la grande ville, ils s'aperçoivent qu'il a fondé un autre foyer, et elle se retrouve seule pour tenter de survivre. Tous les enfants sont mis à contribution, et le petit Lula quitte l'école à 10 ans pour des petits travaux dans la rue (cireur de chaussures[3], vendeur de cacahuètes).

À 14 ans, il devient tourneur dans une usine automobile de São Bernardo do Campo, puis ouvrier métallurgiste. C'est lors de l'exercice de son activité de métallurgiste qu'il perd un doigt, l'auriculaire gauche, dans une machine[4],[5].

Engagement syndical

Lula dans une manifestation syndicale (1979).

Dans les années 1960, le Brésil connaît un boom économique, mais qui ne profite pas à la classe ouvrière. Lula se syndicalise et se radicalise ; ses talents d'orateur et de négociateur sont remarqués.

À 21 ans, il adhère au syndicat de la métallurgie, dont il devient le président en 1975[6]. Il s'impose comme une figure du syndicalisme brésilien, avec son épaisse barbe et ses cheveux en bataille. L'entreprise Volkswagen collabore avec la dictature militaire en lui transmettant des informations sur Lula et d'autres dirigeants syndicaux[7].

Ses prises de position lui valent alors quelques brefs séjours en prison sous le régime militaire. Sur sa première arrestation, il affirme avoir eu peur d'être « liquidé » par le pouvoir en place alors que son arrestation n'était pas officielle. Frei Beto ayant assisté à son arrestation chez lui et ayant appelé Dom Paulo, la nouvelle se diffusa rapidement à la radio[8].

Ascension politique

Lancement du Parti des travailleurs

Luiz Inácio Lula da Silva, alors député.

Luiz Inácio Lula da Silva décide de passer du syndicalisme à la politique en 1980 en fondant le Parti des travailleurs (Partido dos Trabalhadores), à une époque où le général João Figueiredo préparait lentement le pays au retour de la démocratie.

En 1982, il est une première fois candidat au poste de gouverneur de l'État de São Paulo, puis il commence à constituer ses propres réseaux d'influence en faisant élire ou nommer des militants de son parti dans les mairies, au parlement et dans les sphères des affaires de l'État.

En 1985, d'immenses manifestations populaires obligent le général João Figueiredo à rendre le pouvoir, et un civil, Tancredo Neves est élu président de la République, mais meurt 4 mois après son élection. Le vice-président José Sarney le remplace à la présidence et il impose un programme d'austérité économique et introduit une nouvelle monnaie pour tenter de contenir une inflation galopante qui se montera à 1000 % en 1989.

En 1986, Lula est élu député et rentre au Congrès. Il participe à la Constitution, mais renonce peu après.

Le , une nouvelle Constitution plus démocratique est promulguée en remplacement de celle de 1969. Elle établit un régime présidentiel et le suffrage universel avec vote obligatoire. Elle met en place un Sénat (81 sénateurs élus pour huit ans), et une Chambre des députés (503 députés élus pour quatre ans).

Figure de l’opposition de gauche

En , se déroulent les premières élections démocratiques depuis trente ans. Lula se présente pour la première fois à la présidence de la République. À cette occasion, il décide de changer son image pour avoir plus de chance de réussite : il taille sa barbe et se fait refaire les dents. Cependant, il perd face à Fernando Collor de Mello, candidat soutenu par la plupart des médias et dont le budget de campagne atteint les 100 millions de dollars[9], qui devient le premier président de la République réellement élu par le peuple après 1960.

En 1994, le Brésil met en œuvre un nouveau plan d'austérité économique pour pallier les conséquences de la récession mondiale. Lula se présente une deuxième fois à la présidence. Fernando Henrique Cardoso est élu président de la République avec 54,3 % des suffrages exprimés, contre 27 % à Lula.

De violents affrontements éclatent entre 1995 et 1996 entre les propriétaires terriens et les sans-terres. Le président Fernando Henrique Cardoso fait alors redistribuer 1 000 km2 de terres de riches domaines privés pour les donner à plus de 3 600 familles pauvres, et autorise la reprise de terres attribuées aux Indiens.

En 1998, Lula se présente une troisième fois à la présidence, mais il est battu dès le premier tour. Son échec peut s'expliquer par un discours perçu comme trop radical et par la forte popularité du gouvernement sortant, qui bénéficie notamment d'une bonne situation économique. Confronté à un rejet important des « élites » économiques et d'une partie des classes moyennes, le Parti des travailleurs modère par la suite ses positions sur les thèmes du remboursement de la dette extérieure, de la réforme agraire, ou encore des traités de libre-échange[10].

Président de la République

Portrait officiel de Lula en 2003.

Élection et investiture

Le , Lula est élu président de la République au second tour de l’élection présidentielle, face à José Serra. Il prend ses fonctions le .

Politique économique

Premier président brésilien de gauche, chantre de la démocratie participative expérimentée à Porto Alegre, il ne remet pas en question la rigueur budgétaire des années précédentes mise en œuvre par son prédécesseur, Fernando Henrique Cardoso, et accepte le code de conduite du Fonds monétaire international (FMI). Il est confronté à la difficulté de mettre en œuvre ses ambitions et aux espoirs qu'il a soulevés auprès de ceux qui l'ont soutenu et espèrent de lui des emplois, des écoles, une couverture sociale généralisée, l'amélioration du service public de l'éducation et de la santé. Lula poursuit la politique exigée par le FMI tout en militant, avec l'Argentine, pour un assouplissement. Il choisit comme ministre de l'Économie Antonio Palocci, ancien trotskiste converti à l'économie du marché, pour renforcer la crédibilité du Brésil et attirer les investissements étrangers.

Cependant, dans les rangs du PT autant que dans les populations des favelas, du Nordeste et dans les usines, l'impatience gronde, les méfiances s'accumulent et les premiers mouvements sociaux se font jour, menés par le Mouvement des sans-toit et le Mouvement des sans-terre. Les appels à la mise en œuvre de ses promesses électorales se multiplient. Fin 2003, les objectifs fixés par le FMI ayant été atteints, Lula annonce que la période de rigueur est arrivée à son terme. La reprise économique se confirme au Brésil à la fin du premier semestre 2004, avec l'augmentation de la production industrielle et la baisse du chômage.

Politique sociale

Lula avec Jacques Chirac et Bill Clinton (20 septembre 2006).

En 2003, Lula lance la « Bolsa Família », un programme d'allocations familiales considéré comme le principal pilier de sa politique de lutte contre la pauvreté. Le revenu des plus pauvres progresse de 14 % en 2004, la Bolsa Familia comptant selon les estimations pour les deux tiers de cette croissance[11]. En 2004, il lance le programme des « pharmacies populaires », destinées à rendre accessible aux plus défavorisés les médicaments jugés essentiels. En 13 ans d'existence du programme (supprimé par le gouvernement conservateur de Michel Temer en 2017), 43 millions de Brésiliens en bénéficieront[12]. En 2006, les disparités de revenus au Brésil sont ramenées à leur plus bas niveau depuis 1960 selon une étude de l'ONU[11], mais restent néanmoins très élevées[13].

Lula avec George W. Bush à la Maison-Blanche (14 novembre 2008).

Il met en place le programme Fome Zero (« Faim zéro »), qui permet aux familles indigentes l’accès aux produits alimentaires de base, par le biais d’aides sociales[13].

À l'été 2007, il débloque 2,6 milliards d'euros pour améliorer les conditions de vie dans les favelas (collecte d'eaux usées, raccordement à l'eau potable, à l'électricité, goudronnage des principales voies d'accès). La priorité est donnée aux grandes agglomérations urbaines, où les problèmes de logement et de violence sont cruciaux. Plus de 12 millions de Brésiliens vivent alors dans des favelas, en périphérie des villes, et seulement 53 % des domiciles brésiliens sont raccordés aux égouts.

Lula lance un programme d'aides au logement nettement supérieur par son ampleur aux politiques développées jusqu'alors. Plus de 15 milliards d'euros sont investis pour l'assainissement des eaux et l'urbanisation des favelas, et plus de 40 milliards dans le logement. En priorité, le gouvernement se propose de reloger les populations pauvres qui occupent les « zones à risques », sujettes aux inondations ou aux éboulements de terrains, puis d'étendre le réseau électrique, de lancer des travaux d'aménagement des rues et d'amélioration de l'habitat précaire. Le gouvernement entreprend de démocratiser l'accès au crédit immobilier[14].

Durant sa présidence, quelque 30 millions de Brésiliens sont sortis de la pauvreté[15]. La malnutrition a reculé de 70 % et la mortalité infantile de 47 %. En reconnaissance de ses résultats, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) lui décernent en le titre de « champion mondial dans la lutte contre la faim »[16].

Questions sociétales

Lula en 2006.

Dans un pays marqué par les inégalités raciales, Lula crée en 2003 un secrétariat d'État à la Promotion de l'égalité raciale. Plusieurs de ses nominations visent par ailleurs à promouvoir des personnalités noires ou métisses : Gilberto Gil devient ministre de la Culture, Marina Silva ministre de l'Environnement et Joaquim Barbosa juge au Tribunal suprême fédéral. Sous l'impulsion du PT et de mouvements noirs, le Sénat adopte en 2010 le « statut de l'égalité raciale »[17].

Lula avec Hugo Chávez et Néstor Kirchner (19 janvier 2006).

En , Lula fait durcir les conditions d'acquisition d'armes à feu[18]. En , le principe d'interdiction de ces armes est rejeté par référendum[19].

De confession catholique, Lula da Silva se prononce en faveur de la légalisation de l'avortement, suscitant l'opposition du Vatican, le pape Benoît XVI déclarant alors que de tels partis pris valaient excommunication immédiate de l'Église romaine[20]. Il se déclare également favorable à la légalisation du mariage homosexuel[21].

Il signe, le , le décret lançant le troisième programme national des droits de l'homme, qui prévoit l'adoption de quelque 500 mesures et le vote de 27 lois nouvelles, ainsi que la création d'une Commission de réconciliation concernant la période de la dictature militaire (1964-1985)[22]. L'armée s'est opposée à la création de cette commission, deux des trois commandants militaires ayant menacé de démissionner, conjointement avec le ministre de la Défense Nelson Jobim[23]. Le ministre chargé du Secrétariat des droits de l'homme, Paulo Vannuchi, ami de 30 ans de Lula, a lui aussi menacé de démissionner si le Programme des droits de l'homme était vidé de son contenu. On estime à environ 400 le nombre de victimes (morts et disparus) de la dictature, aucun procès n'ayant eu lieu, contrairement aux autres pays du Cône sud affectés par la « guerre sale »[23].

En matière de protection de l’environnement, la création de zones de conservation et de réserves indigènes entraîne une diminution substantielle de la déforestation à partir de 2004[24].

Politique étrangère

Lula à l'Assemblée générale des Nations unies en 2009.
Lula avec Manmohan Singh et Jacob Zuma (Brasília, 15 avril 2010).

Tout en conservant des relations étroites avec les États-Unis, il rompt avec l'alignement traditionnel du Brésil sur Washington. Il se rapproche notamment du Venezuela et de l'Amérique centrale, de l'Afrique et du Moyen-Orient. Le Brésil accueille ainsi pour la première fois, en , un sommet Amérique latine-pays arabes, et reconnaît la Palestine en 2010[25].

Il favorise l'intégration régionale, interdisant à son gouvernement la conduite agressive réclamée par la presse. Selon lui, « le Brésil a tout intérêt à avoir des voisins solides, et non pas appauvris et fragilisés par des crises sociales et politiques ». En , il qualifie de « souveraine » la décision du président bolivien Evo Morales de nationaliser les champs de gaz boliviens exploités par Petrobras, alors que d'autres exigent l’envoi de troupes brésiliennes pour riposter contre le gouvernement bolivien. Il met également fin à la vieille dispute avec le Paraguay en acceptant de revoir les termes de l’exploitation du barrage d'Itaipu[25].

Lula avec Cristina Kirchner (Buenos Aires, 19 novembre 2007).

Il milite pour la réforme du Fonds monétaire international (FMI), au sein duquel les grands pays émergents ont peu de droits de vote comparé à leur contribution économique. En 2008, douze pays latino-américains constituent à Brasilia l'Unasur pour se substituer à l'OEA et à la domination exercée par les États-Unis sur cette organisation[25]. S'opposant au consensus de Washington, alors en vigueur dans la plupart des grandes institutions internationales, il signe avec Néstor Kirchner le consensus de Buenos Aires l'année de sa prise de fonction.

Il s'oppose aux États-Unis lors du coup d'État de 2009 au Honduras en exigeant le rétablissement de Manuel Zelaya à la présidence, jusqu’à la fin de son mandat. Celui-ci trouve refuge à l'ambassade brésilienne[25].

Réélection

Diplôme décerné par le Tribunal supérieur électoral pour la réélection de Luiz Inácio Lula da Silva en 2006.

Briguant un second mandat lors de l'élection présidentielle de 2006, Lula part largement favori face à Geraldo Alckmin, candidat du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB). Selon les sondages, l'action de Lula est jugée positivement pour son action contre la faim et la pauvreté, mais parait plus mitigée dans les domaines de la violence et de la corruption.

La campagne est marquée par le scandale des mensualités, un système de détournement de fonds publics pour l'achat de votes et de soutiens de parlementaires à l’action de Lula entre 2003 et 2005. La direction du Parti des travailleurs est poussée à la démission, tandis que Lula doit remplacer son ministre des Finances, Antonio Palocci. En 2012, la Cour suprême du Brésil confirmera l'existence de ce système et condamnera plusieurs personnalités du PT[26] ,[27].

Le , après un résultat de premier tour jugé décevant, Lula est réélu au second tour avec 60,8 % des suffrages.

Popularité et oppositions

Lula avec Benoît XVI (Rio de Janeiro, 9 mai 2007).

Très populaire parmi les Brésiliens vivant en ville, il suscite néanmoins la méfiance des médecins, des petits chefs d'entreprise et de la classe moyenne supérieure[28]. Si l'action de Lula a permis de sortir des millions de personnes de la pauvreté, ses opposants font valoir qu'il a pour ce faire massivement augmenté les dépenses publiques, ce qui pénalisera les finances du Brésil après son départ de la présidence[28].

Il quitte la présidence avec un taux de popularité atteignant 87 % selon l’institut Ibope[29]. Malgré une satisfaction générale quant à son action, une majorité de la population se déclare insatisfaite de sa politique en matière de santé et de sa politique fiscale[30].

Départ de la présidence

Investiture de Dilma Rousseff, le .

Alors qu'il ne peut briguer un troisième mandat consécutif, sa chef de cabinet et « protégée » Dilma Rousseff lui succède le . Au vu de sa popularité, l'hypothèse que Lula retrouve la présidence à l'issue du mandat de Rousseff est évoquée[31]. Désigné personnalité de l'année 2009 par le journal Le Monde, Lula est classé l'année suivante par le Time comme le dirigeant le plus influent au monde[32].

Après la présidence

Problèmes de santé

L'hôpital syro-libanais de São Paulo, annonce, en , que Lula est atteint d'une tumeur localisée dans le larynx et qu'il devra subir une chimiothérapie « sous forme ambulatoire[33] ». En , l'hôpital affirme que son cancer du larynx a connu une « rémission complète »[34].

Retour éphémère au gouvernement

Lula et Dilma Rousseff en 2016.

Le , devant le risque de délitement de sa majorité parlementaire, Dilma Rousseff le nomme ministre de la Maison civile, la plus haute fonction du gouvernement[35].

Cette nomination entraîne les huées de participants à son investiture au palais présidentiel et la protestation d'une grande partie de la classe politique brésilienne[36]. Une demi-heure après sa nomination, la justice suspend en référé sa prise de fonction, considérant que « Dilma Rousseff a commis un délit en nommant Lula ministre pour lui permettre d’échapper à la justice »[37]. Des tribunaux annulent ensuite ces ordonnances mais le lendemain, le , un juge du Tribunal suprême fédéral confirme la suspension de l'entrée de Lula au gouvernement dans l'attente du verdict collégial définitif de la juridiction[38]. Un enregistrement téléphonique entre la présidente Rousseff et Lula rendu public par le juge Sérgio Moro deux jours plus tôt, le , laissait clairement entendre qu'il y avait eu arrangement entre eux deux pour lui éviter la prison[39].

Alors que des chefs d'État sud-américains de gauche (Nicolás Maduro, Evo Morales, Michelle Bachelet et Rafael Correa) lui apportent leur soutien[37],[40],[41], les manifestations se succèdent contre le gouvernement à Brasilia et São Paulo, avec parfois des violences[42].

Le , le procureur préconise au Tribunal suprême fédéral d'annuler son entrée au gouvernement[43]. Le 20 du même mois, le Tribunal suprême reporte l'audience prévue pour statuer sur sa nomination[44]. Eva Chiavon assure l'intérim[45]. Après la suspension de Dilma Rousseff, le nouveau président intérimaire, Michel Temer, nomme Eliseu Padilha[46], puis, après la destitution de la présidente, l'audience prévue est définitivement annulée.

Poursuites judiciaires et emprisonnement

Lula en 2017.

À partir de 2011, Lula est mis en cause dans plusieurs affaires judiciaires, notamment pour corruption, blanchiment d'argent, détournement de fonds publics et entrave à l'exercice de la justice[47],[48],[49]. L'ancien président se défend d'avoir commis tout acte illégal et affirme que les poursuites dont il fait l’objet sont le résultat de la volonté des « élites » de l'écarter de la course à l’élection présidentielle de 2018[50],[51]. Dès la réélection de Dilma Rousseff en 2014, Lula laisse en effet connaître son intention de briguer un troisième mandat présidentiel.

La principale affaire le visant s’inscrit dans le cadre du scandale Petrobras. Il est accusé d’être intervenu pour l’attribution de contrats à l’entreprise pétrolière Petrobras en échange de 3,7 millions de reals — dont un luxueux appartement —. En , le juge Sérgio Moro le condamne à neuf ans et six mois de prison pour corruption passive et blanchiment d'argent[52]. En appel, en , la peine est portée à douze ans et un mois d’emprisonnement[53],[54]. Les partisans de Lula et des spécialistes du Brésil remettent en cause le bien fondé juridique de cette condamnation, notamment l’absence de preuve matérielle, dénonçant un parti pris de la justice brésilienne[55],[54].

Le , dans un contexte de fortes tensions dans le pays, les juges de la Cour suprême rejettent la demande d'Habeas corpus de Lula, ce qui ouvre la voie à son emprisonnement[56]. Le , Lula se constitue prisonnier[57]. Son arrestation répond à une nouvelle jurisprudence, la Constitution brésilienne indiquant pourtant qu'aucun justiciable ne peut être arrêté avant la fin de la procédure[35]. Malgré ses ennuis judiciaires, il est désigné candidat du Parti des travailleurs à l’élection présidentielle de 2018[58]. Les sondages le donnent alors favori du scrutin en le créditant d’environ 30 % à 40 % d'intentions de vote au premier tour[59],[60],[61]. Le , à la suite de sa condamnation dans le scandale Petrobras, le Tribunal suprême fédéral prononce son inéligibilité[61]. Le Comité des droits de l'homme des Nations unies s’était prononcé contre une telle mesure[62]. Le PT est ensuite contraint de désigner Fernando Haddad comme candidat du parti[63],[64]. Le scrutin présidentiel est finalement remporté au second tour par le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro, face à Haddad.

Dans le cadre de l'affaire de le rénovation d'une propriété, en , Lula est condamné à 12 ans et 11 mois de réclusion pour corruption et blanchiment[65]. En avril suivant, sa première peine est réduite à huit ans et dix mois d'emprisonnement[66].

Le journal d'investigation The Intercept affirme, en , que le juge Sérgio Moro — devenu ministre de la Justice de Jair Bolsonaro — et les enquêteurs chargés de l'enquête anticorruption Lava Jato auraient comploté entre eux pour empêcher Lula de se présenter à l'élection présidentielle de 2018[67],[68]. Le Tribunal suprême fédéral décide alors de reprendre son procès[69].

En , après avoir accompli le sixième de sa peine, Lula rejette tout régime de semi-liberté, déclarant préférer prouver son innocence et estimant qu'accepter la mesure équivaudrait à un aveu de culpabilité[70].

Libération et annulation de ses condamnations

Le , au lendemain du changement par la Cour suprême de la jurisprudence sur l'Habeas corpus, il est libéré, sa condamnation n'étant pas jugée définitive[71]. Il est alors accueilli par plusieurs de ses partisans, dont sa compagne Rosângela da Silva, avec qui il doit se remarier prochainement[72]. Il reste mis en examen dans six affaires de corruption[73]. Il est acquitté en décembre pour l'une de ces accusations[74].

En , Edson Fachin, juge au Tribunal suprême fédéral, annule les condamnations visant Lula, estimant que le tribunal de Curitiba n’était pas compétent pour juger les quatre affaires le concernant, celles-ci étant renvoyées devant un tribunal fédéral de Brasilia[75]. En attendant de nouveaux jugements, les droits politiques de Lula sont restaurés et sa candidature à l'élection de 2022 est possible[76]. En , le Tribunal suprême fédéral confirme l’annulation des condamnations[77]. Le Tribunal suprême établit dans un jugement la partialité du juge Sergio Moro, celui-ci s'étant entendu avec des enquêteurs pour faire écarter Lula de l'élection présidentielle de 2018[35].

L'ancien président est en acquitté de sept des onze chefs d'accusation retenus contre lui mais doit encore être jugé dans quatre affaires, plus mineures[35].

Le Comité des droits de l'homme de l'ONU conclut en 2022 que l'enquête ayant conduit Lula en prison en 2016 n’a pas respecté ses droits[78]. L’enquête Lava Jato est désormais considérée comme « le plus grand scandale judiciaire de l’histoire du Brésil »[79]. Des enquêtes ont démontré comment les procédures furent entachées de nombreuses irrégularités et de confusions, révélé des messages compromettants échangés entre les procureurs et le juge Moro en dehors de tout cadre légal, et souligné les motivations politiques de magistrats qui ont instrumentalisé l’enquête afin de neutraliser le Parti des travailleurs[79].

Candidature à l'élection présidentielle de 2022

En 2021, après l'annulation de ses condamnations judiciaires, Lula confirme son intention d'être candidat à l'élection présidentielle de 2022[80].

Il choisit Geraldo Alckmin, une figure de la droite et ancien adversaire politique, comme colistier pour la vice-présidence. Ce choix viserait à rassurer les marchés financiers alors que, note la presse, « tout oppose l'ancien métallo Lula, 76 ans, leader historique de la gauche ouvrière, et Alckmin, 69 ans, incarnation parfaite de la haute bourgeoisie conservatrice pauliste »[81]. Il s'agirait aussi pour l'ancien président de s'adapter à un système électoral qui n'a jamais permis au Parti des travailleurs de conquérir une majorité au Parlement, traditionnellement dominé par le « Centrão », le contraignant à des alliances « contre-nature » pour gouverner[82].

La coalition « Vamos juntos pelo Brasil » (« Tous ensemble pour le Brésil »), formée de neuf partis soutenant la candidature de Lula, présente un programme axé sur les questions sociales et la protection de l'environnement. Selon ce document, la première mission d'un éventuel gouvernement Lula sera d'améliorer « les conditions de vie de l'immense majorité de la population brésilienne, ceux qui souffrent de la crise, de la faim, de la baisse du pouvoir d'achat (…) avec des mesures d'urgence, mais aussi des réformes structurelles »[83],[84].

Le , Lula arrive en tête au premier tour de l'élection présidentielle avec 48,3 % des voix. Il devance de cinq points le président sortant Jair Bolsonaro. Le second tour entre les deux candidats aura lieu le [85].

Prises de positions

Il appelle en à lancer une procédure de destitution contre président Jair Bolsonaro, accusé d’interférences dans des affaires judiciaires et critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire du Covid-19[86]. Il est signataire, avec des personnalités de la gauche internationale, d'une pétition demandant la levée des brevets sur les vaccins contre la Covid-19[87].

Il s'oppose en 2022 à la privatisation de l'entreprise publique d'électricité Eletrobras[88].

En 2022, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il déclare à propos du président ukrainien Volodymyr Zelensky que « ce type est aussi responsable de la guerre que Poutine » et critique également les États-Unis et l'Union européenne : « Vous auriez dû dire tout de suite : l'Ukraine n'entrera pas dans l'Otan. Il n'y aurait pas eu la guerre ». Il n'hésite pas à faire preuve d'un antiaméricanisme répandu dans les mouvements de gauche en Amérique latine[89].

Il défend la légalisation de l'avortement, très restreint au Brésil, ce qui fait polémique[90]. Il critique ainsi une certaine « idée de la famille » portée par les institutions brésiliennes selon laquelle « l'autorisation d'un homme » est nécessaire avant toute intervention et une législation inégalitaire au préjudice principalement des classes populaires : « Ici, au Brésil, des femmes pauvres meurent en tentant d'avorter quand la dame peut avorter à Paris ou à Berlin »[91]. Cette position est critiquée par les milieux évangéliques et les partisans du dirigeant d'extrême droite Bolsonaro[92].

Il apporte son soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle française de 2022[93].

Distinctions

En 2003, il reçoit le prix Princesse des Asturies de la coopération internationale, et en 2006, il reçoit le prix de l'« Homme d'État de l'année ». Le , Sciences Po Paris lui remet le titre de Docteur honoris causa[94]. La même année, il reçoit le prix Lech-Wałęsa « pour avoir fait des efforts pour réduire les inégalités sociales, et avoir été l'avocat d'une compréhension pacifique et d'un partenariat entre les nations, en particulier en renforçant la position des pays en développement dans le concert des nations[95]. ». Il est également récipiendaire de la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris et lauréat du prix « Mondial UIT des télécommunications et de la société de l’information »[96].

Décorations

Lula décoré des insignes du collier de l'Ordre brésilien du Mérite (2009).

Décorations brésiliennes

Décorations étrangères

Lula décoré par Omar Bongo des insignes du grand-croix de l’Ordre de l’Étoile Équatoriale (2004).
  • Collier de l’Ordre National de San Lorenzo (6 juin 2013) Drapeau de l'Équateur Équateur
  • Première classe de l’Ordre d’Excellence (25 novembre 2010) Drapeau du Guyana Guyana

Notes et références

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