Eletrobras

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Centrais Eletricas Brasileiras S.A.
logo de Eletrobras

Création 1962
Forme juridique Société anonyme
Action BM&F Bovespa: ELET3, ELET5, ELET6
NYSE: EBR, EBR.B
BMAD: XELTO, XELTB
Slogan Energia para novos tempos
Siège social Brasilia
Drapeau du Brésil Brésil
Direction José da Costa Carvalho Neto
Actionnaires Etat fédéral brésilien (52%)
Activité électricité
Produits production et distribution d'électricité
Site web www.eletrobras.com

Capitalisation 32,9 milliards de dollars US
Chiffre d'affaires en augmentation 19,2 milliards de dollars US (2012)
Résultat net en diminution 3,3 milliards de dollars US (2012)

Centrais Eletricas Brasileiras S.A., plus connue sous le nom d'Eletrobras, est une entreprise brésilienne dont le cœur de métier est la production, la distribution et la fourniture de l'électricité via ses filiales régionales. Eletrobas est la plus importante entreprise du secteur électrique d'Amérique latine[1]. À travers ses filiales, Eletrobras contrôle 40 % des capacités de production électriques du Brésil et 69 % du réseau électrique national[2].

Historique[modifier | modifier le code]

La création d'Eletrobras a été proposée en 1954 par le président de l'époque, Getúlio Vargas, dans le cadre du projet de développement Vargas. Le projet s'est heurté à une forte opposition au Congrès, et n'a été approuvé que sept ans plus tard, sous le gouvernement de Joao Goulart. La société a alors pour mission de mener des recherches et des projets de centrales électriques, de lignes de transmission et de postes, afin de répondre à la demande croissante d'électricité du Brésil.

Eletrobras commence à jouer un rôle clé dans le développement de l'économie brésilienne à partir de 1963, un an après sa création, quand entre en service la première unité de la centrale hydroélectrique Furnas (MG), permettant l'alimentation des parcs industriels de Rio de Janeiro, São Paulo et Minas Gerais.

Sous le régime militaire, Eletrobras profite de la tendance au centralisme, et s'affirme comme organisme de planification et de financement, en plus de détenir d'autres entreprises fédérales. Par la suite, la privatisation et les modifications constitutionnelles ont entraîné un changement du profil de la compagnie, qui perd certaines fonctions.

En 2004, Eletrobras a été exclu du NPD (Programme National de privatisation) et est redevenue une entreprise d'État.

Aujourd'hui, Eletrobras est présent dans tout le Brésil, et a une capacité installée de 39 413 MW de production, étant ainsi la plus grande entreprise dans le secteur de l'électricité d'Amérique latine. Ses centrales représentent environ 38 % de l'énergie produite au Brésil. Les lignes de transport d'électricité appartenant à Eletrobras mesurent près de 60 000 km de long et correspondent à 56 % des lignes électriques du Brésil.

L'État brésilien possède encore 53,9 % des actions de la société et a donc une participation majoritaire dans la société. Le gouvernement fédéral possède 15,5 % des actions privilégiées, et le reste des actions, le flottant, est coté au Bovespa. Eletrobras fait d'ailleurs partie de l'indice Bovespa.

En novembre 2016, Enel annonce l'acquisition de l'entreprise brésilienne Celg-D à Eletrobras pour 647 millions de dollars[3].

En décembre 2018, Eletrobras annonce la vente de sa filiale de distribution Amazonas Energia à Oliveira Energia-Atem contre la reprise de dette de 2,2 milliards de reais[4].

En novembre 2019, le gouvernement de Bolsonaro annonce le passage d'une loi sur la privatisation d'Eletrobras[5]. Celle-ci est officiellement adoptée en 2021. L'opposition de gauche s'y est opposée, estimant que cette privatisation conduira à une perte de souveraineté nationale et à une hausse des prix de l’électricité, alors que le gouvernement soutient le contraire[6].

Suspicions de corruption[modifier | modifier le code]

En juillet 2015, la police fédérale brésilienne arrête Othon Luiz Pinheiro da Silva, le PDG de la filiale Eletrobras Eletronuclear (en). Il est accusé d'avoir accepté des pots de vin pour un montant d'1,2 million de dollars dans le cadre de la construction d'une troisième centrale nucléaire brésilienne[7]. Une enquête avait été ouverte à la suite du scandale de corruption qui touche Petrobras et des membres du gouvernement fédéral depuis septembre 2014[8].

En août 2015, une plainte est déposée devant la Cour fédérale de Manhattan par la ville de Providence (Rhode Island), actionnaire d'Eletrobras. Dans les motifs de sa plainte, la ville de Providence considère que des actes de corruption ont été menés au détriment des actionnaires de l'entreprise[9].

Organisation de l'entreprise[modifier | modifier le code]

Eletrobras finance, coordonne et supervise les projets de développement de ses filiales[10]:

La société est par ailleurs propriétaire, au nom de l’État fédéral brésilien, de 50 % de la centrale hydroélectrique d'Itaipu[1].

Liste des PDG successifs de l'entreprise[modifier | modifier le code]

Entré
en fonction
en
PDG
1962 Paulo Richer 1er
1964 José Varonil de Albuquerque Lima 2e
1964 Octavio Marcondes Ferraz 3e
1967 Mario Penna Bhering 4e
1975 Antônio Carlos Magalhães 5e
1978 Arnaldo Rodrigues Barbalho 6e
1979 Maurício Schulman 7e
1980 José Costa Cavalcanti 8e
1985 Mario Penna Bhering 9e
1990 José Maria Siqueira de Barros 10e
1992 Eliseu Resende 11e
1993 José Luis Alquéres 12e
1995 Mario Fernando de Melo Santos 13e
1995 Antônio José Imbassahy da Silva 14e
1996 Firmino Ferreira Sampaio Neto 15e
2001 Cláudio Ávila da Silva 16e
2002 Altino Ventura Filho 17e
2003 Luiz Pinguelli Rosa 18e
2004 Silas Rondeau Cavalcanti Silva 19e
2005 Aloísio Marcos Vasconcelos Novais 20e
2006 Valter Luiz Cardeal de Souza 21e
2008 José Antonio Muniz Lopes 22e
2010 José da Costa Carvalho Neto 23e

Principaux concurrents[modifier | modifier le code]

Eletrobras fait partie des principales entreprises du secteur brésilien de l'électricité, parmi lesquelles :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Eletrobras (Brazil), site du Global Electricity Partnership, consulté le 24 février 2014
  2. Eletrobras, site de Bank Track, le 18 mars 2014, consulté le 14 avril 2014
  3. Italy's Enel buys Brazil's Celg-D for $647 million, Luciano Costa, Reuters, 30 novembre 2016
  4. « Brazil's Eletrobras sells unit at auction, assumes $3.3 billion debt », sur Reuters,
  5. « Brazil's Bolsonaro sends bill to privatize Eletrobras power company », sur Reuters,
  6. « Au Brésil, la privatisation d’Eletrobras adoptée par le Parlement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  7. Sergio Spagnuolo, Brazil's state-run utility just got pulled into the massive Petrobras corruption scandal, Reuters, le 28 juillet 2015, consulté le 13 août 2015
  8. Sabine Grandadam, Petrobras : le scandale qui doit "changer le Brésil", Courrier International, le 20 novembre 2014, consulté le 13 août 2015
  9. Paul Simao, Brazil's Eletrobras sued in U.S. court over corruption scandal, Reuters, le 17 août 2015, consulté le 15 septembre 2015
  10. Our companies, site institutionnel d'Eletrobras, consulté le 25 février 2014

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]