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« Utilisateur:Lepere/Tests2 » : différence entre les versions

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{{Utilisateur:Lepere/Tests4
<includeonly>
| nom=Erevan<br />{{lang|hy|''Երևան''}}
{{Infobox Ville
| drapeau=Yerevan flag.gif
|nom = {{{nom|{{PAGENAME}}}}}
| blason=Yerevan seal.png
|autres noms = {{{autres noms|}}}
| image=yerevan-sunset.jpg
|couleur = #FFFFBB
| légende=Coucher de soleil sur Erevan, sur fond d'Ararat.
|couleur titre = #000000;
| statut=1
|statut = {{{statut|}}}
| région=Erevan
|float = {{{float|}}}
| maire=[[Taron Margarian]]<ref name="AN 15">{{en}} {{lien web|url=http://www.armenianow.com/news/33214/taron_margaryan_yerevan_new_mayor|titre=Official: Margaryan formally named Mayor of Yerevan|auteur=Gayane Mkrtchyan|date=15 novembre 2011|site=ArmeniaNow.com|consulté le=15 novembre 2011}}.</ref>{{,}}
|blason = {{{blason|}}}
| mandat=2011-2014
|drapeau = {{{drapeau|}}}
|pays={{Arménie}}
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|carte=Arménie
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|géolocdual=oui
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| longitude=44.5091
|pays = {{Pays-Bas}}
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|nom de division = {{{nom de division|}}}
| alt moy= 989
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| pop=1107800
|division3 = {{{division3|}}}
| gentilé=Erevanais, Erevanaise<ref name="gentilé">''Le bulletin de l'ambassade de France en Arménie'', numéro 16, novembre-décembre 2003, {{p.}}1 {{lire en ligne|lien=http://www.ambafrance-am.org/Rotonde/n16.pdf|date=23 septembre 2008}}{{pdf}}.</ref>
|nom de division4 = {{{nom de division4|}}}
| siteweb=[http://www.yerevan.am/ Site officiel]
|division4 = {{{division4|}}}
}}
|maire = {{{maire|}}}
'''Erevan'''<ref>Terme recommandé par la [[Commission générale de terminologie et de néologie]], et publié au ''[[Journal officiel de la République française]]'' le 24 septembre 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019509867&dateTexte=|texte=sur Léfifrance}}.</ref> ou '''Yerevan'''<ref>Il existe six orthographes différentes : Erevan, Érevan, Erévan, Érévan, Yerevan, et Erivan.</ref> (en [[arménien]] ''{{lang|hy|Երևան}}'', ''Yerevan'') est la plus grande des [[liste des villes d'Arménie|villes d’Arménie]] et sa capitale<ref>{{en}} Article 13 de la {{lien web|url=http://www.parliament.am/legislation.php?sel=show&ID=1&lang=eng|titre=Constitution arménienne|consulté le=21 mars 2008}}.</ref> depuis [[1918]]<ref name="Dédéyan">[[Gérard Dédéyan]] (dir.), ''Histoire du peuple arménien'', Privat, Toulouse, 2007 {{ISBN|978-2-7089-6874-5}}, {{p.}}567.</ref>, la douzième<ref name="douze">''Les douze capitales d'Arménie'', Éditions COFIMAG, Paris, 2006 {{ISBN|2-907070-09-6}}.</ref> depuis les origines de l’[[Arménie]]. Elle est située à l'ouest du pays, à l'extrémité orientale de la plaine de l'[[Mont Ararat|Ararat]], au-dessus des gorges de la rivière [[Hrazdan]].
|mandat maire = {{{mandat maire|}}}

|préfet = {{#if:{{{préfet|}}}|{{{préfet}}}{{#if:{{{mandat préfet|}}}|<br />{{{mandat préfet}}}|}}|}}
Elle connaît une histoire mouvementée faite de batailles, de pillages, d'incendies et de séismes pendant plus de {{formatnum:2500}} ans, devient la capitale de l'éphémère [[République démocratique d'Arménie|première République d'Arménie]] après la [[Première Guerre mondiale]] et recueille une partie des rescapés du [[génocide arménien]]. La ville s'étend rapidement au {{XXe siècle}} lorsque l'Arménie devient une des [[République socialiste soviétique|quinze républiques]] de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]. D'une petite bourgade de quelques milliers d'habitants sous la première République, elle devient en moins de cinquante ans le principal centre culturel, artistique et industriel du pays, ainsi que le siège de ses institutions politiques.
|gouverneur = {{#if:{{{gouverneur|}}}|{{{gouverneur}}}{{#if:{{{mandat gouverneur|}}}|<br />{{{mandat gouverneur}}}|}}|}}

|autorité = {{{autorité|}}}
En [[2007]], la population d’Erevan est estimée à {{formatnum:1107800}} habitants<ref name="Armstat 2008">{{en}} ArmStat, ''Marzes of the Republic of Armenia in figures, 2008'', {{lien web|url=http://www.armstat.am/file/article/marz_08_32.pdf|titre=« Yerevan - RA Capital »|date=2008|consulté le=3 avril 2009}}.</ref> et son agglomération très peu étendue autour de la ville regroupe avec ses {{formatnum:1245700}} habitants (estimation officielle actuelle<ref name="population par disctrict">{{en}} Population de chaque district sur le {{lien web|url=http://www.yerevan.am/index.php?page=mayor|titre=site de la municipalité d'Erevan|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>), plus de {{unité|42|%}} de la population arménienne. Ses [[Gentilé|habitants]] sont appelés les ''Erevanais'' et les ''Erevanaises''<ref name="gentilé"/>.
|titre autorité = {{{titre autorité|}}}

|autorité2 = {{{autorité2|}}}
== Étymologie et symboles ==
|titre autorité2 = {{{titre autorité2|}}}
[[Image:Ararat-brume.jpg|thumb|Le [[mont Ararat]], symbole naturel de la ville]]
|autorité3 = {{{autorité3|}}}
Le nom ''Erevan'' trouve son origine dans celui de la forteresse urartéenne d'[[Erebouni]] érigée à côté du centre-ville actuel et dont il ne subsiste que des ruines. C'était à l'époque une des principales villes de l'[[Urartu]]. De nos jours, [[Erebouni (district)|Erebouni]], un des douze districts d'Erevan, abrite les ruines de la forteresse<ref>Voir les articles [[Histoire d'Erevan]], [[Histoire de l'Arménie]], [[Urartu]] et [[Erebouni]].</ref>.
|titre autorité3 = {{{titre autorité3|}}}

|autorité4 = {{{autorité4|}}}
Le principal symbole de la ville d'Erevan est le [[mont Ararat]], situé en Turquie, visible par beau temps depuis n'importe quel endroit de la ville.
|titre autorité4 = {{{titre autorité4|}}}

|cp = {{{cp|{{{code postal|}}}}}}
Les armes de la ville reprennent le symbole du [[Lion (héraldique)|lion]] couronné<ref name="yerevan.am">{{en}} {{lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=114|titre=Symbols of Yerevan|site=Yerevan Municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref> déjà utilisé par la République d'[[Arménie]]. Il représente le [[royaume arménien de Cilicie|royaume arménien]] fondé par le premier roi de [[Cilicie]], [[Léon II d'Arménie|Lévon II]] (dont le nom est apparenté à ''leo'', lion en [[latin]]). Ce symbole [[héraldique]] fréquemment utilisé en [[Orient]] et en [[Occident]] évoque force et majesté. Le lion de Lévon, est représenté couronné comme tous les rois de la [[Maison roupénide|dynastie roupénide]], un [[sceptre]] à la patte antérieure droite, un bouclier — sur lequel est dessiné le [[mont Ararat]] — sur la poitrine et sous sa forme orientale : marchant à quatre pattes (« passant ») et la tête de face<ref>Association culturelle de Marne-la-Vallée, {{lien web|url=http://www.acam-france.org/armenie/politique/emblemes.htm|titre=''Arménie - Emblèmes''|consulté le=21 mars 2008}}.</ref>. La municipalité d'Erevan opte pour un mélange des représentations orientale et occidentale : le lion est marchant mais tête de profil.
|nom de cp = {{{nom de cp|}}}

|code1 = {{{code1|}}}
Depuis [[2004]], Erevan s'est dotée d'un [[hymne]], ''Erépouni-Yerevan'', écrit par [[Parouir Sévak]] et composé par Edgar Hovhannissian, sélectionné à l'issue d'un concours pour représenter au mieux la ville, et d'un drapeau, reprenant les armes de la ville. Le drapeau reprend l'écu avec le lion. Celui-ci est sur fond blanc, entouré de douze petits triangles rouges représentant les douze capitales successives de l'Arménie<ref name="yerevan.am"/>.
|nom de code1 = {{{nom de code1|}}}

|code2 = {{{code2|}}}
== Histoire ==
|nom de code2 = {{{nom de code2|}}}
{{Article détaillé|Histoire d'Erevan}}
|code3 = {{{code3|}}}

|nom de code3 = {{{nom de code3|}}}
=== Antiquité ===
|gentilé = {{{gentilé|}}}
[[Image:Erebuni.jpg|thumb|right|Ruines de la forteresse d'[[Erebouni]].]]
|latitude = {{{latitude|}}}
[[Image:Erevan - La forterese d'Erebouni 07.JPG|thumb|left|L'« acte de naissance » d'Erevan.]]
|longitude = {{{longitude|}}}

|altitude = {{{altitude|}}}
Erevan est une ville ancienne qui possède son « certificat de naissance » : une inscription [[cunéiforme]] gravée<ref>« Par la grandeur du dieu [[Haldi]], Argishti, le fils de [[Menua (roi)|Menua]], a construit cette forteresse inaccessible et l'a appelée Erebouni ». {{Ref-Kiesling|passage=6}}.</ref> dans la pierre sur ordre du roi [[Argishti Ier|Argishti I{{er}}]] en [[-782|782 av. J.-C.]] témoigne que celui-ci fit construire une forteresse militaire pour se défendre des attaques en provenance du nord [[Caucase]] et la nomma [[Erebouni]]<ref name="brady kiesling p6">{{en}} Brady Kiesling, ''op. cit.'', {{p.}}6.</ref> (origine du nom « Erevan ») — bien qu'il y ait des traces d'occupation antérieure. C'est à cette époque de la puissance [[Urartu|urartéenne]] que la ville se dote de canaux d'[[irrigation]] et d'un réservoir. Un siècle plus tard, pour pallier l'abandon d'Erebouni, le roi [[Rusa II]] fait édifier quelques kilomètres plus au nord la forteresse de [[Teishebani]]<ref name="brady kiesling p6"/>. La ville est alors la capitale de la province nord et sert d'entrepôt des produits collectés à titre de redevances avant d'être redirigés vers le centre du royaume, [[Tushpa]]. Mais la cité est pillée et incendiée en [[-590|590 av. J.-C.]] par les [[Mèdes]] alliés aux [[Scythes]].
|alt mini = {{{alt mini|}}}

|alt maxi = {{{alt maxi|}}}
À la fin de l'époque urartéenne, la dynastie des Ervandounis ou [[Dynastie orontide|Orontides]] régnant sur le pays contribue grandement au redressement de la ville. Du [[VIe siècle av. J.-C.|VI{{e}}]] au [[IVe siècle av. J.-C.|IV{{e}} siècle avant J.-C.]], elle est l'un des principaux centres de la [[Satrape|satrapie]] arménienne de l'[[achéménides|empire achéménide]].
|population = {{{population|}}}

|année_pop = {{{année_pop|}}}
Du fait de l'absence de données, preuves ou témoignages historiques, la période entre le {{-s|IV|e}} et le {{IIIe siècle}} apr. J.-C. est connue comme l'''âge sombre d'Erevan''.
|superficie = {{#if:{{{hectares|}}}|{{#expr:({{{hectares}}}/100) round 0}}|{{{superficie|}}}}}

|population agglomération = {{{population agglomération|}}}
=== Moyen Âge ===
|année_pop agglomération = {{{année_pop agglomération|}}}
[[Image:Bagrotuniflagx.jpg|thumb|Reconstitution de l'étendard des Bagratides]]
|superficie agglomération = {{{superficie agglomération|}}}
Le développement de la ville est intense au début du [[Moyen Âge]] (vers les {{s2|V|e|VI|e}}), et la première église d'Erevan, l'église Saints-Pierre-et-Paul, est bâtie au {{s-|V|e}}<ref name="douze"/> (elle s'effondre en [[1931]]). Après plusieurs tentatives dans les [[années 640]], les [[Arabes]] s'emparent de la ville en [[658]]<ref name="tour armenia p7">{{en}} Rick Ney, ''Tour Armenia'', {{lien web|url=http://armenianow.com/pdf/yerevan.pdf|titre=« Yerevan »}}, ArmeniaNow.com, 2007, p. 7. Consulté le 21 mars 2008.</ref>. Elle est alors la deuxième plus importante ville de la région après [[Dvin]] qui restera le principal centre économique de la plaine d'Ararat jusqu'au {{XIe siècle}}. Les Arabes tentent de mettre à pied la population arménienne, notamment par des conversions massives, mais une forte résistance les oblige à pactiser. Dès lors, les [[calife]]s successifs tolèrent le christianisme et offrent une large autonomie aux Arméniens. Erevan connaît un siècle de paix et de prospérité jusqu'aux révoltes de [[740]]. La ville est alors pillée et certains quartiers brûlés ; elle ne retrouve une certaine autonomie qu'en [[850]] avec le futur [[Liste des rois d'Arménie|roi d'Arménie]] [[Achot Ier d'Arménie|Achot {{Ier}}]] en tant que gouverneur, sous le titre de « prince des princes », qui marque le début de la dynastie des [[Bagratides]]<ref name="tour armenia p7"/>.
|population division = {{{population division|}}}

|année_pop division = {{{année_pop division |}}}
En [[920]], avec l'appui de [[Empire byzantin|Byzance]], le roi [[Achot II d'Arménie|Achot II]] réintègre Erevan et sa région au royaume<ref name="tour armenia p7"/>. Au {{Xe siècle}}, forte de sa puissance militaire et économique, Erevan devient le véritable centre de l'[[Arménie orientale]]. Elle fait partie jusqu'au {{XIe siècle}} du royaume des Bagratides, mais est secrètement offerte aux Byzantins en [[1023]] avant de passer aux mains des [[Seldjoukides]]. À la mort du roi en [[1041]], l'[[Liste des empereurs byzantins|empereur byzantin]] [[Michel V]] réclame et obtient Erevan, [[Ani]] et la plaine de l'Ararat<ref>Gérard Dédéyan (dir.), ''op. cit.'', p. 313.</ref>. Mais une seconde attaque seldjoukide est fatale à la région, les Byzantins se retirent dans la ville d'Ani<ref name="Gérard">Gérard Dédéyan (dir.), ''op. cit.'', p. 269.</ref>. Traditionnellement violents, les Seldjoukides pillent, brûlent et détruisent Erevan. Ils laissent une ville à l'abandon, des cadavres plein les rues, et prennent finalement le contrôle de tout le royaume en [[1064]]<ref name="Gérard"/>. Au {{XIIe siècle}}, la [[Géorgie (pays)|Géorgie]] devient une puissance militaire régionale et accepte de s'associer aux Arméniens pour repousser les Seldjoukides. Erevan est reprise en [[1201]], se reconstruit et connaît durant vingt ans un « âge d'or ». À partir de [[1225]], les invasions [[turcomans|turcomanes]] et [[Mongols|mongoles]] se succèdent et ces derniers finissent par gouverner la ville avec une certaine tolérance envers les chrétiens. En [[1256]] Erevan devient la capitale d'un des quatre ''ulus'' (régions) de l'[[Empire mongol]]. À la fin du {{XIIIe siècle}}, la conversion de [[Ghazan|Ghazan Khan]] à l'[[islam]] et le [[nomadisme]] mongol mettent un frein au développement de la région<ref name="tour armenia p8">{{en}} Rick Ney, ''Tour Armenia'', {{lien web|url=http://armenianow.com/pdf/yerevan.pdf|titre=« Yerevan »}}, ArmeniaNow.com, 2007, p. 8. Consulté le 21 mars 2008.</ref>. Tout le pays connaît alors une [[famine]] et la population préfère fuir en laissant une nouvelle fois Erevan à l'abandon<ref name="tour armenia p8"/>. En [[1387]], [[Tamerlan]] pille et ravage la ville et sa région, après plusieurs vagues d'invasions<ref>Claude Mutafian & Eric Van Lauwe, ''Atlas historique et culturel de l'Arménie : Proche-Orient et Sud-Caucase du {{-s-|VIII|e}} au {{s-|XXI|e}} '', Collection Atlas / Mémoires, Éditions Autrement, Paris, 2001 {{ISBN|978-2746701007}}.</ref>.
|superficie division = {{{superficie division|}}}

|nom_pop division = {{{nom_pop division|}}}
=== Temps modernes ===
|carte = {{{carte|Pays-Bas}}}
[[Image:Yerevan1672.gif|thumb|left|Erevan en 1672]]
|position = {{{position|ne}}}

|taille carte = {{{taille carte|}}}
Les {{XVIe s}} et {{XVIIe siècle}}s sont une autre période sombre de la ville : d'abord sujet de la [[Perse]], elle devient ensuite un champ de bataille entre Perses et [[Empire ottoman|Turcs]]<ref>Gérard Dédéyan (dir.), ''op. cit.'', p. 390-393, 448.</ref>, puis, au fil des siècles, les attaques répétées des [[Arabes]] et des [[Mongols]] et enfin le terrible [[séisme]] de [[1679]] finiront de détruire quasiment toute la ville<ref name="brady kiesling p6"/>. Quelques rares vestiges sont encore visibles de nos jours<ref name="brady kiesling p6"/>.
|géolocdual = {{{géolocdual|}}}

|imageloc = {{{imageloc|}}}
Lorsqu'elle est occupée par les [[Russie impériale|Russes]], vers [[1827]], la ville ne compte que {{formatnum:12500}} habitants dont près de la moitié n'est pas [[Arméniens|arménienne]]. La paix revenue, la croissance démographique reprend lentement<ref name="Univ">Encyclopædia Universalis France S.A., « Erevan », 1995.</ref> et la ville obtient le statut de capitale de province, puis de [[gouvernement d'Erevan|gouvernement]] à partir de [[1849]]<ref>Gérard Dédéyan (dir.), ''op. cit.'', {{p.}}486.</ref>.
|légende imageloc = {{{légende imageloc|}}}

|sites touristiques = {{{sites-touristiques|{{{sites touristiques|}}}}}}
[[Image:Soviet Union-1968-Stamp-0.12. 2750 Years of Yerevan.jpg|thumb|upright=0.5|right|Timbre de l'époque soviétique - statue de [[David de Sassoun|David Sassountsi]].]]
|nom divers = {{{nom divers|}}}

|divers = {{{divers|}}}
Au début du {{XXe siècle}} Erevan n'est qu'une petite bourgade de province de {{formatnum:30000}} habitants<ref name="Univ"/> aux portes de l'[[Russie impériale|empire russe]]. En [[1918]] elle est déclarée capitale de la nouvelle [[République démocratique d'Arménie|République indépendante de l'Arménie]]<ref name="Dédéyan"/> et devient ainsi le centre de l'Arménie indépendante jusqu'en [[1920]]. L'urbaniste en chef [[Alexandre Tamanian]] remodèle toute la ville pour la transformer en capitale digne de cette [[Subdivisions territoriales de l'Union soviétique|république]]. Cette croissance exceptionnelle bouleverse totalement le visage de cette cité avec la construction de nouveaux quartiers, routes, ponts, d'un [[Aéroport international Zvartnots|aéroport international]], et entre autres de l'installation du [[Métro d'Erevan|métro]] en [[1980]]<ref>Gérard Dédéyan (dir.), ''op. cit.'', p. 631.</ref>.
|nom divers2 = {{{nom divers2|}}}

|divers2 = {{{divers2|}}}
Erevan reste la capitale de l'Arménie à sa soviétisation le {{Date|29|novembre|1920}}<ref>Gérard Dédéyan (dir.), ''op. cit.'', p. 595.</ref> avant de céder face à [[Tbilissi]] qui devient la capitale de la [[République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie]]<ref>Gérard Dédéyan (dir.), ''op. cit.'', p. 618.</ref> en [[1922]]. À son éclatement en [[1936]] Erevan redevient la capitale de la [[République socialiste soviétique d'Arménie]] et enfin celle de la troisième république à l'indépendance du pays en [[1991]].
|nom divers3 = {{{nom divers3|}}}

|divers3 = {{{divers3|}}}
Les manifestations en faveur de l'indépendance du [[Haut-Karabagh]] en [[1988]] sont une des conséquences de la mise en œuvre de la [[perestroïka]] en [[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] et de la volonté d'indépendance des quinze républiques soviétiques. Le [[Séisme de 1988 en Arménie|séisme du 7 décembre 1988]] ralentit le processus et l'Arménie est l'une des dernières républiques à obtenir son indépendance.
|nom divers4 = {{{nom divers4|}}}

|divers4 = {{{divers4|}}}
Après la sévère [[crise économique]] des [[années 1990]], due en partie au blocus imposé par la [[Turquie]] et l'[[Azerbaïdjan]], la croissance est de retour durant les [[années 2000]] et le visage d'Erevan évolue très rapidement<ref>Gérard Dédéyan (dir.), ''op. cit.'', p. 675-680 et 722-731.</ref>.
|nom site = [[Site web|Site de la mairie]]

|url = {{ #if: {{{siteweb|}}} | http://{{{siteweb|}}} }} {{ #if: {{{url|}}} | {{ #if: {{{nom site|}}} | [http://{{{url|}}} {{{nom site|}}}] | http://{{{url|}}} }} }}
== Géographie ==
|nom site = {{{nom site|}}}
[[Image:YerevanAerial.jpg|thumb|Vue satellite d'Erevan, autour de la Hrazdan, avec le lac Erevanian (à droite)]]
|url2 = {{ #if: {{{siteweb|}}} | http://{{{siteweb|}}} }} {{ #if: {{{url2|}}} | {{ #if: {{{nom site2|}}} | [http://{{{url2|}}} {{{nom site2|}}}] | http://{{{url2|}}} }} }}

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=== Topographie et situation ===
|url3 = {{ #if: {{{siteweb|}}} | http://{{{siteweb|}}} }} {{ #if: {{{url3|}}} | {{ #if: {{{nom site3|}}} | [http://{{{url3|}}} {{{nom site3|}}}] | http://{{{url3|}}} }} }}

|nom site3 = {{{nom site3|}}}
* Altitude : moyenne 990 m - min. 865 m - max. 1&nbsp;390 m<ref name="Azatian">{{hy}} {{ru}} {{en}} V. Azatian et T. Hakopian, ''Երևան Ереван Yerevan'', ИПО Parberakan, Erevan, 1989, p. 284.</ref>.
|url4 = {{ #if: {{{siteweb|}}} | http://{{{siteweb|}}} }} {{ #if: {{{url4|}}} | {{ #if: {{{nom site4|}}} | [http://{{{url4|}}} {{{nom site4|}}}] | http://{{{url4|}}} }} }}
* Situation : au bord de la rivière [[Hrazdan]], au nord-est de la plaine d'[[Mont Ararat|Ararat]].
|nom site4 = {{{nom site4|}}}

|source1 = {{{source1|}}}
Erevan se situe au centre-ouest du pays, à l'extrémité nord-est de la grande plaine d'[[Mont Ararat|Ararat]], là où débutent les reliefs de plateaux et montagnes. Elle est construite sur sept collines, ce qui donne à la capitale [[arménien]]ne sa physionomie marquée : certains de ses quartiers sont situés en plaine, d'autres sur les collines, en bord de falaise ou même en montagne, à plus de {{formatnum:1300}} mètres d'altitude.
|source2 = {{{source2|}}}

|source3 = {{{source3|}}}
Les quartiers sud et sud-ouest de la ville se trouvent à 900 mètres d'altitude, en bordure de la plaine d'Ararat. Le temps y étant très chaud et peu venteux en été, ce sont surtout des quartiers populaires ou des quartiers industriels où le développement économique est moins important qu'ailleurs. On y trouve les deux aéroports de la ville, plusieurs dizaines d'usines à l'abandon, ainsi qu'en grande banlieue, plusieurs centrales électriques, dont la [[centrale nucléaire de Metsamor]] située à trente kilomètres à l'ouest<ref>{{Lien web|url=http://www.nuclearpowerdaily.com/reports/Armenia_approves_expansion_of_nuclear_plant_999.html|titre=Armenia approves expansion of nuclear plant|année=27 octobre 2009|éditeur=Nuclear Power Daily|consulté le=8 décembre 2009}}.</ref>
|source4 = {{{source4|}}}

}}</includeonly><noinclude>{{Doc modèle|parser=oui}}</noinclude>
Le centre-ville et les quartiers nord-ouest également situés dans la partie basse de la ville, à quelque 950-1&nbsp;000 m, sont construits autour des collines du [[Tsitsernakaberd]] et du [[canyon]] de la rivière [[Hrazdan]], le seul endroit frais de la zone centrale en été. Plusieurs dizaines de restaurants et de clubs s'y sont d'ailleurs installés et les touristes et les Erevanais aiment s'y rafraîchir lors des soirées estivales. Le district du [[Kentron]] (centre-ville) est situé sur la rive droite, tandis que la rive gauche abrite le district beaucoup plus populaire d'[[Ajapnyak]]. Les sols sableux et le climat aride rendent l'air poussiéreux. À la sortie ouest de la ville, la rivière se jette dans le [[lac Erevanian]] sur les rives duquel a été construite l'ambassade des [[États-Unis]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://yerevan.usembassy.gov/doc/necfactsheet.php|titre=New U.S. Embassy Compound Yerevan Factsheet|consulté le=7 avril 2008}}.</ref>.

[[Image:ArmeniaYerevan.png|thumb|right|Situation de l'agglomération au sein de l'Arménie.]]

Le nord et l'est de la ville, en altitude (jusqu'à 1&nbsp;300 m), boisés et frais en été, sont les quartiers les plus prisés, notamment les districts d'[[Avan]], [[Nork-Marach]], [[Arabkir]] et [[Kanaker-Zeytun]]. Le panorama sur le [[mont Ararat]] et sa plaine est quasi-omniprésent. C'est en outre à l'est, sur une petite colline, que se trouvent les ruines de la forteresse d'[[Erebouni]] qui est à l'origine de la ville.

Erevan, contrairement aux autres villes d'Arménie, ne fait pas partie d'un ''[[régions de l'Arménie|marz]]'' (région), étant elle-même une ''communauté'' spécifique<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.gov.am/enversion/regional_7/regional.htm|titre=Site du gouvernement arménien, divisions territoriales|consulté le=21 mars 2008}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Article 108 de la {{lien web|url=http://www.gov.am/enversion/legal_1/legal_sahman_all.html|titre=Constitution arménienne|consulté le=21 mars 2008}}.</ref>, entourée au nord par le ''marz'' de [[Kotayk]], au sud par celui d'[[Ararat (marz)|Ararat]], au sud-ouest par celui d'[[Armavir (marz)|Armavir]] et au nord-ouest par celui d'[[Aragatsotn]].

=== Climat ===
{{Article détaillé|Climat d'Erevan}}

Erevan a un [[climat continental]] du fait de sa situation dans une plaine entourée de montagnes et de son éloignement de la mer et de ses influences. Ce climat est plus ou moins affirmé selon les quartiers de la ville : en altitude, il peut parfois être altéré par une influence de [[climat montagnard]] (nuits plus fraîches et orages plus fréquents en été, gelées et chutes de neige plus abondantes en hiver). La ville possède un ensoleillement annuel moyen approchant les 2&nbsp;700 heures<ref name="Azatian"/>.

Les hivers sont rudes partout (chutes de neige et gelées courantes) et les étés souvent très chauds (il peut faire jusqu'à 35&nbsp;°C, voire 40&nbsp;°C dans la plaine de l'[[Mont Ararat|Ararat]]). Les rares précipitations ({{NaU|318|mm/an}}) sont souvent dues à de violents orages d'été.


{{Relevé météo
|titre=Relevé météorologique d'Erevan
|source=BBC Weather<ref>{{en}} BBC Weather, {{lien web|url=http://www.bbc.co.uk/weather/world/city_guides/results.shtml?tt=TT004530|titre=''Yerevan, Armenia''|consulté le=21 mars 2008}}.</ref>
|tmax-jan=-2 |tmin-jan=-9
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|tmax-avr=19 |tmin-avr=6
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|prec-fev=25
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}}

=== Risques naturels ===

L'Arménie entière est située dans une zone à forte [[tremblement de terre|activité sismique]]<ref>{{en}} United States Geological Survey, {{lien web|url=http://earthquake.usgs.gov/regional/world/iran/gshap.php|titre=''Iran - Seismic Hazard Map|consulté le=21 mars 2008}}.</ref>. Elle est en effet à la limite [[Tectonique des plaques#Le modèle actuel|convergente]] (zone de [[subduction]]) des plaques [[Plaque arabique|arabique]] et [[Plaque eurasienne|eurasienne]]<ref>Carte des plaques sur le {{lien web|url=http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartotheque/zones-risque-tectonique-sismique-2006.shtml|titre=site de la documentation française|consulté le=21 mars 2008}}.</ref>{{,}}<ref>Voir aussi l'article [[Tectonique des plaques]].</ref>.

Le pays, et Erevan en particulier, a déjà subi plusieurs séismes conséquents par le passé. Le plus récent et le plus marquant est le [[Séisme de 1988 en Arménie|séisme du 7 décembre 1988]] dont l'[[épicentre]] était situé à une centaine de kilomètres au nord dans la région de [[Spitak]], et qui a fait entre trente mille et cent mille morts<ref>{{lien web|url=http://www.universalis.fr/index|titre=Encyclopédie Universalis|consulté le=21 mars 2008}}.</ref>. D'une [[Magnitude d'un séisme|magnitude]] de 6,9 sur l'[[Magnitude d'un séisme|échelle de Richter]], ses secousses furent ressenties jusque dans la capitale dont plusieurs centaines de bâtiments furent éprouvés mais restèrent debout. Déjà au {{XVIIe siècle}}, un séisme semblable avait frappé la région et détruit une grande partie de la ville.

Aujourd'hui, certains [[sismologie|sismologues]] arméniens craignent un séisme catastrophique qui ravagerait toute la ville et ferait plusieurs centaines de milliers de morts. Les inquiétudes sont surtout fondées sur le fait que la plupart des bâtiments erevanais sont soit fragilisés par le séisme de [[1988]], soit construits aux anciennes normes [[soviétique]]s qui sous-estimaient largement les risques réels<ref>Manuelle Tilly, « Erevan risque de subir un tremblement de terre catastrophique », dans ''Nouvelles d'Arménie'', 15 juin 2006 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=23232|date=21 mars 2008}}.</ref> ; 40 % des constructions de la ville ne satisferaient pas les normes sismiques requises<ref>[[Krikor Amirzayan]], « 40% des constructions d’Erévan ne seraient pas aux normes sismiques requises », dans ''Nouvelles d'Arménie'', {{1er}} février 2007 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=29006|date=5 avril 2008}}.</ref>.

== Politique ==
=== Capitale ===

Erevan est la capitale de l'[[Arménie]] depuis la [[République démocratique d'Arménie|Première république]] en [[1918]]. Alors petite capitale du gouvernement russe arménien et située dans la plaine de l'[[mont Ararat|Ararat]], terre ancestrale des Arméniens, c'est logiquement qu'elle s'impose comme capitale de la toute jeune république.

Lorsque l'Arménie devient une [[République socialiste soviétique d'Arménie|république]] de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]], Erevan en reste la capitale et héberge toutes les institutions politiques de la république. En [[1991]], à l'avènement de la troisième république arménienne, Erevan reste le centre politique du pays et accueille toutes les institutions nationales : parlement, ministères, palais présidentiel, organismes publics et institutions judiciaires.

=== Municipalité ===
[[Image:Police-erevan.jpg|thumb|Véhicules de la police municipale d'Erevan]]
{{Article détaillé|Liste des maires d'Erevan|Histoire d'Erevan}}

Depuis le {{Date|15|janvier|2009}} et la ratification présidentielle de la nouvelle loi relative à Erevan, la ville est une « communauté urbaine » ; la loi prévoit notamment l'élection du maire par le Conseil municipal pour un mandat de quatre ans<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.a1plus.am/en/?page=issue&iid=68225|titre=« When will the Government call an election? »|site=A1+|date=19 janvier 2009|consulté le=28 janvier 2009}}.</ref>. À cette fin, le Conseil a été renouvelé lors des élections du {{Date|31|mai|2009}}<ref name="Hakobyan 2009">{{en}} {{lien web|url=http://www.reporter.am/go/article/2009-02-27-yerevan-to-elect-a-city-council-for-the-first-time|titre=Yerevan to elect a city council for the first time|auteur=Armen Hakobyan|site=The Armenian Reporter|date=27 février 2009|consulté le=6 mars 2009}}.</ref>.

La structure du pouvoir dans la ville est composée depuis lors de la manière suivante :
* le maire, élu au sein du Conseil pour un mandat de quatre ans<ref name="Hakobyan 2009"/>, assisté de quatre vice-maires dirigeant douze bureaux (dont les finances, les transports, l'emploi, etc.)<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=128|titre=Structure of Yerevan Municipality|site=Yerevan Municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref> ;
* le Conseil de 65 membres élus au [[suffrage universel]] pour un mandat de quatre ans<ref name="Hakobyan 2009"/> ; et
* les douze représentants du maire dans chacun des districts administratifs de la ville<ref name="Hakobyan 2009"/>.

[[Hambartsoum Galstian]] fut en même temps le dernier maire de la [[République socialiste soviétique d'Arménie|deuxième république]] et le premier de la troisième. Depuis l'avènement de celle-ci en [[1991]], huit maires se sont succédé. [[Yervand Zakarian]] est le maire d'Erevan de 2003 jusqu'en mars 2009<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=115|titre=Mayors of Yerevan|site=Yerevan Municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref>, date à laquelle le président Serge Sargsian le remplace en nommant [[Gagik Beglarian]] en prévision de l'élection municipale du 31 mai<ref>« Le président Sarkissian nomme un maire de transition à Erevan » dans ''Les Nouvelles d'Arménie'', 6 mars 2009 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=49675|date=6 mars 2009}}.</ref>. Élu, celui-ci démissionne cependant le {{date|8|décembre|2010}} ; [[Karen Karapetian]] lui succède le [[20 décembre]] suivant<ref name="NAM 13">{{lien web|url=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=66074|titre=Karén Garabédian élu Maire d’Erévan|site=Nouvelles d'Arménie Magazine|date=17 décembre 2010|consulté le=17 décembre 2010}}.</ref>. Il démissionne à son tour le 28 octobre 2011 et est remplacé par [[Taron Margarian]]<ref name="AN 15"/>.

Depuis [[1998]] la ville est membre de l'[[Association internationale des maires francophones]] (AIMF)<ref>Fiche de la ville sur le site de l'{{lien web|url=http://www.aimf.asso.fr/article2.asp?ville=Erevan&num_menu=12000|titre=AIMF|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>. En tant que telle, elle a par exemple participé à l'assemblée générale de [[Casablanca]] les [[24 octobre|24]] et {{Date|25|octobre|2001}}.

En plus de la police nationale et de la police de la route, Erevan possède une police municipale. Ces trois corps de maintien de l'ordre travaillent généralement ensemble.

=== Districts ===
Erevan est divisée en douze districts (Համայնք)<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=117|titre=Administrative Districts of Yerevan|site=Yerevan Municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref>.

Chaque district est lui-même divisé en quartiers (Թաղամաս). Un district peut compter jusqu'à sept quartiers.

[[Image:Districts-erevan.jpg|thumb|360px|right|Les douze districts d'Erevan]]
{| class="wikitable"
|+ '''Districts et quartiers d'Erevan'''
! Districts (Համայնք)
! Nombre d'habitants
! Superficie
! Quartiers (Թաղամաս)
|-----
| [[Ajapnyak]]<br />Աջափնյակ
| <center>125&nbsp;800</center>
| <center>25,68&nbsp;km{{2}}</center>
| Ajapnyak, Norachen, Nazarbekian, Silikian,<br /> Lukachin, Haghtanak, Vahakni
|-{{ligne grise}}
| [[Arabkir]]<br />Արաբկիր
| <center>150&nbsp;200</center>
| <center>12,35&nbsp;km{{2}}</center>
| Nor Arabkir, Aygedsor
|-----
| [[Avan]]<br />Ավան
| <center>50&nbsp;400</center>
| <center>8,37&nbsp;km{{2}}</center>
| Avan, Avan Arech 1 et 2
|-{{ligne grise}}
| [[Davtachen]]<br />Դավթաշեն
| <center>50&nbsp;500</center>
| <center>6,71&nbsp;km{{2}}</center>
| Davtachen, Narek
|-----
| [[Erebouni (district)|Erebouni]]<br />Էրեբունի
| <center>126&nbsp;200</center>
| <center>48,41&nbsp;km{{2}}</center>
| Erebouni, Nor Arech, Sari Tagh, Vardachen,<br /> Muchavan, Verin Jrachen
|-{{ligne grise}}
| [[Kanaker-Zeytun]]<br />Քանաքեր-Զեյթուն
| <center>102&nbsp;700</center>
| <center>8,10&nbsp;km{{2}}</center>
| Kanaker, Nor Zeytun
|-----
| [[Kentron]]<br />Կենտրոն
| <center>179&nbsp;100</center>
| <center>14,20&nbsp;km{{2}}</center>
| Pokr Kentron, Noragyugh, Nor Kilikia, Aygestan,<br /> Kond
|-{{ligne grise}}
| [[Malatia-Sebastia]]<br />Մալաթիա-Սեբաստիա
| <center>158&nbsp;700</center>
| <center>25,80&nbsp;km{{2}}</center>
| Nor Malatia, Nor Sebastia, Zoravar Antranik,<br /> Shahumian, Araratian
|-----
| [[Nork-Marach]]<br />Նորք-Մարաշ
| <center>14&nbsp;600</center>
| <center>4,60&nbsp;km{{2}}</center>
| Nork, Nor Marach
|-{{ligne grise}}
| [[Nor Nork]]<br />Նոր Նորք
| <center>132&nbsp;100</center>
| <center>14,47&nbsp;km{{2}}</center>
| Nor Nork
|-----
| [[Noubarachen]]<br />Նուբարաշեն
| <center>9&nbsp;300</center>
| <center>18,11&nbsp;km{{2}}</center>
| Noubarachen
|-{{ligne grise}}
| [[Shengavit]]<br />Շենգավիթ
| <center>146&nbsp;100</center>
| <center>4,05&nbsp;km{{2}}</center>
| Nerkin Shengavit, Verin Shengavit, Koghb,<br /> Nerkin Charbakh, Verin Charbakh, Noragavit
|}

== Démographie ==

À l'origine un petit village, Erevan est devenue en même temps que la capitale de l'Arménie, une grande ville de plus d'un million d'habitants. Alors qu'en [[1827]] la ville ne compte encore que de 6 parcs publics, 851 boutiques, 7 [[caravansérail]]s, 10 bains publics et 1&nbsp;736 petites maisons en pierre habitées par {{formatnum:12500}} âmes, c'est plus de {{formatnum:1200000}} habitants qui peuplent la ville en [[1989]], soit un tiers de la population totale du pays.

Jusqu'à la [[Union des républiques socialistes soviétiques#Perestroïka et Glasnost : Mikhaïl Gorbatchev et la chute de l'Union (1982-1991)|chute]] de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] la population était majoritairement composée d'[[Arméniens]] mais aussi de minorités [[russes|russe]], [[kurdes|kurde]], [[azéris|azérie]] et [[iran]]ienne. La minorité azérie a complètement disparu à la suite de la [[guerre du Haut-Karabagh]] entre [[1988]] et [[1994]], et la crise économique des [[années 1990]] a fait fuir une grande partie de la population russe. Aujourd'hui, les Erevanais sont principalement arméniens.

Comme dans le reste du pays et des autres anciennes républiques soviétiques, beaucoup de personnes ont fui vers l'étranger (principalement l'[[Europe]] et l'[[Amérique du Nord]]) à cause de la crise économique. La population d'Erevan a chuté de près de {{formatnum:1250000}} en [[1989]]<ref name="Azatian"/> à 1&nbsp;103&nbsp;488 en 2001<ref>{{en}} Recensement de 2001 : [http://docs.armstat.am/census/pdfs/15.pdf ArmStat].</ref> et 1&nbsp;091&nbsp;235 en [[2003]]<ref name="ArmStat 2003">{{hy}} {{en}} {{ru}} ArmStat, {{lien web|url=http://docs.armstat.am/census/pdfs/12.pdf|titre=Recensement de 2003|consulté le=22 mars 2008}}{{pdf}}.</ref>. La population de l'agglomération serait de 1&nbsp;245&nbsp;700 habitants en [[2006]] selon la municipalité d'Erevan<ref name="population par disctrict"/>.

Erevan est la moins peuplée des trois capitales du [[Caucase]].
<center><timeline>
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text: Évolution démographique d’Erevan entre 1827 et 2007
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{{Démographie
|1827=10&nbsp;000
|1890=12&nbsp;500
|1917=34&nbsp;000
|1926=65&nbsp;000
|1939=204&nbsp;000
|1970=767&nbsp;000
|1975=899&nbsp;000
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}}
<small>Sources : [http://www.yerevan.am Municipalité d'Erevan], [http://www.armstat.am/ ArmStat]</small>
</center>
* Taux de croissance de la population : 0,29 % (en [[2006]])<ref name="ArmStat">{{en}} Par rapport à l'ensemble du pays — {{lien web|url=http://www.armstat.am/Arm/StatData/Taregirq_07/TAREGIRQ_07_3.pd|titre=ArmStat|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.
* Taux de natalité : 1,12 % (en [[2006]])<ref name="figures"/>.
* Taux de mortalité : 0,84 % (en [[2006]])<ref name="figures"/>.
* Taux de mortalité infantile : 1,19 % (en [[2006]])<ref>{{en}} Par rapport à l'ensemble du pays — {{lien web|url=http://www.armstat.am/file/article/demos_07_4.pdf|titre=ArmStat|consulté le=14 juillet 2008}}.</ref>.

== Économie ==
[[Image:Metsamor aerien.jpg|thumb|right|La [[centrale nucléaire de Metsamor]] fournit la ville en électricité.]]

=== Industrie ===

En [[2001]], la part d'Erevan dans la production industrielle nationale s'élevait à environ 50 %<ref name="PRSP">{{en}} International Monetary Fund, {{lien web|url=http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2003/cr03362.pdf|titre=« Republic of Armenia : Poverty Reduction Strategy Paper »}}, dans ''IMF Country Report'', n° 03/62 (novembre 2003). Consulté le 8 avril 2008.</ref>.
Outre l’exploitation d’une carrière de sable, l'industrie erevanaise est centrée sur la fabrication, la transformation et la [[manutention des marchandises|manutention]]<ref name="figures"> {{en}} ArmStat, ''Marzes of the Republic of Armenia in figures, 2002-2006'', {{lien web|url=http://www.armstat.am/file/article/marz_07_e_23.pdf|titre=« Yerevan RA Capital »|date=2007|consulté le=14 juillet 2008}}.</ref>. Même si la crise des [[années 1990]] a ravagé l'industrie du pays, il reste néanmoins quelques usines toujours en service. Le secteur [[pétrochimie|pétrochimique]] y est particulièrement remarqué, et dans une moindre mesure, la fonte d'[[aluminium]].

Les autres industries concernent la fabrication d'éléments automobiles, de [[turbine]]s, de machines électriques, de [[compresseur]]s et de [[machine#Machine-outil|machines outils]]<ref>{{en}} Encyclopédie Britannica 2007.</ref>.

Du fait de sa position géographique sur les rives de la rivière [[Hrazdan]], la ville d'Erevan a développé la production d’[[énergie hydroélectrique]] : deux centrales sont en effet implantées sur le territoire de la municipalité<ref>{{en}} G. Beglaryan, ''Atlas of Armenia and adjacent countries'', Noyan Tapan, 2007, p. 8.</ref>. Par ailleurs, une [[centrale thermique]], située au sud de la ville, fournit également un peu d'électricité.

[[Image:Erevan - Marxisme et capitalisme.JPG|thumb|left|Erevan, ville en transition.]]

==== Bâtiment ====

Le secteur du [[Métiers du bâtiment|bâtiment]] connaît une croissance forte et régulière depuis le début de la décennie<ref>Haroutiun Khatchatrian, « Un ambitieux agenda économique pour l’Arménie: Le nouveau gouvernement pourra-t-il relever le défi ? » sur ''Caucaz.com'', le 18 juillet 2007 {{lire en ligne|lien=http://www.caucaz.com/home/breve_contenu.php?id=451|date=13 avril 2008}}.</ref>. Le panorama de la ville inclut maintenant des dizaines de grues ponctuant l'horizon. L'occidentalisation de l'[[Arménie]] entraîne la destruction de bâtiments d'[[architecture]] trop [[soviétique]] — et notamment ceux des deux dernières décennies de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] — ou de certains autres trop vétustes, pour reconstruire du neuf en lieu et place. De plus, les prix de l'immobilier grimpant sans cesse<ref>Stéphane/armenews, « Les prix de l’immobilier à Erevan en hausse en 2007 » sur ''Armenews'', le 1{{er}} janvier 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=37217|date=13 avril 2008}}.</ref>, les maisons trop petites du centre-ville sont peu à peu rasées pour être remplacées par des immeubles de plusieurs étages.

==== Travaux publics ====

Les routes, ponts, parcs publics et le mobilier urbain laissés à l'abandon durant la décennie 1990 sont reconstruits, voire créés, depuis quelques années. L’économie est plus prospère, les investissements augmentent et des ouvriers sont demandés par milliers afin de remettre à flot un secteur délaissé pendant près de quinze ans.

=== Tertiaire ===
==== Tourisme ====
[[Image:Erevan - Vernissage 01.JPG|thumb|''Vernissage'', le marché aux puces d'Erevan]]

Avec {{formatnum:575000}} visiteurs en [[2009]] et près de {{formatnum:620000}}<ref name="NAMTOUR2010">{{Lien web|url=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=61697|titre=Les chiffres du tourisme en question|auteur=Marion/armenews|date=7|année=2010|mois=juin|site=http://www.armenews.com/|consulté le={{1er}} juillet 2010}}</ref> touristes prévus en [[2010]], l'Arménie met l'accent sur le secteur du [[tourisme]]. La première ville à en profiter est Erevan. Des dizaines d'hôtels, de restaurants ont vu le jour en cinq ans, l'aéroport a été agrandi, des parcs d'attraction créés, ainsi que nombre d'agences de voyage et de tourisme. Le développement du nombre de taxis et de boutiques prestigieuses est une conséquence indirecte de cet essor du tourisme.

{| bgcolor="#f7f8ff" width="25%" align="center" cellpadding="3" cellspacing="0" border="1"
|-
|'''Année'''
|'''Nombre de touristes visitant l'Arménie'''
|-
| 2006
| {{formatnum:380000}}<ref>{{Lien web|url=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=29528|titre=380 000 touristes en Arménie en 2006|auteur=Krikor Amirzayan|date=18|année=2007|mois=février|site=http://www.armenews.com/|consulté le={{1er}} juillet 2010}}</ref>
|-
| 2007
| {{formatnum:510287}}<ref>{{Lien web|url=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=38490|titre=510 287 touristes en Arménie en 2007|auteur=Krikor Amirzayan|date=16|année=2008|mois=février|site=http://www.armenews.com/|consulté le={{1er}} juillet 2010}}</ref>
<!--|-
| 2008
| PAS DE CHIFFRES-->
|-
| 2009
| {{formatnum:575000}}<ref name="NAMTOUR2010" />
|-
| 2010
| {{formatnum:620000}} (estimation)<ref name="NAMTOUR2010" />
|}

==== Commerce ====

L’Arménie se rapproche chaque jour du système économique à l'occidentale, des rues et des centres commerciaux font leur apparition dans toute la ville. Toutes les grandes marques et enseignes sont représentées à Erevan comme [[Adidas]], [[Lacoste]], [[Puma]], [[Levi's]], [[Naf Naf]], [[Lucky-Goldstar|LG]], [[Philips]], [[Bang & Olufsen]], ou encore [[Hertz]]<ref>{{lien web|url=http://www.armeniainfo.am/activities/?section=boutiques&page=1|titre=Liste des principales boutiques de marque à Erevan sur le site de l'office du tourisme d'Arménie|consulté le=13 avril 2008}}.</ref>.

==== Services ====

En [[2001]] la part d'Erevan dans le secteur national des services s'élevait à 76,3 %<ref name="PRSP"/>.
Erevan accueille les sièges des principaux médias du pays : organes de presse (''Armenian liberty'', ''Azg'', etc.), radios<ref>{{en}} {{lien web|url=http://radiostationworld.com/Locations/Armenia/Radio.asp|titre=Liste non exhaustive des stations de radio à Erevan et en Arménie|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> (''Radio nationale arménienne''<ref>{{hy}} {{en}} {{lien web|url=http://www.armradio.am/|titre=Radio nationale arménienne|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>, ''Radio 2'', ''Radio VEM''<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.vem.am/?go=news|titre=Radio VEM|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>, ''Radio Van''<ref>{{ru}} {{lien web|url=http://www.radiovan.am/|titre=Radio Van|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>, ''City FM'', ''Radio Aurora''<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.radioaurora.am/|titre=Radio Aurora}}. Lien non disponible.</ref>, ''[[Radio France internationale|RFI]]'', etc.) et chaînes de télévision ([[Arménie 1]], [[Armenia TV]], ''Yerevan TV'', etc.).

Le bon niveau d'études et le faible coût du travail attirent fortement les investisseurs étrangers. L'informatique est, entre autres, en plein développement et après l'installation de [[Lycos (portail web)|Lycos]] Europe à Erevan en juin [[2005]]<ref>Karine Solovieff, « Lycos Europe délocalise la majorité de ses informaticiens en Arménie », sur ''01net.'', 23 mai 2005 {{lire en ligne|lien=http://www.01net.com/editorial/278546/emploi/lycos-europe-delocalise-ses-informaticiens-en-armenie/|date=22 mars 2008}}.</ref>, c'est [[Microsoft]] qui décide d'ouvrir un bureau en Arménie<ref>{{en}} UITE, {{lien web|url=http://www.uite.org/newsitems/1023/|titre=« Microsoft office was opened in Yerevan »|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>. D'autre part, les sociétés spécialisées dans le domaine d'[[Internet]] ou de la [[téléphonie mobile]], connaissant une forte croissance, ont installé leur siège à Erevan.

Le [[niveau de vie]] augmente<ref name="worldbank">{{en}} World Bank, {{lien web|url=http://www-wds.worldbank.org/external/default/WDSContentServer/WDSP/IB/2008/02/04/000333038_20080204023327/Rendered/PDF/411810SR0P10161isclosed0Jan03102008.pdf|titre=''Armenia — Geographic distribution of poverty and Inequality''|date=juin 2007|consulté le=7 avril 2008}}.</ref>, davantage de besoins peuvent être satisfaits ; c'est ainsi que de nombreuses agences bancaires ont ouvert depuis la fin des [[années 1990]], ainsi que des bureaux d'avocats ou de conseils financiers. Les secteurs du bâtiment et du commerce se portent bien, des dizaines de cabinets de [[notaire]]s ont également vu le jour.

==== Soins de santé ====

Les deux tiers<ref name="ReferenceA">{{en}} {{lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=124|titre=Health and social security|site=Yerevan Municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref> du système arménien de [[soins de santé]] sont centralisés à Erevan. La ville compte cinq [[hôpital|hôpitaux]] généralistes, neuf centres médicaux polyvalents et plusieurs centres médicaux spécialisés, tant publics que privés<ref name="ReferenceA"/>.

=== Lutte contre la pauvreté ===

Le [[taux de pauvreté]] à Erevan a été fortement réduit ces dernières années, et de manière plus rapide que dans le reste de l'Arménie : l'extrême pauvreté et la pauvreté sont passées respectivement de 24,8 % et 58,4 % de la population en [[1998]]-[[1999]] à 3,6 % et 23,9 % en [[2005]]<ref name="worldbank"/>. La capitale présente toutefois les plus fortes inégalités de revenus du pays<ref name="worldbank"/>. Le district de [[Kentron]] est le moins pauvre, ceux d'[[Ajapnyak]], de [[Chengavit]] et de [[Noubarachen]] occupent l'autre extrémité du classement ; ces trois districts se situent en outre en dessous de la moyenne nationale<ref name="worldbank"/>.

Cette évolution s'inscrit dans un cadre national (avec l'aide de la [[Banque mondiale]] et du [[Fonds monétaire international]]) et est principalement due à l'accélération de la croissance économique et à la baisse du chômage. Les performances plus marquées d'Erevan par rapport au reste du pays s'expliquent par la concentration des activités économiques dans la capitale<ref name="PRSP"/>.

== Urbanisme ==

En tant que capitale de la république d'Arménie, Erevan est la plus grande ville du pays avec un peu plus d'un million d'habitants. C'est aussi la ville qui connaît le plus important développement du pays. Elle est le principal centre industriel, commercial, culturel et scientifique de l'Arménie et le centre d'un réseau étendu de voies ferrées. Les industries constituent le principal de l'architecture du sud de la ville.

Erevan est une ville contrastée qui s'étend sur sept collines. Elle est composée de vastes terrains, de larges avenues, de jardins et parcs verdoyants et de constructions de [[tuf volcanique|tuf]] (pierre d'origine volcanique) rose et ocre. La ville doit cette couleur rose non seulement à la couleur du tuf, mais aussi aux teintes rosées que lui donne le soleil couchant sur les sommets enneigés du mont [[Mont Ararat|Ararat]]. Le charme d'Erevan est accentué par l'irrégularité de son réseau routier. Les urbanistes ont dû se plier aux exigences de la nature et composer avec le relief. La [[ville]] s'étend en effet sur différents niveaux allant de 865 à {{formatnum:1390}} mètres d'altitude et s'adosse aux gorges de la rivière [[Hrazdan]].

=== Centre-ville ===
[[Image:Northern-republic.jpg|thumb|left|Chantier de l'avenue du Nord, derrière la place de la République.]]

Le centre de la ville héberge les universités, l'[[Académie nationale des sciences de la république d'Arménie|Académie des sciences]], les musées, les ministères, des bibliothèques publiques, des galeries d'art, des night-clubs, des salles de concerts… alors que les faubourgs sont principalement constitués d'immeubles de logement [[Léonid Brejnev|brejneviens]].

Le [[Kentron]] (« centre » en arménien) se déploie principalement autour de la [[place de la République (Erevan)|place de la République]] et de l'[[Opéra (Erevan)|Opéra]]. Il est essentiellement composé de longues avenues ombragées aboutissant sur de grandes places bordées de [[Architecture totalitaire|constructions monumentales de type soviétique]]. L'originalité de ces constructions tient dans le tuf qui recouvre les façades ornées de motifs inspirés de l'architecture médiévale. Une des particularités de la ville relève aussi du nombre de fontaines situées au cœur d'espaces verts imbriqués dans la ville.

[[Image:Northern-yerevan.jpg|right|thumb|Visage moderne d'Erevan.]]

=== Erevan - la ville contemporaine ===

Depuis l'indépendance, Erevan se libère peu à peu des symboles du régime communiste. Les artères et les places aux noms trop marqués sont rebaptisées et les statues des héros de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] sont déboulonnées.

La ville est également en pleine mutation, revêtant de plus en plus des atours de capitale occidentale. Malgré la crise des [[années 1990]] des commerces et des restaurants fleurissent un peu partout et surtout, de grands travaux transforment actuellement profondément son centre. Le plus remarquable de ces travaux est sans nul doute la percée d'une avenue piétonnière - l'[[avenue du Nord (Erevan)|Avenue du Nord]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.armeniadiaspora.com/projects/n_ave/index.html|titre=Plans, explications et premières photos du projet|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> - de près de 800 mètres de long qui relie les deux points névralgiques de la capitale qui sont l'[[Opéra (Erevan)|Opéra]] et la [[place de la République (Erevan)|place de la République]]. Plus qu'une nouvelle rue, c'est un nouveau quartier qui est né, avec des dizaines de nouveaux immeubles dans le style architectural du centre-ville, des boutiques, des restaurants et un immense parc de stationnement souterrain.

Par ailleurs, l'augmentation constante du trafic automobile a obligé la municipalité à entreprendre des travaux de construction d'une route périphérique pour désengorger le centre-ville (voir plus bas la sous-section « Voirie erevanaise »). Cette croissance continue du nombre de voitures dans le centre de la ville pose également de sérieux problèmes de stationnement. La municipalité a annoncé en avril 2008 la construction d'ici [[2011]] de {{formatnum:10000}} places de parking souterrain supplémentaires dans les zones denses de la ville telles que la mairie, l'Opéra ou le stade de la République afin de remédier à ce problème<ref>Krikor Amirzayan, « {{formatnum:10000}} parkings souterrains à Erévan d’ici 2011 », dans ''Nouvelles d'Arménie'', le 5 avril 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=40092|date=8 avril 2008}}.</ref>.

=== Parcs et jardins ===
[[Image:Poplavok.jpg|thumb|Poplavok]]

Erevan est une ville très verte, parsemée de parcs et de fontaines, dont le centre est encerclé par une « ceinture verte », un parc long de plusieurs kilomètres dans lequel se succèdent des dizaines de terrasses de cafés, des terrains de tennis et de basket-ball, des statues et de nombreuses zones arborées. La ceinture verte commence au sud, au niveau de la [[Monuments d'Erevan#Cathédrale Sourp Krikor Loussavoritch|cathédrale Sourp Krikor Loussavoritch]], et se termine au nord par un grand café-restaurant en forme de bateau, le ''Poplavok'', sur l'[[Avenue Mesrop Machtots|avenue Machtots]], derrière l'[[Opéra (Erevan)|Opéra]]. Autour de ce dernier, la place de la liberté est un parc dont l'étang et la douzaine de terrasses de cafés et restaurants attirent beaucoup d'Erevanais et de touristes. Sa position centrale en fait un endroit incontournable de la ville.

Sur les premières hauteurs de la ville, le [[parc de la Victoire]] héberge le monument de [[Mère Arménie]] et offre un panorama exceptionnel sur Erevan, le [[mont Ararat]] et une partie de sa plaine. On y trouve aussi un petit [[parc d'attractions]] avec une [[grande roue]], des [[auto-tamponneuse]]s et autres manèges, un étang avec des barques, des cafés et un grand hôtel de luxe, le Golden Palace<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.goldenpalacehotel.am/|titre=Site de l'hôtel Golden Palace|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

D'autres grands parcs embellissent le centre-ville, et les quartiers périphériques sont également fréquemment entourés de zones naturelles, parfois très vastes. En définitive, il ne reste dans la capitale que peu de cicatrices de la [[crise économique]] de [[1992]] et [[1993]], années durant lesquelles les Erevanais durent couper la plupart des arbres de la ville et des environs pour se chauffer en hiver<ref>Infos de la planète, {{lien web|url=http://www.infosdelaplanete.org/article.php?ID=1025|titre=« Reforestation : le projet Arbre Arménie »|date=23 septembre 2006|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

=== Monuments ===
{{Article détaillé|Monuments d'Erevan}}

<gallery>
Image:Yerewan Place of the Republic.jpg|La [[Place de la République (Erevan)|Place de la république]]
Image:Yerevan_Opera_House.jpg|L'Opéra
Image:Erevan-mairie.jpg|L'hôtel de ville - décembre 2007
Fichier:Northern-yerevan-1207.jpg|L'avenue du Nord et l'Opéra au fond - décembre 2007
</gallery>
{{message galerie}}

La plupart des monuments d'Erevan ont vu le jour au début du {{XXe siècle}} sous l'ère soviétique. Erevan n'était en effet jusqu'à la [[Première Guerre mondiale]] qu'une petite ville de moins de {{formatnum:30000}} habitants et n'est devenue une grande métropole que dans les [[années 1960]].

<gallery>
Image:Yerewan cinema.jpg|Le Moskva, cinéma d'Erevan
Image:Cascade Place.jpg|Vue de la [[Cascade (monument)|Cascade]]
Image:Armenia Matenadaran.jpg| Le [[Matenadaran]]
Image:YerevanTVTower.JPG|Tour de la télévision d'Erevan
</gallery>
{{message galerie}}

==== Monuments de l'époque soviétique ====

Dans les [[années 1920]] l'architecte [[Alexandre Tamanian]] fut chargé de dessiner les plans d'une capitale d'État. L'architecture de la plupart des bâtiments provient de ses plans. Tamanian fut à Erevan ce que [[Georges Eugène Haussmann|Haussmann]] fut à [[Paris]].

Le monument le plus important symboliquement est le mémorial du [[Génocide arménien]], appelé [[Tsitsernakaberd]], du nom de la colline surplombant la ville sur lequel il se situe. Sa construction a débuté en [[1966]] et s'est achevée en [[1968]].

Au centre-ville la [[Place de la République (Erevan)|place de la République]] est la place centrale de la capitale et un des principaux lieux de festivités et de rencontre. La plupart des ministères y ont aussi élu domicile ainsi que la [[Galerie nationale d'Arménie]]. Le principal musée du pays riche d'une collection d'œuvres de peintres arméniens et européens parmi lesquels [[Ivan Aïvazovski|Aivazovsky]], [[Ivan Chichkine]], [[Théodore Rousseau]], [[Adolphe Joseph Thomas Monticelli|Monticelli]] et [[Eugène Boudin]].

Non loin de là, l'[[Opéra (Erevan)|opéra d'Erevan]] est la principale salle de spectacle de la capitale arménienne. Il abrite d'une part la salle de concert [[Aram Khatchatourian]] et d'autre part le théâtre national d'opéra et de ballet [[Alexandre Spendarian]]. Quelques années après sa construction il fut remarqué en [[1937]] à l'exposition internationale de Paris et remporta la Grande Médaille d'or<ref>{{hy}} {{en}} {{ru}} V. Azatian et T. Hakopian'', Երևան Ереван Yerevan'', ИПО Parberakan, Erevan, 1989, p. 285.</ref>. Il est avec la place de la République l'autre point névralgique des festivités erevanaises. Les deux lieux sont reliés depuis [[2008]] par l'[[Avenue du Nord (Erevan)|avenue du Nord]], artère piétonne de 800 mètres de long.

Imaginée dans les [[années 1970]] pour être une simple œuvre ornementale, la [[Cascade (monument)|cascade]] — située à la fin de la perspective République-Opéra-Cascade — a connu avec la chute de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] une nouvelle jeunesse. La privatisation du monument a permis l'émergence de plusieurs projets, notamment sa restauration, la construction d'un musée d'art contemporain, la mise en place de projets immobiliers, etc. Par ailleurs, l'endroit sert parfois de salle de concert en extérieur comme ce fut le cas en [[juin 2006]] avec la représentation du ''[[Armenian Navy Band]]''<ref>{{lien web|url=http://oneworld.blogsome.com/2006/06/01/armenian-navy-band-international-childrens-day/|titre=Photos du concert à la Cascade|consulté le=27 avril 2008}}</ref>.

Parmi les autres monuments de la ville, l'influence soviétique s'illustre par la gare centrale (la statue de [[David de Sassoun|David Sassountsi]] trônant devant son entrée est remarquable), l'ancien aéroport (à 20&nbsp;km du centre), le [[Matenadaran]], musée des manuscrits anciens, et l'omniprésence de statues. Comme la plupart des capitales des anciennes républiques soviétiques, Erevan possède son [[Tour de télévision d'Erevan|antenne de télévision]], de 311,7 mètres de haut<ref>La tour de télévision d'Erevan sur {{lien web|url=http://fr.structurae.de/structures/data/index.cfm?ID=s0024219|titre=Structurae|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>. Par ailleurs, après la mort de [[Joseph Staline|Staline]] la statue géante à son effigie qui dominait la ville depuis le parc de la Victoire fut démontée et remplacée en [[1967]] par la [[Mère Arménie]], une représentation d'une femme tenant un glaive à la main et veillant sur la paix de la capitale<ref>{{en}} Description sur le {{lien web|url=http://www.armenianow.com/archive/2004/2003/may09/news/placeofhonor/index.htm|titre=site de journalisme ArmeniaNow}}. Lien non disponible.</ref>.

==== Monuments religieux ====
[[Image:Cathedrale-erevan003.jpg|thumb|Cathédrale Sourp Krikor Loussavoritch]]

Le plus grand lieu de culte [[christianisme|chrétien]] de la capitale a été achevé en [[2001]]. Il s'agit de la [[Cathédrale Saint-Grégoire-l'Illuminateur d'Erevan|cathédrale Sourp Krikor Loussavoritch]] qui a été construite pour célébrer le 1700{{e}} anniversaire de l'adoption du christianisme comme religion d'état par l'Arménie en [[301]] ; elle est d'ailleurs parfois surnommée l'église de l'anniversaire. Elle est en fait composée de trois églises, une principale de 1&nbsp;700 places (référence à l'anniversaire) et deux autres plus petites, d'une capacité de 300 places et occupe une superficie de 3&nbsp;200 m²<ref>{{en}} Fiche de la cathédrale sur {{lien web|url=http://www.armeniainfo.am/sites/?section=religious_desc&page=2&site_id=111|titre=Armenia Info|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

Erevan possède aussi d'anciennes églises parmi lesquelles Zoravar et Katoghiké se distinguent particulièrement. Katoghiké (Sainte-Mère-de-Dieu) est la plus ancienne : coincée entre deux immeubles de l'époque soviétique, elle date du {{s-|XIII|e}}. Zoravar date quant à elle de la fin du {{s-|XVII|e}}. La capitale possède aussi d'autres églises, moins importantes et plus récentes.

L'[[islam]] possède également son lieu de culte : la [[mosquée bleue d'Erevan]], bâtie en [[1766]], est la dernière des huit mosquées d'Erevan encore debout. Entièrement restaurée à partir de [[1995]] par des fonds privés [[iran]]iens, elle accueille aujourd'hui un service religieux régulier, notamment pour la population iranienne de la capitale<ref>{{en}} Fiche de la mosquée sur {{lien web|url=http://www.armeniainfo.am/sites/?section=religious_desc&page=4&site_id=125|titre=Armenia Info|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

=== Réseau routier ===
[[Image:Reseau-routier-erevan.gif|thumb|upright=1.5|Réseau autoroutier d'Erevan]]

==== Voirie erevanaise ====

Petite ville ancienne, mais grande capitale récente, Erevan possède une voirie moderne, construite sur un plan géométrique. La plupart des avenues du grand centre-ville sont larges (parfois jusqu'à 2x4 voies) afin de permettre un transit efficace des véhicules. Cette vingtaine d'avenues croise des rues plus petites souvent arborées destinées à la circulation locale et aboutit souvent sur une des dizaines de places que compte la ville.

Parmi les artères remarquables on peut noter la large [[avenue Mesrop Machtots]] qui relie l'entrée sud de la ville et le [[Matenadaran]] ; la prestigieuse [[avenue du Maréchal Baghramian]] qui relie Barekamoutioun à la [[place de France (Erevan)|place de France]] et héberge le palais présidentiel ainsi que le parlement ; la rue [[Sayat-Nova]] qui est le prolongement de Baghramian après la place de France qui accueille hôtels, restaurants et boutiques ; la [[rue Abovian]], sorte de [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] arménien, qui finit au sud sur la [[place de la République (Erevan)|place de la République]] ; et l'[[Avenue du Nord (Erevan)|avenue du Nord]] qui traverse le centre-ville en biais par rapport aux autres avenues.

Par ailleurs, pour traverser les profondes gorges de la rivière [[Hrazdan]] il n'y a que trois ponts principaux : le [[pont de Davtachen]], le grand pont de Hrazdan et le [[pont de la Victoire]]. Au fond du canyon cinq autres ponts plus petits permettent de traverser la rivière dont le remarquable [[pont Rouge]] qui permettait jusqu'en [[1945]] d'entrer dans la ville par le sud.

==== Autoroutes et périphérique ====

Outre ses grandes artères en ville — les avenues [[avenue Mesrop Machtots|Machtots]], [[avenue du Maréchal Baghramian|Baghramian]] et Tigran Metz en premier lieu — Erevan possède plusieurs dizaines de kilomètres de voies express formant un [[Réseau routier|réseau]] en toile d'araignée :
* Autoroute M1 en direction d'[[Achtarak]] et [[Gyumri]]
* Autoroute M2 en direction d'[[Artachat]], [[Goris]], [[Kapan]] et l'[[Iran]]
* Autoroute M4 en direction de [[Sevan]], [[Dilidjan]] et [[Idjevan]]
* Autoroute M5 en direction de l'[[aéroport international Zvartnots|aéroport Zvartnots]], [[Etchmiadzin]] et [[Armavir (Arménie)|Armavir]]
* Route M15, sorte de périphérique nord-sud reliant la M4 au niveau d'[[Abovyan]] à la M2 au sud d'Erevan

La forte croissance récente du parc automobile arménien — 12&nbsp;000 véhicules/an<ref>{{en}} Armenpress, {{lien web|url=http://www.armeniadiaspora.net/ADC/news.asp?id=1757|titre=« Yerevan traffic creates chaos »|date=10 novembre 2006|consulté le le=22 mars 2008}}.</ref> — a saturé le trafic au centre-ville et certaines artères subissent des bouchons parfois plus de la moitié de la journée en semaine. Pour pallier ce problème, la municipalité a décidé d'investir dans la construction de nouveaux réseaux routiers et ouvrages d'art.

Le chantier le plus visible fut l'aménagement d'une ancienne voie ferrée en autoroute péri-urbaine inaugurée en octobre 2008<ref>« L’autoroute Saralandji financée par la fondation Lincy », sur ''Nouvelles d'Arménie'', 2 octobre 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=45184|date=2 octobre 2008}}.</ref> et ouvert à la circulation le {{Date|3|décembre|2008}}<ref name="nouveau réseau routier">« Nouveau réseau routier », sur ''Nouvelles d'Arménie'', 9 décembre 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=47269|date=9 décembre 2008}}.</ref>. L'autoroute ''Saralandji'' relie désormais le centre-ville, au carrefour des rues Nalbandian, Tacharents, Koryun et Heratsi<ref name="nouveau réseau routier"/>, au nord-ouest de la ville en passant sous le [[Cascade (monument)|monument de la Cascade]] puis derrière une zone résidentielle de luxe en construction pour arriver au [[pont de Davtachen]]<ref>Krikor Amirzayan, « Construction d'un périphérique prévue au printemps 2006 », sur ''Nouvelles d'Arménie'', 25 juin 2005 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=17432|date=22 mars 2008}}.</ref>.

== Transports en commun ==
=== Métro ===
[[Image:Plan-metro-erevan.jpg|thumb|upright=1.5|Métro d'Erevan]]
{{Article détaillé|Métro d'Erevan|Liste des stations du métro d'Erevan}}

Le métro d'Erevan (Երեւանի մետրոպոլիտեն en arménien) comprend une ligne unique de 12 kilomètres reliant dix stations. Une extension de la ligne de deux nouvelles stations vers le nord-ouest est en cours de réalisation. La construction d'une première station (''Ajapniak'') et du tunnel d'un kilomètre pour la relier au reste du réseau coûtera 18 millions de [[dollar américain|dollars]]<ref>Annonce du premier ministre [[Serge Sargsian]] lors d'une visite du réseau en janvier 2008.</ref>. La date de fin de travaux n'est pas encore définie.

En [[2008]], plusieurs stations et l'intérieur des voitures sont restaurés, et le système de billetterie modernisé.

Les projets à plus long terme prévoient la construction de deux nouvelles lignes mais le déficit de la balance budgétaire ne permet pas d'arrêter une date de début de travaux.

=== Bus et mini-bus ===

Erevan possède 46 lignes de [[Autobus|bus]] et mini-bus<ref>{{hy}} Liste des 46 lignes de bus d'Erevan sur le {{lien web|url=http://www.yerevan.am/iravakan_dasht/avtobus.pdf|titre=site de la municipalité|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> et 24 lignes de [[trolleybus]]<ref>{{hy}} Liste des 24 lignes de trolley bus sur le {{lien web|url=http://www.yerevan.am/iravakan_dasht/troleybus.pdf|titre=site de la municipalité|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>. Les lignes sont gérées d'une part par la municipalité au travers des sociétés ''Avtobus'' et ''Yerevantrans'', et d'autre part, par quatre-vingt-dix sociétés privées de transport sous contrat<ref name="Transports publics sur yerevan.am">{{Lien web|url=http://yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=136|titre=Public transportation|année=2009|éditeur=Yerevan municipality|consulté le=27 juillet 2009}}.</ref>.

Si d'anciens bus de l'époque soviétique restent encore en fonction, la plupart d'entre eux sont toutefois peu à peu remplacés et on voit émerger de plus en plus de bus et mini-bus fabriqués soit en [[Ukraine]] par la marque ''Bogdan'' pour ''[[Isuzu]]'', soit en Russie par la marque [[GAZ (entreprise)|GAZ]]. Pour contrer une hausse constante du trafic automobile dans la ville, la municipalité a décidé de passer d'ici 2010 le nombre de mini-bus des {{formatnum:2600}} actuels à 650 et d'augmenter dans le même temps le nombre de bus de moyenne et grande taille<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=227|titre=Microbus routes of Yerevan|année=2009|éditeur=Yerevan municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref>.

Depuis [[2006]] la municipalité installe des arrêts de bus dans tous les quartiers de la ville. Auparavant, seuls les locaux habitués savaient où attendre leur bus. En 2009, il est décidé de restaurer quatre-vingt-dix arrêts et quatre-cent panneaux de signalisation du réseau<ref name="Transports publics sur yerevan.am" />. Par ailleurs, pour développer le réseau des trolleybus une somme de 276 millions de dram est débloquée pour rénover le réseau et 700 autres millions pour l'achat de vingt nouveaux véhicules<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=225|titre=Trolleybus routes of Yerevan|année=2009|éditeur=Yerevan municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref>.

Outre les lignes de bus qui parcourent la ville, des cars au départ de la gare routière centrale située dans le quartier de Nor Kilikia desservent quasiment toutes les villes d'Arménie ainsi que d'autres à l'étranger, notamment [[Tbilissi]] en [[Géorgie (pays)|Géorgie]] ou [[Tabriz]] en [[Iran]].

=== Tramway ===

Le réseau de [[tramway]] qui équipait Erevan depuis [[1906]] a vu sa dernière rame rouler en janvier [[2004]]. En effet l'exploitation occasionnait un coût 2,4 fois plus élevé que les recettes générées ce qui a poussé la municipalité a décider de la fermeture définitive du tramway<ref>Arminfo, {{lien web|url=http://www.armeniadiaspora.com/js04/040122tram.html|titre=« Last Tram Put Out Of Operation in Yerevan »|date=22 janvier 2004|consulté le=7 avril 2008}}.</ref>, malgré une ultime et vaine tentative de sauvetage à la fin de l'année [[2003]]. Depuis, les rails sont démontés et revendus au poids. En [[2007]] la quasi-totalité des voies avait été retirée et les rues regoudronnées.

=== Trains ===
[[Image:SasuntsiDavitMetro.JPG|thumb|left|Gare centrale d'Erevan avec la statue de [[David de Sassoun]]]]

Erevan ne dispose que de sa seule gare centrale (certaines gares de banlieue ne sont plus utilisées depuis 1990). D'architecture typiquement soviétique — avec sa longue pointe sur le toit du bâtiment, surmontée des symboles du communisme : [[Étoile rouge (symbole)|étoile]], [[La faucille et le marteau|faucille et marteau]] — elle est loin d'être aux normes occidentales et depuis les fermetures des frontières [[Turquie|turque]] et [[azerbaïdjan]]naise il n'y passe plus que quatre trains régionaux par jour et un train international tous les jours à 14h10 à destination de la [[Géorgie (pays)|Géorgie]] voisine.

Pour une somme allant de 9&nbsp;000 à 18&nbsp;000 [[dram (monnaie)|drams]] il est par exemple possible d'aller en 16 h vers la capitale géorgienne, [[Tbilissi]]<ref>{{en}} ArmenPress, « Yerevan - Batumi railway communication to resume in Summer », sur {{lien web|url=http://www.armeniandiaspora.com/forum/archive/index.php/t-81016.html|titre=ArmeniaDiaspora.com|date=15 février 2007|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>. Ce train continue ensuite à destination de la station balnéaire de [[Batoumi]] sur les bords de la [[mer Noire]].

Côté [[iran]]ien, comme la ligne de chemin de fer traverse le [[Nakhitchevan]] azerbaïdjanais, les trains vers le sud s'arrêtent à Ararat. Un projet de construction d'une nouvelle ligne qui relierait directement les deux pays est à l'étude.

La gare est connectée au [[Métro d'Erevan|métro]] via la station [[Sassountsi David (métro d'Erevan)|''Sasuntsi David'']].

=== Téléphérique ===
[[Image:Telepherique-erevan.jpg|thumb|right|Téléphérique d'Erevan]]
Un [[téléphérique]] reliait le centre-ville d'Erevan au quartier résidentiel de Nork, dans le district de [[Nork-Marach]] jusqu'en [[2004]]. Au début du mois d'avril de cette année-là, une cabine se décroche et fait une chute de 17 mètres, tuant cinq des sept passagers<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.armenianow.com/archive/2005/eng/?go=pub&id=100|titre=Armenianow}}. Lien non disponible.</ref>. 500 personnes empruntaient le téléphérique quotidiennement.

Depuis l'accident une partie des câbles a été décrochée et l'installation laissée à l'abandon. Déjà déficitaire avant l'accident, le téléphérique cherche des financiers pour reprendre du service.

=== Transports aériens ===
{{Article détaillé|Aéroport international Zvartnots|Aéroport Erebouni}}
[[Image:Zvartnots-international.jpg|thumb|Aéroport international Zvartnots]]
L'aéroport international d'Erevan se situe à 12 kilomètres à l'ouest du centre-ville. C'est le premier aéroport du pays et le [[plate-forme de correspondance|hub]] de la compagnie [[Armavia]].

Inauguré en [[1961]] sous l'ère [[soviétique]], l'aéroport Zvartnots est une première fois restauré en [[1985]], puis une deuxième fois en [[2002]] afin de tenter de s'adapter aux normes internationales. Depuis, la construction d'un nouveau terminal a débuté et la première phase des travaux s'est terminée en [[septembre]] [[2006]] avec l'ouverture de la zone d'arrivées. Une deuxième section consacrée au hall d'embarquement a été inaugurée en [[mai]] [[2007]]<ref>{{en}} {{hy}} {{lien web|url=http://www.aia-zvartnots.aero/|titre=Site de l'aéroport international Zvartnots|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

Des vols sont assurés vers des dizaines de pays dont la [[France]], la [[Russie]], l'[[Allemagne]], le [[Royaume-Uni]], l'[[Autriche]], les [[Pays-Bas]], la [[République tchèque]], l'[[Ukraine]], [[Israël]], le [[Liban]], la [[Turquie]], etc<ref>{{en}} {{hy}} Liste de toutes les destinations, horaires et informations sur {{lien web|url=http://zvartnots.am/|titre=le site de l'aéroport|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

Erevan dispose d'un deuxième aéroport, [[aéroport Erebouni|celui d'Erebouni]]. Depuis l'indépendance du pays en [[1991]], les vols commerciaux sont abandonnés au profit de vols privés. L'armée de l'air y a également installé sa base et ce sont 18 [[Mikoyan-Gourevitch MiG-29|MIG 29]] qui sont stationnés sur le tarmac d'Erebouni.

== Enseignement ==

En tant que capitale d'État, Erevan rassemble le plus grand nombre de centres d'enseignement du pays. On y trouve 27 collèges<ref>{{hy}} Liste, adresses et directeurs des 83 collèges d'Arménie sur le {{lien web|url=http://www.edu.am/DownloadFile/229arm-ADDRESS_BOOK_of_COLLEGES.pdf|titre=site du ministère de l'Éducation|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> et 12 écoles d'art<ref>{{hy}} Liste, adresses et directeurs des 32 écoles d'Arménie sur le {{lien web|url=http://www.edu.am/DownloadFile/233arm-ADDRESS_BOOK_of_CRAFTSMANSHIP_COLLEGES.pdf|titre=site du ministère de l'Éducation|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> administrés par le ministère de l'Éducation.

Les plus grandes universités d'Arménie, publiques ou privées, sont établies à Erevan. Elles attirent énormément d'étudiants étrangers, notamment en provenance d'[[Inde]], grâce à des prix très compétitifs et à un enseignement de la médecine en langue anglaise<ref>{{en}} Explications et conditions d'inscription sur le {{lien web|url=http://www.indianembassy.am/eng/studying_in_armenia.html|titre=site de l'ambassade d'Inde en Arménie|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.
[[Image:YSU-BatimentCentral.jpg|thumb|Façade de l'Université d'État d'Erevan]]
Les plus anciennes universités d'Erevan datent de la [[République démocratique d'Arménie|première république]] ([[1918]]-[[1920]]) :
* L'[[Université d'État d'Erevan]] (Ե.Պ.Հ. - YSU) ouvre le {{Date|16|mai|1919}} et accueille aujourd'hui 13&nbsp;000 étudiants<ref>{{en}} {{hy}} {{ru}} {{lien web|url=http://www.ysu.am/|titre=Site de la YSU|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.
* En [[1921]], juste avant la soviétisation du pays, ouvre le Conservatoire d'État de musique<ref>{{en}} {{ru}} {{lien web|url=http://www.conservatory.am/|titre=Site du Conservatoire|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

L'ouverture des universités soviétiques se fait durant les [[années 1930]] :
* L'Université d'État de médecine (Ե.Պ.Բ.Հ. - YSMU)<ref>{{en}} {{hy}} {{ru}} {{lien web|url=http://www.ysmu.am/|titre=Site de la YSMU|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> en [[1930]].
* L'[[Université d'État d'ingénierie d'Arménie|Université d'État d'ingénierie]]<ref>{{en}} {{ru}} {{hy}} {{lien web|url=http://www.seua.am/eng/index.html|titre=Site de la SEUA|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> en [[1933]] (10&nbsp;000 étudiants).
* L'Université d'État de langues<ref>{{en}} {{hy}} {{ru}} {{lien web|url=http://www.brusov.am/|titre=Site de l'université de langues d'Erevan|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> en [[1935]].

Des universités étrangères ont également ouvert leurs portes depuis l'indépendance :
* L'Université américaine d'Arménie (Հայաստանի Ամերիյան Համալսարան)<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.aua.am/|titre=Site de l'American University of Armenia|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>, qui a ouvert l'année même de l'indépendance du pays en [[1991]].
* L'Université d'État arméno-russe (Հ.Ռ.Հ. - RAU), qui accueille 1&nbsp;600 étudiants bilingues depuis [[1997]].
* L'[[Université française en Arménie]] (UFAR)<ref>{{fr}} {{hy}} {{lien web|url=http://ufar.am/|titre=Site de l'UFAR|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>, qui a ouvert ses portes en [[2000]].

== Culture et loisirs ==
=== Musées et bibliothèques ===
[[Image:Yerewan Place of the Republic 3.jpg|thumb|right|[[Galerie nationale d'Arménie]]]]
Le principal musée d'Erevan est la [[Galerie nationale d'Arménie]] qui a été construite en [[1921]]. Elle est intégrée au musée d'Histoire d'Arménie. En plus de posséder une exposition permanente riche d'œuvres de peintres aussi célèbres qu'[[Ivan Aïvazovski|Aivazovsky]], [[Vassily Kandinsky|Kandinsky]], [[Marc Chagall|Chagall]], [[Théodore Rousseau|Rousseau]], [[Adolphe Joseph Thomas Monticelli|Monticelli]] ou [[Eugène Boudin]]<ref>La Galerie nationale d'Arménie possède également une collection de peintures, dessins et sculptures issue des écoles allemande, américaine, autrichienne, belge, espagnole, française, hongroise, italienne, néerlandaise, russe et suisse. {{hy}} {{en}} {{lien web|url=http://www.gallery.am/colls.php?ct_id=1&langid=1|titre=Site de la Galerie nationale d'Arménie : toute la collection permanente en ligne|consulté le=11 avril 2008}}.</ref>, elle reçoit fréquemment des expositions temporaires, telle que celle de [[Yann Arthus-Bertrand]] en [[2005]], l'exposition Italie-Arménie en [[2005]] ou encore celle organisée à l'occasion de l'année de l'Arménie en France en octobre [[2006]]<ref>{{hy}} {{en}} {{lien web|url=http://www.gallery.am/|titre=Site de la Galerie nationale d'Arménie|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

Le musée du [[génocide arménien]], plus important pour le symbole que pour la taille de son exposition, se situe au pied du [[Tsitsernakaberd]]. On y trouve de nombreux témoignages, textes et photos d'époque.

Le [[Matenadaran]] est une bibliothèque-musée regroupant {{formatnum:17000}} manuscrits anciens et plusieurs bibles du [[Moyen Âge]]. Il est situé dans le centre de la ville, en haut de l'avenue Mesrop Machtots. En [[2007]], à l'occasion de l'année de l'Arménie en France, le Matenadaran a prêté de nombreux manuscrits au [[musée du Louvre]] pour son exposition ''Armenia Sacra''.

Surplombant la rivière [[Hrazdan]], le musée [[Sergueï Paradjanov|Paradjanov]], qui a été complètement restauré en [[2002]], présente 250 œuvres, documents et photos<ref>Fiche du musée sur le {{lien web|url=http://www.armeniatour.com/muse.php?id=14&sid=40|titre=site d'ArmeniaTour|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> du réalisateur et peintre arménien. Son conservateur est le photographe et historien [[Zaven Sargsyan]].

Enfin, Erevan compte d'autres musées, comme le musée du Moyen-Orient, le musée d'art ancien et le musée de la ville d'Erevan<ref>{{en}} Brady Kiesling, ''op. cit.'', {{p.}}11.</ref>.

=== Cinémas, théâtres, opéra et salles de concerts ===
La ville d'Erevan comprend plusieurs salles de cinéma dont le célèbre cinéma ''Moskva''. La plupart des succès mondiaux y sortent en salle en même temps qu'ailleurs. Parler le [[russe]] est une condition indispensable pour aller au cinéma à Erevan dans la mesure où tous les films projetés sont doublés dans cette langue.

Depuis [[2004]] le cinéma ''Moskva'' reçoit chaque année le [[Abricot d'or|Festival international du film Golden Apricot]]. La dernière édition présidée par [[Atom Egoyan]] s'y est tenue du [[9 juillet|9]] au {{Date|14|juillet|2007}} et a décerné l'Abricot d'or au film ''Import/Export'' du réalisateur autrichien [[Ulrich Seidl]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.gaiff.am/en/winners/|titre=Liste des films vainqueurs par catégorie|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

Le bâtiment de l'opéra d'Erevan abrite d'une part la salle de concert [[Aram Khatchatourian]] et d'autre part le théâtre national d'opéra et de ballet Alexandre Spendiarian. De nombreux théâtres de qualité permettent d'assister à une multitude de pièces diverses et les quelques salles de spectacle dont le grand ''Hamalir'' offrent parfois quelques concerts même si la douceur des étés arméniens permet l'organisation de l'essentiel des concerts en extérieur.

=== Loisirs ===
[[Image:WaterWorld Yerevan.jpg|thumb|Waterworld]]

Le [[zoo d'Erevan]] a été fondé en [[1940]]. Après avoir traversé la très difficile crise des [[années 1990]], il retrouve aujourd'hui une meilleure santé économique. L'entrée à moins d'un [[euro]] permet de voir des [[éléphant]]s, des [[aigle (oiseau)|aigles]], des [[ours]], des [[Camelus|chameaux]] et 260 autres espèces<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.armeniapedia.org/index.php?title=Yerevan_Zoo|titre=Le zoo d'Erevan sur Armeniapedia|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>.

''[[Waterworld (Erevan)|Waterworld]]'' est un [[parc aquatique|parc d'attraction aquatique]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.waterworld.am/world.htm|titre=Présentation sur le site officiel|consulté le=9 avril 2008}}.</ref> situé sur les hauteurs de la ville. Il comprend plusieurs [[Piscine (bassin)|piscines]], une dizaine de [[toboggan aquatique|toboggans]], des bars et des restaurants. Le parc fermait d'octobre à mai, mais la construction à partir de 2003 d'''Aquatek'', une partie couverte avec [[Bain tourbillon|jacuzzis]], piscines, [[hammam|bains turcs]], salles de [[fitness]], restaurants et hôtel, permet depuis son ouverture en octobre 2007 un accueil des clients tout au long de l'année<ref>{{en}} Julia Hakobyan, « Winter Water World: Popular park expands for cold-weather indulgence » sur ''ArmeniaNow'', le 2 novembre 2007 {{lire en ligne|lien=http://www.armenianow.com/?action=viewArticle&AID=2581&CID=2560&lng=eng&IID=1158|date=9 avril 2008}}.</ref>.

Quelques kilomètres plus loin, sur la route du [[lac Sevan]], lieu privilégié de week-end pour les Erevanais, un deuxième [[parc d'attractions]], ''[[Play City]]'' a vu le jour. Il comprend une piste de [[karting]], un [[bowling]], un [[cinéma]], un [[paintball]] et des salles de jeux vidéo<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.playcity.info/index.php?lang=eng|titre=Présentation sur le site officiel du parc|consulté le=9 avril 2008}}.</ref>.

=== Tourisme ===

Depuis cinq ans le tourisme en Arménie se développe un peu plus chaque année et profite en premier lieu à Erevan qui rassemble à elle seule la majorité des hôtels, restaurants, bars et boîtes de nuit du pays. La municipalité s'adapte en faisant de nombreux travaux d'aménagement et de son côté, l'[[Aéroport international Zvartnots|aéroport d'Erevan]] est en pleine mutation et la nouvelle aérogare, déjà en partie ouverte depuis 2006, sera complètement achevée en [[2010]].

=== Sports ===
{{Loupe|Championnat d'Arménie de football|Coupe d'Arménie (football)}}

Le sport le plus pratiqué dans la capitale est le [[football]]. Erevan possède sept clubs de football, dont cinq en [[Championnat d'Arménie de football|première division]] et les deux autres en deuxième. Le premier club de la capitale, le [[Pyunik Erevan]] a déjà emporté onze fois le [[Championnat d'Arménie de football|championnat d'Arménie]], créé en [[1992 en sport|1992]]<ref>{{Lien web|url=http://fr.uefa.com/footballeurope/news/kind=2/newsid=776349.html|titre=Et de huit pour Puynik en Arménie|auteur=Khachik Chakhoyan|date=19 novembre 2008|site=uefa.com|éditeur=UEFA|consulté le=21 mars 2009}}.</ref>.
[[Image:Hrazdan Stadium.JPG|thumb|Stade de Hrazdan]]

{|style="margin:0 0 0 1em; background:#ffffff; border:1px #aaaaaa solid; border-collapse:collapse; text-align:left;" border="1" cellpadding="4" cellspacing="50"
|- style="background:#efefef; border-bottom:2px solid gray;"
! Club !! Stade
|-
| [[Ararat Erevan]] || [[Stade Hrazdan]]</tr>
| [[Banants Erevan]] || [[Stade Naïri]]</tr>
| [[Kilikia Erevan]] || Stade Hrazdan</tr>
| [[Uliss Erevan]] || [[Stade Kasakhi Marzik]]</tr>
| [[Mika Ashtarak]] || [[Stade Mika]]</tr>
| [[Pyunik Erevan]] || [[Stade Hanrapetakan]]</tr>
| [[Erevan United FC]]<ref>{{en}} Le club ne participe ni à la coupe ni au championnat 2008 : {{lien web|url=http://www.yerevanunited.com/team_prof.php|titre=site officiel du club|consulté le=22 mars 2008}}.</ref> || Stade Hanrapetakan</tr>
|}

Erevan héberge cinq grands stades, le [[stade Naïri]], le [[stade Kasakhi Marzik]], le [[stade Mika]], le [[Stade Hanrapetakan|stade de la République]] et le principal, le [[Stade Hrazdan]]. Il tire son nom du cours d'eau voisin, le [[Hrazdan]]. Le stade comprend aussi un complexe sportif composé de salles d'entraînement de [[boxe]] et [[karaté]], de terrains de [[basket-ball]] et de [[tennis]].

L'Arménie est depuis longtemps dans le haut du tableau dans le domaine du jeu d'[[échecs]]. Les bureaux de la [[fédération arménienne des échecs]] se trouvent dans le [[Kentron]] à Erevan et il existe de nombreux clubs à travers la ville. En [[1996]], malgré la sévère crise économique, Erevan accueille la [[Olympiade d'échecs de 1996|32{{e}} Olympiade d'échecs]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.olimpbase.org/1996/1996in.html|titre=Base de données sur les Olympiades d'échecs|consulté le=22 mars 2008}}.</ref>. Les quatre Erevanais de l'équipe d'échecs d'Arménie — [[Levon Aronian]], [[Vladimir Akopian]], [[Gabriel Sargissian]] et [[Tigran Petrossian]]<ref>« Olympiades d’échecs : Victoire de l’Arménie » dans ''les Nouvelles d'Arménie'', 26 novembre 2008 {{lire en ligne|lien=http://www.armenews.com/article.php3?id_article=46893|date=26 novembre 2008}}.</ref> — remportent les [[Olympiade d'échecs de 2006|championnats du monde]] à [[Turin]] en [[2006]] et parviennent à conserver leur titre en [[2008]] à [[Olympiade d'échecs de 2008|Dresde]]<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://schachlive.dresden2008.de/results.m.eng.html|titre=Olympiade d'échecs de 2008 à Dresde - Résultats|consulté le=26 novembre 2008}}</ref>.

En plus des échecs, Erevan a été la ville hôte des championnats du monde de [[lutte gréco-romaine]] de [[2010]], regroupant dans l'ordre de leurs classement, l'[[Iran]], la [[Turquie]], l'[[Arménie]], la [[Russie]], la [[Géorgie (pays)|Géorgie]], [[Cuba]], la [[Hongrie]], et la [[Scandinavie]]<ref name="NAM16195">{{article|langue=fr|prénom1=Krikor|nom1=Amirzayan|prénom2=Aharon|nom2=Boyadjian|titre=L'Iran s'impose dans la lutte|périodique=Nouvelles d'Arménie Magazine|numéro=161|mois=mars|année=2010|pages=95|consulté le=24 juillet 2010}}</ref>.

== Jumelages et partenariats ==

Erevan est [[Jumelage|jumelée]] ou en partenariat avec respectivement 16<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=194|titre=Sister Cities|titre=Yerevan Municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref> et 13<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.yerevan.am/main.php?lang=3&page_id=233|titre=Partner Cities|titre=Yerevan Municipality|consulté le=28 juillet 2009}}.</ref> villes dans le monde.

{|width="100%" |
|-
|width="70%" |
;Jumelages :
* [[1965]] : {{Jumelage|Carrare (Italie)|Italie|ville=Carrare}}
* [[1981]] : {{Jumelage|Tananarive|Madagascar}}
* [[1987]] : {{Jumelage|Cambridge (Massachusetts)|États-Unis|ville=Cambridge}}
* [[1992]] : {{Jumelage|Marseille|France}}
* [[1995]] : {{Jumelage|Ispahan|Iran}} — {{Jumelage|Odessa|Ukraine}}
* [[1996]] : {{Jumelage|Tbilissi|Géorgie}}
* [[1997]] : {{Jumelage|Beyrouth|Liban}} — {{Jumelage|Damas|Syrie}}
* [[1998]] : {{Jumelage|Montréal|Canada}}
* [[2001]] : {{Jumelage|Bratislava|Slovaquie}}
* [[2002]] : {{Jumelage|São Paulo|Brésil}}
* [[2005]] : {{Jumelage|Chişinău|Moldavie}} — {{Jumelage|Rostov-sur-le-Don|Russie}}
* [[2007]] : {{Jumelage|Los Angeles|États-Unis}}<ref>{{en}} Détails sur le {{lien web|url=http://www.lacity.org/sistercities/|titre=site de la municipalité de Los Angeles|consulté le=7 avril 2008}}.</ref> — {{Jumelage|Nice|France}}
;Partenariats :
* [[1974]] : {{Jumelage|Podgorica|Monténégro}}
* [[1992]] : {{Jumelage|Lyon|France}}
* [[1993]] : {{Jumelage|Athènes|Grèce}}
* [[1994]] : {{Jumelage|Stavropol|Russie}}
* [[1995]] : {{Jumelage|Kiev|Ukraine}} — {{Jumelage|Moscou|Russie}}
* [[1996]] : {{Jumelage|Florence|Italie}}
* [[1997]] : {{Jumelage|Saint-Pétersbourg|Russie}}
* [[1998]] : {{Jumelage|Volgograd|Russie}}
* [[2002]] : {{Jumelage|Minsk|Biélorussie}}
* [[2007]] : {{Jumelage|Rio de Janeiro|Brésil}}
* [[2008]] : {{Jumelage|Delhi|Inde}} — {{Jumelage|Sofia|Bulgarie}}
|
{{Carte:début|plan=Blank map of world no country borders.PNG|taille=350px|right}}
{{Carte:étiquette|x=92|y=118|label=|desc=La commune de Sao Paulo au Brésil}}
{{Carte:étiquette|x=151|y=41|label=|desc=La commune de Carrare en Italie}}
{{Carte:étiquette|x=186|y=43|label=|desc=La commune de Tbilissi en Géorgie}}
{{Carte:étiquette|x=178|y=50|label=|desc=La commune de Beyrouth au Liban}}
{{Carte:étiquette|x=181|y=49|label=|desc=La commune de Damas en Syrie}}
{{Carte:étiquette|x=161|y=36|label=|desc=La commune de Bratislava en Slovaquie}}
{{Carte:étiquette|x=190|y=114|label=|desc=La commune de Tananarive à Madagascar}}
{{Carte:étiquette|x=71|y=37|label=|desc=La commune de Montréal au Canada}}
{{Carte:étiquette|x=20|y=50|label=|desc=La commune de Los Angeles aux États-Unis}}
{{Carte:étiquette|x=73|y=41|label=|desc=La commune de Cambridge aux États-Unis}}
{{Carte:étiquette|x=145|y=40|label=|desc=La commune de Marseille en France}}
{{Carte:étiquette|x=195|y=52|label=|desc=La commune d'Ispahan en Iran}}
{{Carte:étiquette|x=171|y=37|label=|desc=La commune d'Odessa en Ukraine}}
{{Carte:étiquette|x=168|y=35|label=|desc=La commune de Chisinau en Moldavie}}
{{Carte:étiquette|x=179|y=34|label=|desc=La commune de Rostov-sur-le-Don en Russie}}
{{Carte:étiquette|x=150|y=40|label=|desc=La commune de Nice en France}}
{{Carte:étiquette|x=153|y=39|label=|desc=La commune de Florence en Italie}}
{{Carte:étiquette|x=163|y=42|label=|desc=La commune de Podgorica au Monténégro}}
{{Carte:étiquette|x=166|y=45|label=|desc=La commune d'Athènes en Grèce}}
{{Carte:étiquette|x=145|y=38|label=|desc=La commune de Lyon en France}}
{{Carte:étiquette|x=167|y=30|label=|desc=La commune de Minsk en Biélorussie}}
{{Carte:étiquette|x=173|y=33|label=|desc=La commune de Kiev en Ukraine}}
{{Carte:étiquette|x=185|y=33|label=|desc=La commune de Volgograd en Russie}}
{{Carte:étiquette|x=183|y=38|label=|desc=La commune de Stavropol en Russie}}
{{Carte:étiquette|x=168|y=22|label=|desc=La commune de Saint-Pétersbourg en Russie}}
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{{Carte:étiquette|x=170|y=40|label=|desc=La commune de Sofia en Bulgarie}}
{{Carte:étiquette|x=222|y=56|label=|desc=La commune de Delhi en Inde}}
{{Carte:étiquette|x=97|y=115|label=|desc=La commune de Rio de Janeiro au Brésil}}
{{Carte:fin}}
|}

== Personnalités ==
{{Catégorie détaillée|Naissance à Erevan}}

== Vues d'Erevan ==

[[Image:Panorama-erevan.jpg|center|thumb|upright=3.5|Panorama d'Erevan depuis le haut de la Cascade]]

=== Vues anciennes ===
<center><gallery>
Image:Erivan1796.jpg|Erevan, 1796
Image:Erivanrussianchurch.jpg| L'église russe orthodoxe d'Erevan
Image:Erivanmosque.jpg| Minaret
Image:Erivanbluemosque.jpg| Gök-Jami (''La mosquée bleue'')
</gallery></center>

=== Vues modernes ===

<gallery>
Image:Yerewan with Ararat.jpg|Erevan, dominée par le [[mont Ararat]]
Image:Lac-yerevanian.jpg|Le lac Yerevanian
Image:Cathedrale-bidonville.jpg|Cathédrale
Image:Mashtots-avenue.jpg|L'avenue Machtots
</gallery>
{{message galerie}}

== Notes et références ==
{{Références | colonnes = 2}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Yerewan
| wikispecies = <!-- Wikispecies -->
| wiktionary = Erevan
| wikiversity = <!-- Wikiversity -->
| wikibooks = <!-- Wikibooks -->
| wikisource = <!-- wikisource -->
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| meta = <!-- Metawiki -->
}}
{{Catégorie principale|Erevan}}
=== Bibliographie ===
* {{en}} ArmStat, ''Marzes of the Republic of Armenia in figures, 2002-2006'', {{lien web|url=http://www.armstat.am/Eng/Publications/2007/MARZ_07_e/MARZ_07_e_23.pdf|titre=« Yerevan RA Capital »|date=2007|consulté le=7 avril 2008}}.
* D. Auzias, J.-P. Labourdette, S. Szeremeta, P. Maringe , ''Le Petit Futé Arménie : 2007-2008'', Nouvelles Éditions Université, 2007 {{ISBN|978-2746919600}}.
* {{hy}} {{en}} {{ru}} V. Azatian et T. Hakopian'', Երևան Ереван Yerevan'', ИПО Parberakan, Erevan, 1989.
* {{en}} N. Beglaryan, ''Atlas of Armenia and adjacent countries'', Noyan Tapan, Erevan, 2007 {{ISBN|978-9994144556}}.
* [[Gérard Dédéyan]] (dir.), ''Histoire du peuple arménien'', Privat, Toulouse, 2007 {{ISBN|978-2-7089-6874-5}}.
* {{en}} Scott Earle , ''Yerevan Journal'', Larkspur Books, 2007 {{ISBN|978-0615144207}}.
* [[René Grousset]], ''Histoire de l'Arménie'', Payot, Paris, 1984 {{ISBN|978-2228889124}}.
* {{en}} Philip M. Parker, ''The 2006 Economic and Product Market Databook for Yerevan, Armenia'', ICON Group International, Inc., 2006 {{ISBN|978-0497812508}}.
* {{en}} Mariné Petrossian, ''Erevan'', Comp'act/federation, 2003 {{ISBN|2876612690}}.
* [[Taline Ter Minassian]], ''Erevan, la construction d'une capitale à l'époque soviétique'', [[Presses Universitaires de Rennes]], 2007 {{ISBN|2753503699}}.
* ''Les douze capitales d'Arménie'', Éditions COFIMAG, Paris, 2006 {{ISBN|2-907070-09-6}}.

=== Articles connexes ===
* [[Arménie]]
* [[Monuments d'Erevan]]
* [[Abricot d'or]]
* [[Stade Hrazdan]]

=== Liens et documents externes ===
* {{hy+ru+en}} {{lien web|url=http://www.yerevan.am/|titre=Site de la ville d'Erevan|consulté le=18 avril 2011}}.
* {{en}} {{lien web|url=http://www.menq.am/project/v2_2_5/|titre=Plan d'Erevan et de sa banlieue|consulté le=18 avril 2011}}.

{{Palette|Erevan|Villes Arménie|Capitales Arménie|Marzer d'Arménie}}
{{Article de qualité|oldid=29361643|date=8 mai 2008}}
{{Portail|Arménie}}

[[Catégorie:Erevan|*]]
[[Catégorie:Ville membre de l'Association internationale des maires francophones]]
[[Catégorie:Capitale européenne]]
[[Catégorie:Capitale d'Asie]]

{{Lien AdQ|eo}}

[[af:Jerewan]]
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Version du 20 février 2012 à 19:34

Erevan[1] ou Yerevan[2] (en arménien Երևան, Yerevan) est la plus grande des villes d’Arménie et sa capitale[3] depuis 1918[4], la douzième[5] depuis les origines de l’Arménie. Elle est située à l'ouest du pays, à l'extrémité orientale de la plaine de l'Ararat, au-dessus des gorges de la rivière Hrazdan.

Elle connaît une histoire mouvementée faite de batailles, de pillages, d'incendies et de séismes pendant plus de 2 500 ans, devient la capitale de l'éphémère première République d'Arménie après la Première Guerre mondiale et recueille une partie des rescapés du génocide arménien. La ville s'étend rapidement au XXe siècle lorsque l'Arménie devient une des quinze républiques de l'URSS. D'une petite bourgade de quelques milliers d'habitants sous la première République, elle devient en moins de cinquante ans le principal centre culturel, artistique et industriel du pays, ainsi que le siège de ses institutions politiques.

En 2007, la population d’Erevan est estimée à 1 107 800 habitants[6] et son agglomération très peu étendue autour de la ville regroupe avec ses 1 245 700 habitants (estimation officielle actuelle[7]), plus de 42 % de la population arménienne. Ses habitants sont appelés les Erevanais et les Erevanaises[8].

Étymologie et symboles

Le mont Ararat, symbole naturel de la ville

Le nom Erevan trouve son origine dans celui de la forteresse urartéenne d'Erebouni érigée à côté du centre-ville actuel et dont il ne subsiste que des ruines. C'était à l'époque une des principales villes de l'Urartu. De nos jours, Erebouni, un des douze districts d'Erevan, abrite les ruines de la forteresse[9].

Le principal symbole de la ville d'Erevan est le mont Ararat, situé en Turquie, visible par beau temps depuis n'importe quel endroit de la ville.

Les armes de la ville reprennent le symbole du lion couronné[10] déjà utilisé par la République d'Arménie. Il représente le royaume arménien fondé par le premier roi de Cilicie, Lévon II (dont le nom est apparenté à leo, lion en latin). Ce symbole héraldique fréquemment utilisé en Orient et en Occident évoque force et majesté. Le lion de Lévon, est représenté couronné comme tous les rois de la dynastie roupénide, un sceptre à la patte antérieure droite, un bouclier — sur lequel est dessiné le mont Ararat — sur la poitrine et sous sa forme orientale : marchant à quatre pattes (« passant ») et la tête de face[11]. La municipalité d'Erevan opte pour un mélange des représentations orientale et occidentale : le lion est marchant mais tête de profil.

Depuis 2004, Erevan s'est dotée d'un hymne, Erépouni-Yerevan, écrit par Parouir Sévak et composé par Edgar Hovhannissian, sélectionné à l'issue d'un concours pour représenter au mieux la ville, et d'un drapeau, reprenant les armes de la ville. Le drapeau reprend l'écu avec le lion. Celui-ci est sur fond blanc, entouré de douze petits triangles rouges représentant les douze capitales successives de l'Arménie[10].

Histoire

Antiquité

Ruines de la forteresse d'Erebouni.
L'« acte de naissance » d'Erevan.

Erevan est une ville ancienne qui possède son « certificat de naissance » : une inscription cunéiforme gravée[12] dans la pierre sur ordre du roi Argishti Ier en 782 av. J.-C. témoigne que celui-ci fit construire une forteresse militaire pour se défendre des attaques en provenance du nord Caucase et la nomma Erebouni[13] (origine du nom « Erevan ») — bien qu'il y ait des traces d'occupation antérieure. C'est à cette époque de la puissance urartéenne que la ville se dote de canaux d'irrigation et d'un réservoir. Un siècle plus tard, pour pallier l'abandon d'Erebouni, le roi Rusa II fait édifier quelques kilomètres plus au nord la forteresse de Teishebani[13]. La ville est alors la capitale de la province nord et sert d'entrepôt des produits collectés à titre de redevances avant d'être redirigés vers le centre du royaume, Tushpa. Mais la cité est pillée et incendiée en 590 av. J.-C. par les Mèdes alliés aux Scythes.

À la fin de l'époque urartéenne, la dynastie des Ervandounis ou Orontides régnant sur le pays contribue grandement au redressement de la ville. Du VIe au IVe siècle avant J.-C., elle est l'un des principaux centres de la satrapie arménienne de l'empire achéménide.

Du fait de l'absence de données, preuves ou témoignages historiques, la période entre le IVe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle apr. J.-C. est connue comme l'âge sombre d'Erevan.

Moyen Âge

Reconstitution de l'étendard des Bagratides

Le développement de la ville est intense au début du Moyen Âge (vers les Ve et VIe siècles), et la première église d'Erevan, l'église Saints-Pierre-et-Paul, est bâtie au Ve siècle[5] (elle s'effondre en 1931). Après plusieurs tentatives dans les années 640, les Arabes s'emparent de la ville en 658[14]. Elle est alors la deuxième plus importante ville de la région après Dvin qui restera le principal centre économique de la plaine d'Ararat jusqu'au XIe siècle. Les Arabes tentent de mettre à pied la population arménienne, notamment par des conversions massives, mais une forte résistance les oblige à pactiser. Dès lors, les califes successifs tolèrent le christianisme et offrent une large autonomie aux Arméniens. Erevan connaît un siècle de paix et de prospérité jusqu'aux révoltes de 740. La ville est alors pillée et certains quartiers brûlés ; elle ne retrouve une certaine autonomie qu'en 850 avec le futur roi d'Arménie Achot Ier en tant que gouverneur, sous le titre de « prince des princes », qui marque le début de la dynastie des Bagratides[14].

En 920, avec l'appui de Byzance, le roi Achot II réintègre Erevan et sa région au royaume[14]. Au Xe siècle, forte de sa puissance militaire et économique, Erevan devient le véritable centre de l'Arménie orientale. Elle fait partie jusqu'au XIe siècle du royaume des Bagratides, mais est secrètement offerte aux Byzantins en 1023 avant de passer aux mains des Seldjoukides. À la mort du roi en 1041, l'empereur byzantin Michel V réclame et obtient Erevan, Ani et la plaine de l'Ararat[15]. Mais une seconde attaque seldjoukide est fatale à la région, les Byzantins se retirent dans la ville d'Ani[16]. Traditionnellement violents, les Seldjoukides pillent, brûlent et détruisent Erevan. Ils laissent une ville à l'abandon, des cadavres plein les rues, et prennent finalement le contrôle de tout le royaume en 1064[16]. Au XIIe siècle, la Géorgie devient une puissance militaire régionale et accepte de s'associer aux Arméniens pour repousser les Seldjoukides. Erevan est reprise en 1201, se reconstruit et connaît durant vingt ans un « âge d'or ». À partir de 1225, les invasions turcomanes et mongoles se succèdent et ces derniers finissent par gouverner la ville avec une certaine tolérance envers les chrétiens. En 1256 Erevan devient la capitale d'un des quatre ulus (régions) de l'Empire mongol. À la fin du XIIIe siècle, la conversion de Ghazan Khan à l'islam et le nomadisme mongol mettent un frein au développement de la région[17]. Tout le pays connaît alors une famine et la population préfère fuir en laissant une nouvelle fois Erevan à l'abandon[17]. En 1387, Tamerlan pille et ravage la ville et sa région, après plusieurs vagues d'invasions[18].

Temps modernes

Erevan en 1672

Les XVIe et XVIIe siècles sont une autre période sombre de la ville : d'abord sujet de la Perse, elle devient ensuite un champ de bataille entre Perses et Turcs[19], puis, au fil des siècles, les attaques répétées des Arabes et des Mongols et enfin le terrible séisme de 1679 finiront de détruire quasiment toute la ville[13]. Quelques rares vestiges sont encore visibles de nos jours[13].

Lorsqu'elle est occupée par les Russes, vers 1827, la ville ne compte que 12 500 habitants dont près de la moitié n'est pas arménienne. La paix revenue, la croissance démographique reprend lentement[20] et la ville obtient le statut de capitale de province, puis de gouvernement à partir de 1849[21].

Timbre de l'époque soviétique - statue de David Sassountsi.

Au début du XXe siècle Erevan n'est qu'une petite bourgade de province de 30 000 habitants[20] aux portes de l'empire russe. En 1918 elle est déclarée capitale de la nouvelle République indépendante de l'Arménie[4] et devient ainsi le centre de l'Arménie indépendante jusqu'en 1920. L'urbaniste en chef Alexandre Tamanian remodèle toute la ville pour la transformer en capitale digne de cette république. Cette croissance exceptionnelle bouleverse totalement le visage de cette cité avec la construction de nouveaux quartiers, routes, ponts, d'un aéroport international, et entre autres de l'installation du métro en 1980[22].

Erevan reste la capitale de l'Arménie à sa soviétisation le [23] avant de céder face à Tbilissi qui devient la capitale de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie[24] en 1922. À son éclatement en 1936 Erevan redevient la capitale de la République socialiste soviétique d'Arménie et enfin celle de la troisième république à l'indépendance du pays en 1991.

Les manifestations en faveur de l'indépendance du Haut-Karabagh en 1988 sont une des conséquences de la mise en œuvre de la perestroïka en Union soviétique et de la volonté d'indépendance des quinze républiques soviétiques. Le séisme du 7 décembre 1988 ralentit le processus et l'Arménie est l'une des dernières républiques à obtenir son indépendance.

Après la sévère crise économique des années 1990, due en partie au blocus imposé par la Turquie et l'Azerbaïdjan, la croissance est de retour durant les années 2000 et le visage d'Erevan évolue très rapidement[25].

Géographie

Vue satellite d'Erevan, autour de la Hrazdan, avec le lac Erevanian (à droite)

Topographie et situation

  • Altitude : moyenne 990 m - min. 865 m - max. 1 390 m[26].
  • Situation : au bord de la rivière Hrazdan, au nord-est de la plaine d'Ararat.

Erevan se situe au centre-ouest du pays, à l'extrémité nord-est de la grande plaine d'Ararat, là où débutent les reliefs de plateaux et montagnes. Elle est construite sur sept collines, ce qui donne à la capitale arménienne sa physionomie marquée : certains de ses quartiers sont situés en plaine, d'autres sur les collines, en bord de falaise ou même en montagne, à plus de 1 300 mètres d'altitude.

Les quartiers sud et sud-ouest de la ville se trouvent à 900 mètres d'altitude, en bordure de la plaine d'Ararat. Le temps y étant très chaud et peu venteux en été, ce sont surtout des quartiers populaires ou des quartiers industriels où le développement économique est moins important qu'ailleurs. On y trouve les deux aéroports de la ville, plusieurs dizaines d'usines à l'abandon, ainsi qu'en grande banlieue, plusieurs centrales électriques, dont la centrale nucléaire de Metsamor située à trente kilomètres à l'ouest[27]

Le centre-ville et les quartiers nord-ouest également situés dans la partie basse de la ville, à quelque 950-1 000 m, sont construits autour des collines du Tsitsernakaberd et du canyon de la rivière Hrazdan, le seul endroit frais de la zone centrale en été. Plusieurs dizaines de restaurants et de clubs s'y sont d'ailleurs installés et les touristes et les Erevanais aiment s'y rafraîchir lors des soirées estivales. Le district du Kentron (centre-ville) est situé sur la rive droite, tandis que la rive gauche abrite le district beaucoup plus populaire d'Ajapnyak. Les sols sableux et le climat aride rendent l'air poussiéreux. À la sortie ouest de la ville, la rivière se jette dans le lac Erevanian sur les rives duquel a été construite l'ambassade des États-Unis[28].

Situation de l'agglomération au sein de l'Arménie.

Le nord et l'est de la ville, en altitude (jusqu'à 1 300 m), boisés et frais en été, sont les quartiers les plus prisés, notamment les districts d'Avan, Nork-Marach, Arabkir et Kanaker-Zeytun. Le panorama sur le mont Ararat et sa plaine est quasi-omniprésent. C'est en outre à l'est, sur une petite colline, que se trouvent les ruines de la forteresse d'Erebouni qui est à l'origine de la ville.

Erevan, contrairement aux autres villes d'Arménie, ne fait pas partie d'un marz (région), étant elle-même une communauté spécifique[29],[30], entourée au nord par le marz de Kotayk, au sud par celui d'Ararat, au sud-ouest par celui d'Armavir et au nord-ouest par celui d'Aragatsotn.

Climat

Erevan a un climat continental du fait de sa situation dans une plaine entourée de montagnes et de son éloignement de la mer et de ses influences. Ce climat est plus ou moins affirmé selon les quartiers de la ville : en altitude, il peut parfois être altéré par une influence de climat montagnard (nuits plus fraîches et orages plus fréquents en été, gelées et chutes de neige plus abondantes en hiver). La ville possède un ensoleillement annuel moyen approchant les 2 700 heures[26].

Les hivers sont rudes partout (chutes de neige et gelées courantes) et les étés souvent très chauds (il peut faire jusqu'à 35 °C, voire 40 °C dans la plaine de l'Ararat). Les rares précipitations (318 mm/an) sont souvent dues à de violents orages d'été.


Relevé météorologique d'Erevan
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −9 −8 −1 6 10 14 17 18 13 7 1 −3 5,4
Température maximale moyenne (°C) −2 1 10 19 24 31 34 33 28 21 10 3 17,7
Record de froid (°C) −27 −25 −18 −3 3 6 9 10 2 −2 −12 −16 −27
Record de chaleur (°C) 12 16 27 29 33 36 40 39 34 27 20 16 40
Précipitations (mm) 23 25 28 48 53 23 15 8 13 23 31 28 318
Source : BBC Weather[31]


Risques naturels

L'Arménie entière est située dans une zone à forte activité sismique[32]. Elle est en effet à la limite convergente (zone de subduction) des plaques arabique et eurasienne[33],[34].

Le pays, et Erevan en particulier, a déjà subi plusieurs séismes conséquents par le passé. Le plus récent et le plus marquant est le séisme du 7 décembre 1988 dont l'épicentre était situé à une centaine de kilomètres au nord dans la région de Spitak, et qui a fait entre trente mille et cent mille morts[35]. D'une magnitude de 6,9 sur l'échelle de Richter, ses secousses furent ressenties jusque dans la capitale dont plusieurs centaines de bâtiments furent éprouvés mais restèrent debout. Déjà au XVIIe siècle, un séisme semblable avait frappé la région et détruit une grande partie de la ville.

Aujourd'hui, certains sismologues arméniens craignent un séisme catastrophique qui ravagerait toute la ville et ferait plusieurs centaines de milliers de morts. Les inquiétudes sont surtout fondées sur le fait que la plupart des bâtiments erevanais sont soit fragilisés par le séisme de 1988, soit construits aux anciennes normes soviétiques qui sous-estimaient largement les risques réels[36] ; 40 % des constructions de la ville ne satisferaient pas les normes sismiques requises[37].

Politique

Capitale

Erevan est la capitale de l'Arménie depuis la Première république en 1918. Alors petite capitale du gouvernement russe arménien et située dans la plaine de l'Ararat, terre ancestrale des Arméniens, c'est logiquement qu'elle s'impose comme capitale de la toute jeune république.

Lorsque l'Arménie devient une république de l'Union soviétique, Erevan en reste la capitale et héberge toutes les institutions politiques de la république. En 1991, à l'avènement de la troisième république arménienne, Erevan reste le centre politique du pays et accueille toutes les institutions nationales : parlement, ministères, palais présidentiel, organismes publics et institutions judiciaires.

Municipalité

Véhicules de la police municipale d'Erevan

Depuis le et la ratification présidentielle de la nouvelle loi relative à Erevan, la ville est une « communauté urbaine » ; la loi prévoit notamment l'élection du maire par le Conseil municipal pour un mandat de quatre ans[38]. À cette fin, le Conseil a été renouvelé lors des élections du [39].

La structure du pouvoir dans la ville est composée depuis lors de la manière suivante :

  • le maire, élu au sein du Conseil pour un mandat de quatre ans[39], assisté de quatre vice-maires dirigeant douze bureaux (dont les finances, les transports, l'emploi, etc.)[40] ;
  • le Conseil de 65 membres élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans[39] ; et
  • les douze représentants du maire dans chacun des districts administratifs de la ville[39].

Hambartsoum Galstian fut en même temps le dernier maire de la deuxième république et le premier de la troisième. Depuis l'avènement de celle-ci en 1991, huit maires se sont succédé. Yervand Zakarian est le maire d'Erevan de 2003 jusqu'en mars 2009[41], date à laquelle le président Serge Sargsian le remplace en nommant Gagik Beglarian en prévision de l'élection municipale du 31 mai[42]. Élu, celui-ci démissionne cependant le  ; Karen Karapetian lui succède le 20 décembre suivant[43]. Il démissionne à son tour le 28 octobre 2011 et est remplacé par Taron Margarian[44].

Depuis 1998 la ville est membre de l'Association internationale des maires francophones (AIMF)[45]. En tant que telle, elle a par exemple participé à l'assemblée générale de Casablanca les 24 et .

En plus de la police nationale et de la police de la route, Erevan possède une police municipale. Ces trois corps de maintien de l'ordre travaillent généralement ensemble.

Districts

Erevan est divisée en douze districts (Համայնք)[46].

Chaque district est lui-même divisé en quartiers (Թաղամաս). Un district peut compter jusqu'à sept quartiers.

Les douze districts d'Erevan
Districts et quartiers d'Erevan
Districts (Համայնք) Nombre d'habitants Superficie Quartiers (Թաղամաս)
Ajapnyak
Աջափնյակ
125 800
25,68 km2
Ajapnyak, Norachen, Nazarbekian, Silikian,
Lukachin, Haghtanak, Vahakni
Arabkir
Արաբկիր
150 200
12,35 km2
Nor Arabkir, Aygedsor
Avan
Ավան
50 400
8,37 km2
Avan, Avan Arech 1 et 2
Davtachen
Դավթաշեն
50 500
6,71 km2
Davtachen, Narek
Erebouni
Էրեբունի
126 200
48,41 km2
Erebouni, Nor Arech, Sari Tagh, Vardachen,
Muchavan, Verin Jrachen
Kanaker-Zeytun
Քանաքեր-Զեյթուն
102 700
8,10 km2
Kanaker, Nor Zeytun
Kentron
Կենտրոն
179 100
14,20 km2
Pokr Kentron, Noragyugh, Nor Kilikia, Aygestan,
Kond
Malatia-Sebastia
Մալաթիա-Սեբաստիա
158 700
25,80 km2
Nor Malatia, Nor Sebastia, Zoravar Antranik,
Shahumian, Araratian
Nork-Marach
Նորք-Մարաշ
14 600
4,60 km2
Nork, Nor Marach
Nor Nork
Նոր Նորք
132 100
14,47 km2
Nor Nork
Noubarachen
Նուբարաշեն
9 300
18,11 km2
Noubarachen
Shengavit
Շենգավիթ
146 100
4,05 km2
Nerkin Shengavit, Verin Shengavit, Koghb,
Nerkin Charbakh, Verin Charbakh, Noragavit

Démographie

À l'origine un petit village, Erevan est devenue en même temps que la capitale de l'Arménie, une grande ville de plus d'un million d'habitants. Alors qu'en 1827 la ville ne compte encore que de 6 parcs publics, 851 boutiques, 7 caravansérails, 10 bains publics et 1 736 petites maisons en pierre habitées par 12 500 âmes, c'est plus de 1 200 000 habitants qui peuplent la ville en 1989, soit un tiers de la population totale du pays.

Jusqu'à la chute de l'Union soviétique la population était majoritairement composée d'Arméniens mais aussi de minorités russe, kurde, azérie et iranienne. La minorité azérie a complètement disparu à la suite de la guerre du Haut-Karabagh entre 1988 et 1994, et la crise économique des années 1990 a fait fuir une grande partie de la population russe. Aujourd'hui, les Erevanais sont principalement arméniens.

Comme dans le reste du pays et des autres anciennes républiques soviétiques, beaucoup de personnes ont fui vers l'étranger (principalement l'Europe et l'Amérique du Nord) à cause de la crise économique. La population d'Erevan a chuté de près de 1 250 000 en 1989[26] à 1 103 488 en 2001[47] et 1 091 235 en 2003[48]. La population de l'agglomération serait de 1 245 700 habitants en 2006 selon la municipalité d'Erevan[7].

Erevan est la moins peuplée des trois capitales du Caucase.

1827 1890 1917 1926 1939 1970 1975 1979 1989
10 00012 50034 00065 000204 000767 000899 0001 019 0001 201 539
1998 2003 2006 2007 - - - - -
1 249 2021 091 2351 104 9001 107 800-----

Sources : Municipalité d'Erevan, ArmStat

  • Taux de croissance de la population : 0,29 % (en 2006)[49].
  • Taux de natalité : 1,12 % (en 2006)[50].
  • Taux de mortalité : 0,84 % (en 2006)[50].
  • Taux de mortalité infantile : 1,19 % (en 2006)[51].

Économie

La centrale nucléaire de Metsamor fournit la ville en électricité.

Industrie

En 2001, la part d'Erevan dans la production industrielle nationale s'élevait à environ 50 %[52].

Outre l’exploitation d’une carrière de sable, l'industrie erevanaise est centrée sur la fabrication, la transformation et la manutention[50]. Même si la crise des années 1990 a ravagé l'industrie du pays, il reste néanmoins quelques usines toujours en service. Le secteur pétrochimique y est particulièrement remarqué, et dans une moindre mesure, la fonte d'aluminium.

Les autres industries concernent la fabrication d'éléments automobiles, de turbines, de machines électriques, de compresseurs et de machines outils[53].

Du fait de sa position géographique sur les rives de la rivière Hrazdan, la ville d'Erevan a développé la production d’énergie hydroélectrique : deux centrales sont en effet implantées sur le territoire de la municipalité[54]. Par ailleurs, une centrale thermique, située au sud de la ville, fournit également un peu d'électricité.

Erevan, ville en transition.

Bâtiment

Le secteur du bâtiment connaît une croissance forte et régulière depuis le début de la décennie[55]. Le panorama de la ville inclut maintenant des dizaines de grues ponctuant l'horizon. L'occidentalisation de l'Arménie entraîne la destruction de bâtiments d'architecture trop soviétique — et notamment ceux des deux dernières décennies de l'Union soviétique — ou de certains autres trop vétustes, pour reconstruire du neuf en lieu et place. De plus, les prix de l'immobilier grimpant sans cesse[56], les maisons trop petites du centre-ville sont peu à peu rasées pour être remplacées par des immeubles de plusieurs étages.

Travaux publics

Les routes, ponts, parcs publics et le mobilier urbain laissés à l'abandon durant la décennie 1990 sont reconstruits, voire créés, depuis quelques années. L’économie est plus prospère, les investissements augmentent et des ouvriers sont demandés par milliers afin de remettre à flot un secteur délaissé pendant près de quinze ans.

Tertiaire

Tourisme

Vernissage, le marché aux puces d'Erevan

Avec 575 000 visiteurs en 2009 et près de 620 000[57] touristes prévus en 2010, l'Arménie met l'accent sur le secteur du tourisme. La première ville à en profiter est Erevan. Des dizaines d'hôtels, de restaurants ont vu le jour en cinq ans, l'aéroport a été agrandi, des parcs d'attraction créés, ainsi que nombre d'agences de voyage et de tourisme. Le développement du nombre de taxis et de boutiques prestigieuses est une conséquence indirecte de cet essor du tourisme.

Année Nombre de touristes visitant l'Arménie
2006 380 000[58]
2007 510 287[59]
2009 575 000[57]
2010 620 000 (estimation)[57]

Commerce

L’Arménie se rapproche chaque jour du système économique à l'occidentale, des rues et des centres commerciaux font leur apparition dans toute la ville. Toutes les grandes marques et enseignes sont représentées à Erevan comme Adidas, Lacoste, Puma, Levi's, Naf Naf, LG, Philips, Bang & Olufsen, ou encore Hertz[60].

Services

En 2001 la part d'Erevan dans le secteur national des services s'élevait à 76,3 %[52].

Erevan accueille les sièges des principaux médias du pays : organes de presse (Armenian liberty, Azg, etc.), radios[61] (Radio nationale arménienne[62], Radio 2, Radio VEM[63], Radio Van[64], City FM, Radio Aurora[65], RFI, etc.) et chaînes de télévision (Arménie 1, Armenia TV, Yerevan TV, etc.).

Le bon niveau d'études et le faible coût du travail attirent fortement les investisseurs étrangers. L'informatique est, entre autres, en plein développement et après l'installation de Lycos Europe à Erevan en juin 2005[66], c'est Microsoft qui décide d'ouvrir un bureau en Arménie[67]. D'autre part, les sociétés spécialisées dans le domaine d'Internet ou de la téléphonie mobile, connaissant une forte croissance, ont installé leur siège à Erevan.

Le niveau de vie augmente[68], davantage de besoins peuvent être satisfaits ; c'est ainsi que de nombreuses agences bancaires ont ouvert depuis la fin des années 1990, ainsi que des bureaux d'avocats ou de conseils financiers. Les secteurs du bâtiment et du commerce se portent bien, des dizaines de cabinets de notaires ont également vu le jour.

Soins de santé

Les deux tiers[69] du système arménien de soins de santé sont centralisés à Erevan. La ville compte cinq hôpitaux généralistes, neuf centres médicaux polyvalents et plusieurs centres médicaux spécialisés, tant publics que privés[69].

Lutte contre la pauvreté

Le taux de pauvreté à Erevan a été fortement réduit ces dernières années, et de manière plus rapide que dans le reste de l'Arménie : l'extrême pauvreté et la pauvreté sont passées respectivement de 24,8 % et 58,4 % de la population en 1998-1999 à 3,6 % et 23,9 % en 2005[68]. La capitale présente toutefois les plus fortes inégalités de revenus du pays[68]. Le district de Kentron est le moins pauvre, ceux d'Ajapnyak, de Chengavit et de Noubarachen occupent l'autre extrémité du classement ; ces trois districts se situent en outre en dessous de la moyenne nationale[68].

Cette évolution s'inscrit dans un cadre national (avec l'aide de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international) et est principalement due à l'accélération de la croissance économique et à la baisse du chômage. Les performances plus marquées d'Erevan par rapport au reste du pays s'expliquent par la concentration des activités économiques dans la capitale[52].

Urbanisme

En tant que capitale de la république d'Arménie, Erevan est la plus grande ville du pays avec un peu plus d'un million d'habitants. C'est aussi la ville qui connaît le plus important développement du pays. Elle est le principal centre industriel, commercial, culturel et scientifique de l'Arménie et le centre d'un réseau étendu de voies ferrées. Les industries constituent le principal de l'architecture du sud de la ville.

Erevan est une ville contrastée qui s'étend sur sept collines. Elle est composée de vastes terrains, de larges avenues, de jardins et parcs verdoyants et de constructions de tuf (pierre d'origine volcanique) rose et ocre. La ville doit cette couleur rose non seulement à la couleur du tuf, mais aussi aux teintes rosées que lui donne le soleil couchant sur les sommets enneigés du mont Ararat. Le charme d'Erevan est accentué par l'irrégularité de son réseau routier. Les urbanistes ont dû se plier aux exigences de la nature et composer avec le relief. La ville s'étend en effet sur différents niveaux allant de 865 à 1 390 mètres d'altitude et s'adosse aux gorges de la rivière Hrazdan.

Centre-ville

Chantier de l'avenue du Nord, derrière la place de la République.

Le centre de la ville héberge les universités, l'Académie des sciences, les musées, les ministères, des bibliothèques publiques, des galeries d'art, des night-clubs, des salles de concerts… alors que les faubourgs sont principalement constitués d'immeubles de logement brejneviens.

Le Kentron (« centre » en arménien) se déploie principalement autour de la place de la République et de l'Opéra. Il est essentiellement composé de longues avenues ombragées aboutissant sur de grandes places bordées de constructions monumentales de type soviétique. L'originalité de ces constructions tient dans le tuf qui recouvre les façades ornées de motifs inspirés de l'architecture médiévale. Une des particularités de la ville relève aussi du nombre de fontaines situées au cœur d'espaces verts imbriqués dans la ville.

Visage moderne d'Erevan.

Erevan - la ville contemporaine

Depuis l'indépendance, Erevan se libère peu à peu des symboles du régime communiste. Les artères et les places aux noms trop marqués sont rebaptisées et les statues des héros de l'Union soviétique sont déboulonnées.

La ville est également en pleine mutation, revêtant de plus en plus des atours de capitale occidentale. Malgré la crise des années 1990 des commerces et des restaurants fleurissent un peu partout et surtout, de grands travaux transforment actuellement profondément son centre. Le plus remarquable de ces travaux est sans nul doute la percée d'une avenue piétonnière - l'Avenue du Nord[70] - de près de 800 mètres de long qui relie les deux points névralgiques de la capitale qui sont l'Opéra et la place de la République. Plus qu'une nouvelle rue, c'est un nouveau quartier qui est né, avec des dizaines de nouveaux immeubles dans le style architectural du centre-ville, des boutiques, des restaurants et un immense parc de stationnement souterrain.

Par ailleurs, l'augmentation constante du trafic automobile a obligé la municipalité à entreprendre des travaux de construction d'une route périphérique pour désengorger le centre-ville (voir plus bas la sous-section « Voirie erevanaise »). Cette croissance continue du nombre de voitures dans le centre de la ville pose également de sérieux problèmes de stationnement. La municipalité a annoncé en avril 2008 la construction d'ici 2011 de 10 000 places de parking souterrain supplémentaires dans les zones denses de la ville telles que la mairie, l'Opéra ou le stade de la République afin de remédier à ce problème[71].

Parcs et jardins

Poplavok

Erevan est une ville très verte, parsemée de parcs et de fontaines, dont le centre est encerclé par une « ceinture verte », un parc long de plusieurs kilomètres dans lequel se succèdent des dizaines de terrasses de cafés, des terrains de tennis et de basket-ball, des statues et de nombreuses zones arborées. La ceinture verte commence au sud, au niveau de la cathédrale Sourp Krikor Loussavoritch, et se termine au nord par un grand café-restaurant en forme de bateau, le Poplavok, sur l'avenue Machtots, derrière l'Opéra. Autour de ce dernier, la place de la liberté est un parc dont l'étang et la douzaine de terrasses de cafés et restaurants attirent beaucoup d'Erevanais et de touristes. Sa position centrale en fait un endroit incontournable de la ville.

Sur les premières hauteurs de la ville, le parc de la Victoire héberge le monument de Mère Arménie et offre un panorama exceptionnel sur Erevan, le mont Ararat et une partie de sa plaine. On y trouve aussi un petit parc d'attractions avec une grande roue, des auto-tamponneuses et autres manèges, un étang avec des barques, des cafés et un grand hôtel de luxe, le Golden Palace[72].

D'autres grands parcs embellissent le centre-ville, et les quartiers périphériques sont également fréquemment entourés de zones naturelles, parfois très vastes. En définitive, il ne reste dans la capitale que peu de cicatrices de la crise économique de 1992 et 1993, années durant lesquelles les Erevanais durent couper la plupart des arbres de la ville et des environs pour se chauffer en hiver[73].

Monuments

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La plupart des monuments d'Erevan ont vu le jour au début du XXe siècle sous l'ère soviétique. Erevan n'était en effet jusqu'à la Première Guerre mondiale qu'une petite ville de moins de 30 000 habitants et n'est devenue une grande métropole que dans les années 1960.

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Monuments de l'époque soviétique

Dans les années 1920 l'architecte Alexandre Tamanian fut chargé de dessiner les plans d'une capitale d'État. L'architecture de la plupart des bâtiments provient de ses plans. Tamanian fut à Erevan ce que Haussmann fut à Paris.

Le monument le plus important symboliquement est le mémorial du Génocide arménien, appelé Tsitsernakaberd, du nom de la colline surplombant la ville sur lequel il se situe. Sa construction a débuté en 1966 et s'est achevée en 1968.

Au centre-ville la place de la République est la place centrale de la capitale et un des principaux lieux de festivités et de rencontre. La plupart des ministères y ont aussi élu domicile ainsi que la Galerie nationale d'Arménie. Le principal musée du pays riche d'une collection d'œuvres de peintres arméniens et européens parmi lesquels Aivazovsky, Ivan Chichkine, Théodore Rousseau, Monticelli et Eugène Boudin.

Non loin de là, l'opéra d'Erevan est la principale salle de spectacle de la capitale arménienne. Il abrite d'une part la salle de concert Aram Khatchatourian et d'autre part le théâtre national d'opéra et de ballet Alexandre Spendarian. Quelques années après sa construction il fut remarqué en 1937 à l'exposition internationale de Paris et remporta la Grande Médaille d'or[74]. Il est avec la place de la République l'autre point névralgique des festivités erevanaises. Les deux lieux sont reliés depuis 2008 par l'avenue du Nord, artère piétonne de 800 mètres de long.

Imaginée dans les années 1970 pour être une simple œuvre ornementale, la cascade — située à la fin de la perspective République-Opéra-Cascade — a connu avec la chute de l'URSS une nouvelle jeunesse. La privatisation du monument a permis l'émergence de plusieurs projets, notamment sa restauration, la construction d'un musée d'art contemporain, la mise en place de projets immobiliers, etc. Par ailleurs, l'endroit sert parfois de salle de concert en extérieur comme ce fut le cas en juin 2006 avec la représentation du Armenian Navy Band[75].

Parmi les autres monuments de la ville, l'influence soviétique s'illustre par la gare centrale (la statue de David Sassountsi trônant devant son entrée est remarquable), l'ancien aéroport (à 20 km du centre), le Matenadaran, musée des manuscrits anciens, et l'omniprésence de statues. Comme la plupart des capitales des anciennes républiques soviétiques, Erevan possède son antenne de télévision, de 311,7 mètres de haut[76]. Par ailleurs, après la mort de Staline la statue géante à son effigie qui dominait la ville depuis le parc de la Victoire fut démontée et remplacée en 1967 par la Mère Arménie, une représentation d'une femme tenant un glaive à la main et veillant sur la paix de la capitale[77].

Monuments religieux

Cathédrale Sourp Krikor Loussavoritch

Le plus grand lieu de culte chrétien de la capitale a été achevé en 2001. Il s'agit de la cathédrale Sourp Krikor Loussavoritch qui a été construite pour célébrer le 1700e anniversaire de l'adoption du christianisme comme religion d'état par l'Arménie en 301 ; elle est d'ailleurs parfois surnommée l'église de l'anniversaire. Elle est en fait composée de trois églises, une principale de 1 700 places (référence à l'anniversaire) et deux autres plus petites, d'une capacité de 300 places et occupe une superficie de 3 200 m²[78].

Erevan possède aussi d'anciennes églises parmi lesquelles Zoravar et Katoghiké se distinguent particulièrement. Katoghiké (Sainte-Mère-de-Dieu) est la plus ancienne : coincée entre deux immeubles de l'époque soviétique, elle date du XIIIe siècle. Zoravar date quant à elle de la fin du XVIIe siècle. La capitale possède aussi d'autres églises, moins importantes et plus récentes.

L'islam possède également son lieu de culte : la mosquée bleue d'Erevan, bâtie en 1766, est la dernière des huit mosquées d'Erevan encore debout. Entièrement restaurée à partir de 1995 par des fonds privés iraniens, elle accueille aujourd'hui un service religieux régulier, notamment pour la population iranienne de la capitale[79].

Réseau routier

Réseau autoroutier d'Erevan

Voirie erevanaise

Petite ville ancienne, mais grande capitale récente, Erevan possède une voirie moderne, construite sur un plan géométrique. La plupart des avenues du grand centre-ville sont larges (parfois jusqu'à 2x4 voies) afin de permettre un transit efficace des véhicules. Cette vingtaine d'avenues croise des rues plus petites souvent arborées destinées à la circulation locale et aboutit souvent sur une des dizaines de places que compte la ville.

Parmi les artères remarquables on peut noter la large avenue Mesrop Machtots qui relie l'entrée sud de la ville et le Matenadaran ; la prestigieuse avenue du Maréchal Baghramian qui relie Barekamoutioun à la place de France et héberge le palais présidentiel ainsi que le parlement ; la rue Sayat-Nova qui est le prolongement de Baghramian après la place de France qui accueille hôtels, restaurants et boutiques ; la rue Abovian, sorte de Champs-Élysées arménien, qui finit au sud sur la place de la République ; et l'avenue du Nord qui traverse le centre-ville en biais par rapport aux autres avenues.

Par ailleurs, pour traverser les profondes gorges de la rivière Hrazdan il n'y a que trois ponts principaux : le pont de Davtachen, le grand pont de Hrazdan et le pont de la Victoire. Au fond du canyon cinq autres ponts plus petits permettent de traverser la rivière dont le remarquable pont Rouge qui permettait jusqu'en 1945 d'entrer dans la ville par le sud.

Autoroutes et périphérique

Outre ses grandes artères en ville — les avenues Machtots, Baghramian et Tigran Metz en premier lieu — Erevan possède plusieurs dizaines de kilomètres de voies express formant un réseau en toile d'araignée :

La forte croissance récente du parc automobile arménien — 12 000 véhicules/an[80] — a saturé le trafic au centre-ville et certaines artères subissent des bouchons parfois plus de la moitié de la journée en semaine. Pour pallier ce problème, la municipalité a décidé d'investir dans la construction de nouveaux réseaux routiers et ouvrages d'art.

Le chantier le plus visible fut l'aménagement d'une ancienne voie ferrée en autoroute péri-urbaine inaugurée en octobre 2008[81] et ouvert à la circulation le [82]. L'autoroute Saralandji relie désormais le centre-ville, au carrefour des rues Nalbandian, Tacharents, Koryun et Heratsi[82], au nord-ouest de la ville en passant sous le monument de la Cascade puis derrière une zone résidentielle de luxe en construction pour arriver au pont de Davtachen[83].

Transports en commun

Métro

Métro d'Erevan

Le métro d'Erevan (Երեւանի մետրոպոլիտեն en arménien) comprend une ligne unique de 12 kilomètres reliant dix stations. Une extension de la ligne de deux nouvelles stations vers le nord-ouest est en cours de réalisation. La construction d'une première station (Ajapniak) et du tunnel d'un kilomètre pour la relier au reste du réseau coûtera 18 millions de dollars[84]. La date de fin de travaux n'est pas encore définie.

En 2008, plusieurs stations et l'intérieur des voitures sont restaurés, et le système de billetterie modernisé.

Les projets à plus long terme prévoient la construction de deux nouvelles lignes mais le déficit de la balance budgétaire ne permet pas d'arrêter une date de début de travaux.

Bus et mini-bus

Erevan possède 46 lignes de bus et mini-bus[85] et 24 lignes de trolleybus[86]. Les lignes sont gérées d'une part par la municipalité au travers des sociétés Avtobus et Yerevantrans, et d'autre part, par quatre-vingt-dix sociétés privées de transport sous contrat[87].

Si d'anciens bus de l'époque soviétique restent encore en fonction, la plupart d'entre eux sont toutefois peu à peu remplacés et on voit émerger de plus en plus de bus et mini-bus fabriqués soit en Ukraine par la marque Bogdan pour Isuzu, soit en Russie par la marque GAZ. Pour contrer une hausse constante du trafic automobile dans la ville, la municipalité a décidé de passer d'ici 2010 le nombre de mini-bus des 2 600 actuels à 650 et d'augmenter dans le même temps le nombre de bus de moyenne et grande taille[88].

Depuis 2006 la municipalité installe des arrêts de bus dans tous les quartiers de la ville. Auparavant, seuls les locaux habitués savaient où attendre leur bus. En 2009, il est décidé de restaurer quatre-vingt-dix arrêts et quatre-cent panneaux de signalisation du réseau[87]. Par ailleurs, pour développer le réseau des trolleybus une somme de 276 millions de dram est débloquée pour rénover le réseau et 700 autres millions pour l'achat de vingt nouveaux véhicules[89].

Outre les lignes de bus qui parcourent la ville, des cars au départ de la gare routière centrale située dans le quartier de Nor Kilikia desservent quasiment toutes les villes d'Arménie ainsi que d'autres à l'étranger, notamment Tbilissi en Géorgie ou Tabriz en Iran.

Tramway

Le réseau de tramway qui équipait Erevan depuis 1906 a vu sa dernière rame rouler en janvier 2004. En effet l'exploitation occasionnait un coût 2,4 fois plus élevé que les recettes générées ce qui a poussé la municipalité a décider de la fermeture définitive du tramway[90], malgré une ultime et vaine tentative de sauvetage à la fin de l'année 2003. Depuis, les rails sont démontés et revendus au poids. En 2007 la quasi-totalité des voies avait été retirée et les rues regoudronnées.

Trains

Gare centrale d'Erevan avec la statue de David de Sassoun

Erevan ne dispose que de sa seule gare centrale (certaines gares de banlieue ne sont plus utilisées depuis 1990). D'architecture typiquement soviétique — avec sa longue pointe sur le toit du bâtiment, surmontée des symboles du communisme : étoile, faucille et marteau — elle est loin d'être aux normes occidentales et depuis les fermetures des frontières turque et azerbaïdjannaise il n'y passe plus que quatre trains régionaux par jour et un train international tous les jours à 14h10 à destination de la Géorgie voisine.

Pour une somme allant de 9 000 à 18 000 drams il est par exemple possible d'aller en 16 h vers la capitale géorgienne, Tbilissi[91]. Ce train continue ensuite à destination de la station balnéaire de Batoumi sur les bords de la mer Noire.

Côté iranien, comme la ligne de chemin de fer traverse le Nakhitchevan azerbaïdjanais, les trains vers le sud s'arrêtent à Ararat. Un projet de construction d'une nouvelle ligne qui relierait directement les deux pays est à l'étude.

La gare est connectée au métro via la station Sasuntsi David.

Téléphérique

Téléphérique d'Erevan

Un téléphérique reliait le centre-ville d'Erevan au quartier résidentiel de Nork, dans le district de Nork-Marach jusqu'en 2004. Au début du mois d'avril de cette année-là, une cabine se décroche et fait une chute de 17 mètres, tuant cinq des sept passagers[92]. 500 personnes empruntaient le téléphérique quotidiennement.

Depuis l'accident une partie des câbles a été décrochée et l'installation laissée à l'abandon. Déjà déficitaire avant l'accident, le téléphérique cherche des financiers pour reprendre du service.

Transports aériens

Aéroport international Zvartnots

L'aéroport international d'Erevan se situe à 12 kilomètres à l'ouest du centre-ville. C'est le premier aéroport du pays et le hub de la compagnie Armavia.

Inauguré en 1961 sous l'ère soviétique, l'aéroport Zvartnots est une première fois restauré en 1985, puis une deuxième fois en 2002 afin de tenter de s'adapter aux normes internationales. Depuis, la construction d'un nouveau terminal a débuté et la première phase des travaux s'est terminée en septembre 2006 avec l'ouverture de la zone d'arrivées. Une deuxième section consacrée au hall d'embarquement a été inaugurée en mai 2007[93].

Des vols sont assurés vers des dizaines de pays dont la France, la Russie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Autriche, les Pays-Bas, la République tchèque, l'Ukraine, Israël, le Liban, la Turquie, etc[94].

Erevan dispose d'un deuxième aéroport, celui d'Erebouni. Depuis l'indépendance du pays en 1991, les vols commerciaux sont abandonnés au profit de vols privés. L'armée de l'air y a également installé sa base et ce sont 18 MIG 29 qui sont stationnés sur le tarmac d'Erebouni.

Enseignement

En tant que capitale d'État, Erevan rassemble le plus grand nombre de centres d'enseignement du pays. On y trouve 27 collèges[95] et 12 écoles d'art[96] administrés par le ministère de l'Éducation.

Les plus grandes universités d'Arménie, publiques ou privées, sont établies à Erevan. Elles attirent énormément d'étudiants étrangers, notamment en provenance d'Inde, grâce à des prix très compétitifs et à un enseignement de la médecine en langue anglaise[97].

Façade de l'Université d'État d'Erevan

Les plus anciennes universités d'Erevan datent de la première république (1918-1920) :

  • L'Université d'État d'Erevan (Ե.Պ.Հ. - YSU) ouvre le et accueille aujourd'hui 13 000 étudiants[98].
  • En 1921, juste avant la soviétisation du pays, ouvre le Conservatoire d'État de musique[99].

L'ouverture des universités soviétiques se fait durant les années 1930 :

Des universités étrangères ont également ouvert leurs portes depuis l'indépendance :

  • L'Université américaine d'Arménie (Հայաստանի Ամերիյան Համալսարան)[103], qui a ouvert l'année même de l'indépendance du pays en 1991.
  • L'Université d'État arméno-russe (Հ.Ռ.Հ. - RAU), qui accueille 1 600 étudiants bilingues depuis 1997.
  • L'Université française en Arménie (UFAR)[104], qui a ouvert ses portes en 2000.

Culture et loisirs

Musées et bibliothèques

Galerie nationale d'Arménie

Le principal musée d'Erevan est la Galerie nationale d'Arménie qui a été construite en 1921. Elle est intégrée au musée d'Histoire d'Arménie. En plus de posséder une exposition permanente riche d'œuvres de peintres aussi célèbres qu'Aivazovsky, Kandinsky, Chagall, Rousseau, Monticelli ou Eugène Boudin[105], elle reçoit fréquemment des expositions temporaires, telle que celle de Yann Arthus-Bertrand en 2005, l'exposition Italie-Arménie en 2005 ou encore celle organisée à l'occasion de l'année de l'Arménie en France en octobre 2006[106].

Le musée du génocide arménien, plus important pour le symbole que pour la taille de son exposition, se situe au pied du Tsitsernakaberd. On y trouve de nombreux témoignages, textes et photos d'époque.

Le Matenadaran est une bibliothèque-musée regroupant 17 000 manuscrits anciens et plusieurs bibles du Moyen Âge. Il est situé dans le centre de la ville, en haut de l'avenue Mesrop Machtots. En 2007, à l'occasion de l'année de l'Arménie en France, le Matenadaran a prêté de nombreux manuscrits au musée du Louvre pour son exposition Armenia Sacra.

Surplombant la rivière Hrazdan, le musée Paradjanov, qui a été complètement restauré en 2002, présente 250 œuvres, documents et photos[107] du réalisateur et peintre arménien. Son conservateur est le photographe et historien Zaven Sargsyan.

Enfin, Erevan compte d'autres musées, comme le musée du Moyen-Orient, le musée d'art ancien et le musée de la ville d'Erevan[108].

Cinémas, théâtres, opéra et salles de concerts

La ville d'Erevan comprend plusieurs salles de cinéma dont le célèbre cinéma Moskva. La plupart des succès mondiaux y sortent en salle en même temps qu'ailleurs. Parler le russe est une condition indispensable pour aller au cinéma à Erevan dans la mesure où tous les films projetés sont doublés dans cette langue.

Depuis 2004 le cinéma Moskva reçoit chaque année le Festival international du film Golden Apricot. La dernière édition présidée par Atom Egoyan s'y est tenue du 9 au et a décerné l'Abricot d'or au film Import/Export du réalisateur autrichien Ulrich Seidl[109].

Le bâtiment de l'opéra d'Erevan abrite d'une part la salle de concert Aram Khatchatourian et d'autre part le théâtre national d'opéra et de ballet Alexandre Spendiarian. De nombreux théâtres de qualité permettent d'assister à une multitude de pièces diverses et les quelques salles de spectacle dont le grand Hamalir offrent parfois quelques concerts même si la douceur des étés arméniens permet l'organisation de l'essentiel des concerts en extérieur.

Loisirs

Waterworld

Le zoo d'Erevan a été fondé en 1940. Après avoir traversé la très difficile crise des années 1990, il retrouve aujourd'hui une meilleure santé économique. L'entrée à moins d'un euro permet de voir des éléphants, des aigles, des ours, des chameaux et 260 autres espèces[110].

Waterworld est un parc d'attraction aquatique[111] situé sur les hauteurs de la ville. Il comprend plusieurs piscines, une dizaine de toboggans, des bars et des restaurants. Le parc fermait d'octobre à mai, mais la construction à partir de 2003 d'Aquatek, une partie couverte avec jacuzzis, piscines, bains turcs, salles de fitness, restaurants et hôtel, permet depuis son ouverture en octobre 2007 un accueil des clients tout au long de l'année[112].

Quelques kilomètres plus loin, sur la route du lac Sevan, lieu privilégié de week-end pour les Erevanais, un deuxième parc d'attractions, Play City a vu le jour. Il comprend une piste de karting, un bowling, un cinéma, un paintball et des salles de jeux vidéo[113].

Tourisme

Depuis cinq ans le tourisme en Arménie se développe un peu plus chaque année et profite en premier lieu à Erevan qui rassemble à elle seule la majorité des hôtels, restaurants, bars et boîtes de nuit du pays. La municipalité s'adapte en faisant de nombreux travaux d'aménagement et de son côté, l'aéroport d'Erevan est en pleine mutation et la nouvelle aérogare, déjà en partie ouverte depuis 2006, sera complètement achevée en 2010.

Sports

Le sport le plus pratiqué dans la capitale est le football. Erevan possède sept clubs de football, dont cinq en première division et les deux autres en deuxième. Le premier club de la capitale, le Pyunik Erevan a déjà emporté onze fois le championnat d'Arménie, créé en 1992[114].

Stade de Hrazdan
Club Stade
Ararat Erevan Stade Hrazdan
Banants Erevan Stade Naïri
Kilikia Erevan Stade Hrazdan
Uliss Erevan Stade Kasakhi Marzik
Mika Ashtarak Stade Mika
Pyunik Erevan Stade Hanrapetakan
Erevan United FC[115] Stade Hanrapetakan

Erevan héberge cinq grands stades, le stade Naïri, le stade Kasakhi Marzik, le stade Mika, le stade de la République et le principal, le Stade Hrazdan. Il tire son nom du cours d'eau voisin, le Hrazdan. Le stade comprend aussi un complexe sportif composé de salles d'entraînement de boxe et karaté, de terrains de basket-ball et de tennis.

L'Arménie est depuis longtemps dans le haut du tableau dans le domaine du jeu d'échecs. Les bureaux de la fédération arménienne des échecs se trouvent dans le Kentron à Erevan et il existe de nombreux clubs à travers la ville. En 1996, malgré la sévère crise économique, Erevan accueille la 32e Olympiade d'échecs[116]. Les quatre Erevanais de l'équipe d'échecs d'Arménie — Levon Aronian, Vladimir Akopian, Gabriel Sargissian et Tigran Petrossian[117] — remportent les championnats du monde à Turin en 2006 et parviennent à conserver leur titre en 2008 à Dresde[118].

En plus des échecs, Erevan a été la ville hôte des championnats du monde de lutte gréco-romaine de 2010, regroupant dans l'ordre de leurs classement, l'Iran, la Turquie, l'Arménie, la Russie, la Géorgie, Cuba, la Hongrie, et la Scandinavie[119].

Jumelages et partenariats

Erevan est jumelée ou en partenariat avec respectivement 16[120] et 13[121] villes dans le monde.

Jumelages
Partenariats
La commune de Sao Paulo au Brésil
La commune de Carrare en Italie
La commune de Tbilissi en Géorgie
La commune de Beyrouth au Liban
La commune de Damas en Syrie
La commune de Bratislava en Slovaquie
La commune de Tananarive à Madagascar
La commune de Montréal au Canada
La commune de Los Angeles aux États-Unis
La commune de Cambridge aux États-Unis
La commune de Marseille en France
La commune d'Ispahan en Iran
La commune d'Odessa en Ukraine
La commune de Chisinau en Moldavie
La commune de Rostov-sur-le-Don en Russie
La commune de Nice en France
La commune de Florence en Italie
La commune de Podgorica au Monténégro
La commune d'Athènes en Grèce
La commune de Lyon en France
La commune de Minsk en Biélorussie
La commune de Kiev en Ukraine
La commune de Volgograd en Russie
La commune de Stavropol en Russie
La commune de Saint-Pétersbourg en Russie
La commune de Moscou en Russie
La commune de Sofia en Bulgarie
La commune de Delhi en Inde
La commune de Rio de Janeiro au Brésil

Personnalités

Vues d'Erevan

Panorama d'Erevan depuis le haut de la Cascade

Vues anciennes

Vues modernes

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Notes et références

  1. Terme recommandé par la Commission générale de terminologie et de néologie, et publié au Journal officiel de la République française le 24 septembre 2008 [sur Léfifrance].
  2. Il existe six orthographes différentes : Erevan, Érevan, Erévan, Érévan, Yerevan, et Erivan.
  3. (en) Article 13 de la « Constitution arménienne » (consulté le ).
  4. a et b Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 567.
  5. a et b Les douze capitales d'Arménie, Éditions COFIMAG, Paris, 2006 (ISBN 2-907070-09-6).
  6. (en) ArmStat, Marzes of the Republic of Armenia in figures, 2008, « Yerevan - RA Capital », (consulté le ).
  7. a et b (en) Population de chaque district sur le « site de la municipalité d'Erevan » (consulté le ).
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées gentilé
  9. Voir les articles Histoire d'Erevan, Histoire de l'Arménie, Urartu et Erebouni.
  10. a et b (en) « Symbols of Yerevan », sur Yerevan Municipality (consulté le ).
  11. Association culturelle de Marne-la-Vallée, « Arménie - Emblèmes » (consulté le ).
  12. « Par la grandeur du dieu Haldi, Argishti, le fils de Menua, a construit cette forteresse inaccessible et l'a appelée Erebouni ». (en) John Brady Kiesling, Rediscovering Armenia : An Archaeological/Touristic Gazetteer and Map Set for the Historical Monuments of Armenia, Erevan, , 71 p. (lire en ligne), p. 6.
  13. a b c et d (en) Brady Kiesling, op. cit., p. 6.
  14. a b et c (en) Rick Ney, Tour Armenia, « Yerevan », ArmeniaNow.com, 2007, p. 7. Consulté le 21 mars 2008.
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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens et documents externes

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