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La Grande Guerre de 1914-1918, ou Première Guerre mondiale a été le plus grand drame qu'ait connue l'Europe, par le nombre de morts et par les déchirements moraux et politiques qui en ont résulté. Elle a été d’une intense violence. Les batailles ont été particulièrement meurtrières notamment à cause de l’usage de l’artillerie, des gaz toxiques et plus généralement d'une importante progression technologique. Ainsi, cette guerre inédite, de type industriel, a inciter à l'amélioration des armements existants, à leur diversification et à leur production en masse. Tandis que l'Homme se perd en s'enterrant dans l'enfer des tranchées, les sociétés prennent connaissance de nouvelles armes, de dangers inédits tandis leurs dirigeants optent pour une véritable course à l'armement. Cette guerre est l’occasion pour l’industrie de l’armement de lancer de nouveaux matériaux qui favorisent une maturation des techniques et des méthodes. Autant d'éléments qui viennent renforcer, entre 1914 et 1918, la capacité destructrice de la guerre, tant dans le domaine des armes individuelles que dans ceux des armes collectives ou de l'artillerie. Mais précisément, comment l'armement a-t-il évolué depuis le début du XXe siècle et quel était son état à l'aube du conflit ? Quelles étaient les raisons et les finalités de ces développements ? Quelles ont été les principales conséquences de ces choix technologiques et politiques ?


L'armement au début de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Guerre mal préparée[modifier | modifier le code]

Baïonette à douille, XIXe siècle

Les troupes ressemblent aux armées du XIXe siècle et peu de choses ont changé depuis la guerre de 1870. Elles étaient constituées d'infanterie essentiellement et d'artillerie. On comptait environ un cheval pour trois hommes. L'ensemble des belligérants pensait que ce serait une guerre rapide. Pour entamer cette guerre, des moyens différents ont étés mis en place. Tout d'abord les moyens techniques de chaque pays engagés étaient très différents.

En effet, l'armée française se trouve particulièrement peu préparée à la guerre de position qui s'installe avec la mise en place des tranchées[1]. Contrairement aux allemands, elle n'a pas renouvelée, ni développée son fond d'armes. Les fantassins sont munis de fusil lebel(8mm), mis au point entre 1886 et 1893, l'artillerie de tranchée est inexistante. Le matériel militaire existant se révèle rapidement inadapté : les canons ne peuvent pas tirer depuis une position enterrée, les mortiers sont trop volumineux et ne rentrent pas dans les boyaux[2] étroits creusés pour abriter les troupes. Les baïonnettes sont trop longues pour se battre au corps à corps dans les galeries[3] et il est impossible de viser avec les fusils sans se mettre à découvert. Au début du conflit, le matériel léger était lui aussi en retard d'une guerre ; on a pour exemple la "magnifique" cartouche de 11mm 1873 qui était incapable de traverser une cuirasse de cavalier, ni même de blesser sérieusement un cheval.

Le revolver 1873

Hormis le lot de 5 000 Colt 1911 acheté en toute hâte pour équiper les aviateurs, les armes de poing employées par les troupes françaises étaient soit dépassées ( revolver 1873, 1874...), soit achetées en grand nombre au détriment de la qualité aux fabricants espagnols à partir de 1915 pour pallier le manque de matériel pistolets "Ruby", revolvers de complément en 8mm 92,...). Les revolvers d'ordonnance 1892 de fabrication française et les pistolets "Star" étaient quand à eux, de qualités correctes mais leurs puissances étaient inférieures au P08 et C96 utilisés en face.

Presque toutes les armées ont connu les mêmes problèmes et ne sont absolument pas prêtes à entrer en guerre. Même si certains pays ont des effectifs importants, les hommes ne sont ni formés ni armés correctement. Le matériel d’artillerie est insuffisant.
Le conflit était inéluctable[4] pour l’Allemagne et c'est pourquoi ils s'étaient préparés depuis longtemps. Son armée peut compter sur 94 divisions et dispose d'autant de forces de réserve. Cet avant-guerre révèle donc l'impréparation de l'armement des armées entrée en guerre mis-à-part l'armée allemande.

Les armes terrestres[modifier | modifier le code]

Au début de la guerre, la majorité des soldats ne portaient qu'un fusil et une baïonnette, et la plupart des soldats de la même petite unité étaient armés de la même façon. Les soldats se fabriquaient souvent leurs propres gourdins et des petites catapultes pour les raids contre les tranchées ou les combats corps à corps. L'objectif du raid était généralement de capturer des prisonniers ennemis, qui seraient interrogés plus tard pour obtenir des renseignements. Le succès de beaucoup de petites incursions[5] reposait sur la rapidité et la discrétion, les hommes utilisant pour leur travail des armes silencieuses et mortelles. Pour les raids, on se servait aussi volontiers de grenades, de pistolets et de couteau. Ces gourdins étaient façonnés à partir du manche d'une pelle-pioche, transformé avec un anneau en fer forgé à huit pointes.

Mosin-Nagant 1891/30

Dans toutes les armées importantes au début du XXe siècle, l'infanterie était équipée de fusils à verrou. Le chargeur contenant les balles, la fiabilité des munitions et la portée plus grande rendaient ces armes redoutables entre les mains de fantassins bien entraînés. Tous les fantassins partent au combat avec des fusils anciens, parfaitement rodés, comme le Lebel[6] français (8mm), le Mauser allemand (7.92mm) avec 5 cartouches, le SMLE britannique (7.7mm) avec 10 cartouches ou le Mannlicher(8mm) avec 5 cartouches qu'utilisaient l'Autriche-Hongrie, la Roumanie et l'Italie. Leur poids varie de 3.5 kg à 4.6 kg, avec des vitesses initiales de 700 m/s (Lebel) à 840 m/s (Mauser). Ce sont en effet les armes standard de la guerre, tout comme les carabines françaises modèle 90 et allemande K98 pour les cavaliers. Cependant, le fusil Ross des canadiens par exemple, n'était pas suffisamment robuste pour une utilisation régulière dans les tranchées. Il avait également tendance à s'enrayer après un tir rapide, tendance accrue par l'utilisation des munitions de qualité inégale produites par les Britanniques.

Au début de la guerre, la Triple-Entente et la Triple-Alliance n'avaient toutes deux que de faibles stocks de grenades. Afin de s'emparer des tranchées ennemies, de se défendre contre les attaques ou pour le combat rapproché, toutes les armées en vinrent à utiliser les grenades, en fonte[7] fragmentaires, à manche. Ces armes simples lancées à la main avaient été inventées des siècles auparavant, mais n'étaient plus tellement utilisées depuis l'époque napoléonienne car ces grenades n'étaient pas très efficaces (probablement parce que leur rayon d'action mortel n'était pas assez grand et que le système de mise à feu n'était pas au point). Réinventées suite aux exigences de la guerre des tranchées, les premières grenades de 1914, étaient souvent faites à la main à partir de vieilles boîtes de fer-blanc remplies de clous, de morceaux de métal et de poudre à canon. Les troupes avaient donc temporairement improvisé des grenades. Elles s'avéraient souvent aussi dangereuses pour leurs fabricants que pour les cibles visées, en raison du risque d'explosion prématurée.

La guerre des tranchées du front[8] occidental ressemblait à un siège, où les forces ennemies, abritées par des tranchées et des fortifications, étaient difficiles à voir ou à attaquer avec des armes à tir direct telles que des fusils. Dans les combats rapprochés, particulièrement dans les tranchées, il était également difficile d'infliger des pertes à l'ennemi sans s'exposer pour tirer. La guerre de siège qui caractérisait le front occidental vit la réintroduction de nombre de méthodes plus anciennes de combat, dont l'utilisation de mines souterraines pour détruire les fortifications. Les lignes[9] de tranchées présentes de la Suisse à la mer du Nord ne laissaient guère de place aux armées pour manœuvrer, et la puissance mortelle des armes modernes rendait les attaques de front difficiles et coûteuses.

Canon de campagne 1914
155 long "de Bange" (Mémorial de Verdun).

Les armées utilisèrent à la fois des canons de campagne et des canons de siège pendant la guerre. Les canons de campagne étaient de plus petit calibre, plus légers et plus faciles à transporter. Le canon type des armées britannique et canadienne était le canon de 18 livres. Les mortiers étaient des armes simples mais efficaces largement utilisées dans la guerre de siège depuis plus de 400 ans. Constitués essentiellement de tubes de métal montés sur une base, les mortiers tiraient des obus en une trajectoire en arc élevé, qui plongeaient sur les lignes ou les fortifications ennemies. Les armées de la Première Guerre mondiale utilisaient de nombreux calibres et types de mortiers, des lourds mortiers de siège aux mortiers dits « d'infanterie » qui pouvaient être démontés et transportés par de petits groupes d'artilleurs. L'armée allemande est partie à la guerre avec toute la gamme de calibres depuis le 77 mm, qui se veut une réplique du 75 mm sans en avoir toutes les qualités, jusqu'au mortier lourd 420 Krupp, célèbre utilisé après avoir détruit des forts de Liège. En effet, l'armée française n'engage qu'une faible artillerie lourde en août 1914. Ils disposent d'environ 4 000 pièces de 75, 66 batteries de matériel de "Bange" (1877-1889) à canons longs (120 L) et courts (120 et 155 C). Les "Banges" les mieux adaptés à une guerre immobile assurent la transition en attendant que s'intensifie la production de nouveaux canons et obusiers qu'exige la prolongation d'une guerre de matériels.

Par ailleurs, sur le terrain, les parcs d'artillerie posent des problèmes de déplacement et de transport, ce qui rend indispensable la motorisation. Vers 1905-1908, les deux camions blindé[10] proposés : le Daimler(Autrichien)[11] et le Charron(Français)[12] ne séduisent guère. La cavalerie française n'est pas prôneuse d'améliorations au début de la guerre. Chacun de ses régiments[13] est alors doté d'une batterie d'artillerie et de deux mitrailleuses hippomobiles. C'est dire le peu de succès que rencontre l'idée d'une auto-mitrailleuse sur roues. Cette tiédeur vis-à-vis de l'auto-mitrailleuse sur roues s'explique par l'impossibilité des déplacements sur un terrain labouré et hérissé de barbelés.

Mitrailleuse Maxim allemande de la Première Guerre mondiale

Les mitrailleuses existaient un demi-siècle avant la Première Guerre mondiale et elles étaient abondamment utilisées en 1914, notamment par les allemands qui appréciaient la puissance des mitrailleuses, utilisées pour se défendre depuis des positions préparées avec des champs de tir se chevauchant. Mais des doutes quant à leur rôle et leur efficacité limitaient leur emploi dans la plupart des armées avant-guerre. Cette arme est celle que l'on appelle, dans les deux premiers mois de la guerre, la "faucheuse"[14] car elle est responsable de pertes effroyables dans les rangs de l'infanterie et de la cavalerie. La plupart des mitrailleuses du début de la guerre étaient lourdes et relativement immobiles, exigeant une équipe de soldats. Tous les belligérants partent en guerre avec un matériel récent aux caractéristiques assez communes : poids élevé (entre 40 et 55 kg avec affût), refroidissement par eau (en général) ou par air et emprunt de gaz pour la mitrailleuse française Saint-Etienne 1907, avec des cadences de tir variant entre 400 et 600 coups par minute. La mitrailleuse allemande mitrailleuse Maxim a été achetée par de nombreux pays, dont la Russie et la Grande-Bretagne. La Maxim MG08 (calibre 7,92), qui équipe l'armée du reich, est plus robuste que la Saint-Étienne[15]. Mais toutes deux ont le même défaut : elles sont trop lourdes.

L'armement pendant la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Progrès des armes[modifier | modifier le code]

Premier pistolet-mitrailleur allemand 1918.

Au milieu de la guerre se fait sentir le besoin d'une arme individuelle d'assaut légère, tirant par rafale. C'est le pistolet mitrailleur, qui fait son apparition dans l'armée italienne (PM Villar Perosa 1915, calibre 9 mm, d'un poids de 6 kg et disposant d'un chargeur de 25 cartouches) et dans l'armée allemande (MP 18, calibre 9 mm, d'un poids de 4.2 kg, avec un chargeur de 32 cartouches), où il équipe les servants des mitrailleuses légères à compter de 1918. De nouveaux fusils ont fait leurs apparitions, notamment les fusils Berthier[16], le fusil semi-automatique français 1917 qui fonctionne par emprunt de gaz ou encore le fusil Tank Gewehr 1918[17], à balle perforante, d'un calibre 13.3 mm et d'un poids de 17 kg utilisé contre les chars. Pour le combat rapproché, les infanteries disposent toujours de dague à pousser, de la baïonnette au bout du fusil mais son emploi est difficile dans les tranchées c'est pourquoi l'armée française a commandé des couteaux à longue lame. Les Américains utiliseront leur poignard-coup de poing. Quant aux pays de l'ouest, ils resteront fidèles à l'affrontement sabre au clair. L'évolution de ces armes individuelles permettra la diversification de l'armement notamment grâce aux progrès techniques en matière d'automaticité et de munitions.

Grenade allemande utilisée pendant la guerre.

À la fin de 1915, toutes les armées étaient approvisionnées en bombes manuelles. Elles s'en servaient beaucoup plus souvent. Les grenades étaient plus explosives et plus dangereuses que les modèles anciens. Les Allemands préféraient généralement la grenade à manche, qu'on pouvait lancer loin (40 mètres) mais dont la charge explosive était plus faible. Les Britanniques et les Canadiens se servaient de grenades à main en forme d'œuf, qu'ils pouvaient lancer à environ 30 mètres (10 de moins que les grenades à manche allemandes), mais leur charge explosive était plus forte. C'est en 1914 que la France a innové en fabriquant des grenades suffocantes. Les grenadiers tiraient des grenades spécialement modifiées à l'aide de fusils, alors que l'infanterie des deux camps en transportait des dizaines de types différents. Apparait alors le fusil lance-grenades capable de lancer des grenades bien au delà de trente mètres. La grenade à fusil[18] française 1916 a une portée d'environ cinq cents mètres. Elle est projetée grâce au tromblon VB[19], entonnoir[20] qui s'adapte au canon du fusil, lequel tire une cartouche sans balle, la "feuillette"[21]. En 1917, tous les fantassins portaient des grenades. Tous les assauts importants exigeaient que les troupes d'attaque transportent des grenades supplémentaires pour s'emparer de leurs objectifs et les conserver lors des contre-attaques ennemies.

La guerre des tranchées vit l'adoption par les armées de campagne de la pose de mines souterraines. Des compagnies spécialisées dans la pose de mines[22] souterraines creusaient des tunnels sous les tranchées ennemies afin de poser des charges explosives et de faire sauter la position. Ces mines contenaient beaucoup plus de charges explosives que celles d'avant-guerre et de plus, on pouvait les utiliser sur les champs de bataille et non pas uniquement dans les tranchées. Néanmoins elles n'ont pas connu de véritable changements. Ces opérations pouvaient durer des mois et souvent elles avaient lieu conjointement avec des incursions ou des opérations offensives à grandes échelles. Les Allemands dominèrent au départ la guerre souterraine, mais les efforts alliés s'améliorèrent régulièrement à partir de 1916, particulièrement quand des dizaines de milliers de mineurs de combat allemands furent rappelés pour soutenir l'industrie minière au pays. Le Canada leva quatre compagnies de sapeurs-mineurs[23] dont trois servirent au front. Les compagnies canadiennes de sapeurs-mineurs servirent avec des formations britanniques au quartier général principal. Bien avant la fin de la guerre, les Britanniques produisaient des mines à gaz de combat à la place des explosifs. Dangereuses à manipuler, nécessitant de grandes quantités de matériaux et n’occasionnant que peu de gains de terrain pour beaucoup de dégâts de surface et humains, cette technique de combat est abandonnée à la fin de la 1ère guerre mondiale.

Maxim 08/15 utilisée à partir de 1915 par les Allemands.

Les Canadiens se rendirent outre-mer avec seulement quatre mitrailleuses Colt[24] dans chaque bataillon d'infanterie. La Colt était une arme de qualité, ayant toutefois tendance à s'enrayer après des tirs rapides. Puis un effort d'allégement de l'affût, devenu bipied[25] permet de remplacer la Colt en 1916 par la Vickers, une arme plus lourde et plus fiable. L'équivalent allemand était la MG 08 Maxim, modifiée en 1915 avec un poids de seulement 19 kg et avec un équipage de cinq soldats. Cette mitrailleuse légère va équiper les régiments d'infanterie allemands, en complément des mitrailleuses lourdes. Dans le corps canadien et dans toutes les armées, on employa tout au long de la guerre des mitrailleuses en plus grand nombre et de meilleure qualité. Parallèlement des techniques d'utilisation plus sophistiquées furent mises au point. La mitrailleuse demeura une arme dominante sur le champ de bataille. En France, il a d'abord fallu doter l'infanterie d'une arme plus robuste que la Saint-Etienne[26]. La mitrailleuse Hotchkiss[27] modèle 14 (8 mm) répond à cette exigence mais reste encore très lourde (47 kg).

Le fusil mitrailleur Chauchat utilisé par les français en 1916.

La recherche se concentre alors alors sur la mise au point d'une arme intermédiaire entre le fusil et la mitrailleuse, ils créèrent le fusil-mitrailleur. Avec son chargeur garni de vingt cartouches, le Chauchat 1916[28] pèse environ 10 kg et a une cadence de tir de 240 coups par minute. Le fusil-mitrailleur Lewis Mark I fut une des mitrailleuses légères les plus marquantes de la première Guerre mondiale. Employé à terre comme sur les premiers avions de chasse, elle incita les Allemands à créer la Maxim 08/15.

La voiture blindée Bianchi (avec deux mitrailleuses dans la tourelle et à l'arrière) est engagée par les Italiens en Libye, en 1913 et le blindé Austin, à deux mitrailleuses, livré aux Russes par les Anglais. En 1918, lorsque reprend la guerre de mouvement, on ne conteste plus l'utilité d'un véhicule comme le White américain, avec son équipage de quatre hommes servant un canon de 37 mm et de deux mitrailleuses.

Obusier de 420 mm type M "Grosse Bertha" en batterie.

Le nombre de canons d'artillerie augmenta énormément pendant la guerre. En avril 1914, sont crées les premiers régiments dotés d'un matériel lourd moderne : le 105 mm long Schneider modèle 13. C'est ainsi qu'à partir de 1915, de nouvelles artilleries sortent de fabrications : artilleries lourdes courtes (la 200 TR et la 155 C), artillerie lourde longue (155 L), avec deux matériels à grande puissance (155 Filloux et 240 modèle 17). Il y a aussi l'artillerie lourde sur voie ferré qui reçoit canons et obusiers aux calibres allant du 240 mm au 520 mm modèle 18. Dans cette course aux calibres et aux portés, l'artillerie française réduit progressivement son retard. L'artillerie allemande, déjà riche en pièces à tir courbe et tendu, va voir le nombre de ses équipements de tout calibres se multiplier et leur portées s'accroître (120 km pour la Grosse Bertha). Les Britanniques privilégièrent l'artillerie navale et ils durent un énorme effort de production pour augmenter leur force terrestre. Les Russes possédaient le 76 Putilov, un excellent canon, mais en très faible quantité. L'artillerie de tranchée est développée avec des canons de calibre plus gros, en plus grand nombre et avec des mortiers de plus en plus lourds. Les Allemands disposaient de Minenwerfer[29], mortiers capables de lancer, en tir vertical[30], des projectiles de 97 mm et 50 kg très chargés en explosif, à une distance de 500 à 750 mètres. Les alliés, peu équipés, oublient rapidement le mortier "crapouillot"[31], capable de lancer des projectiles de 10 kg, pour passer au mortier 240 mm. Celui-ci lance à mille mètres, une bombe de 87 kg capable de détruire terrassements et gros abris. A ce dernier s'ajoute le 340 mm doté d'un projectile de 195 kg dont 93 d'explosif. En 1914, l'armée fraaçaise, par exemple, ne dispose que de 300 pièces. En 1918, elle pourra compter sur 5 200 pièces lourdes et modernes. On constate qu'au cours de la Grande Guerre, 65 à 75 % des pertes humaines ont été provoqués par l'artillerie alors que dans les guerres précédentes, l'artillerie n'avait causée que 15 % des pertes humaines.

Lance-flamme allemand de la Première Guerre mondiale, photo du 4 avril 1917.

L’idée d’utiliser des lance-flammes pendant la guerre de 1914-1918 avait été étudiée par les Allemands plusieurs années auparavant. Des brevets avaient été déposés en conséquence, alors que les conventions de La Haye interdisaient « tous projectiles destinés à répandre des gaz en flammes » ( il est vrai que les lance-flammes n’étaient pas des projectiles). Les premiers lance-flammes ne possédaient pas de mise à feu automatique, et les soldats devait d'abord lancer des grenades incendiaires avant d'asperger l'ennemi de pétrole liquide s'enflammant alors instantanément. Le « flammenwerfer » allemand comprenait un réservoir porté à dos d’homme ou installé à poste fixe et contenant un liquide inflammable pouvant s’écouler par une lance d’arrosage sous la pression d’un réservoir de gaz carbonique. A la sortie de la lance, le liquide était enflammé au moyen d‘une amorce et projeté sous forme de jet à une trentaine de mètres.
Lorsque les Allemands utilisèrent le lance-flamme, ils démoralisèrent leurs adversaires qui paniqués et craignant de brûler vif, quittaient leur position. La France, à son tour, construisit des lance-flammes plus rudimentaires que les modèles allemands tel que le Schilt[32]. Le lance flamme n'est pas proprement dit une arme d'assaut, mais plutôt une arme de "finition" permettant le nettoyage rapide d'un secteur déjà en grande difficulté. Mais après son insuccès à Verdun à forcer la décision, les états majors le délaisseront.

Innovations[modifier | modifier le code]

Gaz de combat pendant la première guerre mondiale.
  • Il fallait une révolution technique, une arme inédite et providentielle pour tenter de prendre l'ascendant sur l'ennemi. L'utilisation des gaz[33], à l'instar de nombreuses tentatives tactiques, fut l'une des voies suivies pour tenter de reconquérir le mouvement. De fait, ce sont les Allemands qui innovèrent pour la première fois dans ce domaine en employant des gaz toxiques, le 22 avril 1915, au cours de la deuxième bataille d'Ypres. Le chlore est alors le premier gaz utilisé. Il agit directement sur les voies respiratoires et provoque une lente asphyxie. Des gaz plus mortels et des systèmes de diffusion plus fiables furent introduits plus tard -fin 1915- notamment les gaz phosphoriques et lacrymogènes. Ces derniers étaient quasiment invisible et plus efficace que le chlore. Leurs effets, toux, éternuements et larmes sont plutôt limités et de nature passagère. En 1917, des obus chimiques, des projecteurs et des mortiers purent créer de denses barrages gazeux sur les lignes ennemies ou derrière elles, sur des routes d'approvisionnement, des tranchées de réserve ou des batteries de tir. A l'été 1917, les Allemands utilisèrent le gaz moutarde, également appelé ypérite[34]. Il s'agit d'un gaz sulfureux à base de dichlorure et d'alcool qui attaquait la peau et aveuglait ses victimes. Ce type d'agression rendait quasi-inefficaces l'emploi des masques à gaz et des respirateurs existants. Son emploi était donc très handicapant physiquement et psychologiquement pour l'ennemi, mais non décisif parce que trop lié aux conditions météorologiques, quel que soit le mode d'utilisation (épandage ou obus chimiques). Certes beaucoup de soldats furent intoxiqués, mais de nouveaux modèles de masque à gaz plus efficaces furent développés. Parallèlement, d'autres précautions contribuèrent à annihiler l'avantage allemand. À la fin de la guerre, le gaz était considéré par l'ensemble des état-majors comme un élément inextricable du combat moderne.
Un avion Zepellin-staaken durant la première guerre mondiale.
  • L'avion n'est pas une invention militaire, mais l'idée de le transformer en engin de combat gagna rapidement. Les avions de cette période furent d'abord utilisés dans un rôle d'observation, pour régler le tir de l'artillerie ou pour déposer et récupérer des agents derrière les lignes ennemies. Les pilotes n'ont alors que leur arme individuelle à bord (carabine ou revolver). L'aviation française va favoriser la victoire de la bataille de la Marne, en observant, le 2 septembre 1914, les manœuvres de la Ière armée allemande commandée par le général Alexandre von Klück. Les premiers essais de bombardement ont lieu dès août 1914, avec par exemple des "Voisin" de 140 CV et les avions sont progressivement munis de mitrailleuses. Pour les avions d'attaque, elles sont d'abord placées hors du champ de l'hélice, puis le tir s'effectue à travers l'hélice avec l'invention de la synchronisation moteur/arme, notamment grâce à Morane-Saulnier, Roland Garros et Fokker. D'autres appareils comme "l'Aviatik" disposent d'une arme pointée vers l'arrière et utilisée par l'observateur.
    Les bombardements sont initialement assurés par les zeppelin[35], de manière rudimentaire -des obus lâchés à la main- avant la mise au point de premiers bombardiers. Le premier « bombardier lourd », le Zeppelin-Staaken VGO1[36] allemand, rebaptisé "Zeppelin Staaken R.V1", volera pour la première fois le 11 avril 1915.
    Les combats aériens deviennent de véritables duels, d'abord solitaires puis par formations entières. Les progrès accomplis durant cette période sont énormes, les avions dont certains volent à 250 km/h et à plus de 7 000 m, ont été engagés sur terre et sur mer (la Royal Navy se dote du premier porte-avions en 1917) et la production a été importante (50 000 avions et 90 000 moteurs assemblés en France, 5 500 avions Alliés face à 4 000 avions allemands à l'armistice). L'aéronautique devient aussitôt un pan entier secteur de l'industrie de l'armement. Elle joue un rôle accru dans la guerre avec l'apparition de nouvelles spécialités de combat aérien : chasse, bombardement.
Le char Renault FT-17, le plus connu de la première guerre mondiale.
  • Quand à l'artillerie hors des tranchées, auto-mobile, les Britanniques ont inventé le tank à partir d'un tracteur chenillé, donnant naissance au char d'assaut[37]. L'engin est capable de détruire les nids de mitrailleuses et d'écraser les réseaux barbelés. Toutefois, la faiblesse initiale des chars consistait en leur vitesse très limitée, en leurs défaillances mécaniques fréquentes et en leur incapacité à traverser des terrains mous ou criblés de cratères. C'est pourquoi les chars furent améliorés, afin de les rendre plus rapides, plus fiables, et plus mobiles. Stratégies et tactiques d'emploi furent affinées dans un but de leur meilleure coordination. Le char, utilisé comme engin d'accompagnement de l'infanterie, ne cessera de progresser. D'autres chars seront crées (A7V, Char Renault FT-17, Char Mark IV, Char Whippet etc..). Les chars d'assaut marquent une innovation majeure en matière d'armement qui donne à la Première Guerre mondiale son caractère de guerre moderne. Mais le char n'eut pas d'effet décisif pendant la guerre. Cependant, il ajoutait une arme importante à l'arsenal allié, particulièrement lorsqu'il était utilisé conjointement avec l'artillerie, l'infanterie, des mitrailleuses, des mortiers et une puissance aérienne tactique.
Le sous-marin allemand Unterseeboot 9 mis en service en 1910.
  • Le sous-marin fut utilisé à des fins guerrières dès 1914. Les performances des sous-marins français ne leur permettent pas àde remplir toutes l'intégralité des missions, par manque d’endurance à la mer notamment. Dans la marine britannique, au contraire, le développement de l’arme sous-marine s’est fait avec continuité. Les sous-marins des séries « D » (500 t) et « E » (650 t), équipés de moteurs Diesel robustes, donneront satisfaction pendant toute la Première Guerre mondiale. Quant aux Allemands, ils ne mettent en chantier leur premier « U-Boot » qu’en 1905. Ils ne semblent, d’abord, pas beaucoup s’intéresser à la nouvelle arme, puisqu’en 1908 ils n’ont que 4 sous-marins contre 60 à la France et 68 à la Grande-Bretagne[38].

L'armement après la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Perfection des armes[modifier | modifier le code]

Toutes les armes utilisées à l'entame de la guerre ont fait l'objet de perfectionnements durant le conflit. Les créateurs d'armes voulaient aller au bout de leurs idées et visaient leur perfection. Cette perfection consistait à obtenir la meilleure performance possible et mettre en œuvre des armes de plus en plus meurtrières, pour infliger toujours plus de pertes à l'ennemi.

A l'après-guerre, les régiments d'artillerie ou d'infanterie étaient beaucoup mieux équipés avec des armes qui infligeaient beaucoup plus de dégâts. Ils possédaient des armes qui, jusque là, n'avaient jamais atteint un tel degré de puissance destructrice. Sur le terrain, les soldats étaient mieux équipés, c'est à dire avec de meilleures protections, des armes plus légères à porter, plus simple à utiliser et pouvant tirer très loin. Grâce à ces nouvelles armes, ils se livraient ouvertement moins au combat en étant dans des endroits où les adversaires ne pouvaient pas voir. Par exemple, la grenade associée à un fusil permettait aux soldats de l'utiliser à plus grande distance tout en restant à couvert. Cela permetter aux alliés de tirer la où ils voulaient sans pour autant se montrer à l'ennemi, et de plus, les ennemis pouvaient se recevoir des obus sans s'en doutés. Ces armes seront considérées par certains comme "machinerie anonyme, démoniaque, systématique, aveugle"[39]. Ainsi, l'ensemble de ces perfectionnements auront modifié profondément le cours de la guerre.

Conséquences[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale a causé énormément de morts et blessés. A la différence de tous les précédents conflits, beaucoup plus de combattants cette fois sont engagés sur plusieurs continents. C'est pourquoi, c'est une guerre mondiale. Avec le perfectionnement de l'armement et l’utilisation de gaz asphyxiants, les blessés et mutilés se comptent par centaines de milliers. Les pertes humaines sont la manifestation la plus flagrante du coût monstrueux de la Grande Guerre. Elle reste le conflit le plus meurtrier connu jusqu’à aujourd'hui : 9 millions de militaires dont 1 400 000 français, 1 700 000 russes, 2 millions d’allemands, 1 million d’austro-hongrois, 800 000 anglais, 500 000 italiens… ; auxquels il convient d'ajouter les 17 millions de blessés dont 6 500 000 infirmes. Ce sont les « gueules cassées », mutilées ou gazées.
Autre grave manifestation, le déficit des naissances constitue un désastre démographique pour les pays européens. Il est estimé à 1 million de personnes en France, 1 300 000 en Italie et 3 500 000 en Allemagne.

Le nombre de morts augmentait de conserve avec l'amélioration de l'armement. Cette première guerre mondiale est une guerre de matériel où l'artillerie, puis l'aviation et les chars deviennent des éléments de combats de plus en plus stratégiques. Certaines régions sont complètement détruites. Pour le soldat, l'expérience est plus traumatisante, le combat est moins glorieux. En effet, leurs corps subissent de violences nouvelles. Les soldats se tiraient dessus de plus en plus loin et les combats au corps à corps étaient de plus en plus rare. Pendant la guerre de 14-18, la stratégie semble avoir gaspillé la vie humaine. Les soldats avaient terriblement peur des nouvelles armes. Aussi, ils subissaient des conditions éprouvantes au fond de leurs tranchées. La boue, le froid, les privations et les bombardements marquèrent la vie quotidienne du soldat, ponctuée de tentatives d’offensives meurtrières. La mortalité, énorme, se double d’un choc psychologique durable pour les survivants. Les combattants ne furent pas égaux devant la mort selon l'arme dans laquelle ils servaient. Dans le cas de l'armée française par exemple, l'infanterie eut 22 % de tués, la cavalerie 8 % et l'artillerie 6 %. Les canons et mitrailleuses furent les armes les plus meurtrières. De manière générale, les inventions auront toutes été plus meurtrières que les armes utilisées auparavant.

La guerre a un coût, les dépenses engendrées pour soutenir l'effort de guerre, notamment dans l'armement, ont été financé d'une part par des emprunts et d'autre part par l'augmentation de la quantité de monnaie en circulation. Ceci eut pour conséquences une très forte augmentation des prix (inflation). Entre 1914 et 1919, le mark perd 90 % de sa valeur et le franc 75 %. Dans ces conditions, c'est autant l'ampleur des pertes humaines que les conditions dans lesquelles elles sont causées qui engendrent chez les survivants et leurs familles un traumatisme profond et durable. Les sociétés européennes sont bouleversées par la Grande Guerre. Les fantassins fauchés par les obus de part et d’autre étaient pour la plupart des paysans, leurs officiers subalternes appartenaient aux élites intellectuelles : instituteurs, professeurs, élèves de grandes écoles. Les destructions matérielles sont très importantes sur les zones de combat. En Italie du Nord et surtout dans le grand quart nord-est de la France les sols furent labourés d’obus (sur plus de 3 millions d'hectares en France), perdus pour l’agriculture, plus de 400 000 immeubles détruits, et nombre de routes inutilisables. Encore, les mines du bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais ont été inondées par les Allemands lors de leur retraite.

Au delà de ce seul constat statistique, la course aux matériels de la Grande Guerre est le symbole d'une époque de démesure et d'arrogance. A l'échelle de l'histoire mondiale, un travail de mémoire sur ces comportements est d'une importance capitale, car ils témoignent de la capacité des cultures européennes et métropolitaines a avoir pu fondamentalement accepter l'élimination d'un ennemi par tous les moyens, même au prix de leur propre déclin. N'est-ce pas le propre de la Barbarie ?

Conclusion[modifier | modifier le code]

Après avoir étudié l'évolution de l'armement, on constate que la Première Guerre mondiale aura été une période de course aux armements et aura inciter à une modernisation des armes. Les armes à feu, tant individuelles que collectives ainsi que l'artillerie, n'ont certes pas connu de bouleversements majeurs, mais elles auront toutes été modifiées, améliorées et perfectionnées dans le but de tuer en plus grand nombre. La majorité des pièces à tir courbe et tendu ainsi que les mitrailleuses existaient avant les combats, au moins en prototype. Toutefois, les armes atteignent une capacité de dévastation inconnue jusque-là et provoquent de véritables hécatombes sur les champs de bataille. La létalité croissante des armes et la capacité progressive des États à mener un effort de guerre total expliquent cette évolution constante. De plus, de la géologie (pour construire les tranchées) à la cartographie (pour le travail d’artillerie), de la météorologie à l’entomologie (terrain d’essai des gaz de combat), nul domaine de spécialisation n’est exempt de l’effort de guerre. La nouveauté apparaît en fait dans l'innovation de l'armement chimique et sa combinaison à deux autres moyens de transport motorisés, le tank et l'avion. Les innovations techniques (gaz, sous-marins, chars et aviation) font de ce conflit la première « grande guerre moderne ». Son achèvement rapide lors des campagnes de France, en 1918, s'explique en partie par l'emploi généralisé de ces techniques, qui redonnèrent au front sa mobilité. La Première Guerre mondiale fut une guerre industrielle et la victoire revint finalement à l'alliance disposant du plus puissant appareil industriel. Les finalités de ces développements devaient intimider l'ennemi en lui infligeant le plus de dégâts possible. Le maintien intact de l'appareil de production allemand au lendemain de l'armistice laissa aux vainqueurs le sentiment d'une guerre inachevée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les tranchées sont à la fois des lignes de défense et des chemins de bataille et de protection creusés dans le sol, parfois fortifiés et souvent consolidés par des palissades ou clayonnages de bois, dans le but de protéger les mouvements de soldats contre les attaques ennemies.
  2. Rémy Cazals, « Tranchées et boyaux », in Nicolas Offenstadt (dir.),
  3. Définition Galerie: désignant toute voie de communication souterraine horizontale
  4. Définition Inéluctable: que l'on ne peut pas éviter
  5. Définition Incursion: Brusque irruption de gens de guerre sur un territoire ennemi; Courses, des voyages que l’on fait dans un pays par curiosité
  6. Jean Huon, Les armes françaises en 1914-1918, Chaumont, Crépin-Leblond, 2005, p. 21-22
  7. Définition Fonte: Une fonte est un alliage métallique dont l'élément essentiel est le fer, et dont la teneur en carbone est supérieure à 2%
  8. Définition Front: zone de combat
  9. Michel Goya, La chair et l'acier. L'armée française et l'invention de la guerre moderne (1914-1918), Paris, Tallandier, 2004, p. 271.
  10. Définition Blindé: fait d'être blinder, d'être protéger contre les projectiles
  11. http://lieuxdits.free.fr/camion.html
  12. http://minitracks.forumpersos.com/france-40-f8/camions-francais-t1403.htm
  13. Fernand Maret, Lettres de la guerre 14-18, Nantes, Siloë, 2001, p. 211, 16 juin 1917)
  14. La faucheuse par Didier Pillon article1551
  15. Jean Huon, Les armes françaises en 1914-1918, Chaumont, Crépin-Leblond, 2005, p. 38.
  16. Cf. forum de la Grande Guerre
  17. Présentation du Tank Gewehr 1918
  18. http://www.militaria14-18.com/index.php?option=com_content&task=view&id=24&Itemid=30&limit=1&limitstart=0 La grenade à fusil "VB"
  19. Patrice Delhomme, Les grenades françaises de la Grande guerre, Paris, Hégide : 1984, pp. 128-129.
  20. Temps de Guerre, Saint-Dié-des-Vosges, Société philomatique vosgienne, 2005, pp. 126-127.
  21. La cartouche de 8mm Lebel sans balle « feuillette »
  22. La Butte meurtrie. Vauquois. La guerre des mines, 1914-1918, Verdun, Les Amis de Vauquois et de sa région, mai 2004.
  23. Définition sapeur-mineur : soldat chargé de poser les charges explosives en sous-sol.
  24. http://www.mitrailleuse.fr/France/Colt/Colt.htm
  25. Définition bipied : support du canon d'une arme reposant sur le sol par deux pieds en V renversé, servant à la stabilisation d'une arme pour un tir plus précis.
  26. http://www.histoiredumonde.net/article.php3?id_article=1722
  27. Jean Huon, Les armes françaises en 1914-1918, Chaumont, Crépin-Leblond, 2005.
  28. Jean Huon, Opus cit., pp. 35-36.
  29. Carnets de L. Barthas, p.  100.
  30. Les Amis de Vauquois et de sa région, Opus cit.
  31. Pierre Waline, Les Crapouillots : 1914-1918, naissance, vie et mort d'une arme, Paris.
  32. Les Amis de Vauquois et de sa région, Opus cit.
  33. Olivier Lepick, La grande guerre chimique, Paris, PUF, 1998.
  34. Olivier Lepick, Opus cit.
  35. Albert Anterrieux, « Journal de route de la guerre (1915) », Revue du Rouergue, n° 79, automne 2004, p.  377.
  36. http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=1549 Le Zeppelin.
  37. Michel Goya, La chair et l'acier. L'armée française et l'invention de la guerre moderne (1914-1918), Paris, Tallandier, 2004, pp. 333-369.
  38. http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/La%20%20guerre%20sous-marine%20%281914-1918%29/11014094
  39. Les limites de la brutalisation. Tuer sur le front occidental, 1914-1918, Antoine Prost.


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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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