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Ligne orange du métro de Montréal

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Ligne orange du métro de Montréal
Image illustrative de l’article Ligne orange du métro de Montréal
Station Place-Saint-Henri

Réseau Métro de Montréal
Histoire
Exploitant Société de transport de Montréal
Exploitation
Longueur 30,0 km

La ligne orange ou ligne 2 est la plus importante ligne du métro de Montréal quant au nombre de stations, de longueur et d'achalandage. Une partie de celle-ci fit part du réseau initial de 1966. Cette ligne fut prolongée en 1980, 1986 et 2007. Avec la ligne jaune, elle est la seconde ligne à se rendre au-delà du territoire de l'île de Montréal, permettant ainsi la desserte de la ville de Laval.

Histoire

Chronologie

  •  : ouverture du tronçon Henri-Bourassa-Place-d'Armes;
  •  : ouverture de la station Square-Victoria–OACI, à l'ouest de Place-d'Armes;
  •  : ouverture de la station Bonaventure, à l'ouest de Square-Victoria;
  •  : prolongement à l'ouest de Bonaventure jusqu'à Place-Saint-Henri;
  •  : prolongement au nord de Place-Saint-Henri jusqu'à Snowdon;
  •  : prolongement au nord de Snowdon jusqu'à Côte-Sainte-Catherine;
  •  : prolongement au nord de Côte-Sainte-Catherine jusqu'à Plamondon;
  •  : prolongement au nord de Plamondon jusqu'à Du Collège;
  •  : prolongement au nord de Du Collège jusqu'à Côte-Vertu;
  •  : prolongement au nord d'Henri-Bourassa jusqu'à Montmorency.

Origines

La ligne devait à l'origine aller de Crémazie à Place-d'Armes. Les travaux débutent le . En novembre de la même année, Montréal apprend qu'elle sera l'hôte de l'exposition universelle de 1967. Afin de répondre à la demande anticipée de déplacement pour l'exposition, la décision est prise le d'ajouter les stations Sauvé et Henri-Bourassa sont donc ajoutées au nord, tandis que les stations Square-Victoria et Bonaventure sont ajoutées au sud.

Les premiers prolongements

Avant même l'inauguration du réseau initial, des prolongements sont proposés un peu partout, dont dans l'ouest de Montréal. Dans son plan d’urbanisme de 1967, intitulé "horizon 2000"[1], la ville de Montréal prévoyait achever, d'ici la fin du siècle, un réseau de près de 100 miles. Le 12 février 1971, le conseil de la Communauté urbaine de Montréal autorisait un montant d'emprunt de 430 millions$ pour effectuer les prolongements du métro. Ce montant est porté à 665 millions en 1973, puis à 1,6 milliard en 1975. Ce plan de prolongement incluait les coûts du prolongement de la ligne orange vers l'ouest sur une longueur de 20,5 km, pour un total de 16 nouvelles stations, ainsi que la construction d'un nouveau garage[2]. La station terminus, Salaberry, devait correspondre avec la station de train Bois-Franc.

Suite à cette explosion des coûts, le gouvernement, en plein scandale de dépassement des coûts des installations des Jeux olympiques de Montréal, va imposer un moratoire sur les prolongements de métro en 1976. En 1979, le ministre des transports, Denis de Belleval, propose de terminer le métro à la station Du Collège et prolonger le reste de la ligne en surface. Ce plan de transport sera refusé par les maires de la communauté urbaine de Montréal. Le moratoire sera levé en février 1981, lors d'une nouvelle entente qui approuve la construction d'une seule station supplémentaire, Côte-Vertu, la station Du collège étant inappropriée pour jouer le rôle d'un terminus.

La construction des stations Poirier, de Salaberry et du garage du même nom sont abandonnés. Cependant, on avait déjà construit le panneau de poste du poste central de commandement (PCM) du métro de Montréal, qui lui, affiche toujours l'emplacement de ces deux stations non construites[3].

Prolongement à Laval

Le prolongement du métro de Montréal vers Laval est un projet d'extension de la ligne 2 du métro de Montréal vers l'Île Jésus. Le projet consistait à creuser un tunnel sous la rivière des Prairies et à construire trois stations de métro à Laval.

Inauguré le , le projet a été financé à 100 % par le gouvernement du Québec, qui a mandaté l'Agence métropolitaine de transport pour sa réalisation. La Société de transport de Montréal (STM) agit a titre de sous-traitant désigné pour l'AMT en étant responsable de l'implantation des équipements fixes.

Portée du projet

Les trois stations de métro de Laval ont été ouvertes au public le . Sur la photo, la station De la Concorde

Le projet consiste à ajouter trois stations au métro de Montréal, prolongeant la ligne orange au-delà de la station de métro Henri-Bourassa. L'annexe comporte trois stations qui sont, dans l'ordre:

La station Montmorency est d'ailleurs située à proximité du collège Montmorency et du campus de Laval de l'Université de Montréal.

Mise en place

L'inauguration du métro a eu lieu le 26 avril 2007, après la fin des travaux et une période d'essai. Il a été ouvert le samedi 28 avril 2007.

Le projet d'une longueur de 4,9 km, (5,2 km si on y inclus l'arrière gare à la Station Montmorency), atteint un coût d'environ 143,27 m$ par kilomètre, ce qui est très légèrement en dessous de la moyenne des travaux de Métro dans les autres grands villes. La somme totale des coûts à ce jour est de 745 millions $. À cette somme, s'ajoutera en 2008 un 12,4 millions $ qui servira à la construction d'un deuxième édicule à la station Cartier dans le petit parc des Libellules situé dans le coin nord-est de l'intersection des boulevard Des Laurentides et Cartier qui serait relié à l'édicule principal situé dans le coin sud-ouest par un passage souterrain piétonnier d'environ 120 mètres qui devrait ouvrir si tout va bien pour le début 2009.

Controverse

Le gouvernement du Parti québécois a décidé en 1998 de prolonger le métro vers Laval.

Le gouvernement de Jean Charest a accusé le gouvernement péquiste précédent d'avoir englouti une grosse part des fonds publics dans la construction du métro. Peu de temps après, le Parti québécois répliqua que tous les dépassements de coûts du projet sont survenus depuis la venue au pouvoir du Parti libéral du Québec. Ce dernier répliqua enfin que les contrats furent signés par le PQ et que celui-ci avait malmené la population en lui faisant croire que le futur métro n'allait coûter que $179 millions pour la totalité du projet, soit une somme impossible pour un tel prolongement. La vérité est que le projet annoncé en 2001 par le gouvernement de Bernard Landry était bien différent du projet de la STCUM de 1998 annoncé à $179 millions et qui ne comptait qu'une seule station lavalloise. Le second projet, celui de 2001 comptait trois stations, dont une intermodale. Les sommes annoncés étaient alors de l'ordre de $350 millions, mais ne comportait pas tous les ajouts autorisés par le gouvernement du Parti libéral du Québec suite à son élection en avril 2003. Bien qu'aucun réel scandale ne soit survenu, le métro est encore l'argument de bien des débats sur la gestion des gouvernements du Québec.

Les données nous démontrent que les coûts totaux, tels que cités plus haut, n'ont jamais dépassé la moyenne des coûts d'autres projets, tels que ceux d'un système de transport en commun souterrain dans toute autre métropole du monde.

Toutefois, la version finale du projet, telle que réalisée, ne correspond pas non plus à la première estimation du projet.

Certains éléments ont été rajoutés pour toutes sortes de raisons opérationnelles :

  • La station De la Concorde qui fait correspondance avec la ligne de train de banlieue de Saint-Jérome.
  • Le troisième quai en direction de Laval à Henri-Bourassa.
  • Le déménagement de l'école des pompiers du métro.
  • Les 5 stations auxiliaires - Cégep Montmorency, Parc Cluny, Parc Saint-Claude, Boulevard des Prairies et le parc Jeanne-Sauvé (Montréal) - pour respecter les nouvelles normes de sécurité de 1989 qui requièrent des sorties de secours à tous les 750 mètres en tunnel.
  • Le déplacement des égouts collecteurs sous le boulevard Cartier ouest.

Tandis que d'autres éléments ont été enlevés ou réduits pour contrôler les coûts :

  • Le deuxième édicule à la station Cartier (qui sera complété plus tard en 2008-2009)
  • Le stationnement multi-étagé à la station Montmorency.

Tracé et stations

La ligne orange mesure 30,0 kilomètres de long et comprend 31 stations. Comme tout le réseau montréalais, elle est entièrement souterraine.

La ligne part de Côte-Vertu, au nord-ouest de la ville de Montréal. Elle descend vers le sud presque en ligne droite vers Lionel-Groulx, où elle se dirige vers l'est, au sud du centre-ville. Après Champ-de-Mars, la ligne se dirige à nouveau vers le nord, jusqu'à Henri-Bourassa. Après une faible pente pour éviter la voie d'accès du garage Saint-Charles, la ligne passe sous la rivière des Prairies pour rejoindre la ville de Laval. Après la station Cartier, la ligne se dirige vers le nord-ouest jusqu'à la station terminus, Montmorency.

Organisation

Considérant sa longueur, cette ligne du Métro de Montréal est la seule dont certains trains ne parcourent pas l’entièreté de celle-ci. La station Henri-Bourassa est le terminus alternatif de ces trains en question.

En effet, certains trains au départ de la station Côte-Vertu ont comme terminus d’arrivée la station Henri-Bourassa[réf. souhaitée] et les autres trains ont comme terminus d’arrivée la station Montmorency. Ainsi, seuls les trains ayant comme terminus d’arrivée la station Montmorency desservent les stations Cartier, De La Concorde et Montmorency, en Direction Montmorency.[réf. souhaitée]

À direction inverse, certains trains ayant la station Côte-Vertu comme terminus d'arrivée ont la station Montmorency[réf. souhaitée] comme station d'origine et les autres trains ont la station Henri-Bourassa comme station d'origine.[réf. souhaitée] Ainsi, seuls les trains ayant comme station d'origine Montmorency desservent les stations Montmorency, De La Concorde et Cartier, en Direction Côte-Vertu.[réf. souhaitée]

De plus, le matin, deux trains au départ de la station Henri-Bourassa ont comme terminus d’arrivée la station Montmorency, et ne proviennent donc pas de la station Côte-Vertu. Ces trains effectuent donc un départ spécial de la station Henri-Bourassa.[réf. souhaitée]

Liste des stations

Station Inauguration Odonyme Origine du nom
Côte-Vertu 3 novembre 1986 Chemin de la Côte-Vertu Notre-Dame-de-la-Vertu, nom du quartier au XVIIIe siècle
Du Collège 9 janvier 1984 Rue du Collège Cégep de Saint-Laurent
De la Savane 9 janvier 1984 Rue de la Savane Savane, mot local
Namur 9 janvier 1984 Rue Namur Namur, Belgique
Plamondon 29 juin 1982 Avenue Plamondon Antoine Plamondon, artiste
Rodolphe Plamondon, poète
Côte-Sainte-Catherine 4 janvier 1982 Chemin de la Côte-Sainte-Catherine Côte Sainte-Catherine, nom utilisé au XVIIIe siècle pour Outremont
Snowdon
ligne 5 - bleue
7 septembre 1981 (ligne orange)
4 janvier 1988 (ligne bleue)
Rue Snowdon Nom d'un propriétaire terrien
Villa-Maria 7 septembre 1981 École secondaire Villa Maria Forme latine de Ville-Marie, ancien nom de Montréal
Vendôme
trains de banlieue de l'AMT
7 septembre 1981 Avenue de Vendôme Les ducs de Vendôme
Place-Saint-Henri 28 avril 1980 Place Saint-Henri Église paroissiale au nom de Henri II, pour commémorer le père Henri-Auguste Roux
Lionel-Groulx
ligne 1 - verte
28 avril 1980 (ligne orange)
3 septembre 1978 (ligne verte)
Avenue Lionel-Groulx Lionel Groulx, historien québécois
Georges-Vanier 28 avril 1980 Boulevard Georges-Vanier Georges Vanier, 19e Gouverneur général du Canada
Lucien-L'Allier
trains de banlieue de l'AMT
28 avril 1980 Rue Lucien-L'Allier Lucien L'Allier, ingénieur et concepteur du métro
Bonaventure
trains de banlieue de l'AMT
13 février 1967 Place Bonaventure Gare Bonaventure
Ancienne rue Bonaventure
Bonaventure de Bagnorea, Franciscain
Square-Victoria–OACI 6 février 1967 Square Victoria Reine Victoria, OACI
Place-d'Armes 14 octobre 1966 Place d'Armes Lieu historique
Champ-de-Mars 14 octobre 1966 Parc Champ-de-Mars Terrain d'exercices militaires
Berri-UQAM
ligne 1 - verte
ligne 4 - jaune
14 octobre 1966 (lignes orange et verte)
28 avril 1967 (ligne jaune)
Rue Berri
Université du Québec à Montréal
Nom donné par Migeon de Branssat en 1669, origine inconnue
Sherbrooke 14 octobre 1966 Rue Sherbrooke John Sherbrooke, Gouverneur général de l'Amérique du Nord britannique
Mont-Royal 14 octobre 1966 Avenue du Mont-Royal Le mont Royal
Laurier 14 octobre 1966 Avenue Laurier Sir Wilfrid Laurier, 7e premier ministre du Canada
Rosemont 14 octobre 1966 Boulevard Rosemont
Quartier Rosemont
Nom donné par Ucal-Henri Dandurand pour sa mère, née Rose Phillips
Beaubien 14 octobre 1966 Rue Beaubien Famille importante
Jean-Talon
ligne 5 - bleue
14 octobre 1966 (ligne orange)
16 juin 1986 (ligne bleue)
Rue Jean-Talon Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France
Jarry 14 octobre 1966 Rue Jarry Stanislas Blénier dit Jarry père, propriétaire terrien
Crémazie 14 octobre 1966 Boulevard Crémazie Octave Crémazie, poète
Sauvé 14 octobre 1966 Rue Sauvé Nom d'un propriétaire terrien
Henri-Bourassa 14 octobre 1966 (quais originaux)
28 avril 2007 (quai dir. Montmorency)
Boulevard Henri-Bourassa Henri Bourassa, journaliste et homme politique
Cartier 28 avril 2007 Boulevard Cartier Sir George-Étienne Cartier, homme politique et père de la confédération
De la Concorde
trains de banlieue de l'AMT
28 avril 2007 Boulevard de la Concorde Place de la Concorde à Paris
Montmorency 28 avril 2007 Collège Montmorency François de Montmorency-Laval, premier évêque de Québec et propriétaire de l'île Jésus (Laval)

Architecture et œuvres d'art

Ateliers

Les rames sont entreposées au garage Saint-Charles, à la station Henri-Bourassa, et au garage Montmorency. Elles sont entretenues au plateau d'Youville, raccordé à la ligne entre les stations Crémazie et Sauvé.

Projets d'extension

Il n'y a pas de projet d'extension prévu, mais plusieurs ont été proposés ou seraient possibles.

Prolongement jusqu'à Bois-Franc

L'Agence métropolitaine de transport a effectué une étude préliminaire sur le prolongement de la ligne à partir de la station Côte-Vertu jusqu'à la gare Bois-Franc.

Ligne circulaire

Lors de la présentation du budget 2008 de la ville de Laval, l'ancien maire Gilles Vaillancourt a affirmé que le métro devrait être allongé à partir de Côte-Vertu pour rejoindre la station Montmorency, afin de former une boucle[4].

Notes et références

  1. http://www.youtube.com/watch?v=qXCC5C0GuaA, Horizon 2000, film préparé par le service d'urbanisme de la ville de Montréal, 1967.
  2. Gaston, J., Le métro de Montréal, Montréal : Communauté urbaine de Montréal, Bureau de transport métropolitain, 1976 p.61,
  3. , http://emdx.org/rail/metro/Images/Ligne2Ouest.jpg, Photo d'une partie du panneau du Poste de commande central, page de Marc Dufour.
  4. (fr) Radio-Canada, Métro et budget, 10 décembre 2007.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes