Günther Korten

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Günther Korten
Günther Korten
Günther Korten

Naissance
Cologne, province de Rhénanie
Décès (à 45 ans)
Wolfsschanze, Rastenburg
Origine Allemand
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar
Drapeau de l'Allemagne nazie Troisième Reich
Arme Luftwaffe
Grade Generaloberst (posthume)
Années de service 1914 – 1944
Commandement Chef d’état-major adjoint de la Luftwaffe
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Croix de fer

Günther Korten, né le à Cologne et mort le à Rastenburg, est un général allemand qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale. Au cours de celle-ci, il devient General der Flieger[a] et chef d’état-major adjoint de la Luftwaffe. Grièvement blessé lors de l'attentat du , il succombe à ses blessures deux jours plus tard. Il est promu Generaloberst[b] à titre posthume.

Biographie[modifier | modifier le code]

Günther Korten est le fils de Hugo (1855–1931), architecte, et Marie Korten (1866–1942). Au début de la Première Guerre mondiale, il est cadet dans le 34e régiment d'artillerie de campagne de l'armée prussienne. Il sert pendant toute la guerre dans un bataillon du génie. Il poursuit sa carrière militaire après la guerre, toujours dans le génie, jusqu'à ce qu'il soit sélectionné en 1928 pour participer au programme secret de formation de pilote en Union soviétique. De retour en Allemagne, il rejoint le « Bildstelle Berlin ».

Lorsque le Troisième Reich commence son programme de réarmement, Günther Korten, devenu Hauptmann[c], rejoint officiellement la Luftwaffe en 1934. Il reçoit une formation d'officier d'état-major général (Generalstab) et sert pendant plusieurs années au ministère de l'Air. Il est promu Oberst[d] et chef de l‘état-major général (Chef des Generalstabs) de la Luftflotte 4 (4e flotte aérienne) stationnée en Autriche.

Au début de 1940, Günther Korten est transféré à l'état-major général de la Luftflotte 3 (3e flotte aérienne), dans laquelle il sert pendant la bataille de France puis la bataille d'Angleterre. Le , il est promu Generalmajor[e]. En , il est transféré à la Luftflotte 4, afin de participer à la campagne des Balkans et à l'assaut sur l'Union soviétique (opération Barbarossa). En , il est promu au grade de Generalleutnant[f] et prend le commandement de la I. Fliegerkorps, qui combat dans le secteur sud du front de l'Est. Il est temporairement transféré à la « Luftwaffenkommando Don » lors de la bataille de Stalingrad.

Funérailles de Korten à Tannenberg.

Au début de l'année 1943, Günther Korten est promu General der Flieger[a] et, à la fin du printemps, il remplace Alfred Keller à la tête de la Luftflotte 1 (1re flotte aérienne). Deux mois plus tard, le , il accepte le poste de chef d'état-major adjoint de la Luftwaffe[g], après que l'ancien chef d'état-major adjoint Hans Jeschonnek s'est suicidé à la suite d’une erreur de commandement.

Korten est mortellement blessé dans la Wolfsschanze[h] à la suite de l‘attentat du , au cours duquel le colonel Stauffenberg a tenté d'assassiner Hitler en faisant exploser une bombe[i]. Deux jours plus tard, Korten succombe à ses blessures dans l'hôpital militaire attaché au Quartier général où a eu lieu l’attentat. Comme les autres victimes militaires de l’attentat[j], il est promu à titre posthume : dans son cas, au grade de Generaloberst[b].

Insigne honneur, Günther Korten est d’abord enterré au mémorial de Tannenberg le [1], là où repose le maréchal Hindenburg depuis 1934. Alors que l‘Armée rouge s'approche, son corps est exhumé en et enterré dans le Friedhof Bergstraße dans le quartier de Steglitz à Berlin. Sa tombe s’y trouve toujours.

Résumé de sa carrière militaire[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Représentation dans les médias[modifier | modifier le code]

Dans le téléfilm allemand de 2004, Opération Walkyrie, le rôle de Günther Korten est tenu par l'acteur Hans Sternberger.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Un des grades équivalents à celui de général de corps d'armée en France, voir aussi General (Allemagne).
  2. a et b Équivalent de général d'armée en France.
  3. Équivalent de capitaine en France.
  4. Équivalent de colonel en France.
  5. Équivalent de général de brigade en France.
  6. Équivalent de général de division en France.
  7. En allemand : Chef des Generalstabs der Luftwaffe, ce qui se traduit littéralement par « chef de l‘état-major général de l’Armée de l’air » : il est ainsi le second de Hermann Göring, commandant en chef de la Luftwaffe.
  8. Littéralement « La Tanière du Loup », surnom donné au Quartier général du Führer situé à proximité de Rastenburg, dans l'ancienne Prusse-Orientale, aujourd’hui en Pologne orientale.
  9. Dissimulée dans une serviette déposée au pied d’une table.
  10. Rudolf Schmundt et Heinz Brandt.

Références[modifier | modifier le code]

  1. German Newsreel No. 726, 1944-08-02 (Video on Youtube).
  2. Scherzer 2007, p. 467.
  3. Patzwall

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Patzwall, Klaus D. and Scherzer, Veit (2001). Das Deutsche Kreuz 1941 - 1945 Geschichte und Inhaber Band II. Norderstedt, Allemagne: Verlag Klaus D. Patzwall. (ISBN 3-931533-45-X).
  • (de) Scherzer, Veit (2007). Die Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).

Liens externes[modifier | modifier le code]