Famille de Perier

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Famille de Perier
Image illustrative de l’article Famille de Perier
Armes de la famille.

Blasonnement D’argent, à une fasce de sinople accompagnée de quatre quintefeuilles de même posées une à chaque canton de l’écu.
Branches aînée (subsistante)
cadette (éteinte)
Période XVIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Normandie Normandie
Demeures Manoir du Moros
Château de la Madeleine
Charges Gouverneur de la Louisiane
Directeur du Dépôt des cartes et plans de la Marine
Fonctions militaires Lieutenant général des armées navales
Chefs d'escadre
Général de division
Récompenses civiles Medal of Freedom.svg Médaille de la Liberté
Récompenses militaires Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Chevalier ribbon Ordre de Saint-Louis
Ordre de Cincinnatus Ordre de Cincinnatus
Ordre national de la Légion d'honneur Légion d'honneur

La famille de Perier est une famille française subsistante, originaire du Havre en Normandie. On distingue à partir du XVIIe siècle deux branches, dont seule l'aînée subsiste.

Elle compte parmi ses membres Étienne de Perier (1686-1766), gouverneur colonial de la Louisiane française, grand-croix de Saint-Louis et lieutenant-général des armées navales ; Antoine Alexis de Perier de Salvert (1691-1757) chef d’escadre, commandeur de Saint-Louis, directeur du Dépôt des cartes et plans de la marine ; Pierre-Étienne de Perier (1893-1968), général de division et grand-officier de la Légion d'honneur.

Histoire[modifier | modifier le code]

Patronyme[modifier | modifier le code]

Le patronyme Perier est courant au niveau national (1244ème rang selon le site Filae), entre 1891 et 1990 il se rencontre principalement, dans l’ordre décroissant, en Seine-Maritime, dans la Manche, en Île-de-France, en Gironde et dans l’Isère[1].

Selon le linguiste Henri Moisy, le nom « Perier », avec un seul r, est la forme normande provenant du bas latin perarius, désignant un poirier[2].

Le patronyme Perier précédé d’une particule a été porté par différentes familles, mais il n’en subsiste plus qu’une.

Une famille havraise[modifier | modifier le code]

Le Havre en Normandie a été fondé en 1517 par François Ier pour en faire aussi bien une base militaire qu’un port de pêche et un chantier naval. On y trouve plusieurs habitants appelés Perier dans les années qui suivent[3].

Le port du Havre en 1740

Arnaud Clement écrit, dans La Noblesse française, que la souche de la famille est David Perier et son épouse Marie Beaufils qui sont morts au Havre respectivement en 1644 et 1640. David était maître de heux, c’est-à-dire capitaine d’un navire à un mât d’environ 300 tonneaux, à faible tirant d’eau, utilisé comme porteur au XVIe siècle[4]. La filiation prouvée commence ainsi en 1596, date de naissance de leur fils Jean Perier (1596-1647), capitaine de navires, qui a eu plusieurs fils dont : Jean (1620-1660), auteur de la branche aînée, et Étienne (1644-1726), auteur de la branche cadette[5].

Les deux branches ont donné huit membres de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et autant de la Légion d'honneur[6].

La branche aînée[modifier | modifier le code]

Le siège de Berg-op-Zoom en 1747

Lieutenant en second au régiment de Touraine en 1734, Jean Perier du Petit Bois prend part au siège de Philippsbourg. Ayant obtenu les grades d'enseigne (1736) puis de capitaine (1738), il est nommé chevalier de Saint-Louis. En 1747, au siège de Berg-op-Zoom, il participe à l'assaut à la tête d'une compagnie. Son unité est anéantie et il est lui-même par deux fois grièvement blessé. Promu lieutenant-colonel, il reçoit une épée d'honneur et meurt de ses blessures au Havre en 1748[7]. Son frère, Pierre Étienne Perier du Petit Bois (1720-1780), capitaine des milices garde-côte, achète la charge de trésorier général de la Marine et des Colonies au Port et département du Havre[8].

Antoine de Perier (1751-1844), fils du précédent, est aspirant au Corps royal de l'artillerie de 1768 à 1770, mais il ne peut y entrer faute de place. Il prépare alors les examens d'entrée dans le Génie et devient aspirant à ce corps de 1770 à 1772. Ne pouvant davantage y obtenir de place, il entre dans les Troupes provinciales, au régiment de Blois (1773) puis au régiment de Bresse (1776). En 1785, il sert en Hollande dans la Légion de Maillebois, mais celle-ci est dissoute en 1786[9]. Servant à nouveau dans les Troupes provinciales, il se retire provisoirement du service à la Révolution. Lieutenant puis capitaine au régiment de Turenne, il est arrêté en 1793. Libéré à la chute de Robespierre, il est nommé colonel en 1797 et prend le commandement de la Garde nationale de Rouen, avec l'appui d'un émissaire du comte de Provence qui cherchait à rallier ses unités à sa cause. Il perd son commandement lors du coup d'État du 18 Brumaire. À la Restauration, il offre de servir au Gardes suisses mais son âge fait repousser sa demande. Il meurt en 1844 chez son fils René, à la Madeleine[10].

Son fils René (1800-1880) a été brièvement garde du corps de Louis XVIII de 1818 à 1819 dans la compagnie d’Havré[11]. Il fut maire de Pressagny-l'Orgueilleux où il a possédé le château de la Madeleine de 1839 à 1864[12]. Son fils, Léonor (1842-1908), s’étant engagé à l’âge de 18 ans comme simple fusilier, est devenu colonel de la Légion étrangère et officier de la Légion d’honneur[13]. Son fils, Pierre-Étienne (1893-1968), a atteint le grade de général de division et la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur[14].

Certificat de gratitude délivré à Madeleine de Perier par Dwight D. Eisenhower.

La résistante Madeleine de Perier (1914-2009), épouse Grador, intégra le réseau Lyon-Carter qui contribuait à l'évasion des aviateurs alliés[15],[16]. Incarcérée à la prison de Fresnes, elle fut condamnée à mort par les Nazis le 22 juin 1944. Le dernier convoi pour les camps de la mort, dont elle aurait dû faire partie, fut annulé le 17 août grâce à l'intervention du consul de Suède, Nordling. L'insurrection permit la libération de Paris le 25 août, conjointement avec l'arrivée de la division Leclerc et des Alliés. La République lui reconnut la qualité de soldat sans uniforme des Forces Françaises Combattantes ayant participé au combat pour la Libération de la Patrie. Sa conduite lui valut également les félicitations de Dwight D. Eisenhower, qui lui fit parvenir un certificat de gratitude[17],[18],[19]., et lui remit la médaille de la Liberté à Lyon.

La branche cadette[modifier | modifier le code]

Première page des lettres patentes délivrées à Étienne Perier en 1726

La branche cadette a donné continuellement des officiers de Marine du XVIIe siècle au XIXe siècle. Au XVIIe siècle, Étienne Perier, auteur de cette branche, se distingue dans la lutte contre la piraterie. Prenant part à toutes les guerres de son temps, il combat à Solebay, au Texel, à Cayenne et à Tobago. Il se rend maître de nombreux vaisseaux à l’abordage. En 1689, Perier est blessé alors qu'il fait « sauter en l'air » un garde-côte anglais de 40 canons. Il achève sa carrière comme capitaine de vaisseau et de port au Havre. En 1726, à 82 ans, il est anobli avec sa descendance par lettres patentes de Louis XV[20],[21]. Celles-ci font état de « ses longs et importants services » et de sa carrière longue « de plus de cinquante années en qualité de volontaire, de lieutenant de frégate, de vaisseau et de capitaine de vaisseau »[22]. Il a eu plusieurs fils, dont deux se sont illustrés dans le métier des armes.

Le combat du 19 mai 1744 par Garneray

Son fils aîné, Étienne de Perier (1686-1766) a commencé sa longue carrière à l’âge de huit ans. Brian E. Coutts écrit qu’il s’est embarqué comme volontaire en 1695, et qu’il a combattu durant toute la guerre de Succession d’Espagne. Ayant enlevé plusieurs vaisseaux à l’abordage, il est blessé par balle à deux reprises. Capturé en 1711, il est libéré sous réserve de ne plus servir sur mer. Canonnier de Marine à Valenciennes, il participe à la défense du Quesnoy qui est assiégée par les Impériaux en 1712. Blessé durant les bombardements, il est à nouveau capturé. Reprenant le service en mer en 1714, il passe au service de la Compagnie des Indes en 1720. Durant une campagne au Chili, son escadre subit une disette. Il est alors détaché avec 50 hommes à terre pour trouver le nécessaire. Luttant avec succès contre les 800 soldats espagnols, il soutient « plusieurs actions vigoureuses » qui lui permettent d'assurer « le salut des vaisseaux » marchands de la Compagnie. Ayant pris la forteresse d’Arguin en 1721, il est envoyé en 1724 en Inde pour protéger le comptoir de Mahé qui est assiégé par le prince de Malabar. Gouverneur colonial de la Louisiane française de 1727 à 1733, il mène de nombreux travaux pour améliorer la colonie. La Révolte des Natchez ayant éclaté en 1729, il monte une expédition punitive avec les renforts de son frère. Ayant repris le service de mer, il s'embarque sur le Mars et se distingue au combat du 19 mai 1744 en capturant le HMS Northumberland, après un très violent combat de 9 heures. Perier se retire du service en 1757, après une ultime campagne dans les Antilles en 1756 où il perd un fils et un gendre. Élevé au grade de lieutenant-général des armées navales en 1757, il est nommé grand-croix de Saint-Louis en 1765. Il meurt au château de Tréoudal en 1766. Perier l’Aîné a eu plusieurs fils, dont Étienne Louis de Perier (1720-1756), lieutenant de vaisseau et chevalier de Saint-Louis, et Antoine Louis de Perier de Monplaisir (1728-1759), noyé le lendemain de la bataille des Cardinaux dans le naufrage du Juste[23].

Son fils cadet, Antoine Alexis de Perier de Salvert (1691-1757), s’est aussi distingué dans la Marine. Raymond de Bertrand écrit qu’il s’est engagé en 1701. Perier de Salvert a pris part à de nombreux combats contre des pirates et enlevé plusieurs vaisseaux à l’abordage. Il se distingue en 1721 et 1724 en prenant deux fois la forteresse d’Arguin aux Hollandais, en Mauritanie. Commandant en second de l’expédition contre les Natchez en Louisiane en 1731, il prend la tête de deux expéditions en 1745 et 1755 pour protéger Louisbourg, en Nouvelle-France, contre les forces anglaises. Étant chef d’escadre, commandeur de Saint-Louis et directeur du Dépôt des cartes et plans de la Marine, il meurt à Versailles en 1757. Il a eu plusieurs fils, dont deux se sont distingués[24].

Le Languedoc, démâté, est attaqué par le HMS Renown, le 13 août 1778

Le premier, Louis Alexis de Perier de Salvert (1730-1803), a participé à l’expédition du duc d'Anville (1746), à la bataille de Minorque (1756), à la bataille de Lagos (1759) et au combat du 23 octobre 1762, ultime affrontement maritime de la Guerre de Sept Ans. Pendant la Guerre d’indépendance des États-Unis, Perier de Salvert commande en second le Languedoc (1778), vaisseau amiral de l’escadre de d’Estaing. Sous ses ordres, il prend part à tous les combats contre les Anglais : bataille de Rhode Island, bataille de Sainte-Lucie, bataille de la Grenade, siège de Savannah. Chef d’escadre et chevalier de Saint-Louis, Louis XVI le nomme membre de la Société des Cincinnati, créée par Washington pour récompenser les soldats qui se sont distingués pendant le conflit. Le fils de Louis Alexis, François (1764-1834), était capitaine de vaisseau et de port à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Il fut retenu prisonnier sur parole à Leek de 1803 à 1814[25]. François eut un fils, Charles de Perier de Salvert, juge de paix qui mourut à Basse-Terre en 1904. Leur descendance est éteinte[26],[27].

La bataille de Gondelour vue par Auguste Jugelet

Le second, Éléonor Jacques Perier de Salvert (1748-1783), lieutenant de vaisseau et chevalier de Saint-Louis, a fondé plusieurs loges maçonniques, dont La Triple Espérance à Port-Louis. Membre adjoint de l’Académie de Marine, il a laissé plusieurs poèmes et des pièces en vers, dont Le Passage de la Ligne. Il fut emporté par un boulet anglais à la bataille de Gondelour en 1783[28].

Filiation[modifier | modifier le code]

Ci-dessous, une filiation simplifiée de la famille de Perier[29][réf. à confirmer][6],[30],[31],[32]

  • David Perier († 1644), maître de heux au Havre, marié avec Marie Beaufils († 1640)
    • Jean Perier (1596-1647), capitaine de navire[33], marié en premières noces (1615) avec Anne Duval († après 1623)[34], fille de Philippe Duval, maître de heux et de Jeanne Huraud, et en secondes noces (1632) avec Anne Le Dentu (1613-1645), fille de Jehan Le Dentu, bourgeois du Havre, et de Marie Thomas[35]
      • Jean Perier (1620-1660), cirier et chandelier au Havre, marié en 1648 avec Marguerite Melun (1624-1688), fille de Pierre Melun, boulanger, et de Jeanne Roze[36]
        • Pierre Perier (1654-ca. 1690), capitaine de navires, marié en 1678 avec Marie Marguerite Gohon, fille d'Étienne Gohon, marchand drapier et capitaine quartenier, et de Guillaumette Estiemble
      • Étienne Perier (1644-1726), capitaine de vaisseau commandant le port du Havre et chevalier de Saint-Louis, anobli avec sa descendance en 1726, marié en 1684 avec Marie de Launay († 1693), fille de Michel de Launay, sieur de Salvert, et de Marguerite Le Run

Personnalités[modifier | modifier le code]

Galerie de portraits[modifier | modifier le code]

Armes & devise[modifier | modifier le code]

Armes de la famille de Perier.
  • Armes : D’argent, à une fasce de sinople accompagnée de quatre quintefeuilles de même posées une à chaque canton de l’écu.[70],[71],[72],[73].
  • Devise (de la branche aînée) : Dextera Domini fecit virtutem (La droite du Seigneur a déployé sa puissance)[29][réf. à confirmer],[74].

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille de Perier sont : Duval (1615)[5], Le Dentu (1632)[75], Boissaye du Bocage (1661)[76], de Launay (1684)[61], Le Chibelier (1719)[61], de Piotard (1729)[62], de Laduz (1739)[62], Morin d'Oudalle (1748)[61], du Plessis de Tréoudal (1755)[77], de Perreau[78](1756), de Gervais (1758)[61], Bigot de Morogues[79] (1773), de Blanchetti (1773)[80], Le Tellier de Brothonne (1797)[41], Le Hayer de Bimorel (1818)[81], du Lièpvre du Bois de Pacé (1834 et 1842), Bassompierre Sewrin (1839), Barré de Saint-Venant (1897), de Place (1921)[82], Berthe de Pommery (1928)[83], etc.

Possessions[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

Cette famille a laissé plusieurs souvenirs pour la postérité :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Perier : nom de famille », sur Filae
  2. Henri Moisy, Noms de famille normands: étudiés dans leurs rapports avec la vieille langue et spécialement avec le dialecte normand ancien et moderne, (lire en ligne), p. 347
  3. Stéphane de Merval, Documents relatifs à la fondation du Havre, Métérie, (lire en ligne), p. 232 et 361
  4. Christiane Mauban, Navalis cinq siècles de construction navale au Havre, Musée des beaux-arts André Malraux, (lire en ligne), p. 337
  5. a et b Arnaud Clement, « La noblesse française », sur academia.edu (consulté en ), p. 313.
  6. a et b Jean-Jacques Lartigue, Dictionnaire des décorés de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis nommés au titre de la Marine et des colonies (1693-1814), Paris, Mémodoc, , 458 p. (lire en ligne)
  7. Jean-Jacques Lartigue, Dictionnaire des décorés de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis nommés au titre de l'armée de terre sous Louis XV (1715-1774), Paris, Mémodoc, , 458 p. (lire en ligne)
  8. a et b Bernard Bodinier, Justice et gens de justice en Normandie : actes du 41e Congrès organisé par la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, Saint-Pierre-sur-Dives, 12-15 octobre 2006, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, , 320 p. (ISBN 9782952775717, lire en ligne), p. 45
  9. Robert Grouvel, « La Légion de Maillebois (1784-1786) », Le Passepoil,‎ 12ème année, n°2, p. 33 à 36 (lire en ligne)
  10. « Nécrologie », La Quotidienne,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  11. a et b Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol. 37, Bureau de la publication, , 396 p. (lire en ligne), p. 286
  12. a et b Jean Theroud, La vie et l'office de Saint-Adjuteur, patron de la noblesse et de la ville de Vernon en Normandie, vol. 2, Henry Boissel, (lire en ligne), p. 5
  13. Grand Chancellerie de la Légion d'honneur, « Dossier personnel d'Antoine Léonor de Perier », sur Base Léonore (consulté en )
  14. a et b Delphine Étienne, Sous-série GR Y D, officiers généraux de l'armée de terre et des services (Ancien Régime-2010), Vincennes, Service Historique de la Défense, , 250 p., p. 192
  15. Jérôme Blondet, GR 28 P 4 1-548, Archives de la France combattante, dossiers individuels des agents des réseaux et des mouvements, Vincennes, Service historique de la Défense, , 394 p., p. 298
  16. Christian Decamps, « Kummel, Bourgogne, Brandy, Cointreau, Pernod... Avez-vous dit ! », Signets : bulletin des Amis de la Médiathèque de Saint-Leu-la-Forêt, no 32,‎ , p. 16
  17. Jean-Louis Goglin, Souffrance et liberté, une géographie parisienne des années noires (1940-1944), Paris Musée, (lire en ligne), p. 108
  18. Milton Dank, The French Against the French: Collaboration and Resistance, Lippincott, (lire en ligne), p. 246
  19. Keith Janes, Les colis du réseau François-Shelburn: Les aviateurs Alliés de retour en Angleterre et les héros qui les ont sauvés, L'Harmattan,
  20. Bibliothèque nationale, Manuscrits, "Nouveau d'Hozier" no 262, cote 5990, article "de PERIER" : «Louis, par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut. Le privilège de la noblesse a toujours ésté regardé par les Roys nos prédécesseurs comme la plus précieuse marque de leur estime, et la plus digne récompense qu'ils pussent accorder à ceux de leurs sujets qui s'estoient distinguez dans les différents Estats qu'ils avoient embrassez. Nous sommes persuadez qu'il n'est point en effet, de moyen plus capable d'exciter à la vertu et qui puisse marquer davantage la distinction que méritent ceux de nos sujets qui se dévouent au service de l'Estat, qu'en les honorant de prérogations qui se perpétuent dans leurs descendants et qui soient aussi durables que doivent l'estre le souvenir de leurs talents et de leurs bonnes qualitez. Le zèle et la sage conduite qui ont distingué notre cher et bien amé, le Sieur Estienne de Perier, pendant plus de cinquante années qu'il a servi sur nos vaisseaux en qualité de volontaire, de lieutenant de frégate, de lieutenant et de capitaine de vaisseau, et les preuves qu'il a données de sa valeur et de son courage dans toutes les occasions qu'il a eues de les signaler, nous l'ont fait juger digne des témoignages de notre satisfaction. Le dit sieur de Perier commença de servir en 1654, en qualité de volontaire sur les vaisseaux que commandait son père, pour le commerce du Levant et entra en l'année 1665 au service du feu Roy, de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et bisayeul, sous les ordres du sieur de Pannetier, qu'il suivit dans toutes les campagnes que firent nos escadres et armées navalles jusqu’en l’année 1677 qu’il fût fait lieutenant de frégate. Après avoir servi en cette qualité pendant 12 années, il fût fait lieutenant de vaisseau en 1689 et capitaine de vaisseau en 1703 et fût en l’année 1712, honoré de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et pendant le long intervalle de temps qu’il a été employé en qualité de lieutenant de frégatte, de lieutenant et de capitaine de vaisseau, il a eu divers commandements de frégattes et de vaisseaux, tant à la prise de Cahienne et de l’isle de Tabacq, que pour d’autres expéditions militaires et pour les voyages qu’il a fait aux isles de l’Amérique dans le Nord, aux Indes occidentales et à Siam. Pendant les services qu’il rendit au sieur de Pannetier, il essuya vingt-deux combats et fût blessé deux fois. Il se rendit maître en l’année 1689 de plusieurs vaisseaux ennemis à l’abordage, et fit sauter en l’air un garde-côte anglais de quarante canons et fût blessé en cette occasion. En considération des services rendus pendant plus de 50 années sur les vaisseaux du Roy, en qualité de lieutenant, capitaine, commandant et autres et de ceux actuellement rendus par les Sieurs Estienne et Antoine Alexis de Perier de Salvert, ses enfants, le premier en qualité de garde de la Marine depuis 1704 et aujourd'hui dans la place de Gouverneur général de la Louisiane et l'autre en qualité de garde de la Marine depuis ladite année 1704 et depuis l'année 1721 en celle d'enseigne de vaisseau. »
  21. a et b Gérard d'Arundel de Condé, Dictionnaire des anoblis normands (1600-1790), Rouen, , 330 p. (lire en ligne), p. 281
  22. Patrice Ract Madoux, « Roger Nimier », L'intermédiaire des chercheurs et curieux (numéros 508 à 518),‎ (lire en ligne)
  23. (en) Brian E. Coutts, The Louisiana Governors : from Iberville to Edwards, Louisiane, Louisiana State University Press, , 297 p. (ISBN 9780807115275, lire en ligne), p. 25 à 28
  24. Raymond de Bertrand, Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts : Notice historique sur Antoine Alexis Perier de Salvert, chef d'escadre, natif de Dunkerque, t. 8, Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, (lire en ligne).
  25. Cathryn Walton, French connections : Napoleonic prisoners of war on parole in Leek 1803-1814, Churnet Valley Books,
  26. a et b Christian de La Jonquière, Les Marins français sous Louis XVI: guerre d'indépendance américaine, Muller, , 294 p. (lire en ligne)
  27. a et b Ludovic de Contenson, La Société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1778-1783), Éditions Auguste Picard, (lire en ligne), p. 258
  28. Jean-Marc Van Hille, La franc-maçonnerie et la mer. Mélanges offerts à Jean-Marc Van Hille à l'occasion de son jubilé de cinquante ans de vie maçonnique, suivis de nombreuses études d'histoire maçonnico-maritime et autres chroniques, Nantes, Éditions Le Phare de Misaine, , 627 p. (lire en ligne), p. 221 à 245 : « Éléonor Jacques Perier de Salvert (1748-1783). Lieutenant de vaisseau, fondateur de la loge La Triple Espérance à l'Orient de Port-Louis dans l'Île de France »
  29. a et b Arnaud Clement, « La noblesse française », sur academia.edu (consulté en ), p. 313.
  30. a et b Claude-Youenn Roussel, Esclaves, café et belle-mère, Paris, SPM, , 325 p. (ISBN 9782917232279, lire en ligne), p. 18
  31. Émile Salomon, « Une famille de marins sous l'ancien régime : les Perrier de Salvert », La Nouvelle Revue Héraldique, Historique et Archéologique, deuxième année, n°12,‎ , p. 137-140 (lire en ligne)
  32. Anne Mézin, Correspondance des consuls de France à Cadix (1666-1792), Inventaire analytique des articles AE/B/I/211 à AE/B/I/300 (Du fonds dit des affaires étrangères), Archives nationales de France, 636 p., p. 493 et 494.
  33. Philippe Barrey, Inventaire sommaire des archives municipales du Havre antérieures à 1790, Le Havre, René Randolet, , 271 p. (lire en ligne), p. 112
  34. Minutes notariales des reconnaissances au Havre 1615, 2 E 70/140, [lire en ligne].
  35. Minutes notariales des reconnaissances au Havre 1632, 2 E 70/193, p. 378-379 et 393-394 [lire en ligne].
  36. a et b Philippe Barrey, Inventaire sommaire des archives municipales du Havre antérieures à 1790, Le Havre, René Randolet, , 271 p. (lire en ligne), p. 107
  37. Philippe Barrey, Inventaire sommaire des archives municipales du Havre antérieures à 1790, Le Havre, René Randolet, , 271 p. (lire en ligne), p. 107 et 155
  38. Philippe Barrey, Inventaire sommaire des archives municipales du Havre antérieures à 1790, Le Havre, René Randolet, , 271 p. (lire en ligne), p. 107 et 197
  39. Philippe Barrey, Inventaire sommaire des archives municipales du Havre antérieures à 1790, Le Havre, René Randolet, , 271 p. (lire en ligne), p. 108
  40. Journal du Palais, jurisprudence administrative, tome II (1814-1819), , 821 p. (lire en ligne), p. 569
  41. a et b Charles-Théodore Vesque, Histoire des Rues du Havre, tome Ier : le Vieux Havre) (lire en ligne), p. 163
  42. René de Perier, Histoire du chemin de fer de Paris à Rouen, Rouen, François, (lire en ligne)
  43. Catalogue des livres provenant de la bibliothèque de M. de Perier, parmi lesquels on remarque une belle collection d'ouvrages concernant la Normandie, François, , 158 p. (lire en ligne)
  44. Georges du Morant, Annuaire de la noblesse de France et d'Europe, vol. 88, , p. 248
  45. « Deuil », New York Herald,‎ 30.juin 1908, p. 6 (lire en ligne)
  46. Alain Boulaire, Kerguelen, le phénix des mers australes, , 248 p. (ISBN 9782307181323, lire en ligne)
  47. Le chevalier de Pradel : Vie d'un colon français en Louisiane au XVIIIème siècle d'après sa correspondance et celle de sa famille, Maisonneuve frères, , 464 p. (lire en ligne), p. 175
  48. Léon Guérin, Histoire maritime de France : contenant l'histoire des provinces et villes maritimes, des combats de mer depuis la fondation de Marseille, 600 ans avant J.-C., de la flibuste, des navigations, voyages autour du monde, naufrages célèbres, découvertes, colonisations, de la marine en général, avant, pendant et depuis le règne de Louis XIV jusqu'à l'année 1850, vol. 4, Dufour et Mulat, , 523 p. (lire en ligne), p. 515
  49. Arthur de La Borderie, « Combat de Belle-Ile ou des Cardinaux », Revue de Bretagne et de Vendée, vol. 3 et 4,‎ , p. 462 (lire en ligne)
  50. Georges Lacour-Gayet, La marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, H. Champion, , 581 p., p. 521
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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