Elne

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Elne
Elne
Cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie
Blason de Elne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Perpignan
Intercommunalité Communauté de communes des Albères et de la Côte Vermeille
Maire
Mandat
Yves Barniol
2014-2020
Code postal 66200
Code commune 66065
Démographie
Gentilé Illibériens, Illibériennes
Population
municipale
8 556 hab. (2014)
Densité 402 hab./km2
Population
agglomération
20 500 hab.
Géographie
Coordonnées 42° 35′ 59″ nord, 2° 58′ 16″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 65 m
Superficie 21,29 km2
Élections
Départementales Elne
(chef-lieu)
Localisation
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Elne
Liens
Site web http://www.ville-elne.com/

Elne est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Illibériens, en référence au nom antique de la ville, Illiberis.

Géographie

Localisation

Elne est située dans la plaine du Roussillon, à 12 km au sud-est de Perpignan. La ville est à cinq kilomètres de la mer, juste au nord du Tech. Le territoire communal a aussi un accès à la mer. Il comporte en effet une étroite bande de terre, rurale et faiblement peuplée, le long de la rive gauche du fleuve côtier d'abord, puis s'en éloignant un peu, pour atteindre le bord de mer, au lieu-dit Bocal du Tech, qui était autrefois l'embouchure du fleuve côtier avant que celui-ci ne dévie.

Communes limitrophes

Géologie et relief

La ville en elle-même est construite sur et autour d'une petite colline (haute de 65 mètres, siège de la cathédrale).

Cette colline est aujourd'hui au nord du Tech, elle fait partie d'une ligne de collines sur laquelle est aussi le vieux village de Saint-Cyprien. Dans l'Antiquité, un bras du Tech (lieu-dit "Tec Vell") contournait ces collines par le Nord. Il y avait encore un pont au Moyen Âge comme l'atteste le lieu "Notre Dame du Pont" qui était situé près de là où, aujourd'hui, il y a le pont du chemin de fer sur la route de Bages.

Elne est entourée de paysages champêtres, de vignes et de cultures maraîchères. Ces cultures sont dans une plaine d'alluvions drainés dont on a prouvé qu'en certains endroits, 2 ou 3 m d'épaisseur datent de moins de 2000 ans.

Hydrographie

Voies de communication et transports

Voies routières

Voies ferroviaires

La commune dispose d'une gare SNCF :

  • ligne TER Narbonne - Perpignan - Portbou et Avignon - Montpellier - Cerbère
  • liaison directe Paris Austerlitz - Portbou via Toulouse (2 AR quotidiens)
  • liaison directe Strasbourg - Portbou et Luxembourg - Portbou (1 AR quotidien les WE et vacances scolaires)

Toponymie

Trois noms ayant des origines différentes sont attribués à Elne : Pyrène éventuellement, Illiberis (aux temps des Ibères) et Castrum Helenae devenu Elne progressivement. Elle doit son nom actuel au souvenir de l'impératrice Hélène, mère de Constantin Ier.

Pyrène

Cette hypothèse de Pyrène comme plus ancien nom connu d'Elne est encore affichée dans le musée archéologique d'Elne. Elle est considérée par beaucoup d'auteurs comme périmée.[Qui ?]

Quatre textes antiques sont à l'origine de l'idée que "Pyrène" était peut-être le nom qui avait précédé les deux autres :

  • un texte du savant grec Hérodote situe une cité ("polis" dans le texte en grec) de "Pyrène" vers les sources du Danube. Mais la carte d'Europe qu'imaginait Hérodote a fait l'objet d'une reconstitution moderne; celle-ci montre l'hypothèse d'un Danube continu entre les Pyrénées où il naîtrait au milieu de sommets coulant ensuite vers le Nord comme le font l'Aude, l'Ariège et la Garonne, et comme le font certains affluents majeurs du Danube à partir de hauts sommets des Alpes. Un tel Pyrène serait par exemple vers Foix et non vers Elne ;
  • un texte du poète latin Avienus vivant au IVe siècle av. J.-C., mais parlant du milieu du millénaire avant J.-C. Il parle d'une "cité à la riche destinée" aux confins du pays des Sordes et commerçant avec les Grecs de Marseille. Dans son poème il ne cite jamais Illiberis, alors qu'il cite Ruscino ;
  • deux textes des auteurs romains Pline l'Ancien et Pomponius Mela citent Illiberis, au Ier siècle av. J.-C., comme une ville n'ayant plus sa splendeur passée. Ils ne font pas explicitement le lien avec une ville du nom de Pyrène.

Sur ces bases, certains auteurs[Qui ?] du milieu du XXe siècle ont fait l'hypothèse que le nom de Pyrène avait précédé celui d'Illiberis. Mais certains autres auteurs[Qui ?] ne les suivirent pas ; car Avienus mentionne, immédiatement après la riche cité, les échanges par mer avec Massilia. Ils ont préféré lui faire correspondre un port, non-identifié à ce jour.

Collioure est une autre localisation possible de ce Pyrène. Mais l’existence même d'une cité nommée Pyrène est contestée[2].

Illiberis

Ce nom est attesté à partir du IIe siècle av. J.-C. ; il est cité par Tite-Live, qui indique qu'Hannibal y a établi son campement en 218 avant J.-C. Illiberis semble alors un important oppidum. On a évoqué plus haut les deux autres citations antiques principales.

L'orthographe change selon les auteurs : le I initial peut aussi être un E, et la finale -is peut-être un a. Cette incertitude orthographique a permis de rapprocher ce nom d'autres noms latins de cités, très distantes les unes des autres. Il y a les anciens noms d'Auch, Elne, Grenade, Ilumberri (Espagne), Lumbers; pour certains un m s'ajoute devant le b.

Le nom Illiberis lui-même pourrait signifier en ibéro-basque "ville nouvelle" de "iri" et "berri"[3]. Cette interprétation faite[Où ?] par des linguistes réputés[Qui ?] depuis la 2e moitié du XIXe siècle a eu des défenseurs[Qui ?] pendant tout le XXe siècle. L'existence d'au moins 3 cités très distantes nommées "Illiberis" en latin était l'un de leurs arguments.

Une autre étude suppose que le nom pouvait signifier en langue celtique "colline allongée au milieu des limons"[4]. Ceci correspond parfaitement à la géologie des lieux dans l'Antiquité selon des études reprises dans l'Atlas de Catalogne du Nord du professeur J.Becat. De plus il se trouve qu'Auch, Grenade, Ilumberri, Lumbers sont aussi des sites à collines en longueur avec des limons à leur pied. Les archéologues ont aussi prouvé qu'à la fin de l'âge du fer (VIIIe – IIe siècle avant J.-C.), le site d'Illiberris constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne[5]. Enfin la syllabe lim ou lum de 3 des noms cités les rapproche du nom de nombreux sites de Gaule où il y a des limons.

Castrum Helenae

Entre 328 et 350, Illiberis changea de nom pour devenir Castrum Helenae. Un changement de nom de cité en vue est en général un acte politique : Illiberris est probablement renommé en l’honneur de la mère de l’empereur Constantin Ier (mort en 337), l’impératrice Hélène. Ce lien n'a jamais été attesté par un document d'origine. C'est une hypothèse qui apparaît dans des ouvrages du haut Moyen Âge. Il y a comme arguments pour cette hypothèse :

  • la présence hypothétique à Elne d'Anastasia, une demi-sœur de l'empereur Constantin peut y avoir aidé[6] ;
  • sans mention du nom de la ville entre la mort d'Hélène (328) et la première mention en 350, il n'est pas possible de dire quel empereur a pris une telle décision ; serait-ce Constantin qui a voulu honorer sa mère, qu'il a très bien honorée par ailleurs, ou serait-ce l'un de ses 3 fils qui voulut faire cela vis-à-vis de sa grand-mère ?
  • une autre cause serait religieuse : la relation faite par les chrétiens entre cette Hélène et l’Invention de la Vraie Croix à Jérusalem, trouve son origine dans les années 327-328 quand Hélène était honorée comme une sorte d'impératrice-mère ; cette relation a participé à la sanctification d'Hélène plus tard. Hélène est devenue la source symbolique de l'évolution des empereurs vers la foi chrétienne. Elle est donc très honorée à l'époque des empereurs de la famille de Constantin.

Catalan

Le nom catalan d’Elne est Elna[7].

Histoire

La cité antique Illiberis

Des traces d'habitation remontent à la fin de l'âge du bronze. Des habitats antiques ont été identifiés par les archéologues[8][réf. incomplète].

Cependant au moment du passage d'Hannibal en -218, on ne sait pas si la ville est peuplée d'Ibères, ou des descendants des Sordes cités par "Avienus", qui étaient un des peuples celtiques. On sait seulement qu'Hannibal doit aller à Ruscino pour négocier avec les chefs gaulois son passage vers le Nord afin d'aller d'abord jusqu'au Rhône. Mais cela ne préjuge en rien d'une hiérarchie entre cités. Il était normal de négocier de proche en proche près des limites des territoires où on rentrait avec une armée (80000 hommes, 20000 chevaux, 37 éléphants) qui traversait sans combattre. D'ailleurs le fait qu'il ait installé le campement de son armée à côté d’Illiberis fait supposer que probablement il avait déjà négocié ce campement avant de descendre des Pyrénées avec une autorité d’Illiberis.

On peut aussi penser que, vue la taille de son armée, il a dû l'installer le long du Tech en amont d'Illiberis et/ou le long de la Massane. Une partie des territoires actuel d'Ortaffa, de Brouilla, de Palau-del-Vidre, de Saint-André, et d'Argelès-sur-mer peut avoir été concernés, là où il n'y avait pas de marécages. Il y avait là la place de campement au bord des rivières pour l'eau nécessaire aux hommes et aux animaux, et de ce fait il y avait aussi des populations agricoles pouvant fournir de la nourriture, ainsi la présence de gibier dans les 3 grandes vallées des Albères toutes proches, et bien desservies probablement en prolongation de l'axe Salses-Ruscino-Illiberis.

Après la conquête romaine, Illiberris devient un important centre romain de la Narbonnaise, dont on peut trouver de nombreux vestiges suite à des fouilles archéologiques, une des deux principales villes du Roussillon avec Ruscino (aujourd'hui lieu-dit Château-Roussillon). La prospérité de la ville dure jusqu’au IVe siècle, sous le règne de l'empereur Constantin Ier ; sa famille y possède probablement une propriété[6].

D'ailleurs c'est à Castrum Helenae qu'alla se réfugier, et que fut tué en 350, un fils de Constantin, l’empereur romain Constant, rattrapé dans sa fuite par les assassins envoyés par l’usurpateur Magnence. Le rapporteur de cet évènement dit qu'il fut sorti de force du temple chrétien où il s'était réfugié.

L'existence d'un temple chrétien en 350 et le changement antérieur du nom de la ville pour un nom célébrant une femme, sanctifiée plus tard par l’Église catholique romaine peuvent être analysés comme deux indices importants d'une propagation du christianisme, au moins dans la cité d'Elne, dès la première moitié du IVe siècle. Il pourrait y avoir un lien entre le martyre d’Eulalie de Barcelone en 304 et la dédicace de la cathédrale qui pourrait venir de l'église paléo-chrétienne, que la cathédrale ait été construite sur l’église ou non.

Un évêché médiéval

Après la chute de l’Empire romain en 476, les Wisigoths, maîtres de la région depuis les environs de 414, érigent la ville en siège épiscopal qui n'est attesté qu'en 571. Elne dut à ce privilège de siège épiscopal de pouvoir hériter du nom de « cité » - qui s'appliquait primitivement aux divisions administratives des provinces romaines - alors que Perpignan, sa rivale plus fortunée, ne fut jamais que « la ville ». La ville s'appelle alors Helenae. Le seigneur de la ville est l’évêque. Au XIe siècle, on édifia l’actuelle cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie (les saintes patronnes de la ville) en remplacement d’une église plus ancienne. Entre le XIIe et le XIIIe siècle, les chanoines firent construire le cloître, tandis que la ville renforçait ses murailles, devenant ainsi une importante place forte. De nombreux vestiges de murailles subsistent encore de nos jours.

L'évêché d'Elne a été le lieu d'une série de conciles, réunis dans la plaine de Toulouges, dits conciles de paix, car il prenaient place dans le mouvement de la Paix de Dieu. Ces conciles sont également appelés onciles d'Elne / Toulouges ou tout simplement conciles de Toulouges. Le premier de ces conciles a été réuni par l'archevêque de Narbonne Guifred de Cerdagne en 1027 et c'est le premier à évoquer le concept de Trêve de Dieu, qui complète celui de Paix de Dieu. Des conciles se sont par la suite tenus dans la plaine de Toulouges en décembre 1041 et en 1065[9].

Ville du royaume d'Aragon, Elne subit au cours de son histoire de nombreux assauts. En 1284, lors de la croisade d'Aragon, la ville tomba lors d'un siège mené par Philippe le Hardi, roi de France, qui força les portes de la cathédrale et massacra les habitants. Elle fut également assiégée au XIVe siècle par Pierre III d'Aragon.

Après l'annexion du Roussillon par Louis XI, Elne se souleva contre les Français et fut à nouveau assiégée et prise en [10], et son capitaine Bernat d'Oms décapité. Cependant, comme le reste du Roussillon, la ville fut restituée à l'Aragon en 1493.

L’importance grandissante de la ville voisine de Perpignan, à partir du XIIIe siècle, commença à faire de l’ombre à Elne. Les évêques se mirent à résider plus souvent à Perpignan qu’à Elne, et en 1602 le transfert de résidence fut officialisé par le pape Clément VIII, bien qu'à l'heure actuelle encore, l'évêque résidant à Perpignan se nomme évêque d'Elne et de Perpignan.

Elne moderne et contemporaine

Après le traité des Pyrénées de 1659 qui fixait la frontière aux Pyrénées, les murailles de la ville furent détruites, ce qui ne fit qu’accentuer son déclin. Il reste à l'heure actuelle quelques pans des murailles médiévales, ainsi que trois portes qui étaient par le passé des entrées de la ville. Elne deviendra par la suite un modeste bourg à prédominance agricole (vigne, fruits et légumes) et gardera néanmoins des traces de sa gloire passée au travers de vestiges tant romains que médiévaux.

Au XXe siècle, comme de nombreuses villes de la région (Collioure notamment), Elne fut un centre artistique important. Aristide Maillol y séjourna : son Pomone sert de mémorial de la Seconde Guerre mondiale. Étienne Terrus y avait un atelier où, avec Henri Matisse et André Derain, il lança le mouvement du fauvisme.

En 1939, en raison de la guerre civile espagnole, fut fondée la Maternité suisse d'Elne dans le château d'En Bardou, initialement pour accueillir des jeunes mères espagnoles fuyant le franquisme. Fondée par l'infirmière de la Croix-Rouge suisse Élisabeth Eidenbenz, elle resta en activité pendant la Seconde Guerre mondiale, accueillant également des mères juives et tziganes. Plus de 600 enfants y sont nés avant d'être cachés, jusqu'à la fermeture du site par la Gestapo en 1944. La maternité est maintenant un musée et des livres (Les Enfants d’Elisabeth de Hélène Legrais, et en catalan La maternitat d’Elna d’Assumpta Montella) et bientôt un film (Las Madres de Elna de Manuel Huerga) relatent ces faits.

À proximité de Perpignan et des plages de la Côte Vermeille, Elne est aujourd'hui un centre touristique relativement important : tous les ans, plus de 70 000 visiteurs viennent découvrir la vieille ville (cathédrale, cloître, musée Terrus) et la maternité suisse. Même si l'activité agricole est moins présente sur la commune, elle dispose d'une zone d'activités, d'un marché animé et des services publics de base (trésorerie, gare SNCF, collège, gendarmerie...). Ces dernières années, suite à l'aménagement d'un contournement bien au-delà de la route nationale qui la traversait auparavant, la ville a commencé à s'étendre de manière notable vers le nord, selon un plan d'urbanisation comprenant des lotissements résidentiels et de petits ensembles locatifs.

le , la commune a intégré la Communauté de communes des Albères et de la Côte Vermeille.

Politique et administration

Administration municipale

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1965 juin 1995 Narcisse Planas PCF puis DVG Conseiller général du Canton d'Elne (1982-2001)
juin 1995 mars 2001 Joseph Bringé App RPR  
mars 2001 avril 2014 Nicolas Garcia PCF  
avril 2014 En cours Yves Barniol[11] Sans étiquette  

N. Garcia a parrainé la candidature de Marie-George Buffet à l'élection présidentielle de 2007[12].

Politique environnementale

Jumelages

Population et société

Démographie ancienne

La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

Évolution de la population
1358 1365 1378 1424 1470 1515 1553 1643 1709
430 f430 f397 f162 f254 f281 f173 f31 f214 f
1720 1730 1767 1774 1789 1790 - - -
250 f227 f1 290 H1 403 H350 f1 536 H---
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

Notes :

  • 1553 : pour la ville seule ;
  • 1774 : pour Elne et Saint-Martin-de-Moussille.

Démographie contemporaine

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 8 556 habitants, en augmentation de 11,49 % par rapport à 2009 (Pyrénées-Orientales : 4,38 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1961 3091 8041 9612 0932 2292 2602 5382 524
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 4622 4862 8002 6982 7643 1033 2373 2333 303
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 5513 5003 5273 3743 6614 0464 0974 3475 091
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
5 7445 8926 0176 1776 2626 4107 5798 4508 556
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Récemment, et de manière accélérée depuis la construction du contournement d'Elne de la route nationale allant de Perpignan vers Argelès-sur-Mer, Collioure et l'Espagne (RD914), la ville a commencé à s'étendre vers le nord au travers de nouveaux quartiers principalement résidentiels, ce qui laisse augurer à la fois une augmentation de la population et un rajeunissement de celle-ci, les nouvelles maisons étant souvent habitées par de jeunes couples. Une nouvelle école primaire a donc été construite, le groupe scolaire Françoise-Dolto.

Enseignement

Manifestations culturelles et festivités

  • Fête patronale et communale : 10 décembre[17] ;
  • Marchés : lundi, mercredi et vendredi[17].

Santé

Sports

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 968 [18].

Emploi

Entreprises et commerces

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Historiquement, Elne était divisée en ville haute et ville basse. Chacune avait son enceinte fortifiée, dont les vestiges actuels (tours, portes et courtines sur lesquelles se sont appuyées les maisons) remontent aux XIIIe et XIVe siècles. La ville basse fut probablement la première à être occupée, et son sol a livré de nombreuses traces d'occupation (époques préhistorique, romaine, haut Moyen Âge). La ville haute est occupée par la cathédrale Sainte-Eulalie-et-Sainte-Julie et son cloître qui forment un remarquable ensemble médiéval.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de la ville

Voir aussi

Bibliographie

  • Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne - Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence – VIIIe-IIe siècles, Paris, Errance, 2004. (ISBN 2-87772-286-4)
  • Vidal, Pierre, Elne historique et archéologique par ..., Perpignan, imp. de l'Indépendant, , 177 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. [1]
  3. , cité par Jean Tosti dans Elne
  4. A l'adresse [2] Michel Sauvant argumente cette hypothèse
  5. référence, Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. VIIIe-IIe siècles av. J.-C., éditions Errance, Paris, 2004, (ISBN 2-87772-286-4)
  6. a et b Selon le dernier écrit de l'historien Pierre Ponsich
  7. (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne)
  8. Lire les pages sur Elne dans la Carte Archéologique de la Gaule (Pyrénées Orientales) 2008
  9. Odette Pontal, Les conciles de la France capétienne jusqu'en 1215, Paris, Éditions du Cerf, 1995.
  10. Philippe Contamine (directeur), Des origines à 1715, Paris, PUF, 1992, in André Corvisier (directeur), Histoire militaire de la France, ISBN 2-13-043872-5, p. 212.
  11. [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur la-clau.net.
  12. Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2007
  13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  17. a et b Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7)
  18. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).

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