Django Reinhardt

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Django Reinhardt
Description de l'image Django_Reinhardt_(Gottlieb_07301).jpg.
Informations générales
Nom de naissance Jean Reinhardt
Naissance
Liberchies (Pont-à-Celles,
Drapeau de la Belgique Belgique)
Décès (à 43 ans)
Samois-sur-Seine (Drapeau de la France France)
Activité principale musicien compositeur
Genre musical Jazz, jazz manouche, bebop
Instruments Guitare

Jean Reinhardt, plus connu sous le nom de Django Reinhardt, est un guitariste de jazz français[1][2], né le à Liberchies en Belgique et mort le à Samois-sur-Seine. Son style de jeu et de composition a ensuite été suivi d'adeptes, donnant naissance à un style de jazz à part entière, le jazz manouche.

Issu d’une famille sinti[note 1] et communément appelée en France « manouche », il est encore aujourd’hui le guitariste le plus respecté et influent de l’histoire du jazz. Gravement blessé dans l'incendie de sa roulotte, il garde toute sa vie les séquelles de ses brûlures à la main qui l'obligent à trouver une nouvelle technique et à jouer dans un style si particulier que ses adeptes des générations suivantes poussent l'idolâtrie jusqu'à s'entraver les doigts pour reproduire son infirmité et sa technique[3].

Plusieurs de ses descendants sont devenus guitaristes : Lousson Reinhardt, son fils aîné issu d'un premier mariage (mort en 1992), Babik Reinhardt, son second fils (mort en 2001), et David Reinhardt, son petit-fils (fils de Babik). Également, Levis Adel-Baumgartner descendant de Lousson.

Biographie

Une jeunesse en roulotte

Jean Reinhardt naît dans une roulotte stationnant à Liberchies, en Belgique, où il est déclaré « fils de Jean-Baptiste Reinhart [...] et de Laurence Reinhart »[4] originaire d'Alsace. Son père Jean-Eugène Weiss travestit son nom pour échapper à la conscription[5]. L’enfant fait partie d’une famille de Sinti nomades habitués à traverser l’Europe de part en part. Il est principalement élevé par sa mère Laurence dite « Négros » et passe donc sa jeunesse à voyager en France, en Italie ou en Algérie pour fuir la Première Guerre mondiale avant que sa famille ne se fixe finalement à Paris, d’abord sur les fortif’, la Zone mal famée jouxtant la porte de Choisy, puis à la porte d'Italie. Personne ne sait d'où lui vient son prénom Django qui signifie « je réveille »[6].

Django apprend la musique avec le violon. La rencontre avec le banjo de son oncle à l’âge de dix ans est décisive. Fasciné par l’instrument, le jeune Django n’a dès lors de cesse de s’écorcher les doigts sur ses cordes oxydées. Il fait son apprentissage en observant avec attention les musiciens de passage au campement, et acquiert bientôt une dextérité hors du commun. Il se mettra, avec le même bonheur, au violon et finalement à la guitare[7]. Il débute dans l'orchestre familial que son père musicien (jouant du piano et du cymbalum) dirige[8].

Vers l’âge de douze ou treize ans, il joue du banjo-guitare dans les cours d'immeuble, dans la rue puis dans les cabarets et bals de Paris, ainsi que dans les demeures des gens aisés, tout en continuant de jouer surtout pour son propre plaisir. Il est repéré par l'accordéoniste de bal Vetese Guerino qui le convainc de l'accompagner[9]. La réputation du jeune virtuose se répand chez les amateurs de musique et, en 1928, l'accordéoniste Jean Vaissade permet à Django d’enregistrer son premier disque[10]. L’adolescent ne sachant ni lire ni écrire, même pas son propre nom, les étiquettes portent la mention « Jiango Renard, banjoïste »[10].

Un destin tumultueux

La même année, le chef d’orchestre Jack Hylton, impressionné par la virtuosité de Django, lui propose de l’engager dans sa formation de musique populaire, qui doit se produire à Londres. Mais le destin contrecarre ce projet : juste avant le départ du groupe, le , à Saint-Ouen, banlieue nord de Paris (près de la rue des Rosiers), un incendie se déclare dans la roulotte où le musicien vit en compagnie de sa première femme, Bella Baumgartner. Les fleurs en celluloïd — matière très inflammable — que celle-ci vend s’enflamment au contact d’une bougie renversée, détruisant la caravane et blessant assez gravement ses deux occupants[11].

Django est sérieusement atteint à la jambe droite et à la main gauche. Celle-ci cicatrisant très difficilement, il reste près de 18 mois à l’hôpital, où les médecins pronostiquent des séquelles qui l'empêcheraient de rejouer du banjo. On doit finalement cicatriser la blessure au nitrate d'argent. Django a perdu l’usage de deux doigts[12], mais il s’obstine néanmoins, et, après 6 mois de travail sans relâche, il développe une technique nouvelle sur la guitare que son frère Joseph, alias « Nin-Nin », lui a apportée en guise d’outil de rééducation, le banjo étant trop sonore pour continuer à le jouer à l'hôpital.

Au printemps 1930, alors que Django est toujours soigné à l’Hôpital Saint-Louis[13], une commission de contrôle militaire vient juger sur place de son état de santé : le musicien, âgé de 20 ans et devant donc accomplir son service militaire, n’a répondu à aucune lettre de convocation depuis deux ans. Mais ses blessures lui permettent d’être rapidement exempté.

Le Hot Club de France : gloire dans un monde en guerre

À sa sortie d’hôpital en 1930, Django Reinhardt a développé une toute nouvelle technique guitaristique, d’autant plus exceptionnelle qu’elle n’emploie que deux doigts de la main gauche (index et majeur) pour les solos. Pour la rythmique il parvient néanmoins à plaquer des accords en utilisant son pouce et en contorsionnant son annulaire et son auriculaire ankylosés. Il découvre qu’entre-temps, la guitare a gagné sa place au sein des orchestres de Jazz, cette nouvelle musique venue des États-Unis. Les premiers contacts de Django avec la musique de Duke Ellington, Joe Venuti, Eddie Lang ou Louis Armstrong sont un grand choc, et le jeune guitariste décide de consacrer son existence à la pratique du Jazz. C'est Émile Savitry qui les lui fait découvrir en 1931 sur la Côte d'Azur, en lui faisant écouter les disques[14]. Django joue au Coq hardi de Toulon puis au Lido et au Palm Beach de Cannes avant de rentrer à Paris où il joue à La Boîte à Matelots, et fréquente les jazzmen Stéphane Mougin, André Ekyan, Alix Combelle à La Croix du Sud[14].

En 1931, il joue dans l’orchestre du club la « Croix du Sud », dirigé par André Ekyan, au côté de Alix Combelle et Stéphane Grappelli. À cette époque, il lui arrive également de jouer avec l'accordéoniste d'origine italienne Vetese Guerino, l'un des as de l'âge d'or du musette et les frères Baro et Matelo Ferret[15].

Avec Stéphane Grappelli, ils fondent en 1934, grâce à Louis Vola, le Quintette du Hot Club de France[16]. Le groupe comprend également le frère de Django, Joseph, alias « Nin-nin », ainsi que Roger Chaput à la guitare et Louis Vola à la contrebasse. Les cinq musiciens inventent une musique innovante qui remporte un grand succès. Les années suivantes, ils enregistrent de nombreux disques et jouent dans toute l’Europe aux côtés des plus grands musiciens de l’époque, tels que Coleman Hawkins, Benny Carter ou Rex Stewart. Ces derniers tentent à plusieurs reprises de prendre en défaut la technique instrumentale et les connaissances musicales de Django dans des défis musicaux, tels qu’il s’en pratiquait fréquemment à l’époque, mais le guitariste gagne leur respect en se révélant, malgré son incapacité à lire la musique et son apprentissage quasiment autodidacte, d’une maîtrise à toute épreuve. C’est ce talent qui a convaincu le chanteur Jean Sablon qui l'engage et l’impose dans les studios d’enregistrement dès 1933[17].

Dans les années 30, il fréquente régulièrement le salon artistique R-26 où il rencontre de nombreux artistes et écrivains.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, le quintette est en tournée en Angleterre. Tandis que Stéphane Grappelli, malade, reste bloqué à Londres, Django retourne en France, à Toulon, où il est mobilisable dans la Flotte, mais il est à nouveau réformé à cause de ses brûlures. Il passe la guerre en Zone occupée, jouant à Paris, voyageant et tentant même de gagner la Suisse après un passage à Thonon-les-Bains, sans succès[18].

En 1940, il enregistre le titre Nuages avec le clarinettiste et saxophoniste de jazz Hubert Rostaing[19]. En décembre 1940, il enregistre notamment avec l'orchestre de Pierre Allier, dont fait partie, pour une session, le tromboniste André Cauzard[20].
En 1943, il épouse, à Salbris, Sophie Ziegler[18], sa seconde femme, dont il aura l’année suivante un fils, Babik Reinhardt, qui deviendra à son tour un grand guitariste. Mais à la fin de cette même année, ne se sentant plus trop en sécurité à Paris, il décide de partir en Suisse. Arrêté à la frontière par des gardes allemands, l'officier lui ordonne de rentrer à Paris. Django s'exécute et, une fois revenu dans la capitale, il ouvre un club Chez Django Reinhardt, et il forme un nouveau quintette avec Hubert Rostaing à la clarinette et Pierre Fouad aux percussions. Cette formation bénéficie de la vogue du swing et le morceau Nuages devient un tube[14]. À la Libération, il retrouve Grappelli avec lequel il improvise sur une Marseillaise qui restera célèbre[21].

Il est ensuite l’un des premiers en France à comprendre le be-bop, cette révolution du jazz venue des USA portée par Charlie Parker et Dizzy Gillespie. Il intègre à ses compositions dès la fin de la guerre (R26, Mike, Babik...) de nombreuses trouvailles inspirées directement du be-bop, tout en restant toujours fidèle à ses propres conceptions musicales[22].

La déception américaine

Django Reinhardt et Duke Ellington, 1946

Après la guerre, le Hot Club de France reprend enregistrements et tournées. En 1946, une tournée aux États-Unis donne enfin à Django l’occasion de jouer aux côtés de Duke Ellington. Les deux musiciens s’étaient rencontrés en 1939 lors d'une tournée de Duke en Europe et désiraient depuis lors jouer ensemble, mais cette association n’est pas celle dont Django avait rêvé[23]. Ne parlant pas anglais, habitué à la liberté de sa vie nomade, Django peine à s’habituer à la discipline très stricte des Big Bands. Ces difficultés, alliées au fait qu’Ellington n’avait pas réellement intégré le guitariste à ses arrangements, le faisant toujours intervenir en fin de représentation, faisait de Django une sorte d’attraction et non le concertiste qu’il espérait être durant cette tournée. La déception sera rude de n'être pas reconnu comme le plus grand, surtout lors du concert avec Duke au Café Society de New York, le premier cabaret qui pratiquait l'intégration raciale aux États-Unis[14].

Cependant, son passage fait toujours sensation. Le groupe a tourné dans tous les États-Unis, ainsi qu'au Canada, et la présence de Django était exceptionnelle pour les amateurs : il était la seule vedette de jazz non américaine (avec Grappelli). En arrivant à New York, Django cherche à rencontrer Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk, sans résultat, ces derniers étant alors chacun en tournée.

Il gardera de cet épisode une certaine amertume, et il s’éloigne peu à peu de la guitare, se consacrant de plus en plus à ses autres passions, la peinture, la pêche et le billard[24]. Cela ne l’empêche pas de recréer à plusieurs occasions sur disque le prestigieux Quintette avec Stéphane Grappelli. Les résultats sont fantastiques de maîtrise et de singularité.

Le renouveau be-bop

Plaque commémorative de Django Reinhardt à Samois-sur-Seine.

En 1951, il achète une maison et s’installe à Samois-sur-Seine en Seine-et-Marne, près de Fontainebleau. À ce moment commence pour lui un véritable renouveau : son jeu est plus inspiré que jamais et il joue régulièrement avec un orchestre composé des meilleurs be-boppers français : Roger Guérin, Hubert et Raymond Fol, Pierre Michelot, Bernard Peiffer, Jean-Louis Viale. Il est toujours à l’avant-garde du jazz.

En 1953, Norman Granz fait part à Django de son désir de l’engager pour les tournées du Jazz at the Philharmonic. Le producteur français Eddie Barclay lui fait enregistrer huit titres, en guise de « carte de visite » pour les amateurs américains. Ces huit morceaux exceptionnels marqueront irrémédiablement les amateurs de jazz et surtout les guitaristes du monde entier, qui s’inspireront des décennies durant du jeu d’un Django très en avance sur son époque.

Django enregistre son dernier disque le , avec Martial Solal au piano (c’est un de ses premiers enregistrements)[25], Pierre Michelot à la contrebasse, Fats Sadi Lallemant au vibraphone et Pierre Lemarchand à la batterie.

Il meurt un mois plus tard d’une hémorragie cérébrale[26]. Django Reinhardt repose depuis à Samois-sur-Seine. Sa dernière épouse Sophie Ziegler est décédée en 1971.

Postérité

Depuis la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle, le style de Django Reinhardt revient à la mode grâce à une nouvelle génération de musiciens et aussi sous l'effet de la vogue des « musiques du monde »[27]. Le 50e anniversaire de la mort de Django, en 2003, et le 100e de sa naissance en 2010 ont permis de redécouvrir les anciens[27]. Parmi les jeunes générations de musiciens, le jazz manouche n'a cessé de gagner des adeptes qui ont développé cette musique dans plusieurs directions créant une sorte de « jazz de fusion » qui mêle plusieurs composantes allant des rythmes brésiliens à ceux du rock[28]. Le jazz manouche n'est en aucun cas folklorique, style dont se sont affranchis depuis longtemps des musiciens comme Biréli Lagrène. C'est une discipline dure, extrêmement contraignante[27].

Mémoire et influence

Considéré avec Charlie Christian, Joe Pass et Wes Montgomery comme l’un des meilleurs guitaristes de jazz, Django Reinhardt est une référence majeure pour des guitaristes comme Andrès Segovia, Mark Knopfler ou Jimi Hendrix, qui a appelé son groupe Band of Gypsys en hommage à Reinhardt[29], dans des styles bien différents.

Dans le monde des tziganes, Django Reinhardt est considéré comme un symbole. Comme l'a écrit Alain Antonietto : « Django est le héros d’un peuple, celui du peuple Tzigane. » Il reste l’ambassadeur d’une culture tzigane bien vivante, entre tradition et modernité. Ses admirateurs retiendront aussi sa personnalité unique, son insouciance, ses coups de folie et ses coups de génie. Comme l'a déclaré son contrebassiste Louis Vola : « Le génie n’a pas à se justifier : il est ! »

Parmi les compositions les plus célèbres de Reinhardt figurent notamment Minor Swing, Nuages, Rythme futur, Anouman, Djangology ou encore Douce Ambiance.

Certaines de ses compositions ont été utilisées dans des bandes originales de film (Lacombe Lucien, Matrix, Aviator...) ou dans le jeu vidéo Mafia: The City of Lost Heaven (Belleville, Manoir de mes rêves, Echoes of France, Vendredi, Cavalerie et Rythme Futur).

Hommages

  • À l'occasion du centenaire de sa naissance :
    • Le gouvernement belge a produit en 2010 une pièce de monnaie commémorative de 10 euros à 92,5 % d'argent avec une image couleur de Django Reinhardt au verso[30].
    • Une place dans le 18e arrondissement de Paris a été baptisée de son nom. Elle se trouve au coin de l'avenue de la Porte-de-Clignancourt et de la rue René-Binet, non loin de l'endroit où le jazzman a longtemps installé sa caravane[31].
    • Sur sa page d’accueil, Google a modifié son logo, dessinant Django Reinhardt assis sur une chaise, une guitare à la main.
    • À Lyon, sur le quatrième arrondissement, dans le quartier de la Croix-Rousse, fut organisé un festival de jazz manouche (avec scènes gratuites ou non), étalé sur une semaine. Mandino Reinhardt était présent.
    • À l'initiative d'habitants de Samois-sur-Seine passionnés de Jazz, une statue a été réalisée par le sculpteur samoisien Alain Vandenbroucq. Elle a été inaugurée le 24 juin 2010 lors du 31e festival de Jazz Django Reinhardt à Samois-sur-Seine en présence de Tony Gatlif, Thierry Bonnefille, président de l'association Une statue pour Django, et David Reinhardt. La statue, en minéral composite sera transformée en bronze en 2010[32].
  • Le peintre Gen Paul a réalisé des portraits de Django ainsi que la pochette d'un coffret 33 tours.
  • Le framework de développement logiciel Django a été nommé en son honneur.
  • À Strasbourg, un espace culturel inauguré en septembre 2010 porte le nom du musicien. Il inclut une médiathèque, une école de musique et une salle de spectacle.
  • En février 2012 à la Bellevilloise, salle d'exposition à Paris, les peintures de Django Reinhardt ont été exposées au grand public dans le cadre d'un projet dynastique intitulé Rein'Art, organisé par Pauline Clément-Bayer et Vincent Messelier-Gouze, deux historiens de l'art.
  • Chaque année, le village où est né Django (Liberchies en Belgique) lui rend hommage lors d'un festival annuel[33].
  • Le groupe québécois de reprise jazz manouche The Lost Fingers tire son nom du handicap du célèbre musicien subi lors de l'incendie de sa roulotte.
  • Au cinéma :

Compositions

Il laisse près de 100 compositions, parfois coécrites avec Stéphane Grappelli.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Livres

  • Antonietto Alain, avec la collaboration de François Billard, Rythmes futurs, Paris, Éditions Fayard, 2004
  • Ballen, Noël, Django Reinhardt, Monaco : Éditons du Rocher, 2003
  • Ballen, Noël, L’Odyssée du jazz, Paris : Liana Lévi, 1997
  • Charle, François L'Histoire des guitares Selmer Maccaferri, Paris 1999, édité par l'auteur
  • Jean-Louis Comolli, André Clergeat, Philippe Carles, Le Nouveau dictionnaire du Jazz, Robert Laffont, , 1455 p. (ISBN 978-2-221-11592-3)
  • Delaunay, Charles Django Reinhardt - Souvenirs, Paris 1954, Hot Jazz éditions, 246 p. traduit en anglais par Michael James en 1963 et publié à Londres aux éditions Cassell
  • Delaunay, Charles, Django Reinhardt, Paris : Le Terrain Vague, R/1968 (éd. originale : 1961)
  • Delaunay, Charles Django mon frère, éditions Éric Losfeld / Le Terrain Vague, Paris, 1968
  • (en) Dregni Michael, Django: the Life and Music of a Gypsy Legend, Oxford University Press, 2004
  • Fargeton, Pierre, La Modernité chez Django, Montpellier, Mémoire d’Oc Éditions, 2005
  • Grappelli, Stéphane, Mon violon pour tout bagage, Paris : Calmann-Lévy, 1992
  • (en) Fabio Lossani, Django Reinhardt in Italy, Carish ML2692, 2010
  • Martin, Denis Constant ; Roueff, Olivier, La France du jazz, musique, modernité et identité dans la première moitié du XXe siècle, Marseille : Éditions Parenthèses, 2002
  • Nabe, Marc-Edouard, Nuage, Le Dilettante, 1993, rééd. 2009
  • Norman, Mongan, Histoire de la guitare dans le jazz, traduit de l’anglais par Alain Pierre Guillon et Pascale Barithel, Paris : éditions Filipacchi, 1986
  • Saka, Pierre, Histoire de la chanson française de 1930 à nos jours, Paris : Nathan, 1989
  • Salatko, Alexis, "Folles de Django", Paris : édition Robert Laffont, 2013
  • Schab Jürgen, « Reinhardt, Django », Die Musik in Geschichte und Gegenwart, Cassel ; Bâle ; Londres ; New York ; Prague : Bärenreiter ; Metzler 2005, Personenteil vol. 13, col. 1528-1529
  • (en) Shack, William, Harlem in Montmartre, a Paris Jazz Story between the Great Wars, Los Angeles : Samuel A Floyd Junior, 2001
  • Tournes, Ludovic, New Orleans sur Seine, histoire du jazz en France, Paris : Fayard, 1999
  • Vian, Boris, « Jazz in Paris », Chroniques de jazz pour la station de radio WNEW (New York 1948-1949), Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1997
  • Williams, Patrick, Django, Marseille : éditions Parenthèses, 1998 (R/1991)

Articles

  • Bergerot, Franck, avec la collaboration d’Alain Tercinet et de Jonathan Duclos-Arkilovitch, « Django moderne », Jazzman, no 91 (mai 2003), p. 12-16
  • Roussin, Didier, « Les Tsiganes, le musette, la guitare et le banjo », Études tsiganes, t.I, no 3 (1994), p. 134-145
  • Tenot, Franck, « Le jazz en France pendant l’Occupation », Jazz Magazine, no 263 (mars-avril 1978), p. 18-21
  • Williams, Patrick, « Django ou la non-disparition », Jazz magazine, no 537 (Mai 2003), p. 30-31

Roman

  • Williams, Patrick, Les Quatre Vies posthumes de Django Reinhardt, trois fictions et une chronique, Marseille : éditions Parenthèses, 2010

Enregistrements

  • Intégrale Django Reinhardt, (40 CD), vol. I à XX, (1936-1953), Vincennes : Frémeaux & Associés, 1997
  • Rétrospective 1934/53 (3 CD), Paris, Saga / Universal, 2003

Partitions

  • Billmann, Pete Django Reinhardt, the definitive collection, [20 transcriptions et tablatures], Millwaukee, Wisconsin : Hal Leonard, sd.
  • Reinhardt, Django, A Treasury of Django Reinhardt guitar solos, Millwaukee, Wisconsin : Hal Leonard, 1985.
  • Reinhardt, Django, Undiscovered – Inédits, [transcriptions], East Sussex : Barnes Music Engraving Ltd, 1988.
  • Romane ; Derek, Sébastian, Django Reinhardt improvisations 1935-1949, [transcriptions des improvisations solo], Paris : Henry Lemoine, 2003.
  • Max Robin ; Jean-Philippe Watremez, Django - The ultimate Django’s book, Paris : Bookmakers International 2008.
  • Fabio Lossani, "Django Reinhardt in Italy" Carish ML2692 2010

Enregistrements

Disques LP 33™ /12"
Django Reinhardt and the Hot Club Quintet (1951)
At Club Saint-Germain (1951)
Django Reinhardt et Ses Rythmes (1953)
The Great Artistry of Django Reinhardt (1954)
Django's Guitar (1955)
Django Reinhardt and His Rhythm (1959)
Routes to Django Reinhardt (1980)
Collection Jazz in Paris / Universal Gitanes Jazz Productions
• JPI 11 : Django Reinhardt - Django et compagnie
• JPI 12 : Django Reinhardt - Swing from Paris
• JPI 13 : Django Reinhardt - Swing 39
• JPI 58 : Django Reinhardt - Swing 48
• JPI 59 : Django Reinhardt - Django’s blues
• JPI 90 : Django Reinhardt - Nuit de Saint-Germain-des-prés
• JPI 91 : Django Reinhardt - Nuages
• JPI 102 : Django Reinhardt - Place de Brouckère
Compilations
  • Intégrale Django Reinhardt, Intégrale Django Reinhardt I à XX, (1934-1953), 20 CD, Paris : Frémeaux & Associés, FA302 - FA315, 1997.
  • Rétrospective Django Reinhardt 1934/53, 3 CD, Saga, Distribution Universal, 038 161-2
  • Djangologie, 20 CD remasterisés (1928-1950), EMI France, 2009.

Filmographie

Exposition

  • « Django Reinhardt, swing de Paris », Cité de la musique[35], du au (avec des mini-concerts de jazz manouche[36]). Le quotidien Le Monde a publié à cette occasion un long article biographique[37].

Notes et références

Notes

  1. Le Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) publie un ensemble d'études sur le sort des « gens du voyage » en Suisse au XXe siècle, en particulier les centaines d'enfants jenisch, sinti et roms enlevés de force à leur famille, sous couvert d'intégration et d'assimilation, par Pro Juventute entre 1926 et 1973. … « Les Sinti sont aussi un groupe ethnique vivant majoritairement dans l'Europe germanophone. Ils ont les mêmes racines, mode de vie et structure patriarcale que les Manouches de France — le guitariste Django Reinhardt est ainsi un Sinti. Ils sont, comme les Roms de Roumanie — branche est-européenne du même groupe ethnique dont la présence a récemment préoccupé l'Europe occidentale — de lointaine origine indienne. Les Sinti ont aussi leur langue propre, le romanes, ou romani. Leur nombre en Suisse est estimé à moins de 5 000 personnes »- Article de Florence Gaillard : « Jenisch, Sinti et Roms », paru dans le journal suisse Le Temps du 11 décembre 2007.

Références

  1. Il est né en Belgique d'une famille de manouches français. (en) Noël Balen, Django Reinhart : Le Génie vagabond, (ISBN 978-2268045610)
  2. (en) Michael Dregni, Django : The Life and Music of a Gypsy Legend: The Life and Music of a Gypsy Legend, Oxford University Press, (ISBN 9780198037439, lire en ligne), p. 200 :

    « Django's French passport #00132 was issued American visa #PV 2439 »

  3. Comolli et al 2011, p. 819
  4. Acte de naissance de Django Reinhardt. Dans l'acte de naissance et sur les tables alphabétiques de l'état-civil, le patronyme est orthographié Reinhart.
  5. (en) Michael Dregni, Django: the Life and Music of a Gypsy Legend, Oxford University Press US, 2006, p. 4.
  6. Francis Marmande, « Django Reinhardt, le guitariste aux semelles de vent », sur lemonde.fr, .
  7. (en) Michael Dregni, Alain Antonietto, Anne Legrand, Django Reinhardt and the Illustrated History of Gypsy Jazz, Fulcrum Publishing, 2006, p. 14.
  8. « Django, un génie en toutes lettres » sur citizenjazz.com.
  9. Biographie de Django Reinhardt sur music-story.com.
  10. a et b (en) Michael Dregni, op. cit., p. 32.
  11. (en) Michael Dregni, op. cit., p.44.
  12. (en) Michael Dregni, op. cit., p.48.
  13. (en) Michael Dregni, op. cit., p.47.
  14. a b c et d Comolli et al 2011, p. 1064
  15. Alain Antonietto/François Billard, Django Reinhardt : rythmes futurs, Fayard, 2004, p.236.
  16. Denis-Constant Martin/Olivier Roueff, La France du jazz : musique, modernité et identité dans la première moitié du XXe siècle, Editions Parenthèses, 2002, p.53.
  17. Claude Fléouter, Le siècle de la chanson française, Scali, 2008, p.59.
  18. a et b (en) Charles Delaunay, Django Reinhardt, Jazz Book Club by arrangement with Cassell, 1963, p.115.
  19. Patrick Williams, Django Reinhardt, Éditions Parenthèses, 1998, p.74.
  20. Patrick Williams, Django Reinhardt, Collection Eupalinos, Série Jazz et musiques improvisées, Éditions Parenthèses, 1998 (ISBN 2863646125), p. 168. Aperçu disponible sur Google Livres, consulté le 4 mai 2010.
  21. Michel Vovelle, 1789 : l'héritage et la mémoire, Privat, 2007, p.289.
  22. Voir : Pierre Fargeton, La modernité chez Django : l'influence du be-bop sur le langage de Django Reinhardt, entre 1947 et 1953, Mémoire d'Oc Éditions, 2005.
  23. Patrick Williams, op. cit., p.83.
  24. Patrick Williams, op. cit., p.107.
  25. Jedediah Sklower, Free jazz, la catastrophe féconde : une histoire du monde éclaté du jazz en France (1960-1982), Editions L'Harmattan, 2006, p.47.
  26. Marc Danval, Toots Thielemans, Lannoo Uitgeverij, 2006, p.52.
  27. a b et c Comolli et al 2011, p. 820
  28. Comolli et al 2011, p. 1065
  29. L'hommage de Jimi Hendrix sur guardian.co.uk.
  30. Voir sur coin-database.com.
  31. Dépêche AFP.
  32. Voir sur unestatuepourdjango.
  33. Hommage en Belgique.
  34. Bande annonce ; video.
  35. Voir sur le site de la Cité de la musique.
  36. Programmation.
  37. L'exposition « Django » dans Le Monde.

Liens externes

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