Collioure
Collioure | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Céret | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Albères et de la Côte Vermeille | ||||
Maire Mandat |
Jacques Manya 2014-2020 |
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Code postal | 66190 | ||||
Code commune | 66053 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Colliourencs, Colliourenques | ||||
Population municipale |
3 046 hab. (2014) | ||||
Densité | 234 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 31′ 36″ nord, 3° 04′ 53″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 655 m |
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Superficie | 13,02 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Côte Vermeille | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Collioure, en catalan Cotlliure, est une commune française, située au bord de la mer Méditerranée sur la Côte Vermeille, à 20 kilomètres de l’Espagne. Collioure se situe dans le département des Pyrénées-Orientales et dans la région Languedoc-Roussillon.
Au dernier recensement de 2014, la commune comptait 3 046 habitants, appelés les Colliourencs et les Colliourencques.
La commune est célèbre pour son site géographique et son patrimoine, qui a séduit de nombreux artistes.
Géographie
Localisation
Collioure, située sur la Côte Vermeille, est une station balnéaire.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Hydrographie
La ville de Collioure est traversée par plusieurs torrents : le Duy, le Coma Xerric, le Correc d'en Baus, le Ravaner (formant la limite avec Argelès-sur-Mer), venant des montagnes alentours et des fossés des vignes. Ils ne coulent en général que lorsque des pluies arrosent la région : de ce fait ils sont régulièrement à sec et leurs lits servent de parkings et de rues (comme le Coma Xerric, le Duy ou le ruisseau rue Voltaire). Malgré cela, il arrive qu'ils débordent lors d'orages, inondant les maisons voisines et emportant des véhicules dans le port.
Voies de communication et transports
Voies routières
Collioure est contournée à l'ouest par la route départementale 914, anciennement route nationale 114, aménagée en route express dans les années 1990 (auparavant, la route traversait l'agglomération). Cette route départementale, qui constitue l'axe routier majeur de la Côte Vermeille, permet au nord l'accès à Elne et Perpignan, et au sud à Port-Vendres, Banyuls-sur-Mer, Cerbère, puis la frontière espagnole.
Voies ferroviaires
La ville est desservie par la SNCF en gare de Collioure, point d'arrêt sur la ligne ligne ferroviaire Narbonne - Port-Bou. Des trains TER Languedoc-Roussillon et Intercités y marquent l'arrêt, assurant des liaisons vers Cerbère et Port-Bou au sud, Perpignan, Narbonne (entre autres) au nord[2].
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Plage et digue
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La plage
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La partie sud de Collioure
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La baie de Collioure en 1950
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Église Notre-Dame des Anges de Collioure à l'aube
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Cotlliure[3].
Il apparaît dès le VIIe siècle sous la forme Caucholiberi et, dans un manuscrit de Julien II de Tolède, Castrum Caucoliberi. La forme évolue ensuite, le village étant nommé surtout Cochliure ou Cocliure (XIIIe siècle et XIIVe siècle), peu à peu supplantées par Copliure ou Cobliure et, au XIXe siècle, Cotlliure. En français, il est nommé Coulieure en 1481. Le nom Saint-Michel a également été proposé en 1475, à l'époque où le Roussillon faisait partie du royaume de France[4].
L'origine du nom de la commune provient de deux mots : Kauk et Illiberre. Kauk est une racine pré-latine, peut-être ibéro-ligure, qui porte l'idée de forme arrondie, parfois utilisé pour désigner des baies ou anses de bord de mer. Illiberre ou Illiberis est l'ancien nom de l'actuelle Elne, une commune située une douzaine de kilomètres au nord-ouest de Collioure, qui était déjà une cité réputée au VIe siècle av. J.-C.. Le nom de Collioure signifie donc « le port d'Illiberis », avec l'idée d'une baie, ce qui correspond à l'actuelle configuration des lieux, le vieux port de Collioure se trouvant au fond d'une anse arrondie[4].
Histoire
Préhistoire
Le site de Collioure était déjà occupé par les hommes préhistoriques, si l’on en croit les divers dolmens recensés : près du hameau du Rimbau (assez bien conservé) au col del Molló (ruiné) et sans doute au lieu-dit l’Arqueta.
Antiquité
Moyen Âge
Le château de Collioure est déjà cité en 673, preuve du rôle stratégique et commercial tenu par la cité à l’époque wisigothique.
Le château et la ville appartiennent ensuite aux comtes de Roussillon, puis aux divers rois qui se succèdent en Roussillon : rois d’Aragon de 1172 à 1276, puis rois de Majorque jusqu’en 1343, avant de revenir aux rois d’Aragon. Sous le règne des rois de Majorque, le château, entièrement reconstruit entre 1242 et 1280 au détriment d’une maison templière qui lui était accolée, devient résidence royale, la ville étant pour sa part le premier port du Roussillon. Le commerce, surtout au temps des rois d’Aragon, y est intense : on exporte notamment des draps, de l’huile et du vin, et l’on importe des épices, des tissus orientaux et d’autres produits exotiques.
Après le mariage des Rois catholiques, Ferdinand V d’Aragon et Isabelle Ire de Castille, Collioure et le Roussillon tout entier passent sous la domination de la monarchie espagnole, sans qu’il y ait fusion centralisatrice.
La province est occupée de 1475 à 1481 par le roi de France Louis XI, qui fait bâtir des fortifications à Collioure, rebaptisée Saint-Michel[5], fortifications aujourd’hui dissimulées par les constructions postérieures. Son successeur, Charles VIII, rend le Roussillon à Ferdinand le Catholique, dont le successeur l’empereur Charles Quint renforce les fortifications de la ville. L'Empereur décida la construction du Fort Saint-Elme destiné à protéger les anses de Collioure et de Port-Vendres.
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Le fort Miradou
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Le fort et des villas vus de la digue du port
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Le château royal
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Le fort Saint-Elme
Époque moderne
En 1643, la ville est prise par les armées de Louis XIV, alors âgé de 5 ans, avant d’être annexée officiellement à la France en 1659 par le traité des Pyrénées. Son rôle stratégique est redéfini par Vauban, qui voulant en faire une ville de garnison, rase la vieille ville pour accroître le château, et réaménage les forts : Saint-Elme et le Mirador (anciennement Fort Sainte-Thèrése). La population, menacée de déportation à Port-Vendres, obtient de reconstruire la ville à son emplacement actuel. L’église, dotée d’un clocher aménagé dans une ancienne tour de guet de l’époque majorquine, est consacrée au début du XVIIIe siècle.
Révolution française
Au début de la Révolution (entre 1790 et 1794), Collioure annexe la commune éphémère de Fort-Saint-Elme[6].
En 1793, la ville est occupée pour les uns, libérée pour les autres, par les troupes espagnoles, et reprise par le général Dugommier en mai 1794 après des combats très durs contre les troupes espagnoles et loyalistes au roi de France (Légion de la Reine).
Époque contemporaine
La commune de Port-Vendres est créée le à partir de territoires distraits des communes de Collioure et de Banyuls-sur-Mer[7].
Tout au long du XIXe siècle, on note un important essor économique lié à l’expansion de la pêche, succès des anchois de Collioure, et à la production viticole. Ce progrès s’essouffle cependant au début du XXe siècle : après un maximum de 3 846 habitants en 1857, on tombe à 2 830 habitants en 1901, soit une perte de 1 000 habitants en une cinquantaine d’années. Le développement de Port-Vendres y est sans doute pour beaucoup.
Le , Collioure subit un événement climatique exceptionnel, observé par le botaniste Charles Naudin, et reçoit un mètre de neige en une journée. De nombreux vergers et plantations de chênes-lièges sont détruits[8].
En 1939, avec la défaite du camp républicain durant la guerre d'Espagne, des centaines de milliers d’Espagnols se réfugient en France : c’est la Retirada. Les Républicains sont parqués dans des camps aux dimensions largement sous-évaluées. Une unité de cavalerie de l’armée populaire de la République espagnole arrivée entière y est internée en février, avant d’être transférée au camp d'Argelès. Le château est alors utilisé comme camp disciplinaire[9] pour interner ceux considérés comme les plus dangereux. Certains communistes et anarchistes sont internés au « camp spécial » de Collioure, installé au château et commandé par un ancien légionnaire. Près de mille hommes passent par ce camp, comparable à un bagne et où les prisonniers sont traités comme des sous-hommes[10]. Le traitement réservé aux Espagnols soulève un scandale, plus d’une centaine d’entre eux étant morts en quelques mois[9], avant qu’il ne ferme en décembre 1939 et qu’ils ne soient transférés au camp du Vernet[10]. Le poète espagnol Antonio Machado se réfugie à Collioure, malade, en février 1939, et y meurt le 22[11].
Durant l'occupation allemande, un mur de béton armé (existant encore) est élevé sur la plage du faubourg, un canon est installé sur le balcon du château royal, d'autres sont installés au-dessus de la plage de la Balette avec un blockhaus et sur la route de Port-Vendres à Collioure. Des blockhaus, toujours visibles actuellement sont aussi construits derrière le fort Miradou. Les allemands réquisitionnent une maison au 31, route impériale, à l'époque la seule maison à cet endroit. Le fort Saint-Elme est aussi réquisitionné, par la marine, la collection d'armes du propriétaire est pillée et certaines parties du fort dynamitées.
Politique et administration
Administration municipale
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Jumelages
Population et société
Démographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Note :
- 1774 et 1789 : pour "Collioure et Port-Vendres"
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 3 046 habitants, en augmentation de 3,61 % par rapport à 2009 (Pyrénées-Orientales : 4,38 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
La commune compte une école primaire et une école élémentaire.
Manifestations culturelles et festivités
- Fête patronale et communale : du 15 au 18 août[17] ;
- Pèlerinage à l'ermitage de Notre-Dame-de-Consolation : 15 août[17] ;
- Procession de la Sanch : Vendredi saint[17].
Chaque année, les fêtes de la Saint Vincent se déroulent dans les rues de Collioure, du 15 au 18 août.
Historiquement, la procession sur mer du 16 août constituait l’événement majeur des fêtes. La première eut lieu le 16 août 1701, afin de célébrer l’arrivée dans la ville des reliques de Saint Vincent. Cette célébration eut alors lieu chaque année jusqu’à l’instauration de la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905. Depuis 2001 (à l’occasion du tricentenaire des fêtes), la procession sur mer a lieu à nouveau ; un feu d’artifice est tiré à l’occasion.
La ville est membre du l’Union des villes taurines françaises.
Fin juin, la commune reçoit un concours international de piano[18].
Santé
Sports
La ville de Collioure a accueilli l'édition 2013 du Raid Centrale Paris, qui a fêté ses 15 ans avec un feu d'artifice dans le port de Collioure.
Lieux de culte
Collioure compte une église et un temple.
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Panorama de l'église Notre-Dame des Anges
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Le temple
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 25 341 €[19].
Emploi
Entreprises et commerces
Viticulture
De nombreux vins y sont produits : l'AOC Collioure (en rouge, blanc et rosé), les AOC Grand Roussillon, Muscat de Rivesaltes, Banyuls grand cru et l'IGP Côte Vermeille[20]. En plus de quelques producteurs indépendants, de nombreux vignerons se sont regroupés dans une cave coopérative, Le Dominicain, installée depuis 1926 dans l'ancienne église du couvent des dominicains[21].
Salaison et commerce de l'anchois
Des nombreuses entreprises de salaison et vente d'anchois de Collioure -spécialité locale- installées dans la ville jusqu'au milieu du siècle dernier, seules deux existent encore: les Anchois Roque et les Anchois Desclaux.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Architecture religieuse
- Église Notre-Dame-des-Anges : Construite entre 1684 et 1691 dans un style gothique méridional. Elle est, avec son célèbre clocher, ancien phare médiéval, pratiquement entourée par la mer sur ses trois côtés ;
- Ancien couvent des Dominicains : Fondé en 1290 et en partie détruit lors de la Révolution. Il en reste notamment une église qui daterait du XIVe siècle et des fragments de son cloitre remontés dans le parc du Musée d’Art moderne de Collioure;
- Chapelle Saint-Vincent : Construite en 1701 à l’arrivée des nouvelles reliques de saint Vincent, la chapelle était située à l’origine sur un îlot rocheux, avant que celui-ci ne soit relié à la terre ferme par une digue en 1876 ;
- Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation, attenant à une chapelle ; religieux d’abord, laïc après la révolution.
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L’église Notre-Dame-des-Anges (au premier plan) et la chapelle Saint-Vincent (au second plan à droite)
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Eglise Notre-Dame-des-Anges : autel saint Vincent
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Le maître-autel de l’église
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L’ermitage Notre-Dame de consolation : vue extérieure
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L’ermitage Notre-Dame de consolation : vue intérieure de la chapelle
Architecture militaire
- Jusqu’à la fin du royaume de Majorque, en 1344, le château Royal de Collioure servit de résidence d’été aux rois de Majorque et à leur cour ;
- Fort Saint-Elme ;
- Tour Madeloc ;
- Fort Dugommier ;
- Fort carré et Tour de l'étoile.
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Château royal
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Fort Saint-Elme
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Tour Madeloc
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Fort Dugommier
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Tour de l'Etoile
Architecture civile
- Jardin Gaston Pams
- Musée d’Art moderne de Collioure dit « Musée Peské »
Personnalités liées à la commune
- François Berge (1779-1832) : général de Napoléon Ier né à Collioure ;
- Jean-Baptiste Renard de Saint-Malo (1780-1854) : historien et homme politique né à Collioure ;
- Charles Naudin, (1815-1899) : botaniste ayant vécu à Collioure ;
- Antonio Machado (1875-1939) : poète espagnol ayant vécu, mort et enterré à Collioure durant la Retirada ;
- André Rière (26 juin 1902-15 janvier 1979) : joueur de rugby à XV né à Collioure, champion de France en 1925 avec l'U.S.A.P et en 1929 avec Quillan ;
- Jep Desclaux (1912-1988) : joueur français de rugby à XV et de rugby à XIII né à Collioure ;
- René Llense (1913-2014) : joueur de football né à Collioure ;
- Patrick O'Brian (1914-2000) : écrivain ayant vécu et enterré à Collioure ;
- Jacques Parizeau (1930-) : ancien Premier ministre du Québec, possède un vignoble dans la commune.
Artistes
A l'été 1905, Henri Matisse vient peindre à Collioure, où, en compagnie d'André Derain, il crée le fauvisme. Un parcours dans la ville, Le Chemin du fauvisme, permet de retrouver les lieux où leurs œuvres ont été réalisées grâce à des reproductions de tableaux placées aux endroits mêmes où Matisse et Derain placérent, jadis, leur chevalet[22].
D’autres peintres suivront, notamment Albert Marquet, Juan Gris, Georges Braque, Raoul Dufy, Foujita, Othon Friesz, Paul Signac, Willy Mucha, Henri Martin, Édouard Pignon, Charles Rennie Mackintosh...
Henri Matisse arrive à Collioure en mai 1905, quelques mois avant que le terme de « fauves » soit lancé par un critique d’art au salon d’automne. L’artiste a quitté Saint-Tropez et Paul Signac, bien décidé à en finir avec le pointillisme. Il invite le jeune André Derain à le rejoindre ; ce fut le départ d’une amitié et d’une collaboration féconde. Pour les deux peintres, l’été 1905 est un moment d’intense ouvrage et ils produisent énormément, en utilisant « les couleurs qui sortent du tube ». Tout dans le village les inspire : le port, le clocher, les toits et les coins des ruelles. Ils ont aussi produit six portraits et autoportraits.
En 1992, l'artiste Marc-André 2 Figueres(MA2F) installe le parcours de sculptures-cadres "Points 2 vue autour du clocher de Collioure". L'artiste s'est aussi illustré par son interprétation "genrée" du clocher de Collioure dans son ouvrage : "Théorie érotique du clocher de Collioure".
L’hostellerie des Templiers a régalé une foule d’artistes (Picasso, Dufy, Signac, Maillol…). En témoignent les quelque deux mille œuvres d’art offertes aux propriétaires.
De 1950 à 1952, Pablo Picasso y séjourne ponctuellement à la Miranda tandis que Salvador Dalí participe régulièrement aux fêtes de la ville, de 1953 à 1957.
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Paul Signac : Collioure
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George-Daniel de Monfreid : Paysage de Collioure
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Adolphe Appian : Collioure en 1890
Héraldique
Les armes de Collioure se blasonnent ainsi : D'azur au château d’or, ouvert et ajouré du champ, maçonné de sable, soutenu d’une mer d'argent ombrée aussi d'azur. La devise de la ville, "Cui Dominus Contulit Splendorem", signifie "Dieu lui donna la splendeur". C'est une citation tirée de la bible évoquant Judith. |
Culture populaire
Cinéma
Des scènes des films suivants ont été tournées à Collioure :
- Le calvaire de Dona Pia d'Henry Krauss (1925)
- Et Satan conduit le bal de Grisha Dabat (1962)
- Le Petit Baigneur de Robert Dhéry (1968)
- Je suis heureux que ma mère soit vivante de Claude Miller (2009)
Littérature
- François Darnaudet, Les ports ont tous la même eau, Perpignan, Mare nostrum, coll. « Polars catalans », , 271 p. (ISBN 978-2-908476-55-2, BNF 41243169) : une partie du roman se déroule à Collioure.
- Nicole Yrle, Noce de lavande, éditions Cap Béar (ISBN 9782350661032)
Musique
- Cotlliure serà sempre Cotlliure (Collioure sera toujours Collioure), chanson de Jordi Barre.
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:ToponymieCatalunyaNord
- Certain, R., Le complexe conventuel des Dominicains de Collioure, Master 2 Histoire de l'Art, sous dir. J.-P. Caillet, Paris Ouest Nanterre La Défense, 2009.
- Cortade, E., Le monastère des Dominicains de Collioure, 1290-1791, n°122, Conflent, 1983.
- Mallet, G., Les cloîtres démontés de Perpignan et du Roussillon (XIIè-XIVè siècle), coll. "Perpignan, Archives, Histoires", VI, Perpignan, 2000.
- Rohault de Fleury, G., Gallia Dominica, les couvents de saint Dominique au Moyen Age, Paris, 1903.
- abbé Joseph Falguère,Histoire de Collioure, Le Livre d'histoire, Paris 1991. (ISBN 2-87760-543-4)
- général J. Caloni, Collioure. Ses origines, son passé, son rôle dans l'histoire du Roussillon, Le Livre d'histoire, Paris 2003. (ISBN 2-84373-319-7)
- Dr Sériziat et P. Soulier, Collioure et ses environs, Le Livre d'histoire, Paris 2005 . (ISBN 2-84373-739-7)
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Site de l'office de tourisme
- Notice Cassini
- Collioure sur le site de l’Institut géographique national
- Les Reliques de St Vincent
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- « Gare de Collioure », sur TER SNCF Languedoc-Roussillon (consulté le )
- (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne)
- Basseda 1990, p. 401, 402
- http://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=630 Lettres patentes de Louis XI, Plessis-du-Parc-lèz-Tours, mai 1481
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9)
- Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275)
- Mesquida, op. cit., p. 40
- Monica Gruszka, « Collioure, prélude à l’infamie », À contretemps : bulletin de critique bibliographique, octobre 2005, consulté le 23 novembre 2010
- Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». ISBN 978-2-7491-2046-1, p. 37
- Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010.
- Réélection 2014 : [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur la-clau.net.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7)
- site du Concours International de piano Alain Marinaro et de la Fête du piano de Collioure.
- « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Placido Llorca, « http://www.vin-vigne.com/commune/Collioure-66190.html », sur Vin Vigne, (consulté le )
- http://www.dominicain.com/
- Chemin du Fauvisme