Arnulf de Carinthie

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Arnulf de Carinthie
Illustration.
Arnulf de Carinthie, gravure de Max Barack (1888)
Titre
Roi de Germanie

(12 ans)
Prédécesseur Charles III le Gros
Successeur Louis IV de Germanie
Roi d'Italie

(2 ans)
Prédécesseur Lambert de Spolète
Successeur Bérenger Ier de Frioul
Empereur d'occident

(3 ans)
Prédécesseur Lambert de Spolète
Successeur Louis III l'Aveugle
Biographie
Dynastie Carolingiens
Date de décès
Père Carloman de Bavière
Mère Liutswind
Conjoint Oda
Enfants Voir section

Arnulf de Carinthie[1] (vers 850 - 899) est un monarque carolingien, empereur d'Occident de 896 à 899.

Origine

Descendant de Charlemagne et petit-fils de Louis le Germanique, il est fils de Carloman, roi de Bavière et de sa Friedelfrau (épouse de jeunesse) Liutswinde et de ce fait il porte un nom carolingien réservé aux fils illégitiques[2]

Roi de Germanie

Arnulf est investi de la marche de Pannonie et du duché de Carinthie en 876 puis duché de Bavière en 887 la même année il est élu roi de Germanie à la diète de Tribur après la déposition de Charles le Gros. Il combat victorieusement les Normands et bat les Vikings sur la Dyle dans la région de Louvain en octobre 891. En juillet 892 à la tête d'une grande armée composée de Francs d'Alamans et de Bavarois, il mène une expédition victorieuse en Moravie[3]. Arnulf fait ensuite appel aux Magyars pour envahir la Grande-Moravie qui disparait dans les années qui suivent la mort de Svatopluk[4]. En 895 il investit du duché de Lotharingie, Zwentibold fils illégitime que lui avait donné sa concubine Winburge[5].

Empereur d'occident

Dès 890 le Pape Étienne V dont la confiance envers Guy de Spolète s'est estompée fait appel à Arnulf[6], Toutefois ce n'est qu'à partir de 893 que la conquête de l'Italie et le rétablissement de l'empire deviennent son objectif. Au début de 894 il s'impose en Italie du nord et mène l'assaut contre Bergame. Au retour de cette expédition au début de mai 894 à l'assemblée générale tenue au palais de Tribur près de Mayence le roi de Germanie parait dans tout l'éclat de sa gloire. Peu après à l'assemblée de Worms en juin 894 il fait figure d'arbitre de l'occident et « concède le royaume paternel » à son jeune cousin Charles le Simple comme un « roi supérieur ». L'année suivante la situation s'étant dégradée en Francie occidentale il arbitre en faveur du roi Eudes de France qui se présente devant lui avec des présents, contre le parti qui soutient son cousin qui n'a pas fait le déplacement[7].

Après la mort de Guy III de Spolète en décembre 894. Il se rend à Rome, où le pape Formose le couronne empereur d'Occident le puis il se fait reconnaître à Pavie en 897 comme roi d'Italie[8].

Au cours d'une campagne en Italie contre Lambert de Spolète, fils de Guy III, il est victime d'une attaque cérébrale qui l'oblige à rentrer en Bavière en 897. Ayant cessé de gouverner dans les faits à partir de cette date, il meurt à Ratisbonne (Bavière) le .

Son successeur est son fils Louis IV, dit l'Enfant, le dernier des Carolingiens en Germanie.

Ascendance

Union et descendance

Arnulf épouse Oda dont il a deux enfants :

De sa maitresse Winburge, il a un autre fils :

D'une autre maitresse, il a un autre fils :

Notes et références

  1. Sa généalogie sur le site Medieval Lands
  2. Régine Le Jan Famille et pouvoir dans le monde Franc, Publications de la Sorbonne, Paris (ISBN 2859442685) p. 204
  3. Louis Halphen Charlemagne et l'empire carolingien Albin Michel réédition 1968 p.  407
  4. Georges I. Bratianu, La mer Noire, des origines à la conquête ottomane, domaine roumain, Kryos, 2006 (3e édition).
  5. Joseph Calmette Le Reich allemand au moyen âge éditions Payot Paris 1951 p. 31.
  6. Louis Halphen Op.cit. p. 406
  7. Louis Halphen Op.cit. p. 408.
  8. Venance Grumel Traité d'Études Byzantines I « La Chronologie » dans Bibliothèque Byzantine Presses universitaires de France, Paris 1958 p. 414 & 418.

Bibliographie

Sources

Notes et références