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Le '''chien viverrin''' ('''''Nyctereutes procyonoides''''') également connu sous le nom [[japonais]] de '''''tanuki''''', est une [[espèce]] de [[mammifère]]s [[Carnivora|carnivores]] qui appartient à la famille des [[Canidae|canidés]]. Il est caractérisé au sein de cette famille comme étant le seul représentant à [[hibernation|hiberner]]<ref>[http://www.franceloups.fr/canides.htm# Les Canidés], sur ''France Loups''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.manimalworld.net/pages/canides/chien-viverrin.html Chien viverrin (Nyctereutes procyonoides)], sur ''ManimalWorld''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.kora.ch/index.php?id=79&L=2 Le chien viverrin], sur Kora.</ref>{{,}}<ref>''Petit dictionnaire de la médecine du gibier'', Bernard Collin (Le gerfaut, 1992, 521 pages), [https://books.google.cl/books?id=7G2U0CNS18EC&pg=PA122&lpg=PA122&dq=chien+viverrin+seul+canid%C3%A9+hiberne&source=bl&ots=iJnCVOR5zu&sig=32qvIZdpuGXx0Shkgf7HyPIVvOg&hl=fr&sa=X&ei=rBBtVaTiNtDjsASNg4HwDA&redir_esc=y#v=onepage&q=chien%20viverrin%20seul%20canid%C3%A9%20hiberne&f=false section « Chien viverrin » page 122].</ref>. C'est la seule espèce actuelle du [[Genre (biologie)|genre]] ''[[Nyctereutes]]''.
Le '''chien viverrin''' ('''''Nyctereutes procyonoides''''') également connu sous le nom [[japonais]] de '''''tanuki''''', est une [[espèce]] de [[mammifère]]s [[Carnivora|carnivores]] qui appartient à la famille des [[Canidae|canidés]]. Il est caractérisé au sein de cette famille comme étant le seul représentant à [[hibernation|hiberner]]<ref>[http://www.franceloups.fr/canides.htm# Les Canidés], sur ''France Loups''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.manimalworld.net/pages/canides/chien-viverrin.html Chien viverrin (Nyctereutes procyonoides)], sur ''ManimalWorld''.</ref>{{,}}<ref>[http://www.kora.ch/index.php?id=79&L=2 Le chien viverrin], sur Kora.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Collin|titre=Petit dictionnaire de la médecine du gibier|éditeur=Le gerfaut|date=1992|pages totales=521|passage=122|isbn=978-2-87114-088-7|lire en ligne=https://books.google.cl/books?id=7G2U0CNS18EC&pg=PA122&lpg=PA122&dq=chien+viverrin+seul+canid%C3%A9+hiberne&source=bl&ots=iJnCVOR5zu&sig=32qvIZdpuGXx0Shkgf7HyPIVvOg&hl=fr&sa=X&ei=rBBtVaTiNtDjsASNg4HwDA&redir_esc=y#v=onepage&q=chien%20viverrin%20seul%20canid%C3%A9%20hiberne&f=false|consulté le=2024-03-12}}</ref>. C'est la seule espèce actuelle du [[Genre (biologie)|genre]] ''[[Nyctereutes]]''.


Originaire de l'[[Asie de l'Est]], le chien viverrin a été élevé intensivement pour sa [[fourrure]] en [[Europe]] et en [[Russie]] notamment pendant le {{s-|XX}}. Des spécimens se sont échappés ou ont été introduits pour augmenter la production et ont formé depuis des populations dans l'[[Europe de l'Est]].
Originaire de l'[[Asie de l'Est]], le chien viverrin a été élevé intensivement pour sa [[fourrure]] en [[Europe]] et en [[Russie]] notamment pendant le {{s-|XX}}. Des spécimens se sont échappés ou ont été introduits pour augmenter la production et ont formé depuis des populations dans l'[[Europe de l'Est]].
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Étant omnivores, les chiens viverrins ont des [[canine]]s et des [[carnassière]]s peu développées, des [[Molaire (dent)|molaires]] plates et des intestins relativement longs (1,5 à {{nobr|2 fois}} plus longs que ceux des autres canidés). Leur torse est long et leurs pattes courtes. Leur longueur totale varie de 45 à {{nobr|71 cm}}. La queue, longue de 12 à {{nobr|18 cm}}, est courte et représente moins d'un tiers de la longueur totale de l'animal. Elle pend sans toucher le sol. Les oreilles sont courtes et ne dépassent que légèrement de la fourrure.
Étant omnivores, les chiens viverrins ont des [[canine]]s et des [[carnassière]]s peu développées, des [[Molaire (dent)|molaires]] plates et des intestins relativement longs (1,5 à {{nobr|2 fois}} plus longs que ceux des autres canidés). Leur torse est long et leurs pattes courtes. Leur longueur totale varie de 45 à {{nobr|71 cm}}. La queue, longue de 12 à {{nobr|18 cm}}, est courte et représente moins d'un tiers de la longueur totale de l'animal. Elle pend sans toucher le sol. Les oreilles sont courtes et ne dépassent que légèrement de la fourrure.



Le poids varie en fonction de la saison : ils pèsent autour de {{nobr|3 kg}} en mars, tandis qu'en août et début septembre les mâles pèsent en moyenne 6,5 à {{nobr|7 kg}}, certains individus atteignant un poids maximal de 9 à {{nobr|10 kg}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Heptner, V.G.; Naumov, N.P.|titre=Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears), Mammals of the Soviet Union. Vol. II|éditeur=Science Publishers|date=1998|isbn=1-886106-81-9}}</ref>.
Le poids varie en fonction de la saison : ils pèsent autour de {{nobr|3 kg}} en mars, tandis qu'en août et début septembre les mâles pèsent en moyenne 6,5 à {{nobr|7 kg}}, certains individus atteignant un poids maximal de 9 à {{nobr|10 kg}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Heptner, V.G.; Naumov, N.P.|titre=Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears), Mammals of the Soviet Union. Vol. II|éditeur=Science Publishers|date=1998|isbn=1-886106-81-9}}</ref>.
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La couleur de la fourrure du chien viverrin varie selon les populations et des individus, mais elle est généralement d'une couleur brune ou gris brunâtre avec des poils de garde noirs. La queue est plus foncée que le torse. Une bande sombre est présente sur le dos, qui s'élargit sur les épaules, formant une forme de croix. L'abdomen est brun jaunâtre, tandis que la poitrine est brun foncé ou noirâtre. La face est couverte de poils courts, dont la longueur et la quantité augmentent derrière les yeux. Les joues sont couvertes de longs poils. La fourrure d'été est plus brillante et d'une couleur paille rougeâtre<ref name=":0" />.
La couleur de la fourrure du chien viverrin varie selon les populations et des individus, mais elle est généralement d'une couleur brune ou gris brunâtre avec des poils de garde noirs. La queue est plus foncée que le torse. Une bande sombre est présente sur le dos, qui s'élargit sur les épaules, formant une forme de croix. L'abdomen est brun jaunâtre, tandis que la poitrine est brun foncé ou noirâtre. La face est couverte de poils courts, dont la longueur et la quantité augmentent derrière les yeux. Les joues sont couvertes de longs poils. La fourrure d'été est plus brillante et d'une couleur paille rougeâtre<ref name=":0" />.


Le chien viverrin dispose également de variantes unies, beiges voire complètement blanches, induites naturellement par l’[[albinisme]] chez certaines populations sauvages au [[Japon]]<ref> (en) Seigo Yamamoto, Mitsuhiko Murase, Manabu Miyazaki, Sakura Hayashi and Akihiko Koga, A mutant gene for albino body color is widespread in natural populations of tanuki (Japanese raccoon dog), J-stage, (Lecture en ligne). </ref>, ou bien par le [[leucisme]] plus généralement chez les individus issus d’élevages comme en [[Chine]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Yan, S.Q.; Bai, C.Y.; Qi, S.M.; Li, M.L.; Si, S.; Li, Y.M.; Sun, J.H.|titre=Cloning and association analysis of KIT and EDNRB polymorphisms with dominant white coat color in the Chinese raccoon dog (Nyctereutes procyonoides procyonoides)|périodique=Genet. Mol. Res.|date=2015|lire en ligne=https://www.funpecrp.com.br/gmr/year2015/vol14-2/pdf/gmr5520.pdf|pages=6549–6554}}</ref>.
Le chien viverrin dispose également de variantes unies, beiges voire complètement blanches, induites naturellement par l’[[albinisme]] chez certaines populations sauvages au [[Japon]]<ref> (en) Seigo Yamamoto, Mitsuhiko Murase, Manabu Miyazaki, Sakura Hayashi and Akihiko Koga, A mutant gene for albino body color is widespread in natural populations of tanuki (Japanese raccoon dog), J-stage, (Lecture en ligne). </ref>, ou bien par le [[leucisme]] plus généralement chez les individus issus d’élevages comme en [[Chine]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Yan, S.Q.; Bai, C.Y.; Qi, S.M.; Li, M.L.; Si, S.; Li, Y.M.; Sun, J.H.|titre=Cloning and association analysis of KIT and EDNRB polymorphisms with dominant white coat color in the Chinese raccoon dog (Nyctereutes procyonoides procyonoides)|périodique=Genet. Mol. Res.|pages=6549–6554|date=2015|lire en ligne=https://www.funpecrp.com.br/gmr/year2015/vol14-2/pdf/gmr5520.pdf|format=pdf}}</ref>.

La fourrure du chien viverrin s'allonge et s'épaissit en hiver, avec un sous-poil dense et des poils de garde grossiers mesurant {{nobr|120 mm}} de long. La fourrure d'hiver protège les chiens viverrins des basses températures jusqu'à {{tmp|-20|-25|°C}}.
La fourrure du chien viverrin s'allonge et s'épaissit en hiver, avec un sous-poil dense et des poils de garde grossiers mesurant {{nobr|120 mm}} de long. La fourrure d'hiver protège les chiens viverrins des basses températures jusqu'à {{tmp|-20|-25|°C}}.


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=== Habitudes ===
=== Habitudes ===
Le chien viverrin a des mœurs essentiellement nocturnes. Il a une mauvaise vue et une ouïe limitée. Pour chasser, il utilise son odorat surdéveloppé et fouille le sol de droite à gauche à la recherche d’aliments qui lui sont aisément accessibles.
Le chien viverrin a des mœurs essentiellement nocturnes. Il a une mauvaise vue et une ouïe limitée. Pour chasser, il utilise son odorat surdéveloppé et fouille le sol de droite à gauche à la recherche d’aliments qui lui sont aisément accessibles.
Le chien viverrin peut coloniser de nombreux environnements différents, allant des plaines, en passant par les forêts mixtes<ref>(en)JL.Mulder, A review of the ecology of raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) in Europe, Lutra, 2012   (Lire en ligne)</ref>, mais a tendance à préférer les zones humides ; La nature de l’habitat peut changer selon la saison, le cycle de vie, ou encore selon la sous-espèce : Les chiens viverrins de Chine et de l’île principale de [[Honshū|Honshu]] au Japon apprécient les zones boisées, tandis que les chiens viverrins d’Ussuri apprécient surtout les zones ouvertes<ref>(en) B.Horecka, A.Jackubczak, B.Slaska & G.Gezewska-witkowska. Raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) phylogeography including the Polish population : local and global aspect. The European Zoological journal, april 2022 (Lire en ligne). </ref>{{,}}<ref>(en) Raccoon dog, Nyctereutes procyonoides. Canid specialist group website. (Lire en ligne). </ref>.


Le chien viverrin peut coloniser de nombreux environnements différents, allant des plaines, en passant par les forêts mixtes<ref>{{En}} J. L. Mulder, A review of the ecology of raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) in Europe, Lutra, 2012   (Lire en ligne)</ref>, mais a tendance à préférer les zones humides ; La nature de l’habitat peut changer selon la saison, le cycle de vie, ou encore selon la sous-espèce : Les chiens viverrins de Chine et de l’île principale de [[Honshū|Honshu]] au Japon apprécient les zones boisées, tandis que les chiens viverrins d’Ussuri apprécient surtout les zones ouvertes<ref>{{En}} B. Horecka, A. Jackubczak, B. Slaska & G. Gezewska-witkowska. Raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) phylogeography including the Polish population : local and global aspect. The European Zoological journal, april 2022 (Lire en ligne). </ref>{{,}}<ref>{{En}} Raccoon dog, Nyctereutes procyonoides. Canid specialist group website. (Lire en ligne). </ref>.
En journée, il niche dans des souches d’arbres, des terriers d’autres animaux comme ceux du [[blaireau]], mais aussi à proximité des habitations humaines comme des granges, des vieilles maisons abandonnées ou des canalisations. 
Il peut parfois se retrouver dans les infrastructures humaines, que ce soit les terres cultivées, les forêts artificielles, les zones industrielles, mais aussi à proximité voire au beau milieu des grandes villes dans les parcs et les espaces verts<ref>(en) Ibuki Mitsuhashi, Sako Makito, Ririko, Koizumi, Masayuki U Saito, Yayoi Kanako, Home range of raccoon dogs in an urban green area in japan, Journal of mamalogy, juin 2018 (Lire en ligne). </ref>.
 


En journée, il niche dans des souches d’arbres, des terriers d’autres animaux comme ceux du [[blaireau]], mais aussi à proximité des habitations humaines comme des granges, des vieilles maisons abandonnées ou des canalisations.
Durant l'[[automne]], le poids du chien viverrin augmente considérablement, car en hiver, l'animal peut entrer dans un état semblable à une hibernation, réduisant leurs réserves de graisses et diminuant d’un quart leur métabolisme. Cette forme d’Hibernation est bien différente d'autres animaux comme l'[[ours brun]], elle est moins profonde, n’est pas systématique et est conditionnée par une température égale ou inférieure a {{unité|-5|°C}} mais aussi par l’impact des tempêtes et des fortes chutes de neige sur leur environnements<ref name="ref_auto_1">(en) Heptner, V.G.; Naumov, N.P., eds. (1998). "Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears)". Mammals of the Soviet Union. Vol. II. USA: Science Publishers, Inc. Part 1a. {{ISBN|1-886106-81-9}}. </ref>.

Toutefois, ils cessent cette activité pour reprendre leurs habitudes dès le mois de février, lorsque les femelles deviennent réceptives, lorsque la nourriture redevient disponible, mais aussi dans l’optique de se réveiller avant la fin de l’hibernation des blaireaux, afin de minimiser les interactions avec eux. 
Il peut parfois se retrouver dans les infrastructures humaines, que ce soit les terres cultivées, les forêts artificielles, les zones industrielles, mais aussi à proximité voire au beau milieu des grandes villes dans les parcs et les espaces verts<ref>{{En}} Ibuki Mitsuhashi, Sako Makito, Ririko, Koizumi, Masayuki U Saito, Yayoi Kanako, Home range of raccoon dogs in an urban green area in japan, Journal of mamalogy, juin 2018 (Lire en ligne). </ref>.
Pour marquer son territoire, il installe des latrines sur son lieu de vie pour y déposer ses déjections<ref> (en) Kelly Carr, Nyctereutes procyonoides

raccoon dog, Animal Diversity Web </ref> et marque les lieux de ses glandes annales réputées pour produire une odeur très forte et nauséabonde. 
Durant l'[[automne]], le poids du chien viverrin augmente considérablement, car en hiver, l'animal peut entrer dans un état semblable à une hibernation, réduisant leurs réserves de graisses et diminuant d’un quart leur métabolisme. Cette forme d’Hibernation est bien différente d'autres animaux comme l'[[ours brun]], elle est moins profonde, n’est pas systématique et est conditionnée par une température égale ou inférieure a {{unité|-5|°C}} mais aussi par l’impact des tempêtes et des fortes chutes de neige sur leur environnements<ref name="ref_auto_1">{{En}} Heptner, V.G.; Naumov, N.P., eds. (1998). "Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears)". Mammals of the Soviet Union. Vol. II. USA: Science Publishers, Inc. Part 1a. {{ISBN|1-886106-81-9}}. </ref>.
Contrairement à d’autres canidés, c’est un animal qui vocalise peu, il émet des glapissements semblables à ceux du renard, mais avec une intensité plus faible. Pour communiquer avec ses congénères, il peut émettre des sons semblables à des plaintes ou à un chant mélancolique<ref>(ru) Film Studio Aves, Как поет енотовидная собака, vidéo youtube, postée le 5 mars 2013 (Visionner sur youtube). </ref>. 

Lorsqu’il se sent menacé ou contrarié, tout comme de nombreuses espèces de renard, il bombe le dos pour paraître plus volumineux et pousse des grognements et des hurlements stridents<ref>(en) Nicky Otto, Noisy Raccoon Dogs, vidéo youtube, postée le 5 septembre 2017 (Visionner sur youtube). </ref>. 
Toutefois, ils cessent cette activité pour reprendre leurs habitudes dès le mois de février, lorsque les femelles deviennent réceptives, lorsque la nourriture redevient disponible, mais aussi dans l’optique de se réveiller avant la fin de l’hibernation des blaireaux, afin de minimiser les interactions avec eux.

Pour marquer son territoire, il installe des latrines sur son lieu de vie pour y déposer ses déjections<ref> {{En}} Kelly Carr, Nyctereutes procyonoides raccoon dog, Animal Diversity Web </ref> et marque les lieux de ses glandes annales réputées pour produire une odeur très forte et nauséabonde.

Contrairement à d’autres canidés, c’est un animal qui vocalise peu, il émet des glapissements semblables à ceux du renard, mais avec une intensité plus faible. Pour communiquer avec ses congénères, il peut émettre des sons semblables à des plaintes ou à un chant mélancolique<ref>{{Ru}} Film Studio Aves, Как поет енотовидная собака, vidéo YouTube, postée le 5 mars 2013 (Visionner sur YouTube). </ref>.

Lorsqu’il se sent menacé ou contrarié, tout comme de nombreuses espèces de renard, il bombe le dos pour paraître plus volumineux et pousse des grognements et des hurlements stridents<ref>{{En}} Nicky Otto, Noisy Raccoon Dogs, vidéo YouTube, postée le 5 septembre 2017 (Visionner sur YouTube). </ref>. 


=== Régime alimentaire ===
=== Régime alimentaire ===
Le chien viverrin est avant tout un canidé [[omnivore]] opportuniste. Son régime alimentaire est extrêmement vaste et change considérablement en fonction son environnement, adaptant son alimentation selon la saison et la nature de son habitat. 
Le chien viverrin est avant tout un canidé [[omnivore]] opportuniste. Son régime alimentaire est extrêmement vaste et change considérablement en fonction son environnement, adaptant son alimentation selon la saison et la nature de son habitat. 

Il se nourrit, de [[fruit (botanique)|fruits]], de [[Baïes|baies]], de [[Légume|légumes]], de [[Céréale|céréales]], de [[Champignon|champignons]], d’[[œuf amniotique|œufs]], de [[Mollusca|mollusques]], de [[crustacés]], de [[Charogne|charognes]], [[Excrément|d’excréments]] d’autres animaux et de déchets humains.  Mais il peut aussi prédater sa nourriture, comme des [[Insecte|insectes]], des [[Poisson|poissons]], des [[Amphibia|amphibiens]] dont il digère le venin, des [[reptiles]], des [[Oiseau|oiseaux]] et de petits [[Mammifère|mammifères]]<ref>(en) Sutor, Astrid; Kauhala, Kaarina; Ansorge, Hermann (2010). "Diet of the raccoon dog Nyctereutes procyonoides — a canid with an opportunistic foraging strategy". Acta Theriologica55 (2): 165–176doi:10.4098/j.at.0001-7051.035.2009. S2CID 42426234.</ref>{{,}}<ref>(en) Sasaki, H.; Kawabata, M. (1994). "Food habits of the raccoon dog Nyctereutes procyonoides viverrinusin a mountainous area of Japan". Journal of the Mammalogical Society of Japan19 (1): 1–8doi:10.11238/jmammsocjapan.19.1. </ref>.
Il se nourrit, de [[fruit (botanique)|fruits]], de [[Baïes|baies]], de [[Légume|légumes]], de [[Céréale|céréales]], de [[Champignon|champignons]], d’[[œuf amniotique|œufs]], de [[Mollusca|mollusques]], de [[crustacés]], de [[Charogne|charognes]], [[Excrément|d’excréments]] d’autres animaux et de déchets humains.  Mais il peut aussi prédater sa nourriture, comme des [[Insecte|insectes]], des [[Poisson|poissons]], des [[Amphibia|amphibiens]] dont il digère le venin, des [[reptiles]], des [[Oiseau|oiseaux]] et de petits [[Mammifère|mammifères]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Astrid|nom1=Sutor|prénom2=Kaarina|nom2=Kauhala|prénom3=Hermann|nom3=Ansorge|titre=Diet of the raccoon dog Nyctereutes procyonoides — a canid with an opportunistic foraging strategy|périodique=Acta Theriologica|volume=55|numéro=2|pages=165–176|date=2010-06|issn=0001-7051|issn2=2190-3743|doi=10.4098/j.at.0001-7051.035.2009|s2cid=42426234|lire en ligne=http://link.springer.com/10.4098/j.at.0001-7051.035.2009|consulté le=2024-03-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Hiroshi|nom1=Sasaki|prénom2=Midori|nom2=Kawabata|titre=Food Habits of the Raccoon Dog Nyctereutes procyonoides viverrinus in a Mountainous Area of Japan|périodique=Journal of the Mammalogical Society of Japan|volume=19|numéro=1|pages=1–8|date=1994|doi=10.11238/jmammsocjapan.19.1|s2cid=264221310|lire en ligne=https://www.jstage.jst.go.jp/article/jmammsocjapan/19/1/19_1_1/_article|consulté le=2024-03-12}} </ref>.

À cause de sa capacité à consommer une large gamme d’aliments, il menace la [[biodiversité]] européenne, notamment celle présente dans les environnement boisé et semi-aquatiques, relativement préservés des prédateurs jusqu’à lors, mettant en danger des espèces locales d’amphibien et d’oiseaux par exemple<ref> Nicolas Guillot, Les chiens viverrins constituent une menace croissante pour les oiseaux d’eau en Finlande, Espèces-menacées.fr, Publié le 07.11.2023.</ref>.
À cause de sa capacité à consommer une large gamme d’aliments, il menace la [[biodiversité]] européenne, notamment celle présente dans les environnement boisé et semi-aquatiques, relativement préservés des prédateurs jusqu’à lors, mettant en danger des espèces locales d’amphibien et d’oiseaux par exemple<ref> Nicolas Guillot, Les chiens viverrins constituent une menace croissante pour les oiseaux d’eau en Finlande, Espèces-menacées.fr, Publié le 07.11.2023.</ref>.

Il peut également causer des problèmes de prédation dans les cultures et les élevages. 
Il peut également causer des problèmes de prédation dans les cultures et les élevages. 


=== Cycle de vie ===
=== Cycle de vie ===
Au début de l’automne, les jeunes mâles, tout juste devenus adultes, partent en quête d’une femelle pour se reproduire. Ils forment un couple monogame qui dure tout le long de leur existence. En captivité en revanche, les mâles ont un comportement plus polygame, pouvant s’accoupler avec jusqu’à cinq femelles. 
Au début de l’automne, les jeunes mâles, tout juste devenus adultes, partent en quête d’une femelle pour se reproduire. Ils forment un couple monogame qui dure tout le long de leur existence. En captivité en revanche, les mâles ont un comportement plus polygame, pouvant s’accoupler avec jusqu’à cinq femelles.

La période de reproduction débute début février.  L’accouplement a lieu pendant la nuit, ou à l'aube, et dure généralement de 6 à {{nobr|9 minutes}}<ref>(en) Valtonen, M. H.; Rajakoski, E. J.; Makela, J. I. (1977). "Reproductive features in the female raccoon dog (Nyctereutes procyonoides)" (PDF). Reproduction51 (2): 517–NP. doi:10.1530/jrf.0.0510517. PMID 563458. S2CID 35333050. Archived (PDF) from the original on 2018-07-19. Retrieved 2017-06-09. </ref>. L'estrus dure de quelques heures à six jours, au cours desquels les femelles peuvent s'accoupler jusqu'à cinq fois. Les femelles entrent à nouveau dans l'estrus après 20 à {{nobr|24 jours}}, même pendant la gestation.
La période de reproduction débute début février.  L’accouplement a lieu pendant la nuit, ou à l'aube, et dure généralement de 6 à {{nobr|9 minutes}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=M. H.|nom1=Valtonen|prénom2=E. J.|nom2=Rajakoski|prénom3=J. I.|nom3=Mäkelä|titre=Reproductive features in the female raccoon dog (Nyctereutes procyonoides)|périodique=Journal of Reproduction and Fertility|volume=51|numéro=2|pages=517–518|date=1977-11|issn=0022-4251|pmid=563458|doi=10.1530/jrf.0.0510517|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/563458|consulté le=2024-03-12}} </ref>. L'estrus dure de quelques heures à six jours, au cours desquels les femelles peuvent s'accoupler jusqu'à cinq fois. Les femelles entrent à nouveau dans l'estrus après 20 à {{nobr|24 jours}}, même pendant la gestation.

La période de gestation dure de 61 à {{nobr|70 jours}}, les petits naissant d'avril à mai. La taille de la portée se compose généralement de 6 à {{nobr|8 individus}}, mais il arrive parfois que l’effectif soit plus élevé allant de 15 à 16 petits<ref name="ref_auto_1" />.
La période de gestation dure de 61 à {{nobr|70 jours}}, les petits naissant d'avril à mai. La taille de la portée se compose généralement de 6 à {{nobr|8 individus}}, mais il arrive parfois que l’effectif soit plus élevé allant de 15 à 16 petits<ref name="ref_auto_1" />.

Le rôle actif du mâle dans l'élevage des jeunes est très important, au point d’avoir une incidence significative dans la dynamique de population de chiens viverrins<ref>(en) Alderton, David (1998). Foxes, Wolves, and Wild Dogs of the World. London: Blandford. {{p.|121}}. {{ISBN|9780816057153}} </ref>.
Le rôle actif du mâle dans l'élevage des jeunes est très important, au point d’avoir une incidence significative dans la dynamique de population de chiens viverrins<ref>{{En}} Alderton, David (1998). Foxes, Wolves, and Wild Dogs of the World. London: Blandford. {{p.|121}}. {{ISBN|9780816057153}} </ref>.
À la naissance, les petits pèsent pèsent aux alentours de {{unité|80|g}}, ils sont aveugles recouverts d’un petit duvet de couleur foncé. Leurs yeux ne s'ouvrent qu’après 9 à {{nobr|10 jours}}, les dents sortent après 14 à {{nobr|16 jours}}. Après deux semaines, leur pelage s’éclaircit. Ils commencent à manger de la nourriture qui leur est apportée dès l'âge de trois semaines, mais ils continuent à boire le lait maternel durant {{nobr|2 mois}}. 

À la naissance, les petits pèsent pèsent aux alentours de {{unité|80|g}}, ils sont aveugles recouverts d’un petit duvet de couleur foncé. Leurs yeux ne s'ouvrent qu’après 9 à {{nobr|10 jours}}, les dents sortent après 14 à {{nobr|16 jours}}. Après deux semaines, leur pelage s’éclaircit. Ils commencent à manger de la nourriture qui leur est apportée dès l'âge de trois semaines, mais ils continuent à boire le lait maternel durant {{nobr|2 mois}}.

À partir de la fin du mois d’août, les petits commencent à se séparer de leurs parents. Ils prendront leur taille définitive au bout de 4-{{nobr|5 mois}}. La maturité sexuelle est atteinte entre 8 et {{nobr|10 mois}}. Leur longévité est en grande partie inconnue, bien que des animaux âgés d’environ 6-{{nobr|7 ans}} ont été rencontrés dans la nature et les spécimens détenus en captivité sont connus pour vivre une dizaine d’année, la prédation et les maladies sont d’autant de facteurs qui sont susceptibles de considérablement diminuer leur espérance de vie moyenne<ref name="ref_auto_1" />.
À partir de la fin du mois d’août, les petits commencent à se séparer de leurs parents. Ils prendront leur taille définitive au bout de 4-{{nobr|5 mois}}. La maturité sexuelle est atteinte entre 8 et {{nobr|10 mois}}. Leur longévité est en grande partie inconnue, bien que des animaux âgés d’environ 6-{{nobr|7 ans}} ont été rencontrés dans la nature et les spécimens détenus en captivité sont connus pour vivre une dizaine d’année, la prédation et les maladies sont d’autant de facteurs qui sont susceptibles de considérablement diminuer leur espérance de vie moyenne<ref name="ref_auto_1" />.


=== Concurrents et prédateurs ===
=== Concurrents et prédateurs ===
Si le chien viverrin est un animal opportuniste et bien adapté à tout types d’environnement, il reste relativement vulnérable face à la concurrence et à la prédation par d’autres animaux et les différents pathogènes. 
Si le chien viverrin est un animal opportuniste et bien adapté à tout types d’environnement, il reste relativement vulnérable face à la concurrence et à la prédation par d’autres animaux et les différents pathogènes.

En Europe, où le chien viverrin est introduit, il rivalise avec les [[Renard roux|renards]] et les [[Blaireau européen|blaireaux européens]] pour les territoires<ref>(en) R. Kowalczyk. B. Jędrzejewska. B. Jędrzejewska. Facilitative interactions between the Eurasian badger (Meles meles), the red fox (Vulpes vulpes), and the invasive raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) in Białowieża Primeval Forest, Poland Canadian journal of mamalogy. Volume 86 • Number 12 • décembre 2008 (lire en ligne). </ref>, mais aussi pour la nourriture, notamment avec d’autres carnivores plus petits comme la [[fouine]] ou le [[Putois|putois d’Europe]]<ref>(en) Kaarina Kauhala. Rafal Kowalczyk. Invasion of the raccoon dog Nyctereutes procyonoides in Europe: History of colonization, features behind its success, and threats to native fauna. Current Zoology, Volume 57, Issue 5, 1 October 2011, Pages 584–598, https://doi.org/10.1093/czoolo/57.5.584 </ref>. Les blaireaux et les renards tuent régulièrement les petits et peuvent parfois tuer les adultes. 
En Europe, où le chien viverrin est introduit, il rivalise avec les [[Renard roux|renards]] et les [[Blaireau européen|blaireaux européens]] pour les territoires<ref>{{En}} R. Kowalczyk. B. Jędrzejewska. B. Jędrzejewska. Facilitative interactions between the Eurasian badger (Meles meles), the red fox (Vulpes vulpes), and the invasive raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) in Białowieża Primeval Forest, Poland Canadian journal of mamalogy. Volume 86 • Number 12 • décembre 2008 (lire en ligne). </ref>, mais aussi pour la nourriture, notamment avec d’autres carnivores plus petits comme la [[fouine]] ou le [[Putois|putois d’Europe]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Kaarina|nom1=Kauhala|prénom2=Rafal|nom2=Kowalczyk|titre=Invasion of the raccoon dog Nyctereutes procyonoides in Europe: History of colonization, features behind its success, and threats to native fauna|périodique=Current Zoology|volume=57|numéro=5|pages=584–598|date=2011-10-01|issn=2396-9814|issn2=1674-5507|pmid=32288758|pmcid=PMC7108480|doi=10.1093/czoolo/57.5.584|lire en ligne=https://doi.org/10.1093/czoolo/57.5.584|consulté le=2024-03-12}} </ref>. Les blaireaux et les renards tuent régulièrement les petits et peuvent parfois tuer les adultes.
Du fait qu’il s’agisse d’un animal relativement petit et surtout très lent, de nombreux prédateurs s’en prennent à lui. Pour se défendre, il entre en état de [[thanatose]] pour simuler sa propre mort durant quelque seconde afin de dissuader le prédateur de le manger<ref>(en) "Tanuki". Encyclopaedia of Japan (Nipponica), Encyclopaedia of Britannica International Sub-Item Encyclopedia, Hofu City Historical Glossary. Vu le 19 avril 2022 depuis Kotobank.. </ref> Mais cette technique ne rencontre pas toujours le succès escompté.

Responsable jusqu’à deux-tiers des effectifs dans certaines régions, le [[Canis lupus|loup]] est le principal prédateur du chien viverrin, notamment en hiver<ref>(en) Alderton, David (1998). Foxes, Wolves, and Wild Dogs of the World. London: Blandford. p. 119. {{ISBN|9780816057153}}. </ref>. 
Du fait qu’il s’agisse d’un animal relativement petit et surtout très lent, de nombreux prédateurs s’en prennent à lui. Pour se défendre, il entre en état de [[thanatose]] pour simuler sa propre mort durant quelque seconde afin de dissuader le prédateur de le manger<ref>{{En}} "Tanuki". Encyclopaedia of Japan (Nipponica), Encyclopaedia of Britannica International Sub-Item Encyclopedia, Hofu City Historical Glossary. Vu le 19 avril 2022 depuis Kotobank.. </ref>. Mais cette technique ne rencontre pas toujours le succès escompté.
Il peut également être ciblé par le [[Lynx boréal|lynx]], le [[Gulo gulo|glouton]] mais également par de grands rapaces comme le [[Hibou grand-duc|grand duc d’Europe]] ou [[Aigle royal|l’aigle royal]]<ref>(en) Oscar G. Ward et Doris H. Wurstar-Hill, "Nyctereutes procyonoides", espèce de mammifère no. 358, American Society of Mammalogists, 1990, Pages 1-5. </ref>.

Les [[Chien|chiens domestique]], la chasse et surtout le [[Circulation routière|trafic routier]] causent également beaucoup de dégâts dans les populations de chiens viverrins. Au japon 40% des juvéniles finissent écrasés sur les routes, la thanatose de l’animal en est notamment la cause. 
Responsable jusqu’à deux-tiers des effectifs dans certaines régions, le [[Canis lupus|loup]] est le principal prédateur du chien viverrin, notamment en hiver<ref>{{En}} Alderton, David (1998). Foxes, Wolves, and Wild Dogs of the World. London: Blandford. p. 119. {{ISBN|9780816057153}}. </ref>. 
 

Il peut également être ciblé par le [[Lynx boréal|lynx]], le [[Gulo gulo|glouton]] mais également par de grands rapaces comme le [[Hibou grand-duc|grand duc d’Europe]] ou [[Aigle royal|l’aigle royal]]<ref>{{En}} Oscar G. Ward et Doris H. Wurstar-Hill, "Nyctereutes procyonoides", espèce de mammifère no. 358, American Society of Mammalogists, 1990, Pages 1-5. </ref>.

Les [[Chien|chiens domestique]], la chasse et surtout le [[Circulation routière|trafic routier]] causent également beaucoup de dégâts dans les populations de chiens viverrins. Au japon 40% des juvéniles finissent écrasés sur les routes, la thanatose de l’animal en est notamment la cause.


=== Pathogènes et maladies ===
=== Pathogènes et maladies ===
Comme de nombreux petits carnivores, il peut contracter le virus de la [[Rage (maladie)|rage]] ou encore celui de la [[Maladie de Carré|maladie de carré]]. Sensible au [[parasitisme]], il est infesté par de très nombreuses espèces de vers et [[Arthropodes|d’arthropodes]] et peut contracter les mêmes maladies que les renards comme [[Échinococcose|l’échinococcose]] ou encore dans une moindre mesure, la [[gale]]<ref>(en) Duscher, Tanja; Hodžić, Adnan; Glawischnig, Walter; Duscher, Georg G. (2017). "The raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) and the raccoon (Procyon lotor)—their role and impact of maintaining and transmitting zoonotic diseases in Austria, Central Europe". Parasitology Research. 116 (4): 1411–1416. doi:10.1007/s00436-017-5405-2. ISSN 0932-0113. PMC 5360840. PMID 28229221. </ref>{{,}}<ref>(en) Heptner, V.G.; Naumov, N.P., eds. (1998). "Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears)". Mammals of the Soviet Union. Vol. II. USA: Science Publishers, Inc. Part 1a. {{ISBN|1-886106-81-9}}. </ref>.
Comme de nombreux petits carnivores, il peut contracter le virus de la [[Rage (maladie)|rage]] ou encore celui de la [[Maladie de Carré|maladie de carré]]. Sensible au [[parasitisme]], il est infesté par de très nombreuses espèces de vers et [[Arthropodes|d’arthropodes]] et peut contracter les mêmes maladies que les renards comme [[Échinococcose|l’échinococcose]] ou encore dans une moindre mesure, la [[gale]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Tanja|nom1=Duscher|prénom2=Adnan|nom2=Hodžić|prénom3=Walter|nom3=Glawischnig|prénom4=Georg G.|nom4=Duscher|titre=The raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) and the raccoon (Procyon lotor)—their role and impact of maintaining and transmitting zoonotic diseases in Austria, Central Europe|périodique=Parasitology Research|volume=116|numéro=4|pages=1411–1416|date=2017-04|issn=0932-0113|issn2=1432-1955|pmid=28229221|pmcid=PMC5360840|doi=10.1007/s00436-017-5405-2|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s00436-017-5405-2|consulté le=2024-03-12}} </ref>{{,}}<ref>{{En}} Heptner, V.G.; Naumov, N.P., eds. (1998). "Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears)". Mammals of the Soviet Union. Vol. II. USA: Science Publishers, Inc. Part 1a. {{ISBN|1-886106-81-9}}. </ref>.


== Répartition géographique ==
== Répartition géographique ==
[[File:Raccoon Dog area.png|thumb|Aire de répartition du Chien viverrin. En bleu où l'espèce est autochtone, en rouge où elle est introduite.]]
[[File:Raccoon Dog area.png|thumb|Aire de répartition du Chien viverrin. En bleu où l'espèce est autochtone, en rouge où elle est introduite.]]
=== Origine ===
=== Origine ===
Originaire d'[[Extrême-Orient]], jusqu'au début du {{s-|XX}} son aire était limitée à l’Asie de l'Est et couvre la région de l’[[Amour (fleuve)|Amour]]-[[Oussouri]] en Russie, la [[Corée]], la [[Chine]] orientale, la Mongolie, le [[Japon]] et le nord de l’[[Indochine]]<ref name="Léger" />{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur1=Don E. Wilson |auteur2=DeeAnn M. Reeder|titre=Mammal Species of the World: A Taxonomic and Geographic Reference|volume=12}}.</ref>.

{{Référence nécessaire|Originaire d'[[Extrême-Orient]], jusqu'au début du {{s-|XX|e}} son aire était limitée à l’Asie de l'Est et couvre la région de l’[[Amour (fleuve)|Amour]]-[[Oussouri]] en Russie, la [[Corée]], la [[Chine]] orientale, la Mongolie, le [[Japon]] et le nord de l’[[Indochine]].|date=18 mars 2012}}<ref name="Léger" />{{,}}<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur1=Don E. Wilson |auteur2=DeeAnn M. Reeder|titre=Mammal Species of the World: A Taxonomic and Geographic Reference|volume=12}}.</ref>


=== Situation en Europe ===
=== Situation en Europe ===
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==== Introduction en ex-URSS ====
==== Introduction en ex-URSS ====


Entre [[1928]] et [[1955]], plus de {{unité|9000 sujets}} ont été lâchés dans la partie européenne de l’ex-[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]], en vue d’y augmenter la production de [[fourrure]]s<ref name="quae">{{Ouvrage|langue = français|préface = [[Jacques Blondel (écologue)|Jacques Blondel]]|éditeur = [[Éditions Quae|Quæ]]|année = 2014|collection = Enjeux Sciences|pages totales = 190|auteur1 = Serge Morand|auteur2 = François Moutou|auteur3 = Céline Richomme|et al. = oui|titre = Faune sauvage, biodiversité et santé, quels défis ?| lire en ligne = https://www.quae-open.com/produit/139/9782759222032/faune-sauvage-biodiversite-et-sante-quels-defis|isbn = 978-2-7592-2202-5|partie =I. Biodiversité, écologie et maladies infectieuses|titre chapitre = Quel est l'impact des espèces introduites sur l'émergence des maladies ?|numéro chapitre = 2|passage =34-35}}, accès libre.</ref>. En effet, la fourrure de cet animal était très prisée et servait en particulier à produire des vêtements pour l'armée soviétique.
Entre [[1928]] et [[1955]], plus de {{unité|9000 sujets}} ont été lâchés dans la partie européenne de l’ex-[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]], en vue d’y augmenter la production de [[fourrure]]s<ref name="quae">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Serge Morand|auteur2=François Moutou|auteur3=Céline Richomme|et al.=oui|préface=[[Jacques Blondel (écologue)|Jacques Blondel]]|titre=Faune sauvage, biodiversité et santé, quels défis ?|éditeur=[[Éditions Quæ]]|collection=Enjeux Sciences|année=2014|pages totales=190|passage=34-35|isbn=978-2-7592-2202-5|lire en ligne=https://www.quae-open.com/produit/139/9782759222032/faune-sauvage-biodiversite-et-sante-quels-defis|accès url=libre|format électronique=pdf|partie=I. Biodiversité, écologie et maladies infectieuses|numéro chapitre=2|titre chapitre=Quel est l'impact des espèces introduites sur l'émergence des maladies ?}}</ref>. En effet, la fourrure de cet animal était très prisée et servait en particulier à produire des vêtements pour l'armée soviétique.

Les premières introductions ont eu lieu en 1928 en [[Ukraine]], suivies d'autres expériences d'introduction dans le milieu naturel, dans les régions européennes et quelques régions asiatiques de l’ancienne URSS, depuis la [[République socialiste soviétique autonome de Carélie|Carélie]] jusqu’en [[Moldavie]] en passant par la Baltique, la [[Biélorussie]] et l’Ukraine, ainsi que dans des secteurs de la [[Russie]], le [[Caucase]], le [[Kazakhstan]] et l’île de [[Sakhaline]] en Asie extrême-orientale.
Les premières introductions ont eu lieu en 1928 en [[Ukraine]], suivies d'autres expériences d'introduction dans le milieu naturel, dans les régions européennes et quelques régions asiatiques de l’ancienne URSS, depuis la [[République socialiste soviétique autonome de Carélie|Carélie]] jusqu’en [[Moldavie]] en passant par la Baltique, la [[Biélorussie]] et l’Ukraine, ainsi que dans des secteurs de la [[Russie]], le [[Caucase]], le [[Kazakhstan]] et l’île de [[Sakhaline]] en Asie extrême-orientale.

Dans les années 1940–1950, l'élevage du chien viverrin s'est intensifié en URSS, en particulier en raison des besoins importants de l'Armée rouge au cours de cette période. Des animaux échappés de ces élevages sont alors venus renforcer les populations sauvages. À la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], les besoins en fourrure n'étant plus si importants, de nombreux élevages ont fermé, et les animaux furent relâchés. Plus de {{unité|9000 animaux}} furent relâchés entre 1948 et 1955<ref>Nowak & Pielowski, 1964 ; Heptner & Naumov, 1974 ; Nowak, 1974, 1984 et 1993.</ref>.
Dans les années 1940–1950, l'élevage du chien viverrin s'est intensifié en URSS, en particulier en raison des besoins importants de l'Armée rouge au cours de cette période. Des animaux échappés de ces élevages sont alors venus renforcer les populations sauvages. À la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], les besoins en fourrure n'étant plus si importants, de nombreux élevages ont fermé, et les animaux furent relâchés. Plus de {{unité|9000 animaux}} furent relâchés entre 1948 et 1955<ref>Nowak & Pielowski, 1964 ; Heptner & Naumov, 1974 ; Nowak, 1974, 1984 et 1993.</ref>.


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En Europe, le Chien viverrin est inscrit depuis 2019 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne<ref>{{Lien web |titre=List of Invasive Alien Species of Union concern - Environment - European Commission |url=https://ec.europa.eu/environment/nature/invasivealien/list/index_en.htm |site=ec.europa.eu |consulté le=2021-07-27}}</ref>. Cela signifie que cette espèce ne doit pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne<ref>{{Lien web |titre=RÈGLEMENT (UE) No 1143/2014 du parlement européen et du conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes |url=https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32014R1143&from=EN}}</ref>. Il est également interdit de le maintenir en captivité<ref name="figaro202303">[https://www.lefigaro.fr/animaux/connaissez-vous-le-chien-viverrin-veritable-sosie-du-raton-laveur-20230322 Connaissez-vous le chien viverrin, sosie du raton laveur ?], lefigaro.fr, 22 mars 2023</ref>.
En Europe, le Chien viverrin est inscrit depuis 2019 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne<ref>{{Lien web |titre=List of Invasive Alien Species of Union concern - Environment - European Commission |url=https://ec.europa.eu/environment/nature/invasivealien/list/index_en.htm |site=ec.europa.eu |consulté le=2021-07-27}}</ref>. Cela signifie que cette espèce ne doit pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne<ref>{{Lien web |titre=RÈGLEMENT (UE) No 1143/2014 du parlement européen et du conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes |url=https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32014R1143&from=EN}}</ref>. Il est également interdit de le maintenir en captivité<ref name="figaro202303">[https://www.lefigaro.fr/animaux/connaissez-vous-le-chien-viverrin-veritable-sosie-du-raton-laveur-20230322 Connaissez-vous le chien viverrin, sosie du raton laveur ?], lefigaro.fr, 22 mars 2023</ref>.

Par ailleurs, les États membres ont l’obligation de surveiller et d’éradiquer les populations présentes dans la nature ou, si c’est irréalisable, de mettre en place des mesures de gestion efficaces pour limiter leur dispersion et réduire au minimum leurs effets néfastes.
Par ailleurs, les États membres ont l’obligation de surveiller et d’éradiquer les populations présentes dans la nature ou, si c’est irréalisable, de mettre en place des mesures de gestion efficaces pour limiter leur dispersion et réduire au minimum leurs effets néfastes.


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==== En France ====
==== En France ====
En France, le chien viverrin a été observé pour la toute première fois dans la nature en [[Alsace-Lorraine]] en 1975 dans la localité de [[Schwerdorff]] en [[Moselle (département)|Moselle]]. Une deuxième observation est attestée dans [[Aisne (affluent de l’Oise)|l’Aisne]] en 1979. Les premiers cas de reproduction sont confirmés en 1988 dans le département de la Haute-Saône<ref>Chien viverrin : qui est-il ? Où vit-il ? Le Mag des Animaux. Ouest France (Lire en ligne)</ref>. Il pourrait s’agir de populations sauvages issues d’[[Europe centrale]] arrivé par l’Allemagne, ainsi que d’individus issus d’élevages de particuliers ou de parcs. Les chiens viverrins venus d’Allemagne seraient issus de la sous-espèce originaire d’Ussuri, tandis que les chiens viverrins présents dans les autres régions seraient issus de d'autres sous-espèces.
En France, le chien viverrin a été observé pour la toute première fois dans la nature en [[Alsace-Lorraine]] en 1975 dans la localité de [[Schwerdorff]] en [[Moselle (département)|Moselle]]. Une deuxième observation est attestée dans l’[[Aisne (affluent de l’Oise)|Aisne]] en 1979. Les premiers cas de reproduction sont confirmés en 1988 dans le département de la Haute-Saône<ref>Chien viverrin : qui est-il ? Où vit-il ? Le Mag des Animaux. Ouest France (Lire en ligne)</ref>. Il pourrait s’agir de populations sauvages issues d’[[Europe centrale]] arrivé par l’Allemagne, ainsi que d’individus issus d’élevages de particuliers ou de parcs. Les chiens viverrins venus d’Allemagne seraient issus de la sous-espèce originaire d’Ussuri, tandis que les chiens viverrins présents dans les autres régions seraient issus de d'autres sous-espèces.

Les preuves de la présence du chien viverrin se sont multipliées depuis lors, particulièrement durant les années 1990. Mais depuis le début des années 2010, les observations de l’animal se sont raréfiées et certains pensent que l’animal est non-acclimaté. Aujourd’hui, la fréquence trop marginale des observations de l’animal ne permettent pas de définir clairement quelles menaces il pourrait faire peser sur l’écosystème local. Néanmoins, il fait l’objet d’une surveillance accrue dans la région du [[Haut-Rhin]] et aux alentours, en prévision d’augmentations de la population présente en [[Allemagne de l’Ouest|Allemagne de l’ouest]], pouvant potentiellement migrer dans les pays alentours. 
Les preuves de la présence du chien viverrin se sont multipliées depuis lors, particulièrement durant les années 1990. Mais depuis le début des années 2010, les observations de l’animal se sont raréfiées et certains pensent que l’animal est non-acclimaté. Aujourd’hui, la fréquence trop marginale des observations de l’animal ne permettent pas de définir clairement quelles menaces il pourrait faire peser sur l’écosystème local. Néanmoins, il fait l’objet d’une surveillance accrue dans la région du [[Haut-Rhin]] et aux alentours, en prévision d’augmentations de la population présente en [[Allemagne de l’Ouest]], pouvant potentiellement migrer dans les pays alentours.

Le piégeage du chien viverrin est autorisé toute l’année, et hors de la période de chasse, son tir est soumis à autorisation délivrée par le préfet<ref>Jean-François Maillard, ONCFS : Nyctereutes procyonoides. Contribution pour le site espèces exotiques envahissantes.fr (lire en ligne).</ref>.
Le piégeage du chien viverrin est autorisé toute l’année, et hors de la période de chasse, son tir est soumis à autorisation délivrée par le préfet<ref>Jean-François Maillard, ONCFS : Nyctereutes procyonoides. Contribution pour le site espèces exotiques envahissantes.fr (lire en ligne).</ref>.


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=== Coronavirus ===
=== Coronavirus ===
Un virus similaire au [[SARS-CoV]] a été isolé chez des [[Paguma larvata|civettes palmistes à masque]] (Paguma larvata), un chien viverrin et des humains travaillant dans un marché d'animaux vivants à [[Guangdong]], en Chine, en mai 2003<ref>{{Article|auteur1=Guan, Y.; Zheng, B. J.; He, Y. Q.; Liu, X. L.; Zhuang, Z. X.; Cheung, C. L.; Luo, S. W.; Li, P. H.; Zhang, L. J.; Guan, Y. J.; Butt, K. M.|titre=Isolation and characterization of viruses related to the SARS coronavirus from animals in southern China|périodique=Science|date=2003|lire en ligne=https://www.science.org/doi/10.1126/science.1087139|pages=276–278}}</ref>.
Un virus similaire au [[SARS-CoV]] a été isolé chez des [[Paguma larvata|civettes palmistes à masque]] (Paguma larvata), un chien viverrin et des humains travaillant dans un marché d'animaux vivants à [[Guangdong]], en Chine, en mai 2003<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Y.|nom1=Guan|prénom2=B. J.|nom2=Zheng|prénom3=Y. Q.|nom3=He|prénom4=X. L.|nom4=Liu|titre=Isolation and Characterization of Viruses Related to the SARS Coronavirus from Animals in Southern China|périodique=Science|volume=302|numéro=5643|pages=276–278|date=2003-10-10|issn=0036-8075|issn2=1095-9203|doi=10.1126/science.1087139|lire en ligne=https://www.science.org/doi/10.1126/science.1087139|consulté le=2024-03-12}}</ref>.


On pensait à l'origine que les chiens viverrins, ainsi que les civettes palmistes masquées, étaient des [[Espèce-réservoir|espèces-réservoirs]] du [[coronavirus lié au syndrome respiratoire aigu sévère]], mais des analyses génétiques ont depuis attribué ce statut aux chauve-souris<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Paules, Catherine I.; Marston, Hillary D.; Fauci, Anthony S. (January 23, 2020). "". . 323 (8): .|titre=Coronavirus Infections – More than Just the Common Cold|périodique=JAMA|date=23 janvier 2020|lire en ligne=https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2759815|accès url=libre|pages=707–708}}</ref>. Les chiens viverrins n'étaient probablement que des hôtes transitoires accidentels<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Chan, P.K.; Chan, M.C.|titre=Tracing the SARS-coronavirus|périodique=J Thorac Dis.|date=2013|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3747522/|pages=118-121}}</ref>.
On pensait à l'origine que les chiens viverrins, ainsi que les civettes palmistes masquées, étaient des [[Espèce-réservoir|espèces-réservoirs]] du [[coronavirus lié au syndrome respiratoire aigu sévère]], mais des analyses génétiques ont depuis attribué ce statut aux chauve-souris<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Paules, Catherine I.; Marston, Hillary D.; Fauci, Anthony S. (January 23, 2020). "". . 323 (8): .|titre=Coronavirus Infections – More than Just the Common Cold|périodique=JAMA|date=23 janvier 2020|lire en ligne=https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2759815|accès url=libre|pages=707–708}}</ref>. Les chiens viverrins n'étaient probablement que des hôtes transitoires accidentels<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Paul K. S.|nom1=Chan|prénom2=Martin C. W.|nom2=Chan|titre=Tracing the SARS-coronavirus|périodique=Journal of Thoracic Disease|volume=5|numéro=Suppl 2|pages=S118–S121|date=2013-8|issn=2072-1439|pmid=23977431|pmcid=3747522|doi=10.3978/j.issn.2072-1439.2013.06.19|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3747522/|consulté le=2024-03-12}}</ref>.


Selon le virologue allemand [[Christian Drosten]], le chien viverrin est l'hôte intermédiaire le plus probable pour la transmission du SRAS-CoV-1 et du SRAS-CoV-2 à l'homme, les chiens viverrins étant élevés en Chine pour leur fourrure<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Marderhunde als Zwischenwirt? Drosten bringt neue Virusquelle ins Spiel |url=https://www.n-tv.de/wissen/Drosten-bringt-neue-Virusquelle-ins-Spiel-article21741200.html |site=n-tv.de |date=26 avril 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=de-DE |prénom=Deutsche |nom=Welle (www.dw.com) |titre=Auch Hunde und Katzen infizieren sich oft mit Corona {{!}} DW {{!}} 06.12.2021 |url=https://www.dw.com/de/auch-hunde-und-katzen-infizieren-sich-oft-mit-corona/g-53039726 |site=DW.COM |consulté le=2023-04-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Cherry, James D; Krogstad, Paul|titre=SARS: The First Pandemic of the 21st Century|périodique=Pediatric Research|date=2004|lire en ligne=https://www.nature.com/articles/pr2004163|pages=1-5}}</ref>.
Selon le virologue allemand [[Christian Drosten]], le chien viverrin est l'hôte intermédiaire le plus probable pour la transmission du SRAS-CoV-1 et du SRAS-CoV-2 à l'homme, les chiens viverrins étant élevés en Chine pour leur fourrure<ref>{{Lien web |langue=de |titre=Marderhunde als Zwischenwirt? Drosten bringt neue Virusquelle ins Spiel |url=https://www.n-tv.de/wissen/Drosten-bringt-neue-Virusquelle-ins-Spiel-article21741200.html |site=n-tv.de |date=26 avril 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=de-DE |prénom=Deutsche |nom=Welle (www.dw.com) |titre=Auch Hunde und Katzen infizieren sich oft mit Corona {{!}} DW {{!}} 06.12.2021 |url=https://www.dw.com/de/auch-hunde-und-katzen-infizieren-sich-oft-mit-corona/g-53039726 |site=DW.COM |consulté le=2023-04-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=James D.|nom1=Cherry|prénom2=Paul|nom2=Krogstad|titre=SARS: The First Pandemic of the 21st Century|périodique=Pediatric Research|volume=56|numéro=1|pages=1–5|date=2004-07|issn=1530-0447|doi=10.1203/01.PDR.0000129184.87042.FC|lire en ligne=https://www.nature.com/articles/pr2004163|consulté le=2024-03-12}}</ref>.


Le marché d'animaux vivants de [[Wuhan]] a été l'un des premiers lieux de transmission du [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]] et, avant même la [[Pandémie de Covid-19|pandémie]], l'endroit a été identifié comme un site favorable aux [[zoonose]]s (maladies transmises à l'homme par d'autres espèces). Des échantillons prélevés sur le marché au début de l'année 2020 ont révélé des niveaux élevés de [[SARS-CoV-2]] et de matériel génétique de chien viverrin<ref>{{lien web|url=https://www.leventdelachine.com/vdlc/numero-10-11-2023/nouvelle-piece-du-puzzle-sur-les-origines-du-covid-19/|titre=Nouvelle pièce du puzzle sur l’origine du Covid-19|site=le vent de la chine|date=20 mars 2023}}</ref> (souvent les deux dans les mêmes échantillons), en particulier dans un stand (Stall 29) qui gardait une cage de chiens viverrins au-dessus d'une cage contenant des [[volaille]]s, conditions optimales pour que le virus franchisse la barrière interspécifique. L'existence d'un tel étal a été contestée par les autorités chinoises<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |titre=Unearthed genetic sequences from China market may point to animal origin of COVID-19 |url=https://www.science.org/content/article/covid-19-origins-missing-sequences |site=www.science.org |consulté le=2023-04-07}}</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Article|langue=en-US|prénom1=Carl|nom1=Zimmer|titre=‘He Goes Where the Fire Is’: A Virus Hunter in the Wuhan Market|périodique=The New York Times|date=2022-03-21|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2022/03/21/health/covid-lab-leak-eddie-holmes.html|consulté le=2023-04-07}}</ref>. L'étal avait été photographié en 2014 par Edward C. Holmes, un virologue australien qui a visité le marché alors qu'il travaillait avec des chercheurs locaux et qu'il était professeur invité au [[Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies]] (CCDC) de 2014 à 2020. Il avait également été filmé par un habitant en décembre 2019 et posté sur [[Sina Weibo|Weibo]]<ref name=":3">{{Article|langue=en-US|prénom1=Benjamin|nom1=Mueller|titre=New Data Links Pandemic’s Origins to Raccoon Dogs at Wuhan Market|périodique=The New York Times|date=2023-03-17|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2023/03/16/science/covid-wuhan-market-raccoon-dogs-lab-leak.html|consulté le=2023-04-07}}</ref>{{,}}<ref name=":4">{{Lien web |langue=en |prénom=Katherine J. |nom=Wu |titre=The Strongest Evidence Yet That an Animal Started the Pandemic |url=https://www.theatlantic.com/science/archive/2023/03/covid-origins-research-raccoon-dogs-wuhan-market-lab-leak/673390/ |site=The Atlantic |date=2023-03-16 |consulté le=2023-04-07}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />. Dans l'absolu, les chiens viverrins attrapent et propagent facilement le Covid-19<ref name=":4" />.
Le marché d'animaux vivants de [[Wuhan]] a été l'un des premiers lieux de transmission du [[Maladie à coronavirus 2019|Covid-19]] et, avant même la [[Pandémie de Covid-19|pandémie]], l'endroit a été identifié comme un site favorable aux [[zoonose]]s (maladies transmises à l'homme par d'autres espèces). Des échantillons prélevés sur le marché au début de l'année 2020 ont révélé des niveaux élevés de [[SARS-CoV-2]] et de matériel génétique de chien viverrin<ref>{{lien web|url=https://www.leventdelachine.com/vdlc/numero-10-11-2023/nouvelle-piece-du-puzzle-sur-les-origines-du-covid-19/|titre=Nouvelle pièce du puzzle sur l’origine du Covid-19|site=le vent de la chine|date=20 mars 2023}}</ref> (souvent les deux dans les mêmes échantillons), en particulier dans un stand (Stall 29) qui gardait une cage de chiens viverrins au-dessus d'une cage contenant des [[volaille]]s, conditions optimales pour que le virus franchisse la barrière interspécifique. L'existence d'un tel étal a été contestée par les autorités chinoises<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |titre=Unearthed genetic sequences from China market may point to animal origin of COVID-19 |url=https://www.science.org/content/article/covid-19-origins-missing-sequences |site=www.science.org |consulté le=2023-04-07}}</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Article|langue=en-US|prénom1=Carl|nom1=Zimmer|titre=‘He Goes Where the Fire Is’: A Virus Hunter in the Wuhan Market|périodique=The New York Times|date=2022-03-21|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2022/03/21/health/covid-lab-leak-eddie-holmes.html|consulté le=2024-03-12}}</ref>. L'étal avait été photographié en 2014 par Edward C. Holmes, un virologue australien qui a visité le marché alors qu'il travaillait avec des chercheurs locaux et qu'il était professeur invité au [[Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies]] (CCDC) de 2014 à 2020. Il avait également été filmé par un habitant en décembre 2019 et posté sur [[Sina Weibo|Weibo]]<ref name=":3">{{Article|langue=en-US|prénom1=Benjamin|nom1=Mueller|titre=New Data Links Pandemic’s Origins to Raccoon Dogs at Wuhan Market|périodique=The New York Times|date=2023-03-17|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2023/03/16/science/covid-wuhan-market-raccoon-dogs-lab-leak.html|consulté le=2024-03-12}}</ref>{{,}}<ref name=":4">{{Lien web |langue=en |prénom=Katherine J. |nom=Wu |titre=The Strongest Evidence Yet That an Animal Started the Pandemic |url=https://www.theatlantic.com/science/archive/2023/03/covid-origins-research-raccoon-dogs-wuhan-market-lab-leak/673390/ |site=The Atlantic |date=2023-03-16 |consulté le=2023-04-07}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />. Dans l'absolu, les chiens viverrins attrapent et propagent facilement le Covid-19<ref name=":4" />.


Le marché était fermé le {{1er|janvier}}<ref name=":1" /> et les animaux avaient été retirés avant l'arrivée des autorités de santé publique du CCDC<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":4" />. Bien que les échantillons ne prouvent pas complètement que le chien viverrin soit l'hôte intermédiaire « manquant » dans la chaîne de transmission de la chauve-souris à l'homme, ils montrent que des chiens viverrins étaient présents sur le marché de Wuhan au moment de la flambée initiale de SRAS-CoV-2, dans des zones également positives à l'[[Acide ribonucléique|ARN]] du SRAS-CoV-2, et renforcent considérablement cette hypothèse en tant qu'origine {{lh|Proximal|proximale}} de la pandémie<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":4" />.
Le marché était fermé le {{1er|janvier}}<ref name=":1" /> et les animaux avaient été retirés avant l'arrivée des autorités de santé publique du CCDC<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":4" />. Bien que les échantillons ne prouvent pas complètement que le chien viverrin soit l'hôte intermédiaire « manquant » dans la chaîne de transmission de la chauve-souris à l'homme, ils montrent que des chiens viverrins étaient présents sur le marché de Wuhan au moment de la flambée initiale de SRAS-CoV-2, dans des zones également positives à l'[[Acide ribonucléique|ARN]] du SRAS-CoV-2, et renforcent considérablement cette hypothèse en tant qu'origine {{lh|Proximal|proximale}} de la pandémie<ref name=":3" />{{,}}<ref name=":4" />.
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=== Exploitation de la fourrure du chien viverrin ===
=== Exploitation de la fourrure du chien viverrin ===
[[Fichier:Raccoon_dog_12.jpg|vignette|Chien viverrin captif.]]
[[Fichier:Raccoon_dog_12.jpg|vignette|Chien viverrin captif.]]
La fourrure du chien viverrin est très demandée pour sa qualité et l'animal est intensivement chassé au Japon où il représente 11 % des animaux tués<ref>{{en}}[http://www.env.go.jp/en/wpaper/1995/eae240000000040.html#2_5_6_2 Quality of the Environment in Japan 1995], section 6 "The Status of the Diversity of Wildlife", ''The Status of Wildlife Resources'' (rapport annuel du [[ministère japonais de l'Environnement]]).</ref>. En Russie, l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure a commencé en 1928. À partir des années 1940, on leur a préféré l'élevage de [[Renard roux|renards roux]], plus chers<ref name=":0">{{en}}Vladimir Georgievich Geptner, A. A Nasimovich, Robert S Hoffmann, Andreĭ Grigorʹevich Bannikov, A. A Sludskiĭ, ''Mammals of the Soviet Union'', Vol. II, Part 1a, Sirenai and Carnivora (Sea cows; Wolves and Bears), Smithsonian Institution Libraries and National Science Foundation, 1998, {{ISBN|1-886106-81-9}}.</ref>. Une étude de 2004 montre que l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure atteignait {{nombre|1,5|million}} d'animaux<ref>{{Pdf}}[http://www.careforthewild.com/wp-content/uploads/2012/05/furreport05.pdf Fun Fur ? A report on the Chinese fur industry], ''Care for the Wild'', {{p.|3}}.</ref>.
La fourrure du chien viverrin est très demandée pour sa qualité et l'animal est intensivement chassé au Japon où il représente 11 % des animaux tués<ref>{{en}} [http://www.env.go.jp/en/wpaper/1995/eae240000000040.html#2_5_6_2 Quality of the Environment in Japan 1995], section 6 "The Status of the Diversity of Wildlife", ''The Status of Wildlife Resources'' (rapport annuel du [[ministère japonais de l'Environnement]]).</ref>. En Russie, l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure a commencé en 1928. À partir des années 1940, on leur a préféré l'élevage de [[Renard roux|renards roux]], plus chers<ref name=":0">{{en}}Vladimir Georgievich Geptner, A. A Nasimovich, Robert S Hoffmann, Andreĭ Grigorʹevich Bannikov, A. A Sludskiĭ, ''Mammals of the Soviet Union'', Vol. II, Part 1a, Sirenai and Carnivora (Sea cows; Wolves and Bears), Smithsonian Institution Libraries and National Science Foundation, 1998, {{ISBN|1-886106-81-9}}.</ref>. Une étude de 2004 montre que l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure atteignait {{nombre|1,5|million}} d'animaux<ref>{{Pdf}}[http://www.careforthewild.com/wp-content/uploads/2012/05/furreport05.pdf Fun Fur ? A report on the Chinese fur industry], ''Care for the Wild'', {{p.|3}}.</ref>.


En 2011, une vidéo de la [[Fondation Brigitte-Bardot]]<ref>Christophe Marie, [http://leplus.nouvelobs.com/contribution/200407-des-animaux-depeces-vivants-pour-des-bottes-fourrees-ne-l-acceptons-pas.html Des animaux dépecés vivants pour des bottes fourrées : ne l'acceptons pas], ''Le Plus'', ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 6 octobre 2011.</ref> montre de mauvaises conditions de production de fourrure de chiens viverrins ; vidéo qui marque l'opinion publique{{refnec}}, sans provoquer de réaction notable des pouvoirs publics.
En 2011, une vidéo de la [[Fondation Brigitte-Bardot]]<ref>Christophe Marie, [http://leplus.nouvelobs.com/contribution/200407-des-animaux-depeces-vivants-pour-des-bottes-fourrees-ne-l-acceptons-pas.html Des animaux dépecés vivants pour des bottes fourrées : ne l'acceptons pas], ''Le Plus'', ''[[Le Nouvel Observateur]]'', 6 octobre 2011.</ref> montre de mauvaises conditions de production de fourrure de chiens viverrins ; vidéo qui marque l'opinion publique{{refnec}}, sans provoquer de réaction notable des pouvoirs publics.
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Le chien viverrin est également un animal très populaire au Japon où de par sa forte proximité avec la population, il tient une place particulière au sein de la culture traditionnelle et contemporaine. 
Le chien viverrin est également un animal très populaire au Japon où de par sa forte proximité avec la population, il tient une place particulière au sein de la culture traditionnelle et contemporaine. 


L’animal, appelé '''''tanuki''''' (狸、たぬき、タヌキ), est présent dans de nombreux récits folkloriques dans lesquels il est décrit comme un animal avec des pouvoirs de métamorphoses à l’instar d’autres animaux comme le renard, dont il est le principal rival. 
L’animal, appelé ''tanuki'' (狸、たぬき、タヌキ), est présent dans de nombreux récits folkloriques dans lesquels il est décrit comme un animal avec des pouvoirs de métamorphoses à l’instar d’autres animaux comme le renard, dont il est le principal rival.

Grâce à leurs pouvoirs magiques, les chiens viverrins s’amusent à jouer des tours aux humains, sans généralement avoir d’intention réellement malveillantes envers leurs victimes.
Grâce à leurs pouvoirs magiques, les chiens viverrins s’amusent à jouer des tours aux humains, sans généralement avoir d’intention réellement malveillantes envers leurs victimes.
 


Dans la littérature, le chien viverrin possèdait de très nombreuses dénominations, ce qui fait qu’il était parfois confondu avec d’autres animaux comme le [[blaireau japonais]] sous le nom de '''''mujina''''' (狢、ムジナ) : Les deux animaux ont une apparence et un mode de vie similaire<ref> (en) Sato, Ryuzo (1934). "3" [Distinction between tanuki and mujina]. Tanuki-ko 狸考 [Thoughs in tanuki (Japanese raccoon dog)] (in Japanese). Japan. p. 15. doi:10.11501/1076759. </ref>{{,}}<ref> Tanuki-mujina incident (ja:たぬき・むじな事件) (Japanese Supreme Court 1925-06-09), Text.</ref>.
Dans la littérature, le chien viverrin possédait de très nombreuses dénominations, ce qui fait qu’il était parfois confondu avec d’autres animaux comme le [[blaireau japonais]] sous le nom de ''mujina'' (狢、ムジナ) : Les deux animaux ont une apparence et un mode de vie similaire<ref> (en) Sato, Ryuzo (1934). "3" [Distinction between tanuki and mujina]. Tanuki-ko 狸考 [Thoughs in tanuki (Japanese raccoon dog)] (in Japanese). Japan. p. 15. doi:10.11501/1076759. </ref>{{,}}<ref> Tanuki-mujina incident (ja:たぬき・むじな事件) (Japanese Supreme Court 1925-06-09), Text.</ref>.

 
Dans l’imaginaire populaire, influencé par les [[ukiyo-e]] ainsi que par les sculptures en terre cuite. Les chiens viverrins sont généralement représentés comme des personnages bon vivants, portant un chapeau de paille et une gourde de saké, mais surtout caractérisés par leur ventre rebondit sur lequel ils peuvent faire de la musique, ainsi que par leur testicules imposantes qu’ils peuvent agrandir à volonté.


Dans l’imaginaire populaire, influencé par les [[ukiyo-e]] ainsi que par les sculptures en terre cuite. Les chiens viverrins sont généralement représentés comme des personnages bon vivants, portant un chapeau de paille et une gourde de saké, mais surtout caractérisés par leur ventre rebondit sur lequel ils peuvent faire de la musique, ainsi que par leur testicules imposantes qu’ils peuvent agrandir à volonté. 
Ces statues de terre cuite ont de multiples significations, apportent notamment amabilité, vigilance, calme, chance et prospérité<ref>Les mystères du tanuki dans la culture japonaise, zenpop.jp, https://zenpop.jp/fr/blog/post/5333/qu-est-ce-qu-un-tanuki </ref>.
Ces statues de terre cuite ont de multiples significations, apportent notamment amabilité, vigilance, calme, chance et prospérité<ref>Les mystères du tanuki dans la culture japonaise, zenpop.jp, https://zenpop.jp/fr/blog/post/5333/qu-est-ce-qu-un-tanuki </ref>.


[[File:Tanuki or Racoon dog. Banna-ji. Ashikaga, Tochigi.jpg | thumb | 220x124px | right | Statuette de chien viverrin en terre cuite. ]]
[[File:Tanuki or Racoon dog. Banna-ji. Ashikaga, Tochigi.jpg | thumb | 220x124px | right | Statuette de chien viverrin en terre cuite. ]]


 Dans la période contemporaine, le chien viverrin est aussi associé à un être assez minable, faiblard, un peu à l’ouest et menteur qui a toujours des choses à cacher, mais dont il est possible de déceler les intentions rapidement.
Dans la période contemporaine, le chien viverrin est aussi associé à un être assez minable, faiblard, un peu à l’ouest et menteur qui a toujours des choses à cacher, mais dont il est possible de déceler les intentions rapidement.

Il existe plusieurs expressions japonaises autour du chien viverrin :
Il existe plusieurs expressions japonaises autour du chien viverrin :


* L’expression '''''tanukijiji''''' (狸じじい) que l’on peut traduire par "vieux renard" désigne une personne dont l’âge l’a rendue rusée, voire malhonnête.
* L’expression ''tanukijiji'' (狸じじい) que l’on peut traduire par "vieux renard" désigne une personne dont l’âge l’a rendue rusée, voire malhonnête.


* L’expression « ''tanuki ne irisuru'' » (狸寝入りする) : "Faire le mort", consiste à faire semblant d’être endormi pour s’affranchir d’une tâche. 
* L’expression « ''tanuki ne irisuru'' » (狸寝入りする) : "Faire le mort", consiste à faire semblant d’être endormi pour s’affranchir d’une tâche. 


* Le '''''tanuki-gao''''' (狸顔) ou "visage de chien viverrin" est un style de visage féminin rond aux yeux tombants faisant paraître plus jeune et innocent<ref> 狸, Jisho.org, https://jisho.org/search/狸%20 </ref>.
* Le ''tanuki-gao'' (狸顔) ou "visage de chien viverrin" est un style de visage féminin rond aux yeux tombants faisant paraître plus jeune et innocent<ref> 狸, Jisho.org, https://jisho.org/search/狸%20 </ref>.


Le chien viverrin est également un symbole de résistance à la modernité, de la campagne face à la ville, de la spiritualité contre la rationalité, de l’échelle humaine contre l’échelle industrielle, de la localité contre la globalité, des personnes lambda contre les élites influentes. Le chien viverrin peut référer au petit paysan vivant dans sa localité, impliqué malgré lui dans des enjeux qui le dépasse<ref> Foster, Michael Dylan, Haunting Modernity: Tanuki, Trains, and Transformation in Japan, Asian Ethnology; Nagoya Vol. 71, N° 1,  (2012): 3-29 </ref>.
Le chien viverrin est également un symbole de résistance à la modernité, de la campagne face à la ville, de la spiritualité contre la rationalité, de l’échelle humaine contre l’échelle industrielle, de la localité contre la globalité, des personnes lambda contre les élites influentes. Le chien viverrin peut référer au petit paysan vivant dans sa localité, impliqué malgré lui dans des enjeux qui le dépasse<ref> Foster, Michael Dylan, Haunting Modernity: Tanuki, Trains, and Transformation in Japan, Asian Ethnology; Nagoya Vol. 71, N° 1,  (2012): 3-29 </ref>.
 
== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Annexes ==
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=== Article connexe ===
=== Articles connexes ===
* [[Canidés]]
* [[Canidés]]


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* {{UICN|14925|''Nyctereutes procyonoides''|consulté le=18 mai 2015}}
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=== Lien externe ===
=== Liens externes ===
* [https://www.provincedeliege.be/sites/default/files/media/10915/Chien%20viverrin%20%28Nyctereutes%20procyonoides%29.pdf Présence en Wallonie (Belgique)]
* [https://www.provincedeliege.be/sites/default/files/media/10915/Chien%20viverrin%20%28Nyctereutes%20procyonoides%29.pdf Présence en Wallonie (Belgique)]



Version du 12 mars 2024 à 20:50

Nyctereutes procyonoides

Le chien viverrin (Nyctereutes procyonoides) également connu sous le nom japonais de tanuki, est une espèce de mammifères carnivores qui appartient à la famille des canidés. Il est caractérisé au sein de cette famille comme étant le seul représentant à hiberner[1],[2],[3],[4]. C'est la seule espèce actuelle du genre Nyctereutes.

Originaire de l'Asie de l'Est, le chien viverrin a été élevé intensivement pour sa fourrure en Europe et en Russie notamment pendant le XXe siècle. Des spécimens se sont échappés ou ont été introduits pour augmenter la production et ont formé depuis des populations dans l'Europe de l'Est. Il est actuellement en pleine expansion dans le reste de l'Europe, où sa présence est indésirable car il est considéré comme une espèce nuisible et invasive, et source de problèmes de santé publique en tant qu'espèce porteuse de la rage[5].

Le chien viverrin est également très présent dans la culture populaire par l'intermédiaire des bandes dessinées, dessins animés et jeux vidéo japonais, dans lesquels il est représenté avec le renard et le chat, comme un animal doté de pouvoirs magiques comme la métamorphose.

Caractéristiques

Masque facial du chien viverrin.

Le chien viverrin est un genre de canidé généralement caractérisé par un corps longiligne, des membres courts et un masque facial sombre le faisant ressembler au raton laveur. Ce masque facial est interrompu entre les deux yeux. Sa queue courte est de couleur unie avec une extrémité plus foncée.

Le crâne du chien viverrin ressemble beaucoup à celui des renards d'Amérique du Sud, en particulier du Renard des savanes, des études génétiques ont toutefois révélé qu'ils ne sont pas étroitement apparentés[6]. Leur crâne est petit mais massif et un peu allongé, avec des arcades zygomatiques étroites. Les saillies du crâne sont bien développées, la crête sagittale étant particulièrement proéminente chez les animaux âgés.

Crâne de chien viverrin.

Étant omnivores, les chiens viverrins ont des canines et des carnassières peu développées, des molaires plates et des intestins relativement longs (1,5 à 2 fois plus longs que ceux des autres canidés). Leur torse est long et leurs pattes courtes. Leur longueur totale varie de 45 à 71 cm. La queue, longue de 12 à 18 cm, est courte et représente moins d'un tiers de la longueur totale de l'animal. Elle pend sans toucher le sol. Les oreilles sont courtes et ne dépassent que légèrement de la fourrure.

Le poids varie en fonction de la saison : ils pèsent autour de 3 kg en mars, tandis qu'en août et début septembre les mâles pèsent en moyenne 6,5 à 7 kg, certains individus atteignant un poids maximal de 9 à 10 kg[7].

La couleur de la fourrure du chien viverrin varie selon les populations et des individus, mais elle est généralement d'une couleur brune ou gris brunâtre avec des poils de garde noirs. La queue est plus foncée que le torse. Une bande sombre est présente sur le dos, qui s'élargit sur les épaules, formant une forme de croix. L'abdomen est brun jaunâtre, tandis que la poitrine est brun foncé ou noirâtre. La face est couverte de poils courts, dont la longueur et la quantité augmentent derrière les yeux. Les joues sont couvertes de longs poils. La fourrure d'été est plus brillante et d'une couleur paille rougeâtre[8].

Le chien viverrin dispose également de variantes unies, beiges voire complètement blanches, induites naturellement par l’albinisme chez certaines populations sauvages au Japon[9], ou bien par le leucisme plus généralement chez les individus issus d’élevages comme en Chine[10].

La fourrure du chien viverrin s'allonge et s'épaissit en hiver, avec un sous-poil dense et des poils de garde grossiers mesurant 120 mm de long. La fourrure d'hiver protège les chiens viverrins des basses températures jusqu'à −20 à −25 °C.

Écologie

Habitudes

Le chien viverrin a des mœurs essentiellement nocturnes. Il a une mauvaise vue et une ouïe limitée. Pour chasser, il utilise son odorat surdéveloppé et fouille le sol de droite à gauche à la recherche d’aliments qui lui sont aisément accessibles.

Le chien viverrin peut coloniser de nombreux environnements différents, allant des plaines, en passant par les forêts mixtes[11], mais a tendance à préférer les zones humides ; La nature de l’habitat peut changer selon la saison, le cycle de vie, ou encore selon la sous-espèce : Les chiens viverrins de Chine et de l’île principale de Honshu au Japon apprécient les zones boisées, tandis que les chiens viverrins d’Ussuri apprécient surtout les zones ouvertes[12],[13].

En journée, il niche dans des souches d’arbres, des terriers d’autres animaux comme ceux du blaireau, mais aussi à proximité des habitations humaines comme des granges, des vieilles maisons abandonnées ou des canalisations.

Il peut parfois se retrouver dans les infrastructures humaines, que ce soit les terres cultivées, les forêts artificielles, les zones industrielles, mais aussi à proximité voire au beau milieu des grandes villes dans les parcs et les espaces verts[14].

Durant l'automne, le poids du chien viverrin augmente considérablement, car en hiver, l'animal peut entrer dans un état semblable à une hibernation, réduisant leurs réserves de graisses et diminuant d’un quart leur métabolisme. Cette forme d’Hibernation est bien différente d'autres animaux comme l'ours brun, elle est moins profonde, n’est pas systématique et est conditionnée par une température égale ou inférieure a −5 °C mais aussi par l’impact des tempêtes et des fortes chutes de neige sur leur environnements[15].

Toutefois, ils cessent cette activité pour reprendre leurs habitudes dès le mois de février, lorsque les femelles deviennent réceptives, lorsque la nourriture redevient disponible, mais aussi dans l’optique de se réveiller avant la fin de l’hibernation des blaireaux, afin de minimiser les interactions avec eux.

Pour marquer son territoire, il installe des latrines sur son lieu de vie pour y déposer ses déjections[16] et marque les lieux de ses glandes annales réputées pour produire une odeur très forte et nauséabonde.

Contrairement à d’autres canidés, c’est un animal qui vocalise peu, il émet des glapissements semblables à ceux du renard, mais avec une intensité plus faible. Pour communiquer avec ses congénères, il peut émettre des sons semblables à des plaintes ou à un chant mélancolique[17].

Lorsqu’il se sent menacé ou contrarié, tout comme de nombreuses espèces de renard, il bombe le dos pour paraître plus volumineux et pousse des grognements et des hurlements stridents[18]

Régime alimentaire

Le chien viverrin est avant tout un canidé omnivore opportuniste. Son régime alimentaire est extrêmement vaste et change considérablement en fonction son environnement, adaptant son alimentation selon la saison et la nature de son habitat. 

Il se nourrit, de fruits, de baies, de légumes, de céréales, de champignons, d’œufs, de mollusques, de crustacés, de charognes, d’excréments d’autres animaux et de déchets humains.  Mais il peut aussi prédater sa nourriture, comme des insectes, des poissons, des amphibiens dont il digère le venin, des reptiles, des oiseaux et de petits mammifères[19],[20].

À cause de sa capacité à consommer une large gamme d’aliments, il menace la biodiversité européenne, notamment celle présente dans les environnement boisé et semi-aquatiques, relativement préservés des prédateurs jusqu’à lors, mettant en danger des espèces locales d’amphibien et d’oiseaux par exemple[21].

Il peut également causer des problèmes de prédation dans les cultures et les élevages. 

Cycle de vie

Au début de l’automne, les jeunes mâles, tout juste devenus adultes, partent en quête d’une femelle pour se reproduire. Ils forment un couple monogame qui dure tout le long de leur existence. En captivité en revanche, les mâles ont un comportement plus polygame, pouvant s’accoupler avec jusqu’à cinq femelles.

La période de reproduction débute début février.  L’accouplement a lieu pendant la nuit, ou à l'aube, et dure généralement de 6 à 9 minutes[22]. L'estrus dure de quelques heures à six jours, au cours desquels les femelles peuvent s'accoupler jusqu'à cinq fois. Les femelles entrent à nouveau dans l'estrus après 20 à 24 jours, même pendant la gestation.

La période de gestation dure de 61 à 70 jours, les petits naissant d'avril à mai. La taille de la portée se compose généralement de 6 à 8 individus, mais il arrive parfois que l’effectif soit plus élevé allant de 15 à 16 petits[15].

Le rôle actif du mâle dans l'élevage des jeunes est très important, au point d’avoir une incidence significative dans la dynamique de population de chiens viverrins[23].

À la naissance, les petits pèsent pèsent aux alentours de 80 g, ils sont aveugles recouverts d’un petit duvet de couleur foncé. Leurs yeux ne s'ouvrent qu’après 9 à 10 jours, les dents sortent après 14 à 16 jours. Après deux semaines, leur pelage s’éclaircit. Ils commencent à manger de la nourriture qui leur est apportée dès l'âge de trois semaines, mais ils continuent à boire le lait maternel durant 2 mois.

À partir de la fin du mois d’août, les petits commencent à se séparer de leurs parents. Ils prendront leur taille définitive au bout de 4-5 mois. La maturité sexuelle est atteinte entre 8 et 10 mois. Leur longévité est en grande partie inconnue, bien que des animaux âgés d’environ 6-7 ans ont été rencontrés dans la nature et les spécimens détenus en captivité sont connus pour vivre une dizaine d’année, la prédation et les maladies sont d’autant de facteurs qui sont susceptibles de considérablement diminuer leur espérance de vie moyenne[15].

Concurrents et prédateurs

Si le chien viverrin est un animal opportuniste et bien adapté à tout types d’environnement, il reste relativement vulnérable face à la concurrence et à la prédation par d’autres animaux et les différents pathogènes.

En Europe, où le chien viverrin est introduit, il rivalise avec les renards et les blaireaux européens pour les territoires[24], mais aussi pour la nourriture, notamment avec d’autres carnivores plus petits comme la fouine ou le putois d’Europe[25]. Les blaireaux et les renards tuent régulièrement les petits et peuvent parfois tuer les adultes.

Du fait qu’il s’agisse d’un animal relativement petit et surtout très lent, de nombreux prédateurs s’en prennent à lui. Pour se défendre, il entre en état de thanatose pour simuler sa propre mort durant quelque seconde afin de dissuader le prédateur de le manger[26]. Mais cette technique ne rencontre pas toujours le succès escompté.

Responsable jusqu’à deux-tiers des effectifs dans certaines régions, le loup est le principal prédateur du chien viverrin, notamment en hiver[27]

Il peut également être ciblé par le lynx, le glouton mais également par de grands rapaces comme le grand duc d’Europe ou l’aigle royal[28].

Les chiens domestique, la chasse et surtout le trafic routier causent également beaucoup de dégâts dans les populations de chiens viverrins. Au japon 40% des juvéniles finissent écrasés sur les routes, la thanatose de l’animal en est notamment la cause.

Pathogènes et maladies

Comme de nombreux petits carnivores, il peut contracter le virus de la rage ou encore celui de la maladie de carré. Sensible au parasitisme, il est infesté par de très nombreuses espèces de vers et d’arthropodes et peut contracter les mêmes maladies que les renards comme l’échinococcose ou encore dans une moindre mesure, la gale[29],[30].

Répartition géographique

Aire de répartition du Chien viverrin. En bleu où l'espèce est autochtone, en rouge où elle est introduite.

Origine

Originaire d'Extrême-Orient, jusqu'au début du XXe siècle son aire était limitée à l’Asie de l'Est et couvre la région de l’Amour-Oussouri en Russie, la Corée, la Chine orientale, la Mongolie, le Japon et le nord de l’Indochine[31],[32].

Situation en Europe

Introduction en ex-URSS

Entre 1928 et 1955, plus de 9 000 sujets ont été lâchés dans la partie européenne de l’ex-Union soviétique, en vue d’y augmenter la production de fourrures[5]. En effet, la fourrure de cet animal était très prisée et servait en particulier à produire des vêtements pour l'armée soviétique.

Les premières introductions ont eu lieu en 1928 en Ukraine, suivies d'autres expériences d'introduction dans le milieu naturel, dans les régions européennes et quelques régions asiatiques de l’ancienne URSS, depuis la Carélie jusqu’en Moldavie en passant par la Baltique, la Biélorussie et l’Ukraine, ainsi que dans des secteurs de la Russie, le Caucase, le Kazakhstan et l’île de Sakhaline en Asie extrême-orientale.

Dans les années 1940–1950, l'élevage du chien viverrin s'est intensifié en URSS, en particulier en raison des besoins importants de l'Armée rouge au cours de cette période. Des animaux échappés de ces élevages sont alors venus renforcer les populations sauvages. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les besoins en fourrure n'étant plus si importants, de nombreux élevages ont fermé, et les animaux furent relâchés. Plus de 9 000 animaux furent relâchés entre 1948 et 1955[33].

Espèce envahissante en Europe

Deux chiens viverrins.

L’espèce connut alors une rapide expansion vers le nord, le centre, et l’ouest de l’Europe. Les premiers spécimens observés dans les pays limitrophes l'ont été en Finlande, au milieu des années 1930. L'animal a ensuite colonisé l'Europe de l'Ouest.

Entre 1935 et 1984, le chien viverrin a colonisé 1,4 million de kilomètres carrés de territoire[34]. Il est jugé fréquent dans les régions situées en Russie, dans le sud de la Finlande, en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, en Biélorussie, en Ukraine, en Moldavie, dans le nord et l’est de la Pologne, et dans l’est de la Roumanie. Son expansion s'est ralentie dans les années 1970, en raison du manque d’habitats appropriés et du fait également d'un taux de mortalité élevé (chasse, capture et accident avec des automobiles). Au cours des années 1990, un regain d’expansion a été enregistré en Allemagne, mis en évidence par une augmentation très sensible du nombre d'animaux tués par les chasseurs[31] :

Nombre de chiens viverrins tués par la chasse en Allemagne
Saison de chasse Nombre d'animaux tués
1991/1992 12
1994/1995 204
1997/1998 1 735
2000/2001 7 161
2003/2004 18 634

En Europe, le Chien viverrin est inscrit depuis 2019 dans la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne[35]. Cela signifie que cette espèce ne doit pas être importée, élevée, transportée, commercialisée, ou libérée intentionnellement dans la nature, et ce nulle part dans l’Union européenne[36]. Il est également interdit de le maintenir en captivité[37].

Par ailleurs, les États membres ont l’obligation de surveiller et d’éradiquer les populations présentes dans la nature ou, si c’est irréalisable, de mettre en place des mesures de gestion efficaces pour limiter leur dispersion et réduire au minimum leurs effets néfastes.

Le chien viverrin est interdit à la vente depuis 2019 en Grande-Bretagne car de nombreux individus peu dociles ont été abandonnés dans la nature sur l'île et maintenant, en 2021, ils risquent de proliférer et d'envahir le Royaume-Uni[38].

En France

En France, le chien viverrin a été observé pour la toute première fois dans la nature en Alsace-Lorraine en 1975 dans la localité de Schwerdorff en Moselle. Une deuxième observation est attestée dans l’Aisne en 1979. Les premiers cas de reproduction sont confirmés en 1988 dans le département de la Haute-Saône[39]. Il pourrait s’agir de populations sauvages issues d’Europe centrale arrivé par l’Allemagne, ainsi que d’individus issus d’élevages de particuliers ou de parcs. Les chiens viverrins venus d’Allemagne seraient issus de la sous-espèce originaire d’Ussuri, tandis que les chiens viverrins présents dans les autres régions seraient issus de d'autres sous-espèces.

Les preuves de la présence du chien viverrin se sont multipliées depuis lors, particulièrement durant les années 1990. Mais depuis le début des années 2010, les observations de l’animal se sont raréfiées et certains pensent que l’animal est non-acclimaté. Aujourd’hui, la fréquence trop marginale des observations de l’animal ne permettent pas de définir clairement quelles menaces il pourrait faire peser sur l’écosystème local. Néanmoins, il fait l’objet d’une surveillance accrue dans la région du Haut-Rhin et aux alentours, en prévision d’augmentations de la population présente en Allemagne de l’Ouest, pouvant potentiellement migrer dans les pays alentours.

Le piégeage du chien viverrin est autorisé toute l’année, et hors de la période de chasse, son tir est soumis à autorisation délivrée par le préfet[40].

Enjeux de santé publique

Depuis son introduction en Europe due à son exploitation pour la fourrure, le chien viverrin a suscité une attention toute particulière auprès des médias pour le grand nombre de problèmes de santé public que l’animal peut faire peser à cause de la grande diversité de pathogènes différents qu’il peut contracter, dans la nature, ou en élevage, où il serait propice à l’apparition de zoonoses.

Coronavirus

Un virus similaire au SARS-CoV a été isolé chez des civettes palmistes à masque (Paguma larvata), un chien viverrin et des humains travaillant dans un marché d'animaux vivants à Guangdong, en Chine, en mai 2003[41].

On pensait à l'origine que les chiens viverrins, ainsi que les civettes palmistes masquées, étaient des espèces-réservoirs du coronavirus lié au syndrome respiratoire aigu sévère, mais des analyses génétiques ont depuis attribué ce statut aux chauve-souris[42]. Les chiens viverrins n'étaient probablement que des hôtes transitoires accidentels[43].

Selon le virologue allemand Christian Drosten, le chien viverrin est l'hôte intermédiaire le plus probable pour la transmission du SRAS-CoV-1 et du SRAS-CoV-2 à l'homme, les chiens viverrins étant élevés en Chine pour leur fourrure[44],[45],[46].

Le marché d'animaux vivants de Wuhan a été l'un des premiers lieux de transmission du Covid-19 et, avant même la pandémie, l'endroit a été identifié comme un site favorable aux zoonoses (maladies transmises à l'homme par d'autres espèces). Des échantillons prélevés sur le marché au début de l'année 2020 ont révélé des niveaux élevés de SARS-CoV-2 et de matériel génétique de chien viverrin[47] (souvent les deux dans les mêmes échantillons), en particulier dans un stand (Stall 29) qui gardait une cage de chiens viverrins au-dessus d'une cage contenant des volailles, conditions optimales pour que le virus franchisse la barrière interspécifique. L'existence d'un tel étal a été contestée par les autorités chinoises[48],[49]. L'étal avait été photographié en 2014 par Edward C. Holmes, un virologue australien qui a visité le marché alors qu'il travaillait avec des chercheurs locaux et qu'il était professeur invité au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC) de 2014 à 2020. Il avait également été filmé par un habitant en décembre 2019 et posté sur Weibo[50],[51],[49]. Dans l'absolu, les chiens viverrins attrapent et propagent facilement le Covid-19[51].

Le marché était fermé le 1er janvier[48] et les animaux avaient été retirés avant l'arrivée des autorités de santé publique du CCDC[49],[51]. Bien que les échantillons ne prouvent pas complètement que le chien viverrin soit l'hôte intermédiaire « manquant » dans la chaîne de transmission de la chauve-souris à l'homme, ils montrent que des chiens viverrins étaient présents sur le marché de Wuhan au moment de la flambée initiale de SRAS-CoV-2, dans des zones également positives à l'ARN du SRAS-CoV-2, et renforcent considérablement cette hypothèse en tant qu'origine proximale Page d'aide sur l'homonymie de la pandémie[50],[51].

Certains chercheurs chinois ont publié une analyse préliminaire de ces échantillons en février 2022, concluant que le coronavirus présent dans les échantillons avait probablement été introduit par des humains et non par les animaux en vente[51], mais des omissions dans l'analyse ont soulevé des questions[48] et les données brutes des échantillons n'avaient pas encore été publiées[51],[50]. Comme les revues universitaires exigent souvent que les données brutes soient publiées avant d'être examinées, les universitaires s'attendaient à la publication des données brutes derrière l'article préliminaire[48]. Aucune donnée génétique brute n'avait auparavant été accessible aux universitaires ne travaillant pas dans des institutions chinoises, jusqu'à ce que les séquences génétiques de certains prélèvements effectués sur le marché soient téléchargées dans une base de données internationale[50],[51]. Florence Débarre, chercheuse au CNRS, est tombée sur les échantillons le [50] et les a portés à l'attention d'autres scientifiques. Une équipe internationale de chercheurs s'est réunie pour analyser les nouvelles données, mais lorsqu'elle a pris contact avec les chercheurs chinois[50] du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies qui avaient téléchargé les données[51], elle n'a reçu aucune réponse et les échantillons ont été retirés de la base de données publique par les auteurs du téléchargement. L'analyse des séquences téléchargées se poursuit sans la collaboration de la Chine depuis le [50]. Le , le groupe de chercheurs a présenté une analyse préliminaire lors d'une réunion du Scientific Advisory Group for Origins of Novel Pathogens (SAGO) de l'Organisation mondiale de la santé, à laquelle plusieurs des chercheurs chinois étaient présents. Peu de temps après, des changements dans le statut de la préimpression ont suggéré qu'elle était désormais en cours d'examen en vue d'une publication imprimée[51]. L'équipe de recherche s'est félicitée de cette décision et a espéré que l'article de l'équipe chinoise serait révisé pour inclure les données génétiques complètes, précisant qu'elle publierait également une analyse et qu'elle espérait qu'en tant que scientifiques, ils travailleraient ensemble sur ces questions[48].

Le New York Times n'a pas été en mesure de joindre les scientifiques chinois pour un commentaire le [50], mais George Gao, l'ancien directeur du CCDC et auteur principal de l'article publié en février 2022, a déclaré à Science qu'il n'y avait « rien de nouveau » dans les données brutes et a refusé de répondre aux questions sur les raisons pour lesquelles son équipe de recherche les avait retirées de la base de données[48]. Le , le directeur général de l'OMS a déclaré que les données auraient dû être partagées trois ans plus tôt et a appelé la Chine à faire preuve de plus de transparence dans le partage des données scientifiques[51]. D'autres données provenant d'autres échantillons n'ont pas encore été rendues publiques[50]. Maria Van Kerkhove, responsable du projet Covid-19 à l'OMS, a demandé qu'elles soient rendues publiques immédiatement[51].

Le gouvernement chinois a longtemps avancé que le virus n'était pas d'origine chinoise[51] et, jusqu'en juin 2021, a nié que des animaux vivants avaient été commercialisés sur le marché de Wuhan[48].

Relation avec l'homme

Exploitation de la fourrure du chien viverrin

Chien viverrin captif.

La fourrure du chien viverrin est très demandée pour sa qualité et l'animal est intensivement chassé au Japon où il représente 11 % des animaux tués[52]. En Russie, l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure a commencé en 1928. À partir des années 1940, on leur a préféré l'élevage de renards roux, plus chers[8]. Une étude de 2004 montre que l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure atteignait 1,5 million d'animaux[53].

En 2011, une vidéo de la Fondation Brigitte-Bardot[54] montre de mauvaises conditions de production de fourrure de chiens viverrins ; vidéo qui marque l'opinion publique[réf. nécessaire], sans provoquer de réaction notable des pouvoirs publics.

En Europe, la fourrure de chien viverrin n'est pas illégale car au sens du droit européen, il n'est pas classé comme un chien (l'espèce Nyctereutes procynoides est seulement un canidé, mais ne fait pas partie du genre Canis). Les associations de défense des animaux ont montré qu'on retrouve facilement de la fourrure de chien viverrin en Europe, notamment dans les boutiques de mode de Londres, ou sous forme d'objets de décoration étiquetés fausse fourrure[55]. Parfois, les marques utilisent sur les étiquettes une appellation volontairement inexacte, mal traduite ou tronquée, comme « raton-laveur » ou en anglais « raccoon » alors que le chien viverrin se nomme « raccoon dog » dans cette langue, pour éviter les refus d’achat qu’induirait l’association avec le chien[56].

En Chine, d'après Reporterre, le nombre de chiens viverrins d'élevage est estimé entre cinq et dix millions d'individus en 2020[57].

Chien viverrin dans l'art et la culture

Au Japon

Le chien viverrin est également un animal très populaire au Japon où de par sa forte proximité avec la population, il tient une place particulière au sein de la culture traditionnelle et contemporaine. 

L’animal, appelé tanuki (狸、たぬき、タヌキ), est présent dans de nombreux récits folkloriques dans lesquels il est décrit comme un animal avec des pouvoirs de métamorphoses à l’instar d’autres animaux comme le renard, dont il est le principal rival.

Grâce à leurs pouvoirs magiques, les chiens viverrins s’amusent à jouer des tours aux humains, sans généralement avoir d’intention réellement malveillantes envers leurs victimes.

Dans la littérature, le chien viverrin possédait de très nombreuses dénominations, ce qui fait qu’il était parfois confondu avec d’autres animaux comme le blaireau japonais sous le nom de mujina (狢、ムジナ) : Les deux animaux ont une apparence et un mode de vie similaire[58],[59].

Dans l’imaginaire populaire, influencé par les ukiyo-e ainsi que par les sculptures en terre cuite. Les chiens viverrins sont généralement représentés comme des personnages bon vivants, portant un chapeau de paille et une gourde de saké, mais surtout caractérisés par leur ventre rebondit sur lequel ils peuvent faire de la musique, ainsi que par leur testicules imposantes qu’ils peuvent agrandir à volonté.

Ces statues de terre cuite ont de multiples significations, apportent notamment amabilité, vigilance, calme, chance et prospérité[60].

Statuette de chien viverrin en terre cuite.

Dans la période contemporaine, le chien viverrin est aussi associé à un être assez minable, faiblard, un peu à l’ouest et menteur qui a toujours des choses à cacher, mais dont il est possible de déceler les intentions rapidement.

Il existe plusieurs expressions japonaises autour du chien viverrin :

  • L’expression tanukijiji (狸じじい) que l’on peut traduire par "vieux renard" désigne une personne dont l’âge l’a rendue rusée, voire malhonnête.
  • L’expression « tanuki ne irisuru » (狸寝入りする) : "Faire le mort", consiste à faire semblant d’être endormi pour s’affranchir d’une tâche. 
  • Le tanuki-gao (狸顔) ou "visage de chien viverrin" est un style de visage féminin rond aux yeux tombants faisant paraître plus jeune et innocent[61].

Le chien viverrin est également un symbole de résistance à la modernité, de la campagne face à la ville, de la spiritualité contre la rationalité, de l’échelle humaine contre l’échelle industrielle, de la localité contre la globalité, des personnes lambda contre les élites influentes. Le chien viverrin peut référer au petit paysan vivant dans sa localité, impliqué malgré lui dans des enjeux qui le dépasse[62].

Notes et références

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Bibliographie

  • Marie-José Duchêne et Marc Artois, Les carnivores introduits: chien viverrin et raton laveur, SFEPM, 1988 (ISBN 978-2905216144)

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Annexes

Articles connexes

Références taxonomiques

Liens externes