« Augustin Barruel » : différence entre les versions

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== Biographie ==
== Biographie ==
=== Premières années et études ===
=== Premières années et études ===
Fils d'Antoine de Barruel, seigneur de Chaix, et de Madeleine Meunier de La Coste, il fait ses humanités au [[Lycée Gabriel-Faure|collège de Tournon]] avant de devenir [[Compagnie de Jésus|jésuite]] le {{Date-|15|octobre|1756|en France}}<ref name="JFFM">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Michel Riquet|lien auteur1=Michel Riquet|auteur2=Johann August Starck|titre=Augustin de Barruel|sous-titre=un jésuite face aux jacobins francs-maçons, 1741-1820|lieu=Paris|éditeur=Beauchesne|année=1989|collection=Religions, société, politique|lire en ligne={{Google Livres|page=10|kvFBGcnHLskC&pg}}|isbn=9782701011974|issn=0339-2279|pages totales=196|passage=10}}.</ref>. Après les années de formation spirituelle, il enseigne en {{5e}} au collège de [[Toulouse]]<ref name="JFFM"/>. C'est là, le {{Date-|2|mars|1764|en France}}, que le surprend le décret de [[Louis XV]] expulsant les jésuites du royaume de France<ref name="JFFM"/>{{rp|11}}. Renvoyé chez ses parents, il apprend que le confesseur de la reine Marie Leszczynska recrute des jésuites français pour la Pologne et s’engage contre les vœux de ses parents<ref name="JFFM"/>{{rp|11}}. Il se rend d'abord en [[Pologne]], puis en [[Bohême]], où il termine ses études de [[théologie]] et est ordonné prêtre à [[Chomutov]] en {{Date-|||1768}}<ref name="JFFM"/>{{rp|11}}. Il enseigne également en [[Moravie]] au collège de [[Uherské Hradiště|Hradiště]], et au [[Académie militaire thérésienne|collège Thérésien de Vienne]]<ref name="JFFM"/>{{rp|11}}, puis revient en France comme précepteur privé d'une famille aristocratique [[slovaque]]. Il se trouve à [[Avignon]] lorsque la [[Compagnie de Jésus]] est supprimée par le pape [[Clément XIV]] le {{Date-|21|juillet|1773|en France}}<ref name="JFFM"/>{{rp|12}}.
Fils d'Antoine de Barruel, seigneur de Chaix, et de Madeleine Meunier de La Coste, il fait ses humanités au [[Lycée Gabriel-Faure|collège de Tournon]] avant de devenir [[Compagnie de Jésus|jésuite]] le {{Date-|15|octobre|1756|en France}}<ref name="JFFM">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Michel Riquet|lien auteur1=Michel Riquet|auteur2=Johann August Starck|titre=Augustin de Barruel|sous-titre=un jésuite face aux jacobins francs-maçons, 1741-1820|éditeur=Beauchesne|collection=Religions, société, politique|lieu=Paris|année=1989|pages totales=196|passage=10|isbn=978-2-7010-1197-4|issn=0339-2279|présentation en ligne={{Google Livres|page=10|kvFBGcnHLskC&pg}}}}.</ref>. Après les années de formation spirituelle, il enseigne en {{5e}} au collège de [[Toulouse]]<ref name="JFFM"/>. C'est là, le {{Date-|2|mars|1764|en France}}, que le surprend le décret de [[Louis XV]] expulsant les jésuites du royaume de France<ref name="JFFM"/>{{rp|11}}. Renvoyé chez ses parents, il apprend que le confesseur de la reine Marie Leszczynska recrute des jésuites français pour la Pologne et s’engage contre les vœux de ses parents<ref name="JFFM"/>{{rp|11}}. Il se rend d'abord en [[Pologne]], puis en [[Bohême]], où il termine ses études de [[théologie]] et est ordonné prêtre à [[Chomutov]] en {{Date-|||1768}}<ref name="JFFM"/>{{rp|11}}. Il enseigne également en [[Moravie]] au collège de [[Uherské Hradiště|Hradiště]], et au [[Académie militaire thérésienne|collège Thérésien de Vienne]]<ref name="JFFM"/>{{rp|11}}, puis revient en France comme précepteur privé d'une famille aristocratique [[slovaque]]. Il se trouve à [[Avignon]] lorsque la [[Compagnie de Jésus]] est supprimée par le pape [[Clément XIV]] le {{Date-|21|juillet|1773|en France}}<ref name="JFFM"/>{{rp|12}}.


=== Écrivain et polémiste ===
=== Écrivain et polémiste ===
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Précepteur des enfants du [[Xavier de Saxe|comte de Lusace]] au [[château de Chaumot]] puis à celui de [[Pont-sur-Seine|Pont-le-Roi]] de {{Date-||juillet|1774|en France}} à {{Date-||mai|1777|en France}}, il y fit l'inventaire de la collection de milliers de manuscrits du prince de Saxe, aujourd'hui conservés à la [[Bibliothèque Mazarine]]<ref name="JFFM"/>{{rp|12}}.
Précepteur des enfants du [[Xavier de Saxe|comte de Lusace]] au [[château de Chaumot]] puis à celui de [[Pont-sur-Seine|Pont-le-Roi]] de {{Date-||juillet|1774|en France}} à {{Date-||mai|1777|en France}}, il y fit l'inventaire de la collection de milliers de manuscrits du prince de Saxe, aujourd'hui conservés à la [[Bibliothèque Mazarine]]<ref name="JFFM"/>{{rp|12}}.


En {{Date-|||1781|en France}}, il publie sous le titre des ''Helviennes'' des lettres [[anti-lumières]] contre les [[encyclopédistes]] et la [[philosophie des Lumières]]<ref name="JFFM"/>{{rp|23}} qui lui attirent les éloges de la presse<ref name="JFFM"/>{{rp|24}}. Il exerce sa verve de polémiste dans le ''Journal ecclésiastique'' dont il est presque le seul rédacteur entre 1788 et 1792<ref name="JFFM"/>{{rp|47}}. D'abord favorable aux idées démocratiques<ref name="JFFM"/>{{rp|56}}, {{Incise|il renonce prudemment à la particule nobiliaire pour éviter la vindicte<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Émile Poulat|auteur2=Louis Gaston de Ségur|auteur3=Jean Pierre Laurant|titre=L’Antimaçonnisme catholique|lieu=Paris|éditeur=Berg International|année=1994|collection=Pensée politique et sciences sociales|lire en ligne={{Google Livres|page=154|5tS3AAAAIAAJ}}|isbn=978-2-90026-983-1|oclc=266074422|pages totales=202|passage=154|format=24 cm}}.</ref>}}, sa vigoureuse opposition à la [[constitution civile du clergé]] le contraint finalement à s'exiler à [[Londres]] en {{Date-|||1792}}<ref name="JFFM"/>{{rp|71}}. Il est tout d'abord hébergé par le philosophe [[Edmund Burke]] qui, bien que [[franc-maçon]], le félicitera pour son ''Mémoire pour servir…'' pourtant [[Antimaçonnisme|antimaçonnique]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur=Carol Margaret Davison|titre=Anti-Semitism and British Gothic Literature|lieu=Basingstoke|éditeur=Palgrave Macmillan|année=2004|lire en ligne={{Google Livres|page=60|aFKCDAAAQBAJ}}|isbn=978-0-23000-603-4|oclc=759639287|pages totales=|passage=60|format=}}.</ref>.
En {{Date-|||1781|en France}}, il publie sous le titre des ''Helviennes'' des lettres [[anti-lumières]] contre les [[encyclopédistes]] et la [[philosophie des Lumières]]<ref name="JFFM"/>{{rp|23}} qui lui attirent les éloges de la presse<ref name="JFFM"/>{{rp|24}}. Il exerce sa verve de polémiste dans le ''Journal ecclésiastique'' dont il est presque le seul rédacteur entre 1788 et 1792<ref name="JFFM"/>{{rp|47}}. D'abord favorable aux idées démocratiques<ref name="JFFM"/>{{rp|56}}, {{Incise|il renonce prudemment à la particule nobiliaire pour éviter la vindicte<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Émile Poulat|auteur2=Louis Gaston de Ségur|auteur3=Jean Pierre Laurant|titre=L’Antimaçonnisme catholique|éditeur=Berg International|collection=Pensée politique et sciences sociales|lieu=Paris|année=1994|pages totales=202|format livre=24 cm|passage=154|isbn=978-2-900269-83-1|oclc=266074422|lire en ligne={{Google Livres|page=154|5tS3AAAAIAAJ}}}}.</ref>}}, sa vigoureuse opposition à la [[constitution civile du clergé]] le contraint finalement à s'exiler à [[Londres]] en {{Date-|||1792}}<ref name="JFFM"/>{{rp|71}}. Il est tout d'abord hébergé par le philosophe [[Edmund Burke]] qui, bien que [[franc-maçon]], le félicitera pour son ''Mémoire pour servir…'' pourtant [[Antimaçonnisme|antimaçonnique]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Carol Margaret Davison|titre=Anti-Semitism and British Gothic Literature|éditeur=Palgrave Macmillan|lieu=Basingstoke|année=2004|pages totales=227|passage=60|isbn=978-0-230-00603-4|oclc=759639287|présentation en ligne={{Google Livres|page=60|aFKCDAAAQBAJ}}}}.</ref>.


Il a tout le loisir qu'il lui faut pour écrire son ''Histoire du clergé pendant la [[Révolution française|Révolution]]'', parue en 1793, qui dénonce la persécution religieuse. Suivent ses ''[[Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme]]'', parus en cinq volumes entre 1797 et 1803, qui connaissent un vif succès et sont traduits en plusieurs langues. Ces ''Mémoires'' développent la thèse d’une révolution [[antichrétienne]] fomentée par les philosophes, les [[francs-maçons]] et les Juifs<ref>[[Pierre Pierrard]], ''L’Église et la Révolution'', {{p.}}117.</ref>.
Il a tout le loisir qu'il lui faut pour écrire son ''Histoire du clergé pendant la [[Révolution française|Révolution]]'', parue en 1793, qui dénonce la persécution religieuse. Suivent ses ''[[Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme]]'', parus en cinq volumes entre 1797 et 1803, qui connaissent un vif succès et sont traduits en plusieurs langues. Ces ''Mémoires'' développent la thèse d’une révolution [[antichrétienne]] fomentée par les philosophes, les [[francs-maçons]] et les Juifs<ref>[[Pierre Pierrard]], ''L’Église et la Révolution'', {{p.}}117.</ref>.
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=== Publication des ''Mémoires'' ===
=== Publication des ''Mémoires'' ===
{{Article détaillé| Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme|Théories du complot Illuminati}}
{{Article détaillé| Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme|Théories du complot Illuminati}}
Les ''Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme''<ref>Ouvrage à succès repris lors de la rédaction des ''[[Les Protocoles des Sages de Sion|Protocoles des Sages de Sion]]'', dans lequel les Illuminati, qui auraient infiltré les loges maçonniques, seront remplacés par les juifs.</ref> en 5 tomes de Barruel soutiennent une [[Théories du complot Illuminati|théorie du complot]]<ref>Publié à [[Londres]], où il est réfugié.</ref> selon laquelle les [[Illuminés de Bavière]]<ref>Groupe radical fondé le {{Date-|1|mai|1776|en France}} par [[Adam Weishaupt]], qui se voulait politiquement subversif.</ref> ont infiltré la [[franc-maçonnerie]] et d'autres sociétés, afin de renverser les pouvoirs en place, aussi bien politiques que religieux, pour asservir l'humanité. La thèse de Barruel veut que la [[Révolution française]] résulte d'un [[complot]] fomenté par les philosophes [[Athéisme|athées]], les nouveaux [[Ordre du Temple|Templiers]], les [[Rose-Croix|Rosicruciens]], les [[Franc-maçonnerie|francs-maçons]], et certains [[Protestantisme|protestants]] contre l'[[Église catholique romaine|Église]] et la royauté, sous l'influence des Illuminés, a connu une postérité considérable dans les milieux [[contre-révolution]]naires<ref>En 2007, l'essayiste nationaliste Philippe Ploncard d'Assac publie ''Le Complot mondialiste'' dans lequel il reprend cette thèse.</ref>. À la même époque, une thèse similaire avait été proposée par l’Écossais [[John Robison]], qui suggérait que la Révolution française avait été suscitée par l'action secrète de la franc-maçonnerie et de ses comparses<ref name="RAMD">{{Ouvrage|langue=en|auteur=Kerry Bolton|titre=Revolution from Above|sous-titre= Manufacturing 'dissent' in the New World Order|lieu=Paris|éditeur=Arktos|année=2011|lire en ligne={{Google Livres|page=21|FWc3eMiO-4QC}}|isbn=978-1-90716-650-1|pages totales=258|passage=21|format=22 cm}}.</ref>. En réalité, les maçons ont plutôt fait profil bas en 1789. Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard, à l'avènement de la {{IIe}} République, naîtra la légende révolutionnaire, grâce à un « profane », Alphonse de Lamartine<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Daniel Ligou|titre=En retard d’une Révolution|périodique=Historia|lien périodique=Historia (revue)|volume=|numéro=93|date=janvier-février 2005|pages=|issn=|lire en ligne=https://www.historia.fr/en-retard-dune-r%C3%A9volution|consulté le=2019-04-19|id=}}.</ref>. Augustin Barruel déclare avoir été lui-même reçu en loge<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=Hervé Hasquin|titre=Les Catholiques belges et la franc-maçonnerie|lieu=Paris|éditeur=Primento|année=2013|lire en ligne={{Google Livres|page=85|I_koAgAAQBAJ}}|isbn=978-2-51101-429-5|pages totales=278|passage=85|format=}}.</ref>. Dans son acception radicale, sa thèse n'a été retenue par aucun historien, à l'exception, peut-être, de [[Louis Blanc]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=|lien auteur=|titre=Les sociétés secrètes et la société|sous-titre=ou Philosophie de l’histoire contemporaine|lieu=Avignon|éditeur=Fr. Seguin|année=1874|tome=1|lire en ligne={{Google Livres|page=267|Kzgf3DCalckC}}|oclc=832258466|pages totales=360|passage=267|format=23 cm}}.</ref>.
Les ''Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme''<ref>Ouvrage à succès repris lors de la rédaction des ''[[Les Protocoles des Sages de Sion|Protocoles des Sages de Sion]]'', dans lequel les Illuminati, qui auraient infiltré les loges maçonniques, seront remplacés par les juifs.</ref> en 5 tomes de Barruel soutiennent une [[Théories du complot Illuminati|théorie du complot]]<ref>Publié à [[Londres]], où il est réfugié.</ref> selon laquelle les [[Illuminés de Bavière]]<ref>Groupe radical fondé le {{Date-|1|mai|1776|en France}} par [[Adam Weishaupt]], qui se voulait politiquement subversif.</ref> ont infiltré la [[franc-maçonnerie]] et d'autres sociétés, afin de renverser les pouvoirs en place, aussi bien politiques que religieux, pour asservir l'humanité. La thèse de Barruel veut que la [[Révolution française]] résulte d'un [[complot]] fomenté par les philosophes [[Athéisme|athées]], les nouveaux [[Ordre du Temple|Templiers]], les [[Rose-Croix|Rosicruciens]], les [[Franc-maçonnerie|francs-maçons]], et certains [[Protestantisme|protestants]] contre l'[[Église catholique romaine|Église]] et la royauté, sous l'influence des Illuminés, a connu une postérité considérable dans les milieux [[contre-révolution]]naires<ref>En 2007, l'essayiste nationaliste Philippe Ploncard d'Assac publie ''Le Complot mondialiste'' dans lequel il reprend cette thèse.</ref>. À la même époque, une thèse similaire avait été proposée par l’Écossais [[John Robison]], qui suggérait que la Révolution française avait été suscitée par l'action secrète de la franc-maçonnerie et de ses comparses<ref name="RAMD">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Kerry Bolton|titre=Revolution from Above|sous-titre=Manufacturing 'dissent' in the New World Order|éditeur=Arktos|lieu=Paris|année=2011|pages totales=258|format livre=22 cm|passage=21|isbn=978-1-907166-50-1|présentation en ligne={{Google Livres|page=21|FWc3eMiO-4QC}}}}.</ref>. En réalité, les maçons ont plutôt fait profil bas en 1789. Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard, à l'avènement de la {{IIe}} République, naîtra la légende révolutionnaire, grâce à un « profane », Alphonse de Lamartine<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Daniel Ligou|titre=En retard d’une Révolution|périodique=Historia|lien périodique=Historia (revue)|volume=|numéro=93|date=janvier-février 2005|pages=|issn=|lire en ligne=https://www.historia.fr/en-retard-dune-r%C3%A9volution|consulté le=2019-04-19|id=}}.</ref>. Augustin Barruel déclare avoir été lui-même reçu en loge<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Hervé Hasquin|titre=Les Catholiques belges et la franc-maçonnerie|sous-titre=De la "rigidité Ratzinger" à la transgression ?|éditeur=Primento|lieu=Paris|année=2013|pages totales=278|passage=85|isbn=978-2-511-01429-5|présentation en ligne={{Google Livres|page=85|I_koAgAAQBAJ}}}}.</ref>. Dans son acception radicale, sa thèse n'a été retenue par aucun historien, à l'exception, peut-être, de [[Louis Blanc]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Les sociétés secrètes et la société|sous-titre=ou Philosophie de l’histoire contemporaine|tome=I|éditeur=Fr. Seguin|lieu=Avignon|année=1874|pages totales=360|format livre=23 cm|passage=267|isbn=|oclc=832258466|lire en ligne={{Google Livres|page=267|Kzgf3DCalckC}}}}.</ref>.


=== Retour en France ===
=== Retour en France ===
Rentré en [[France]] après le [[18 brumaire]], Barruel ne reste pas inactif<ref name="CICL">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=|lien auteur=|titre=Correspondance inédite du prince François-Xavier de Saxe, connu en France sous le nom de comte de Lusace|lieu=Paris|éditeur=J.-B. Dumoulin|année=1874|tome=|lire en ligne={{Google Livres|page=50|3cKG2amQffgC}}|oclc=419690600|pages totales=|passage=50|format=1 vol. ; in-8}}.</ref>. En {{Date-|||1803|en France}}, il publie une [[apologie]] du [[Concordat]], ''Du Pape et de ses droits religieux'', qui lui vaut d'être nommé chanoine de la cathédrale de Paris par [[Napoléon Ier|Napoléon]]<ref name="CICL"/>. Cette lune de miel avec le pouvoir napoléonien ne dure pas. Il est emprisonné, en {{Date-|||1811|en France}}, pour avoir soutenu [[Pie VII]], qui s'opposait à la nomination de [[Jean-Sifrein Maury]] comme archevêque de Paris<ref name="ARJE">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=|lien auteur=|titre=L’Ami de la religion|sous-titre=journal ecclésiastique, politique et littéraire|lieu=Paris|éditeur=A. LeClere|année=1817|tome=13|lire en ligne={{Google Livres|page=245|8gw2AAAAMAAJ}}|isbn=|pages totales=|passage=245|format=}}.</ref>
Rentré en [[France]] après le [[18 brumaire]], Barruel ne reste pas inactif<ref name="CICL">{{Ouvrage|langue=fr|titre=Correspondance inédite du prince François-Xavier de Saxe, connu en France sous le nom de comte de Lusace|éditeur=J.-B. Dumoulin|lieu=Paris|année=1874|format livre=1 vol. ; in-8|passage=50|isbn=|oclc=419690600|lire en ligne={{Google Livres|page=50|3cKG2amQffgC}}}}.</ref>. En {{Date-|||1803|en France}}, il publie une [[apologie]] du [[Concordat]], ''Du Pape et de ses droits religieux'', qui lui vaut d'être nommé chanoine de la cathédrale de Paris par [[Napoléon Ier|Napoléon]]<ref name="CICL"/>. Cette lune de miel avec le pouvoir napoléonien ne dure pas. Il est emprisonné, en {{Date-|||1811|en France}}, pour avoir soutenu [[Pie VII]], qui s'opposait à la nomination de [[Jean-Sifrein Maury]] comme archevêque de Paris<ref name="ARJE">{{Ouvrage|langue=fr|titre=L’Ami de la religion|sous-titre=journal ecclésiastique, politique et littéraire|tome={XIII}|éditeur=A. LeClere|lieu=Paris|année=1817|passage=245|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|page=245|8gw2AAAAMAAJ}}}}.</ref>


Le {{Date-|20|aout|1806|en France}}, il reçoit à Paris une lettre de [[Florence]] provenant d'un soldat italien, Giovanni Battista Simonini<ref>Sur Giovanni Battista Simonini, voir {{en}} Reinhard Markner, « Giovanni Battista Simonini : Shards from the Disputed Life of an Italian Anti-Semite », dans Marina Ciccarini, Nicoletta Marcialis e Giorgio Ziffer (dir.), ''Kesarevo Kesarju. Scritti in onore di Cesare G. De Michelis'', Florence, 2014, p. 311-319.</ref>, dans laquelle ce dernier exprime la satisfaction que lui a procuré la lecture de ses ''Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme''. Il tient toutefois à évoquer un témoignage personnel qui prend la forme d'une [[théorie du complot juif]] évoquant la thèse de la [[judéo-maçonnerie]], la maçonnerie étant sous la direction du judaïsme<ref>[[Umberto Eco]] a incorporé Augustin Barruel et la lettre de Giovanni Battista Simonini dans la trame de son roman ''[[Le Cimetière de Prague]]''.</ref>. Selon [[Pierre-André Taguieff]], Barruel aurait lui-même forgé les lettres de Simonini<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Pierre-André Taguieff|lien auteur=Pierre-André Taguieff|titre=L’invention du « complot judéo-maçonnique|sous-titre=Avatars d’un mythe apocalyptique moderne|périodique=Revue d’Histoire de la Shoah|volume=1|numéro=198|date=2013|pages=23-97|issn=|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2013-1-page-23.htm|consulté le=2018-5-29|id=}}</ref>. Barruel transmet la lettre au pape [[Pie VII]], qui lui répond par son secrétaire, puis au roi [[Louis XVIII]]<ref>[[Aleksander Dmitrievich Netchvolodow]], ''L'Empereur Nicolas II et les Juifs'', Étienne Chiron, Paris, 1924, ASIN B001D7RNEA, {{p.|231-236}}.</ref>{{,}}<ref>Ces correspondances ont été publiées pour la première fois en {{Date-|||1882}}, dans la revue ''[[La Civiltà Cattolica]]. Voir ''[[Nicolas Deschamps]], ''Les Sociétés Secrètes et la Société'', III, {{p.|661}}.</ref>.
Le {{Date-|20|aout|1806|en France}}, il reçoit à Paris une lettre de [[Florence]] provenant d'un soldat italien, Giovanni Battista Simonini<ref>Sur Giovanni Battista Simonini, voir {{en}} Reinhard Markner, « Giovanni Battista Simonini : Shards from the Disputed Life of an Italian Anti-Semite », dans Marina Ciccarini, Nicoletta Marcialis e Giorgio Ziffer (dir.), ''Kesarevo Kesarju. Scritti in onore di Cesare G. De Michelis'', Florence, 2014, p. 311-319.</ref>, dans laquelle ce dernier exprime la satisfaction que lui a procuré la lecture de ses ''Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme''. Il tient toutefois à évoquer un témoignage personnel qui prend la forme d'une [[théorie du complot juif]] évoquant la thèse de la [[judéo-maçonnerie]], la maçonnerie étant sous la direction du judaïsme<ref>[[Umberto Eco]] a incorporé Augustin Barruel et la lettre de Giovanni Battista Simonini dans la trame de son roman ''[[Le Cimetière de Prague]]''.</ref>. Selon [[Pierre-André Taguieff]], Barruel aurait lui-même forgé les lettres de Simonini<ref>{{Article|langue=fr|auteur=Pierre-André Taguieff|lien auteur=Pierre-André Taguieff|titre=L’invention du « complot judéo-maçonnique|sous-titre=Avatars d’un mythe apocalyptique moderne|périodique=Revue d’Histoire de la Shoah|volume=1|numéro=198|date=2013|pages=23-97|issn=|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-revue-d-histoire-de-la-shoah-2013-1-page-23.htm|consulté le=2018-5-29|id=}}</ref>. Barruel transmet la lettre au pape [[Pie VII]], qui lui répond par son secrétaire, puis au roi [[Louis XVIII]]<ref>[[Aleksander Dmitrievich Netchvolodow]], ''L'Empereur Nicolas II et les Juifs'', Étienne Chiron, Paris, 1924, ASIN B001D7RNEA, {{p.|231-236}}.</ref>{{,}}<ref>Ces correspondances ont été publiées pour la première fois en {{Date-|||1882}}, dans la revue ''[[La Civiltà Cattolica]]. Voir ''[[Nicolas Deschamps]], ''Les Sociétés Secrètes et la Société'', III, {{p.|661}}.</ref>.
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* Traduction du latin de M. l'[[Ruđer Josip Bošković|abbé Boscovich]], ''Les Éclipses, poème en six chants'', Paris, Valade et Laporte, 1779.
* Traduction du latin de M. l'[[Ruđer Josip Bošković|abbé Boscovich]], ''Les Éclipses, poème en six chants'', Paris, Valade et Laporte, 1779.
* ''Les Helviennes, ou Lettres provinciales philosophiques'', Amsterdam et Paris, Laporte, 1781 ; Amsterdam et Paris, Moutard, 2 vol., 1784 et {{3e|vol}}., 1784-1785 ; Amsterdam et Paris, Briant, vol. 4-5, 1788 ; {{7e}} éd. Paris, Pailleux, 1830 [https://archive.org/details/leshelviennesoul01barr Vol. 1], [https://archive.org/details/leshelviennesoul02barr Vol. 2], [https://archive.org/details/leshelviennesoul03barr Vol. 3] et [https://archive.org/details/leshelviennesoul04barr Vol. 4], {{6e|édition}} de 1833 disponibles sur [[Internet Archive]].
* ''Les Helviennes, ou Lettres provinciales philosophiques'', Amsterdam et Paris, Laporte, 1781 ; Amsterdam et Paris, Moutard, 2 vol., 1784 et {{3e|vol}}., 1784-1785 ; Amsterdam et Paris, Briant, vol. 4-5, 1788 ; {{7e}} éd. Paris, Pailleux, 1830 [https://archive.org/details/leshelviennesoul01barr Vol. 1], [https://archive.org/details/leshelviennesoul02barr Vol. 2], [https://archive.org/details/leshelviennesoul03barr Vol. 3] et [https://archive.org/details/leshelviennesoul04barr Vol. 4], {{6e|édition}} de 1833 disponibles sur [[Internet Archive]].
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Lettres sur le divorce, à un député de l'Assemblée nationale|sous-titre=ou bien, Réfutation d'un ouvrage ayant pour titre : « Du Divorce »|lieu=Paris|éditeur=Crapart|année=1789|tome=|lire en ligne={{Google Livres|FKyV_nlGaxwC}}|oclc=782145755|pages totales=42|format=20 cm}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Lettres sur le divorce, à un député de l'Assemblée nationale|sous-titre=ou bien, Réfutation d'un ouvrage ayant pour titre : « Du Divorce »|éditeur=Crapart|lieu=Paris|année=1789|pages totales=42|format livre=20 cm|isbn=|oclc=782145755|lire en ligne={{Google Livres|FKyV_nlGaxwC}}}}.
* ''Le Patriote véridique, ou discours sur les vraies causes de la révolution actuelle'', Paris, Crapart, 1789, {{Gallica|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111208b}}.
* ''Le Patriote véridique, ou discours sur les vraies causes de la révolution actuelle'', Paris, Crapart, 1789, {{Gallica|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111208b}}.
* ''Le Plagiat du Comité soi-disant ecclésiastique de l'Assemblée nationale, ou Décret de Julien l'Apostat, formant les bases de la Constitution civile du Clergé français, suivi des représentations de saint Grégoire de Nazianze'', Antioche et Autun, Imprimerie impériale, 1790, {{Gallica|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k460754}}.
* ''Le Plagiat du Comité soi-disant ecclésiastique de l'Assemblée nationale, ou Décret de Julien l'Apostat, formant les bases de la Constitution civile du Clergé français, suivi des représentations de saint Grégoire de Nazianze'', Antioche et Autun, Imprimerie impériale, 1790, {{Gallica|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k460754}}.
* ''Les Vrais Principes sur le mariage, opposés au rapport de M. Durand de Maillane et servant de suite aux lettres sur le divorce'', Paris, Crapart, 1790, {{Gallica|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k427513}}.
* ''Les Vrais Principes sur le mariage, opposés au rapport de M. Durand de Maillane et servant de suite aux lettres sur le divorce'', Paris, Crapart, 1790, {{Gallica|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k427513}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=De la conduite des curés dans les circonstances présentes|sous-titre=Lettre d'un curé de campagne à son confrère, député à l'Assemblée nationale, sur la conduite à tenir par les pasteurs des âmes, dans les affaires du jour|lieu=Paris|éditeur=Crapart|année=1790|tome=|lire en ligne={{Google Livres|Rwihy8gGnkMC}}|pages totales=|passage=|format=}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=De la conduite des curés dans les circonstances présentes|sous-titre=Lettre d'un curé de campagne à son confrère, député à l'Assemblée nationale, sur la conduite à tenir par les pasteurs des âmes, dans les affaires du jour|éditeur=Crapart|lieu=Paris|année=1790|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|Rwihy8gGnkMC}}}}.
* ''Développement du serment exigé des prêtres en fonction par l'Assemblée nationale'', Paris, Craparad, 1790, [https://archive.org/details/developpementdus00barr disponible] sur [[Internet Archive]].
* ''Développement du serment exigé des prêtres en fonction par l'Assemblée nationale'', Paris, Craparad, 1790, [https://archive.org/details/developpementdus00barr disponible] sur [[Internet Archive]].
* ''Question nationale sur l'autorité et sur les droits du peuple dans le gouvernement'', Paris, Craparad, 1791, {{Gallica|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111213s}}.
* ''Question nationale sur l'autorité et sur les droits du peuple dans le gouvernement'', Paris, Craparad, 1791, {{Gallica|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111213s}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Question décisive sur les pouvoirs ou la juridiction des nouveaux pasteurs|sous-titre=|lieu=Paris|éditeur=Crapart|année=1791|tome=|lire en ligne={{Google Livres|aKRLY0gTDG0C}}|isbn=|pages totales=|passage=|format=}}.
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* ''Développement du second serment appelé civique, décrété le 16 et le 29 novembre 1791'', Paris, Crapard, 1791 ; Pergamon press, « Les archives de la Révolution française », 1989.
* ''Développement du second serment appelé civique, décrété le 16 et le 29 novembre 1791'', Paris, Crapard, 1791 ; Pergamon press, « Les archives de la Révolution française », 1989.
* ''Préjugés légitimes sur la constitution civile du clergé et sur le serment exigé des fonctionnaires publics'', Paris, Crapart, 1791.
* ''Préjugés légitimes sur la constitution civile du clergé et sur le serment exigé des fonctionnaires publics'', Paris, Crapart, 1791.
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* ''Lettres inédites de Barruel à son retour d’exil (1802-1806)'', publiées par Abel Dechêne, Aubenas, C. Habauzit, 1923.
* ''Lettres inédites de Barruel à son retour d’exil (1802-1806)'', publiées par Abel Dechêne, Aubenas, C. Habauzit, 1923.
;Traductions des ''Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme''
;Traductions des ''Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme''
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Memoirs illustrating the history of Jacobinism|traducteur=Robert Clifford|lieu=London|éditeur=E. Booker|année=1798|lire en ligne=|champ libre=Extraits : ''The Antichristian and antisocial conspiracy, on extract from the French of the Abbe Barruel to which is prefixed, Jachin and Boaz, or, An authentic key to the door of Free-masonry, ancient and modern'', Lancaster [Pa], Joseph Ehrenfried, 1812|pages totales=|passage=|format=4 vol}}.
* {{Ouvrage|langue=en|traducteur=Robert Clifford|champ libre=Extraits : ''The Antichristian and antisocial conspiracy, on extract from the French of the Abbe Barruel to which is prefixed, Jachin and Boaz, or, An authentic key to the door of Free-masonry, ancient and modern'', Lancaster [Pa], Joseph Ehrenfried, 1812|titre=Memoirs illustrating the history of Jacobinism|éditeur=E. Booker|lieu=Londres|année=1798|format=4 vol|isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=en|titre=Memoirs illustrating the history of Jacobinism|sous-titre=|lieu=First American Édition, from the second London édition, New York|éditeur=Hudson & Goodwin|année=1799|champ libre=Selections from the Abbe Barruel’s “Memoirs Illustrating the history of Jacobinism”, Pittsfield [Mass.], Phinehas Allen, 1802|lire en ligne=|isbn=|pages totales=|passage=|format=}}.
* {{Ouvrage|langue=en|champ libre=Selections from the Abbe Barruel’s “Memoirs Illustrating the history of Jacobinism”, Pittsfield [Mass.], Phinehas Allen, 1802|titre=Memoirs illustrating the history of Jacobinism|éditeur=Hudson & Goodwin|lieu=First American Édition, from the second London édition, New York|année=1799|isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=ca|titre=Memorias para servir á la historia del jacobinismo|sous-titre=|lieu=Perpignan|éditeur=J. Alzine|année=1827|traducteur=Fr. Raymundo Strauch y Vidal|lire en ligne=|isbn=|pages totales=|passage=|format=}}.
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* {{Ouvrage|langue=it|titre=Storia del giacobinismo|sous-titre=massoneria e illuminati di Baviera|lieu=|éditeur=Carmagnola|année=1852|traducteur=Pietro Barbiè|champ libre=rééd. avec une préface de Albert Cesaro Ambesi, Carmagnola, G. Oggero, 1989|lire en ligne=|isbn=|pages totales=|passage=|format=}}.
* {{Ouvrage|langue=it|traducteur=Pietro Barbiè|champ libre=rééd. avec une préface de Albert Cesaro Ambesi, Carmagnola, G. Oggero, 1989|titre=Storia del giacobinismo|sous-titre=massoneria e illuminati di Baviera|éditeur=Carmagnola|année=1852|isbn=}}.
* {{Ouvrage|langue=pt|titre=O segredo revelado ou Manifestação do systema dos Pedreiros Livres e Illuminados, e sua influencia na fatal revolução franceza'', obra extrahida das Memorias para a Historia do jacobinismo do abbade Barruel|lieu=Lisbonne|éditeur=Imp. Regia|année=1809-1810|traducteur=José Agostinho de Macedo|lire en ligne=|isbn=|pages totales=|passage=|format=}}.
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== Références ==
== Références ==
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* Christian Lagrave, « L’abbé Barruel, ses idées et leurs sources », ''Le Sel de la terre'', Avrillé, {{n°|55}}, janvier 2006, {{p.|210-232}}.
* Christian Lagrave, « L’abbé Barruel, ses idées et leurs sources », ''Le Sel de la terre'', Avrillé, {{n°|55}}, janvier 2006, {{p.|210-232}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur=Jacques-Alphonse Mahul|lien auteur=Jacques-Alphonse Mahul|titre=Annuaire nécrologique|sous-titre=ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques|lieu=Paris|éditeur=Baudoin|année=1821|numéro de série=1re|lire en ligne={{Google Livres|page=6|e_sMAAAAYAAJ}}|isbn=|pages totales=|passage=6-11|format=}}.
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* {{de}} Sylva Schaeper-Wimmer, ''Augustin Barruel, S.J. (1741–1820) : Studien zu Biographie und Werk,'' Francfort-sur-le-Main, Lang, 1985.
* {{de}} Sylva Schaeper-Wimmer, ''Augustin Barruel, S.J. (1741–1820) : Studien zu Biographie und Werk,'' Francfort-sur-le-Main, Lang, 1985.


Version du 9 décembre 2019 à 18:02

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Barruel.

Augustin de Barruel
Augustin Barruel par Auguste Pidoux.
Biographie
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Blason
Œuvres principales

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Augustin de Barruel, appelé Augustin Barruel, né à Villeneuve-de-Berg le et mort à Paris le , est un prêtre jésuite, et essayiste polémiste catholique français.

Ses travaux consistent à affirmer que la Révolution française n'a pas été un mouvement de révolte spontanée du peuple, mais un processus organisé pendant plusieurs décennies dans des loges et dans des clubs — en particulier celui des Jacobins — afin de permettre à la bourgeoisie libérale de s'emparer du pouvoir. Barruel explique la Révolution par le complotisme contre les tenants d'une révolution spontanée et populaire.

Biographie

Premières années et études

Fils d'Antoine de Barruel, seigneur de Chaix, et de Madeleine Meunier de La Coste, il fait ses humanités au collège de Tournon avant de devenir jésuite le [1]. Après les années de formation spirituelle, il enseigne en 5e au collège de Toulouse[1]. C'est là, le , que le surprend le décret de Louis XV expulsant les jésuites du royaume de France[1]:11. Renvoyé chez ses parents, il apprend que le confesseur de la reine Marie Leszczynska recrute des jésuites français pour la Pologne et s’engage contre les vœux de ses parents[1]:11. Il se rend d'abord en Pologne, puis en Bohême, où il termine ses études de théologie et est ordonné prêtre à Chomutov en [1]:11. Il enseigne également en Moravie au collège de Hradiště, et au collège Thérésien de Vienne[1]:11, puis revient en France comme précepteur privé d'une famille aristocratique slovaque. Il se trouve à Avignon lorsque la Compagnie de Jésus est supprimée par le pape Clément XIV le [1]:12.

Écrivain et polémiste

Devenu prêtre séculier par la force du décret pontifical, Barruel survit comme précepteur et se met à écrire. Il prend pension aux Missions étrangères, publie des vers en faveur de l'avènement de Louis XVI et collabore à L'Année littéraire de Fréron entre et [1]:12.

Le comte de Lusace.

Précepteur des enfants du comte de Lusace au château de Chaumot puis à celui de Pont-le-Roi de à , il y fit l'inventaire de la collection de milliers de manuscrits du prince de Saxe, aujourd'hui conservés à la Bibliothèque Mazarine[1]:12.

En , il publie sous le titre des Helviennes des lettres anti-lumières contre les encyclopédistes et la philosophie des Lumières[1]:23 qui lui attirent les éloges de la presse[1]:24. Il exerce sa verve de polémiste dans le Journal ecclésiastique dont il est presque le seul rédacteur entre 1788 et 1792[1]:47. D'abord favorable aux idées démocratiques[1]:56, — il renonce prudemment à la particule nobiliaire pour éviter la vindicte[2] —, sa vigoureuse opposition à la constitution civile du clergé le contraint finalement à s'exiler à Londres en [1]:71. Il est tout d'abord hébergé par le philosophe Edmund Burke qui, bien que franc-maçon, le félicitera pour son Mémoire pour servir… pourtant antimaçonnique[3].

Il a tout le loisir qu'il lui faut pour écrire son Histoire du clergé pendant la Révolution, parue en 1793, qui dénonce la persécution religieuse. Suivent ses Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme, parus en cinq volumes entre 1797 et 1803, qui connaissent un vif succès et sont traduits en plusieurs langues. Ces Mémoires développent la thèse d’une révolution antichrétienne fomentée par les philosophes, les francs-maçons et les Juifs[4].

Publication des Mémoires

Articles détaillés : Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme et Théories du complot Illuminati.

Les Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme[5] en 5 tomes de Barruel soutiennent une théorie du complot[6] selon laquelle les Illuminés de Bavière[7] ont infiltré la franc-maçonnerie et d'autres sociétés, afin de renverser les pouvoirs en place, aussi bien politiques que religieux, pour asservir l'humanité. La thèse de Barruel veut que la Révolution française résulte d'un complot fomenté par les philosophes athées, les nouveaux Templiers, les Rosicruciens, les francs-maçons, et certains protestants contre l'Église et la royauté, sous l'influence des Illuminés, a connu une postérité considérable dans les milieux contre-révolutionnaires[8]. À la même époque, une thèse similaire avait été proposée par l’Écossais John Robison, qui suggérait que la Révolution française avait été suscitée par l'action secrète de la franc-maçonnerie et de ses comparses[9]. En réalité, les maçons ont plutôt fait profil bas en 1789. Ce n’est qu’un demi-siècle plus tard, à l'avènement de la IIe République, naîtra la légende révolutionnaire, grâce à un « profane », Alphonse de Lamartine[10]. Augustin Barruel déclare avoir été lui-même reçu en loge[11]. Dans son acception radicale, sa thèse n'a été retenue par aucun historien, à l'exception, peut-être, de Louis Blanc[12].

Retour en France

Rentré en France après le 18 brumaire, Barruel ne reste pas inactif[13]. En , il publie une apologie du Concordat, Du Pape et de ses droits religieux, qui lui vaut d'être nommé chanoine de la cathédrale de Paris par Napoléon[13]. Cette lune de miel avec le pouvoir napoléonien ne dure pas. Il est emprisonné, en , pour avoir soutenu Pie VII, qui s'opposait à la nomination de Jean-Sifrein Maury comme archevêque de Paris[14]

Le , il reçoit à Paris une lettre de Florence provenant d'un soldat italien, Giovanni Battista Simonini[15], dans laquelle ce dernier exprime la satisfaction que lui a procuré la lecture de ses Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme. Il tient toutefois à évoquer un témoignage personnel qui prend la forme d'une théorie du complot juif évoquant la thèse de la judéo-maçonnerie, la maçonnerie étant sous la direction du judaïsme[16]. Selon Pierre-André Taguieff, Barruel aurait lui-même forgé les lettres de Simonini[17]. Barruel transmet la lettre au pape Pie VII, qui lui répond par son secrétaire, puis au roi Louis XVIII[18],[19].

Dès que la Compagnie de Jésus est rétablie par le pape Pie VII, en aout 1814, Barruel demande à Pierre de Clorivière, supérieur religieux en France, d'y être réadmis. Par décision du supérieur général, il doit cependant faire à nouveau une année de noviciat. Il accomplit donc, de 1815 à 1816, à 73 ans et malgré son âge, son noviciat, à Saint-Acheul et prononce sa profession définitive le [20]. Quatre ans plus tard Augustin Barruel meurt, à près de 80 ans.

Publications

  • Ode sur le glorieux avènement de Louis-Auguste au trône, présenté à la Reine, Paris, Valade, 1774, lire en ligne sur Gallica.
  • Traduction du latin de M. l'abbé Boscovich, Les Éclipses, poème en six chants, Paris, Valade et Laporte, 1779.
  • Les Helviennes, ou Lettres provinciales philosophiques, Amsterdam et Paris, Laporte, 1781 ; Amsterdam et Paris, Moutard, 2 vol., 1784 et 3e vol., 1784-1785 ; Amsterdam et Paris, Briant, vol. 4-5, 1788 ; 7e éd. Paris, Pailleux, 1830 Vol. 1, Vol. 2, Vol. 3 et Vol. 4, 6e édition de 1833 disponibles sur Internet Archive.
  • Lettres sur le divorce, à un député de l'Assemblée nationale : ou bien, Réfutation d'un ouvrage ayant pour titre : « Du Divorce », Paris, Crapart, , 42 p., 20 cm (OCLC 782145755, lire en ligne).
  • Le Patriote véridique, ou discours sur les vraies causes de la révolution actuelle, Paris, Crapart, 1789, lire en ligne sur Gallica.
  • Le Plagiat du Comité soi-disant ecclésiastique de l'Assemblée nationale, ou Décret de Julien l'Apostat, formant les bases de la Constitution civile du Clergé français, suivi des représentations de saint Grégoire de Nazianze, Antioche et Autun, Imprimerie impériale, 1790, lire en ligne sur Gallica.
  • Les Vrais Principes sur le mariage, opposés au rapport de M. Durand de Maillane et servant de suite aux lettres sur le divorce, Paris, Crapart, 1790, lire en ligne sur Gallica.
  • De la conduite des curés dans les circonstances présentes : Lettre d'un curé de campagne à son confrère, député à l'Assemblée nationale, sur la conduite à tenir par les pasteurs des âmes, dans les affaires du jour, Paris, Crapart, (lire en ligne).
  • Développement du serment exigé des prêtres en fonction par l'Assemblée nationale, Paris, Craparad, 1790, disponible sur Internet Archive.
  • Question nationale sur l'autorité et sur les droits du peuple dans le gouvernement, Paris, Craparad, 1791, lire en ligne sur Gallica.
  • Question décisive sur les pouvoirs ou la juridiction des nouveaux pasteurs, Paris, Crapart, (lire en ligne).
  • Développement du second serment appelé civique, décrété le 16 et le 29 novembre 1791, Paris, Crapard, 1791 ; Pergamon press, « Les archives de la Révolution française », 1989.
  • Préjugés légitimes sur la constitution civile du clergé et sur le serment exigé des fonctionnaires publics, Paris, Crapart, 1791.
  • (éd.) Collection ecclésiastique ou recueil complet des ouvrages faits depuis l'ouverture des états généraux, relativement au clergé, à sa constitution civile, décrétée par l'Assemblée Nationale, sanctionnée par le roi, Paris, Crapart, 1791-1793.
  • Lettre pastorale de M. l'évêque d'Evreux, à ses diocésains. En leur adressant l'Apologie de la conduite du Pape, dans les circonstances présentes, Paris, Crapart, 1792.
  • Histoire du clergé pendant la Révolution française, Londres, J. Debrett, 1793 ; Ferrare, Pomatelli, 1794 ; Londres et Anvers, C.-H. de Vos, 1794 ; Londres et Paris, 1797.
  • Histoire du clergé pendant la Révolution française, 2 vol., Londres et Paris, Chez les libraires, 1797.
  • Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, Hambourg, 5 vol., P. Fauche, 1798-1799.
Rééditions : Hambourg, P. Fauche, 1803 ; édition revue et corrigée, 1818 ; abrégé par E. Perrenet éd. Paris, La Renaissance française, 1911 ; avec une introduction de Christian Lagrave, Diffusion de la pensée française, « Les Maîtres de la Contre-révolution », 1974 ; extraits sous le titre : Spartacus Weishaupt, fondateur des Illuminés de Bavière, Ventabren, Les Rouyat, 1979 ; Pergamon press, « Les archives de la Révolution française », 1989 ; Éditions de Chiré, « Les Maîtres de la Contre-révolution », 2 t., 2005.
  • Abrégé des Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, 2 vol., Londres, P. Le Boussonnier, 1798, 1799 ; Luxembourg, 1800 ; Hambourg, P. Fauche, 1800, 1801 ; Paris, A. Le Clère, 1817.
  • Lettres d'un voyageur à l'abbé Barruel, ou nouveaux documents pour ses mémoires, nouvelles découvertes faites en Allemagne, anecdotes sur quelques grands personnages de ce pays, chronique de la secte, etc. (1er juin-1er novembre 1799), Londres, Dulau, 1800.
  • Du Pape et de ses droits religieux, à l'occasion du Concordat, 2 vol., Paris, Crapart, 1803.
  • Trois propositions sur l’Église de France, établie en vertu du concordat, Londres, J. Booker, 1804.
  • Du Principe et de l'obstination des Jacobins, en réponse au sénateur Grégoire, Paris, 1814 ; trad. italienne : Del principio e della ostinazione dei Giacobini ; risposta dell’abate Barruel al senator Gregoire, Torino, Galletti, 1814.
  • Réplique pacifique aux trois avocats de M. le sénateur Grégoire, Paris, [s. n.], 1814.
  • (éd.) Recueil précieux pour les historiens de ce temps, ou choix de brochures et de pamphlets sur les personnages et les événements de la Révolution à dater de la première abdication de Buon aparte jusqu'au moment présent, 4 vol., Paris, Chez les marchands de nouveautés, 1815.
  • Réponse a l’avocat de la Petite-Église, Laval, Portier, 1818.
  • Lettres inédites de Barruel à son retour d’exil (1802-1806), publiées par Abel Dechêne, Aubenas, C. Habauzit, 1923.
Traductions des Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme
  • (en) Memoirs illustrating the history of Jacobinism (trad. Robert Clifford, Extraits : The Antichristian and antisocial conspiracy, on extract from the French of the Abbe Barruel to which is prefixed, Jachin and Boaz, or, An authentic key to the door of Free-masonry, ancient and modern, Lancaster [Pa], Joseph Ehrenfried, 1812), Londres, E. Booker, , 4 vol.
  • (en) Memoirs illustrating the history of Jacobinism (Selections from the Abbe Barruel’s “Memoirs Illustrating the history of Jacobinism”, Pittsfield [Mass.], Phinehas Allen, 1802), First American Édition, from the second London édition, New York, Hudson & Goodwin, .
  • (ca) Memorias para servir á la historia del jacobinismo (trad. Fr. Raymundo Strauch y Vidal), Perpignan, J. Alzine, .
  • (it) Storia del giacobinismo : massoneria e illuminati di Baviera (trad. Pietro Barbiè, rééd. avec une préface de Albert Cesaro Ambesi, Carmagnola, G. Oggero, 1989), Carmagnola, .
  • (pt) O segredo revelado ou Manifestação do systema dos Pedreiros Livres e Illuminados, e sua influencia na fatal revolução franceza, obra extrahida das Memorias para a Historia do jacobinismo do abbade Barruel (trad. José Agostinho de Macedo), Lisbonne, Imp. Regia, 1809-1810.

Références

  1. ↑ a b c d e f g h i j k l m et n Michel Riquet et Johann August Starck, Augustin de Barruel : un jésuite face aux jacobins francs-maçons, 1741-1820, Paris, Beauchesne, coll. « Religions, société, politique », , 196 p. (ISBN 978-2-7010-1197-4, ISSN 0339-2279, présentation en ligne), p. 10.
  2. ↑ Émile Poulat, Louis Gaston de Ségur et Jean Pierre Laurant, L’Antimaçonnisme catholique, Paris, Berg International, coll. « Pensée politique et sciences sociales », , 202 p., 24 cm (ISBN 978-2-900269-83-1, OCLC 266074422, lire en ligne), p. 154.
  3. ↑ (en) Carol Margaret Davison, Anti-Semitism and British Gothic Literature, Basingstoke, Palgrave Macmillan, , 227 p. (ISBN 978-0-230-00603-4, OCLC 759639287, présentation en ligne), p. 60.
  4. ↑ Pierre Pierrard, L’Église et la Révolution, p. 117.
  5. ↑ Ouvrage à succès repris lors de la rédaction des Protocoles des Sages de Sion, dans lequel les Illuminati, qui auraient infiltré les loges maçonniques, seront remplacés par les juifs.
  6. ↑ Publié à Londres, où il est réfugié.
  7. ↑ Groupe radical fondé le par Adam Weishaupt, qui se voulait politiquement subversif.
  8. ↑ En 2007, l'essayiste nationaliste Philippe Ploncard d'Assac publie Le Complot mondialiste dans lequel il reprend cette thèse.
  9. ↑ (en) Kerry Bolton, Revolution from Above : Manufacturing 'dissent' in the New World Order, Paris, Arktos, , 258 p., 22 cm (ISBN 978-1-907166-50-1, présentation en ligne), p. 21.
  10. ↑ Daniel Ligou, « En retard d’une Révolution », Historia, no 93,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. ↑ Hervé Hasquin, Les Catholiques belges et la franc-maçonnerie : De la "rigidité Ratzinger" à la transgression ?, Paris, Primento, , 278 p. (ISBN 978-2-511-01429-5, présentation en ligne), p. 85.
  12. ↑ Les sociétés secrètes et la société : ou Philosophie de l’histoire contemporaine, t. I, Avignon, Fr. Seguin, , 360 p., 23 cm (OCLC 832258466, lire en ligne), p. 267.
  13. ↑ a et b Correspondance inédite du prince François-Xavier de Saxe, connu en France sous le nom de comte de Lusace, Paris, J.-B. Dumoulin, , 1 vol. ; in-8 (OCLC 419690600, lire en ligne), p. 50.
  14. ↑ L’Ami de la religion : journal ecclésiastique, politique et littéraire, t. {XIII}, Paris, A. LeClere, (lire en ligne), p. 245.
  15. ↑ Sur Giovanni Battista Simonini, voir (en) Reinhard Markner, « Giovanni Battista Simonini : Shards from the Disputed Life of an Italian Anti-Semite », dans Marina Ciccarini, Nicoletta Marcialis e Giorgio Ziffer (dir.), Kesarevo Kesarju. Scritti in onore di Cesare G. De Michelis, Florence, 2014, p. 311-319.
  16. ↑ Umberto Eco a incorporé Augustin Barruel et la lettre de Giovanni Battista Simonini dans la trame de son roman Le Cimetière de Prague.
  17. ↑ Pierre-André Taguieff, « L’invention du « complot judéo-maçonnique : Avatars d’un mythe apocalyptique moderne », Revue d’Histoire de la Shoah, vol. 1, no 198,‎ , p. 23-97 (lire en ligne, consulté le )
  18. ↑ Aleksander Dmitrievich Netchvolodow, L'Empereur Nicolas II et les Juifs, Étienne Chiron, Paris, 1924, ASIN B001D7RNEA, p. 231-236.
  19. ↑ Ces correspondances ont été publiées pour la première fois en , dans la revue La Civiltà Cattolica. Voir Nicolas Deschamps, Les Sociétés Secrètes et la Société, III, p. 661.
  20. ↑ Joseph Burnichon, La Compagnie de Jésus en France ; histoire d’un siècle (1814-1914), t. Ier, Paris, Gabriel Beauchesne, 1914, p. 73-76.

Bibliographie

  • Christian Lagrave, « L’abbé Barruel, ses idées et leurs sources », Le Sel de la terre, Avrillé, no 55, janvier 2006, p. 210-232.
  • Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique : ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, Paris, Baudoin, (lire en ligne), p. 6-11.
  • Michel Riquet et Johann August Starck, Augustin de Barruel : un jésuite face aux jacobins francs-maçons, 1741-1820, Paris, Beauchesne, coll. « Religions, société, politique », , 196 p. (ISBN 978-2-7010-1197-4, ISSN 0339-2279, présentation en ligne), p. 10.
  • (de) Sylva Schaeper-Wimmer, Augustin Barruel, S.J. (1741–1820) : Studien zu Biographie und Werk, Francfort-sur-le-Main, Lang, 1985.

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