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Saint-Martin (métro de Paris)

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Saint-Martin
Ancien accès à l'angle du boulevard Saint-Martin et de la rue René-Boulanger.
Ancien accès à l'angle du boulevard Saint-Martin et de la rue René-Boulanger.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 3e / 10e
Coordonnées
géographiques
48° 52′ 06″ nord, 2° 21′ 31″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Quais 4 (deux lignes)
Zone 1
Historique
Mise en service (8)
(9)
Fermeture
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station Non
Ligne(s) Fermée ((M)(8)(9))
(8)
(9)

Saint-Martin est une station fermée du métro de Paris, sur les lignes 8 et 9 entre les stations Strasbourg - Saint-Denis et République. Elle est située à la limite des 3e et 10e arrondissements de Paris. Avec deux lignes (8 et 9) et quatre quais, c'est la plus grande des stations fermées du métro de Paris.

La station ferme le 2 septembre 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale[1].

En 1948 et 1949, les couloirs de la station fermée accueillent des publicités en mosaïques, servant de showroom pour tester ce genre de publicité, mais celles-ci ne seront jamais déployées sur le reste du réseau[2], notamment à cause du renouvellement trop coûteux et complexe. En 1988, les quais sur la ligne 8 ont été murés pour les séparer de la voie, cela afin d'y accueillir des personnes sans abri[3]. Cet accueil fut remplacé en 2000 par un accueil de jour, géré par l'Armée du salut, la solution d'hébergement sur un quai de métro n'étant pas idéale.

La station a conservé son carrelage caractéristique commun aux autres stations souterraines.

Réutilisation littéraire

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Dans son roman La station Saint-Martin est fermée au public (2005), l'écrivain Joseph Bialot nous replonge à la fin de la Seconde Guerre mondiale en racontant l'histoire d'un ancien déporté d'Auschwitz qui, une fois de retour à Paris, a tout oublié de l'enfer qu'il a vécu et renoue finalement avec ses souvenirs en se remémorant cette station de métro, disparue au moment de la mobilisation générale en 1939[4].

Utilisation publicitaire

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En , les quais de la station le long de la ligne 9 hébergent une opération de communication pour la voiture Nissan Qashqai, avec plusieurs véhicules installés sur les quais de cette station fantôme, redécorés pour l'occasion par de nombreux effets lumineux[5],[6].

Lors de la manifestation culturelle annuelle Nuit blanche, les 2 et de 19 h à h du matin, la station accueille « Metroscope, 2010 », une création proposée par l'École nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD) sous la direction de Laurent Ungerer. Les étudiants figés dans une pose sur le quai de la ligne 9 en direction de Pont de Sèvres créent avec leur corps une typographie, le passage d'une rame formant un mot qui peut être lu par les voyageurs. Les mots sont formés durant la nuit à partir de l'anagramme des sept lettres contenues dans « Saint-Martin ». L'expérience se prolonge à titre exceptionnel durant deux jours, les lundi et mardi de 17 h à 23 h [7],[8].

En 2010, les quais de la stations accueillent une campagne publicitaire pour H&M par la créatrice Sonia Rykiel[9].

Du 16 au , les quais de la station le long de la ligne 9 accueillent une partie des décors du film Prometheus de Ridley Scott[10]. La RATP ajoute même cette station fantôme aux plans situés dans les rames[11].

Fin , le quai est utilisé pour la promotion de la tablette Microsoft Surface : pour l'occasion, des tubes en néon ayant la forme de la tablette tactile de Microsoft sont fixés au mur de telle sorte que les voyageurs puissent voir cette publicité[12].

Du 22 au , la station est utilisée par Nike pour promouvoir la saga Air Max. Des néons et des bulles d'air géantes sont installées dans l'ancienne station de la ligne 9 en direction de Pont de Sèvres[13].

Du au , la station est redécorée par The Walt Disney Company pour promouvoir la sortie du film Le Manoir hanté[14].

La station, fermée, dispose de deux accès, l'un à l'extrémité ouest de la rue René-Boulanger, l'autre au droit du 31, boulevard Saint-Martin.

Galerie de photographies

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Notes et références

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  1. Clive Lamming, Métro Insolite, Paris, Parigramme, , 174 p. (ISBN 978-2-37395-249-0), p. 133
  2. Benjamin Chabert, « Sous Paris, plongée dans les stations fantômes du métro », sur L'édition du soir, (consulté le ).
  3. Voir l'article de Jean Perrin, dans Le Monde, daté du 12 février 1991 et repris dans Le Monde Magazine du 12 février 2011, « Un quai de métro, terminus des SDF ».
  4. « La station Saint-Martin est fermée au public », sur telerama.fr, article mis à jour le 18 septembre 2013 (consulté le ).
  5. Vidéo YouTube de l'opération, sur youtube.com.
  6. Communiqué de Media Transports sur l'opération.
  7. Nuit blanche, Metroscope, 2010.
  8. RATP : passez une « Nuit Blanche » avec la RATP.
  9. H&M / Sonia Rykiel // Ubi Bene, article du 30 novembre 2009, sur docnews.fr (consulté le 15 mars 2013).
  10. Alexandra Michot, « La station fantôme de la ligne 9 fait son cinéma », Le Figaro, 23 mai 2012.
  11. « Les décors du film Prometheus débarquent dans le métro parisien »,www.huffingtonpost.fr, 15 mai 2012 (consulté le 28 janvier 2019).
  12. Vidéo réalisée par Microsoft de la station Saint-Martin, www.youtube.com.
  13. « Une station de métro à Paris dédiée à Nike Air Max », sur sneakers.fr, article du 22 mars 2015 (consulté le ).
  14. « Cette station fantôme du métro parisien se transforme en manoir hanté géant », sur lebonbon.fr, article du 21 juillet 2023 (consulté le ).

Bibliographie

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  • Sébastian Compagnon, « Paris : plongée dans la station de métro « fantôme » Saint-Martin, fermée aux voyageurs depuis 1939 : Interdite au public au début de la Seconde Guerre mondiale, cette station, située entre Strasbourg-Saint-Denis et République et où s’entrecroisent les lignes 8 et 9, propose un dédale de couloirs mystérieux et fascinants. Nous avons pu la visiter. Reportage », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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Articles connexes

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