Le Barcarès
Le Barcarès | |||||
![]() Le port Saint-Ange. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Perpignan | ||||
Intercommunalité | Perpignan Méditerranée Métropole | ||||
Maire Mandat |
Alain Ferrand 2020-2026 |
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Code postal | 66420 | ||||
Code commune | 66017 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Barcarésien(ne)s | ||||
Population municipale |
5 885 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 505 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 47′ 21″ nord, 3° 02′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 4 m |
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Superficie | 11,65 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Côte salanquaise | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.lebarcares.fr/ | ||||
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Le Barcarès Écouter (en catalan El Barcarès) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Barcarésiens.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune du Barcarès est située à 22 km au nord de Perpignan.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La superficie de la commune est de 1 165 hectares. L'altitude de la commune varie entre 0 et 4 mètres[2]. Le centre du village est à une altitude de 2 m[3].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[4]. Cependant le risque n'est pas à exclure.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Voies cyclables[modifier | modifier le code]
La ville est traversée par la Vélitorrale qui conduit du Barcarès à Canet-Plage[5]. Longue de 10 kilomètres, la piste cyclable qui relie les quartiers de la station est entièrement balisée. Elle devient ensuite la "voie verte" de l’Agly sur près de 14 kilomètres[6].
Transports en commun[modifier | modifier le code]
Le Barcarès est desservie toute l'année par la ligne 10 du réseau Sankéo, et en été par les lignes 36 et 37[réf. nécessaire].
Toponymie[modifier | modifier le code]
En roussillonnais (dialecte catalan), le nom de la commune est El Barcarès[7]. Il désigne en langue catalane, le lieu de mouillage d'une flotte de barques[8]. À noter qu'en occitan, langue voisine, le mot barcarés connaît exactement la même définition[9],[10],[11].
« Port Barcarès » (ou Port-Barcarès) est l'appellation touristique de la station balnéaire.
Au début simplement nommé comme plage de Sanct Lorens en 1481, on trouve l'appellation Port de Barques dès 1750 puis el Barcarés en 1866[3].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]
La commune est très étendue et est divisée en de nombreux quartiers à l'identité particulière.
Logement[modifier | modifier le code]
Le Barcarès comprend en 2012 15 689 logements, parmi lesquels 13,1 % sont des résidences principales, 85,9 % sont des résidences secondaires et 0,9 % sont vacants. 67,6 % des ménages sont propriétaires de leur logement[12].
Faute d'avoir respecté l'objectif triennal 2011-2013 de construction de logements sociaux, avec 68 réalisés sur les 85 requis (soit un taux de réalisation de 80 %), la commune se voit sanctionnée par la préfecture en 2015 d'une pénalité de 83 000 €[13].
Histoire[modifier | modifier le code]

Cette étroite bande de terre située entre l’étang et la mer est longtemps restée insalubre et quasi déserte. Alors qu’aux alentours du XIVe siècle, les Templiers font assécher une partie de la Salanque, le Lido barcarésien est laissé de côté, faute de moyens techniques.
L’intérêt pour le site prend naissance au XVIIe siècle. En 1659 le traité des Pyrénées est signé, déplaçant la frontière sur les Pyrénées. À cette époque, l’économie de la vallée de l’Agly se développe, et avec elle les moyens de transport. Un port est aménagé au Barcarès. Sous la dépendance naturelle de Saint-Laurent-de-la-Salanque, ce port voit transiter de nombreuses marchandises : vin, huile, fruits, poissons... et le sel, denrée réglementée.
Se développant peu à peu, Le Barcarès devient dans la seconde moitié du XIXe siècle un port de pêche important, ayant même ses propres installations de constructions navales où l’on fabrique les fameuses barques catalanes. De plus, à cette époque, la mode est aux bains de mer. Des nombreuses familles viennent passer du temps sur ses plages improvisant d’éphémères villages de fortune le temps d’un été.
La commune du Barcarès est créée le à partir de territoires distraits de la commune de Saint-Laurent-de-la-Salanque et rattachée au canton de Rivesaltes, puis en 1935 au canton de Saint-Laurent-de-la-Salanque[14].
L'histoire contemporaine du Barcarès est marquée par l’arrivée en 1939, à la fin de la guerre d'Espagne, des dizaines de milliers de républicains franchissant la frontière et enfermés par les autorités françaises dans un camp d’internement, qui devint ensuite, sous le régime de Vichy, un Centre de rassemblement des étrangers[15],[16]. D'autres réfugiés sont recrutés dans les trois Régiments de marche de volontaires étrangers formés au Barcarès entre 1939 et 1940.
À partir de 1953, la nouvelle municipalité entame une série de travaux de développements : assainissement, eau potable, électrification, voirie urbaine, ainsi que la construction des premiers lotissements en front de mer et les premiers travaux de réaménagement du port, notamment au Grau Saint-Ange, pour y améliorer l'accueil des bateaux de pêche et de plaisance. Mais c'est surtout avec la mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon (mission Racine), lancée en 1963 que se développe vraiment la station balnéaire. Sont engagées à la fois une vaste opération de lutte anti-moustiques, le reboisement du littoral, la construction de routes, de nouveaux aménagements du port et le lancement d'importantes opérations immobilières. Symbole de la station, le navire le Lydia est ensablé en juin 1967[17].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Canton[modifier | modifier le code]
Lors de sa création, la commune du Barcarès est rattachée en 1929 au canton de Rivesaltes. Elle rejoint le canton de Saint-Laurent-de-la-Salanque en 1935 et ne le quitte plus par la suite[2].
À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton de la Côte salanquaise.
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Alain Ferrand a été interdit de gestion de casino dans les années 1990 pour les liens entre le groupe de casinos dont il était PDG et des groupes maffieux[23]. Déjà conseiller municipal, il est élu maire en 1995, élection invalidée pour une paella offerte aux électeurs, mais qui ne l'empêche pas d'être réélu en 1996. En , il est condamné pour abus de biens sociaux à 3 ans d'inéligibilité, puis à 5 ans pour prise illégale d'intérêts dans une autre affaire. En 2001, il est à nouveau condamné pour fraude fiscale à 300 000 francs d'amende[23]. Son épouse, présente au conseil municipal, lui a succédé. Réélue deux fois, elle a aussi été condamnée pour prise illégale d'intérêts et condamnée à cinq ans d'inégibilité (peine définitive après le rejet de son pourvoi en Cassation le ). Elle avait fait draguer le port de nuit, pour faciliter le passage du bateau du frère du premier adjoint[24],[23]. Alain Ferrand a alors repris sa succession[24]. Après avoir été exclu de l'UMP, Alain Ferrand a été réintégré[23]. Le couple de maires a multiplié les affaires, la cour régionale des comptes relevant encore des dépenses festives excessives en 2013 et des investissements hasardeux[25],[26]. Alain Ferrand est en 2014 sous le coup d'une enquête pour faux électeurs[23].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1931. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2018, la commune comptait 5 885 habitants[Note 1], en augmentation de 45,78 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +2,95 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Note : Avant 1931, la population est comptée avec celle de Saint-Laurent-de-la-Salanque.
selon la population municipale des années : | 1968[31] | 1975[31] | 1982[31] | 1990[31] | 1999[31] | 2006[32] | 2009[33] | 2013[34] |
Rang de la commune dans le département | 49 | 40 | 31 | 31 | 25 | 23 | 25 | 26 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
Enseignement[modifier | modifier le code]
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
- Fête patronale : [35] ;
- Electrobeach Music Festival : festival de musiques électroniques ayant lieu chaque été depuis 2009.
- Village de Noël (décembre à janvier) : un des plus importants villages de Noël du Sud de la France[réf. nécessaire] au Lydia, où se mêlent chalets, bodegas, feux d'artifice, patinoire, luge, parade féérique, animalerie, etc.
Santé[modifier | modifier le code]
Sports[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]
- Revenus de la population
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 816 €[36].
En 2012, le revenu fiscal médian des ménages par unité de consommation est de 17 565 € et 56,5 % des foyers fiscaux sont imposables. Le taux de pauvreté est de 20,4 %[12].
- Fiscalité
Emploi[modifier | modifier le code]
Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- La cabane de pêcheur de Coudalère, inscrite aux monuments historiques depuis 1994 ;
- Chapelle Notre-Dame-de-tous-les-horizons : chapelle du XXe siècle ;
- Église de l'Assomption : église du XIXe siècle ;
- le Lydia : paquebot ensablé, symbole du Barcarès ;
- Allée des Arts.
Équipements culturels[modifier | modifier le code]
- Centre culturel ;
- Bibliothèque municipale.
Dans les années 1970-1980 a existé au Barcarès un zoo marin-delphinarium.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Miquel Abós Serena (1889-1940) : anarchiste espagnol mort au camp du Barcarès ;
- Georges Candilis (1913-1995) : architecte et urbaniste grec ayant travaillé à la conception de Port-Barcarès ;
- Abel Paz (1921-2009) : anarchiste espagnol interné au camp du Barcarès.
Culture populaire[modifier | modifier le code]
- Littérature
- Daniel Hernandez, La bastos du Barca, Perpignan, Mare Nostrum, coll. « Polars catalans », , 229 p. (ISBN 978-2-908476-63-7, notice BnF no FRBNF41351471)[37]
- Gastronomie
La bouillinade du Barcarès est une recette à base de poissons et de pommes de terre avec une sauce pimentée[38].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes peuvent se blasonner ainsi : D’azur à la barque catalane d’or, au chef du même chargé de quatre pals de gueules Le blason du Barcarès rappelle la vocation maritime de la ville. La partie haute porte les couleurs catalanes.
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Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Notice Cassini
- Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014)
- « Plan séisme » (consulté le 21 novembre 2014)
- Vélittorale (EV8)
- Voir le site : http://portbarcares.com/fr/menu/activites/les-pistes-cyclables
- (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne)
- Gran enciclopèdia catalana : https://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-0083245.xml
- Toponymes occitans en Pays Catalan - Fenouillèdes : https://fenouilledes.fr/toponymes-occitans-en-pays-catalan/
- Dictionnaire Français → Occitan languedocien (Christian Laux, IEO 2004) : barcarés = lieu où sont les barques.
- Dictionnaire Occitan languedocien ⇄ Français (André Lagarde, 2012) : barcarés = flotte ; mouillage.
- Fiche Insee 2012
- Frédérique Michalak, « Logement social : 7 communes des P.-O. sanctionnées », L'Indépendant,
- Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9)
- Le Camp du Barcarès : quelques instantanés 1939-1942, diaporama de documents historiques sur le camp d'internement.
- René Grando, Jacques Queralt, Xavier Febrés, Camps du mépris : des chemins de l’exil à ceux de la Résistance (1939-1945). 500 000 républicains d’Espagne indésirables en France, Llibres del Trabucaire, Perpignan, 1991, 2e édition. (ISBN 2-905828-32-3), p. 62
- Guide du Roussillon et de l'Andorre : touristique, historique, social, économique, Perpignan, Sud Roussillon, , 286 p.
- Liste des maires du Barcarès de 1929 à 1999 sur MairesGenWeb
- Le Figaro, Démission de la maire UMP de Barcarès , 29 juin 2011
- Ouillade.eu, Port-Barcarès : Les élus de la Majorité municipale ont exprimé publiquement leur soutien à Joëlle Ferrand… et lancent un appel à une candidature d’Alain Ferrand, 8 juillet 2011
- Réélection 2014 : « Maires », sur le site de la Préfecture du département des Pyrénées-Orientales (consulté le 20 avril 2014).
- Réélection 2020 : « Le Barcarès : installation du nouveau conseil municipal autour d'Alain Ferrand », L'Indépendant, (lire en ligne, consulté le 16 septembre 2020).
- Jean-Michel Décugis, Philippe Simon, « Le Barcarès, " Dallas " à la française », Le Point, 16 mai 2013.
- AFP, « P-.O.: des journalistes condamnés en appel pour diffamation », Le Midi libre, 2 octobre 2014.
- Estelle Devic, « Epinglé par la Cour des comptes, Alain Ferrand au Barcarès : "Je dérange qui ?" », L'Indépendant, 10 avril 2014.
- « Le Barcarès : le maire Alain Ferrand en garde à vue », Le Midi Libre, 6 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7)
- « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le 1er février 2013).
- « La Bastos du Barca », sur Mare Nostrum éditions (consulté le 4 décembre 2016)
- Fabricio Cardenas, « Boullinada du Barcarès », sur Vieux papiers des Pyrénées-Orientales, (consulté le 4 décembre 2016)