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Cette page recense les visites officielles effectuées au château de Versailles, de sa construction jusqu'à nos jours.
Historique
Depuis le XVIIe siècle, le château de Versailles reçoit la visite d'autorités et de représentants officiels. Certaines de ces visites sont d'ordre privé et même si elles s'entourent le plus souvent d'égards particuliers, elles ne concernent pas le présent article. D'autres sont effectuées dans le cadre de visites dites « officielles », voire de « visites d'État ».
La visite officielle se définit comme la réception ès qualités d'une autorité. Cette autorité peut être française ou étrangère. Dans le cas d'un officiel français se déplaçant en tant que tel à Versailles — président de la République, ministre, élu ou délégation d'élus — il est reçu selon son rang et les considérations définies par le protocole.
S'il s'agit d'une autorité étrangère, elle reçoit en général les honneurs à son arrivée sur le territoire français ; la suite de son séjour, qui peut éventuellement prévoir un déplacement à Versailles, garde habituellement son caractère formel[1],[2]. À un degré supérieur de ce discours diplomatique, la « visite d'État » symbolise l'accueil d'un État et d'un peuple souverain (à travers son représentant) par l'État français.
Dans tous les cas, ces visites se caractérisent par une pompe et des manifestations définies par le protocole, notamment des marques de déférence appelées « honneurs » qui peuvent être civils et militaires : exécution des hymnes nationaux, pavoisement, détachement militaire, prise d'armes[2].
Sous l'Ancien Régime
Sous l'Ancien Régime, l'expression « visite officielle » n'est pas usitée. Toute arrivée d'un souverain ou de son représentant à Versailles, espace de représentation du pouvoir, prend de fait une signification officielle. L'accueil à la cour de France d'une personnalité étrangère — souverain, prince héréditaire, membre de famille royale ou ambassadeur — est ainsi régi par l'étiquette et le Cérémonial français (1649), volumineux in-folio qui ne compte pas moins de 2 000 pages[2].
À partir du XVIIIe siècle, sous les règnes de Louis XV et Louis XVI, la lourdeur de cette étiquette amène certains souverains et princes étrangers à vouloir être reçus à Versailles sous incognito. Il s'agit toutefois d'un anonymat relatif puisqu'ils sont traités avec tous les égards dus à leur rang et participent aux cérémonies officielles, notamment les présentations à la cour.
Le protocole républicain
À l'instar de l'Ancien Régime, la République utilise la visite officielle comme « un moment exemplaire de la mise en scène du prestige de l'État[3] », usant des éléments les plus signifiants du langage diplomatique, jusqu'à la minutie et avec un sens extrême du détail. Régulièrement allégé et adapté depuis le XIXe siècle[4], ce protocole régit tout déplacement à Versailles d'une personnalité en visite officielle ou d'État.
L'organisation et les détails du déplacement sont du ressort d'un service placé sous l'autorité du chef du Protocole de la République. Cet organe, composé pour moitié de diplomates, dépend de la présidence de la République et occupe treize personnes, tous effectifs confondus[5].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Eudore Soulié, Notice du Musée Impérial de Versailles, Paris, Charles de Mourgues frères, , 2e éd., p. XV-LXXV
Denis Rolland, Didier Georgakakis et Yves Déloye, Les Républiques en propagande : Pluralisme politique et propagande, entre déni et institutionnalisation, Paris, L'Harmattan, , 484 p. (ISBN978-2296017818)
Notes et références
↑Ce formalisme peut être plus ou moins allégé, fonction des dispositions prévues entre services diplomatiques et protocolaires des deux états, lors des entretiens préparatoires à la visite. Une visite officielle peut également comporter un intermède « privé », auquel cas une visite de cette nature à Versailles n'entre pas dans le cadre de la liste qui suit.
↑Services de l'Élysée, « Le Protocole », Présidence de la République,
↑Eudore Soulié, Notice du Musée Impérial de Versailles : Abrégé chronologique de l'histoire du palais de Versailles, Paris, Charles de Mourgues frères, , 2e éd. (lire en ligne), p. XIX
↑C'est à cette occasion que l'ambassadeur de Venise suggère l'utilisation de gondoles sur le Canal. Celles-ci, offertes par la Sérénissime République, arriveront au début de 1674. In(en) Robert W. Berger et Thomas F. Hedin, Diplomatic tours in the gardens of Versailles under Louis XIV, University of Pennsylvania, , 184 p. (ISBN978-0812241075, lire en ligne), p. 21
↑Cette réception est la dernière donnée dans la galerie des Glaces par Louis XIV qui meurt le 1er septembre suivant.
↑Date de prise de congé du prince (date d'arrivée non établie).
↑Date de prise de congé du margrave (date d'arrivée non établie).
↑Louis Charles Othon, prince régnant de Salm-Salm (1721-1778).