Georges Ier (roi de Saxe)

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Georges Ier
Illustration.
Titre
Roi de Saxe

(2 ans, 4 mois et 6 jours)
Ministre-président Karl Georg Levin von Metzsch-Reichenbach (de)
Prédécesseur Albert Ier
Successeur Frédéric-Auguste III
Héritier présomptif du trône de Saxe

(28 ans, 7 mois et 21 jours)
Prédécesseur Albert
Successeur Frédéric-Auguste
Biographie
Dynastie Maison de Wettin
Date de naissance
Lieu de naissance Pillnitz
Drapeau du Royaume de Saxe Royaume de Saxe
Date de décès (à 72 ans)
Lieu de décès Pillnitz
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Drapeau du Royaume de Saxe Royaume de Saxe
Père Jean Ier
Mère Amélie de Bavière
Conjoint Marie-Anne du Portugal.
Enfants Marie-Jeanne de Saxe
Élisabeth de Saxe
Mathilde de Saxe
Frédéric-Auguste III
Marie-Josèphe de Saxe
Jean-Georges de Saxe
Maximilien de Saxe
Albert Charles de Saxe

Georges Ier (roi de Saxe)
Rois de Saxe

Georges Ier (en allemand : Friedrich August Georg Ludwig Wilhelm Maximilian Karl Maria Nepomuk Baptist Xaver Cyriacus Romanus), né le à Pillnitz[1] et mort le dans la même ville[1], troisième fils du roi Jean Ier et d'Amélie de Bavière, est un membre de la maison de Wettin et le sixième roi de Saxe du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Fils cadet du roi Jean Ier et d'Amélie de Bavière, il est le petit-fils du prince Maximilien de Saxe et de son épouse Caroline de Bourbon-Parme, et donc un descendant direct du roi de Pologne Auguste III, de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, du roi de France Louis XV et du roi d'Espagne Philippe V.

Né à Pillnitz, il n'est à sa naissance que sixième dans l'ordre de succession au trône de Saxe, et n'est donc pas destiné à régner. Élevé par son grand-père le prince Maximilien, il a quatre ans quand son oncle Frédéric-Auguste devient roi de Saxe sous le nom de Frédéric-Auguste II. Fils du prince Jean, il fait alors partie de la branche cadette de la lignée royale et grandit à Pillnitz et non à Dresde.

Vie et mariage[modifier | modifier le code]

Le prince Jean devient roi de Saxe après la mort accidentelle de son frère Frédéric-Auguste II en sous le nom de Jean Ier. Il s'installe à Dresde avec ses enfants. Georges est alors deuxième dans l'ordre de succession après son frère aîné, le prince Albert.

Le roi meurt en 1873 à l'âge de 71 ans ; son fils aîné devient le roi Albert Ier. Ce dernier, marié à Caroline de Vasa, n'a pas de descendance, ce qui fait de Georges l'héritier du trône.

Présenté un moment comme un fiancé possible pour sa cousine la princesse Hélène en Bavière[2], puis pour la sœur de cette dernière, Élisabeth de Wittelsbach (dite « Sissi »), il est ensuite pressenti comme candidat potentiel à la main de la princesse Charlotte, fille unique du roi des Belges Léopold Ier[3]. Le prince Georges épouse finalement à Lisbonne le , l'infante Marie-Anne de Portugal (1843 – 1884).

Huit enfants naissent de cette union :

Sous les ordres de son frère Albert, il participe à la guerre austro-prussienne de 1866. Lors de la réorganisation de l'armée pendant la marche sur Paris au cours de la guerre de 1870, Albert prend la tête de la 4e armée dite armée de Meuse qui consiste en un regroupement des XIIe corps saxon, de la Garde prussienne et du 4e corps prusso-saxon. Georges succède alors à son frère à la tête du XIIe corps et devient maréchal.

Roi de Saxe (1902-1904)[modifier | modifier le code]

Le , le roi Albert Ier meurt sans postérité à l'âge de 74 ans.

Château de Pillnitz où naquit et mourut le roi Georges

Georges devient roi sous le nom de Georges Ier. Veuf depuis 1884, le règne du roi Georges, dont la santé est fragile, est bref. Comme son prédécesseur, le roi est l'un des indéfectibles soutiens de Guillaume II et de l'Empire allemand[4]. Dans le contexte du scandale provoqué par le départ de la cour de la princesse héritière, la santé du roi Georges Ier commence à décliner. En , "la fonction cardiaque est affaiblie, les poumons dilatés, le pouls très faible et l'alimentation presque nulle"[5]. Afin d'éviter à tout prix que la princesse héritière ne devienne reine au cas où le roi Georges mourrait, les avocats de la maison royale accélèrent les procédures de séparation[6] et le divorce est prononcé dès le .

Sur le plan politique, les Saxons envoient 23 députés (sur 24 mandats) du SPD au Reichstag lors des élections législatives du 16 juin 1903. Les adversaires des socialistes analysent ce succès comme le résultat de la fugue de la princesse héritière et de la campagne des pasteurs protestants contre la maison royale de Saxe[7].Certains opposants reprochent au roi de faire de la résistance aux idées libérales et à son gouvernement d'avoir pris maintes mesures afin de contrecarrer plus ou moins violemment les idées du parti socialiste et d'avoir jeté dans les bras de l'extrême gauche les éléments populaires qui tentaient de mener une poussée démocratique[8]. Après plusieurs semaines de maladie atteignant le larynx et la sphère pulmonaire[8], le roi meurt le à l'âge de 72 ans après seulement deux ans de règne. Sa mort ne produit pas sur la population l'impression profonde causée par le décès du roi Albert[9]. Le roi étant mort, comme son père, au château historique de Pillnitz, au bord de l'Elbe, son cercueil est embarqué de la terrasse qui domine le fleuve sur le bateau Roi Georges qui accoste à Dresde durant une cérémonie aux flambeaux[8]. Les funérailles ont lieu le en présence de nombreux membres du Gotha tels Guillaume II, les archiducs François-Ferdinand et Charles d'Autriche, ou encore le prince Albert de Belgique[10].

Son fils aîné lui succède et devient roi sous le nom de Frédéric-Auguste III. Ce dernier abdique 14 ans plus tard, en 1918, après la révolution allemande, mettant fin au royaume de Saxe.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Michel Huberty, Alain Giraud, L'Allemagne dynastique, tome I Hesse-Reuss-Saxe, p. 526
  2. Nouvelle Gazette de Prusse, 22 novembre 1853
  3. Damien Bilteryst, Philippe comte de Flandre, Frère de Léopold II, Bruxelles, 2014, p.69
  4. L'Indépendance Belge, le 15 septembre 1902
  5. L'Indépendance Belge, le 5 janvier 1903
  6. L'Indépendance Belge, le 7 janvier 1903
  7. Le Courrier de l'Escaut, le 20 juin 1903
  8. a b et c L'Indépendance Belge, le 16 octobre 1904
  9. L'Indépendance Belge, le 17 octobre 1904
  10. L'Indépendance Belge, le 21 octobre 1904